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Cameroun: Abou Soroba chante la femme sahélienne

Originaire du Nord Cameroun, Abou Soroba a présenté son premier album le 19 novembre à Garoua Il se présente comme…

Originaire du Nord Cameroun, Abou Soroba a présenté son premier album le 19 novembre à Garoua

Il se présente comme héritier d’Ali Baba, le « grand maitre » qu’il a eu l’honneur d’accompagner. Abou Soroba a donné au public, venu nombreux à la mi novembre l’applaudir, l’occasion d’apprécier les belles sonorités extraites de son premier album « biddo debbo » (jeune fille). Une belle uvre de l’esprit où rythmes sahéliens du nord Cameroun flirtent avec du reggae ou encore du zouk love. Fruit de la maturité, cet album empreint d’influences sahéliennes est le trait d’union entre les mélodies, les mélopées ingurgitées durant son enfance et les rythmes venus d’ailleurs.

Abou Soroba swingue avec aisance entre plusieurs rythmes et nous entraîne dans un univers musical qui se veut éclectique et séduisant. L’album est composé de 8 titres. L’artiste y chante en peul et en français, abordant au passage diverses thématiques : les amours, l’amitié, la misère, la médisance, l’hypocrisie etc… Dans la chanson « Poulloh », Abou Soroba chante la beauté de la femme Peule et salut cette « race » noble implantée depuis des décennies dans la Grand Nord Cameroun. Dans la chanson « Biddo debbo » il chante sa déception de s’être vu refuser la main d’une jeune fille parce que n’étant pas nanti. Le titre « Ndami ndama » est une chanson contre la médisance alors que « Soba » est un hymne à l’amitié sincère. De sa voix puissante, Soroba propose également à travers la chanson « Mon amour », une reprise du tube à succès « Je pense à toi » des Maliens Amadou et Mariam. On ne peut que constater au fil des chansons, le talent de parolier de l’artiste qui, à travers les textes de ses chansons, nous rappelle certaines vérités de la vie. Afin de parfaire ce premier album, Soroba s’est entouré de musiciens tous connaisseurs, avertis des rythmes sahéliens. On peut citer notamment Sali à la garaïya, Appolo et Moussa à la percussion, Piket Bass et Couchou Bush à la basse ou encore Olivier Peyon pour le saxophone.

Abou Soroba, un peul à la conquête du monde.
Abou Soroba, Bassoro Aboukar de son vrai nom, est né le 1er janvier 1966 à Garoua au nord du Cameroun. Il quitte l’école primaire en cours élémentaire pour s’occuper du bétail de sa famille comme tout jeune Peul selon les prescriptions du « pullaku ». Adolescent, devenu un berger confirmé, il égaye son troupeau avec des beaux chants lyriques. C’est ainsi que débute sa passion pour le chant. En 1998, Soroba décide de se lancer dans l’aventure musicale. Sa première étape fut Yaoundé, capitale du Cameroun. Dans le quartier de la Briqueterie, il fait la connaissance de quelques grands musiciens et assure le chant au côté du célèbre défunt musicien camerounais Ali Baba.

En 2000, après avoir sillonné les cabarets de Yaoundé afin de se perfectionner, il part pour la France rejoindre son épouse. Ce changement contraint par ailleurs Soroba à mettre entre parenthèses sa carrière musicale pour pouvoir se consacrer à sa famille. L’artiste décide pourtant rapidement de retourner à sa passion, le chant. Il se consacre alors à un premier album, qu’il baptise Soba (« ami » en langue Peul, ndlr). Avec cet album Soroba rejoint la très restreinte famille des artistes originaires du Nord Cameroun et titulaires d’un album disponible dans les bacs. « Soba » est un album qui s’écoute et se danse, un album qui séduirait même les oreilles les plus rudes. A vos cd !

Originaire du Nord Cameroun, Abou Soroba chante la femme sahélienne
Journalducameroun.com)/n

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