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Une application mobile pour apprendre le « bassa » vient d’être lancée

Stéphanie-Rose Nyot, la promotrice du concept, entend étendre le projet à plusieurs autres langues africaines. Le 24 juin dernier, l’application…

Stéphanie-Rose Nyot, la promotrice du concept, entend étendre le projet à plusieurs autres langues africaines.

Le 24 juin dernier, l’application « Je parle le bassa 2.0 » a été lancée en France par sa promotrice, Stéphanie-Rose Nyot. L’application propose une cinquantaine de cours et exercices en anglais et en français afin de permettre aux utilisateurs d’apprendre ou de renforcer leur bassa, langue parlée au Cameroun.

Comment ça marche ?  «Lors de sa connexion, l’utilisateur peut sélectionner des exercices parmi une vingtaine de thèmes : conjugaison, grammaire, vocabulaire, calcul, vie quotidienne. Chacun de ces thèmes est accompagné d’une image et d’une traduction en bassa. A la fin de chaque exercice, il obtient une note globale lui permettant d’évaluer son niveau», explique Stéphanie-Rose Nyot.

Le projet est né sur Facebook en 2013. A l’époque, Stéphanie-Rose crée une page afin de travailler à la préservation de la langue. En effet, alors stagiaire à l’Unesco, la jeune femme réalise que ses voyages  lui font perdre les notions du bassa, qu’elle pratique pourtant bien, elle qui a grandi en France.

Crowfounding

Le succès rencontré par la page Facebook lui donne l’idée de développer le projet, pour en faire un site interactif, à travers lequel les apprenants pourraient véritablement travailler et noter leurs progrès.  A la faveur d’une levée de fonds, Stéphanie-Rose Nyot récolte la somme de 7000 euros (4,5 millions de francs Cfa) en 2016 et le site est développé et reçoit un accueil positif.

« J’ai été ravie de découvrir cette page qui me permet de découvrir et d’apprendre la langue bassa sans avoir l’air d’y toucher. J’ai toujours été fière d’être bassa d’aussi loin que je me souvienne, et mon seul regret était de ne pouvoir parler ma langue maternelle. Après quelques mois de lecture assidue sur cette page, j’arrive aujourd’hui à balbutier quelques phrases, pour le plus grand plaisir de ma famille (et amusement de ma grand-mère) avec laquelle je prends plaisir à échanger, quoique maladroitement, en bassa. Merci infiniment aux administrateurs de cette page, qui nous permet de renouer avec des éléments importants de notre culture. Djob a sayak bes ! », réagit, par exemple Grâce Bissaï, sur le site « Je parle le bassa 2.0 »

L’application lancée le 24 juin 2017 marque une étape supplémentaire dans le développement du projet « Je parle le bassa 2.0 ». Stéphanie-Rose Nyot entend développer le concept et l’adapter à plusieurs langues africaines.

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