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Brahim Ramdane: «Pour résoudre le problème de l’eau au Cameroun, il faut plus d’investissements pas des réformes»

Le directeur général de la Camerounaise des eaux soutient que l’acquisition des infrastructures, seule, pourrait résoudre les problèmes de desserte…

Le directeur général de la Camerounaise des eaux soutient que l’acquisition des infrastructures, seule, pourrait résoudre les problèmes de desserte en eau vécus dans le pays.

Le gouvernement est sur le point de procéder à la renationalisation du secteur de l’eau  au Cameroun. Le projet se profile peu à peu avec la clôture, lundi dernier, du contrat d’affermage liant le pays à La Camerounaise des Eaux (CDE) depuis près de dix ans. Pour le directeur général de ladite société, Brahim Ramdane, le problème de la desserte  en eau ne saurait être résolu par des réformes, mais par plus «d’investissements».

L’accès à l’eau potable reste une grande difficulté pour les populations urbaines du Cameroun. Des foyers se retrouvent souvent privés d’eau pendant des jours voire des semaines, ce qui a conduit plusieurs à opter pour l’approvisionnement par voie de forages, pour les plus nantis, des sources et des puits. Dans les zones rurales, la desserte en eau est quasi inexistante.

Pour Brahim Ramdane, la situation est comparable à une personne qui détient une bouteille d’eau «si vous devez la distribuer à quatre personnes vous le ferez bien. Mais si vous devez la distribuer la distribuer à 10 personnes, ça devient difficile, ces personnes risquent de ne pas étancher leur soif

«Si vous voulez que la desserte soit bonne, il faudrait avoir des installations qui produisent de l’eau. On ne peut pas échapper à cela. C’est vrai qu’il y a des problèmes, il y aura des problèmes, ce n’est pas la présence de la CDE en tant que fermier qui va accentuer ou résoudre les problèmes. Le problème vient des infrastructures qui ne sont pas encore compatibles à la taille de la population camerounaise. Celles existantes couvrent la moitié de la population, forcément il y a l’autre qui va souffrir. Cela veut dire qu’il faut qu’on s’inscrive dans une logique du renforcement des infrastructures», a indiqué Brahim Ramdane dans une interview publiée mardi, 13 juin, par  le Quotidien de l’économie.

 

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