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Cameroun-Chili dimanche, quelle issue pour cette troisième rencontre?

Les deux équipes s’affrontent dimanche dans le cadre de la première journée des matchs de pouls de la Coupe des…

Les deux équipes s’affrontent dimanche dans le cadre de la première journée des matchs de pouls de la Coupe des confédérations, Moscou 2017.

Le Cameroun et le Chili seront de nouveau face à face dimanche, 18 juin 2017. Les Lions indomptables livreront ainsi leur premier match de la poule B qu’ils partagent avec l’Allemagne, le Chili et l’Australie.

L’issue de la rencontre Cameroun-Chili est importante pour le positionnement de l’une ou l’autre équipe pour la suite de la compétition. Son importance est toute aussi historique. En effet, elle remet à l’ordre du jour la qualification très contestée du Chili de Zamorano pour le deuxième tour de La Coupe du monde de 1998.

Le 23 juin, les deux équipes s’affrontent au stade de la Beaujoire à Nantes. Au bout de vingt minutes de jeu, les Lions indomptables encaissent leur premier but et il faut attendre la 56e minute pour que l’attaquant Patrick Mboma puisse égaliser. La partie s’avère particulièrement difficile pour l’équipe du Cameroun qui joue à dix contre onze après que l’arbitre hongrois Laszlo Vagner ait expulsé le défenseur Rigobert Song à la 51e minute de la partie.

Des fautes d’arbitrage se multiplient contre l’équipe de François Omam Biyick : ce capitaine marque deux buts (58e et 70e minutes) et l’arbitre Lazlo Vagner les refuse, prétextant des fautes imaginaires ; à la 88e minute, Lauren Etamé Mayer qui venait à peine de faire son entrée sur la pelouse est expulsé.

Une pilule bien amère pour les Camerounais

L’indignation des Camerounais à la suite de ce match s’est manifestée à travers des actes de violence à l’encontre des personnes de couleur blanches présentes dans le pays. La presse s’y est également mêlée, dénonçant «un complot contre le Cameroun» obligé de sortir de la compétition parce qu’il est «un pays pauvre». De manière générale, les supporters des Lions indomptables protestaient contre «le racisme» dont la sélection avait, selon eux, été victimes.

«Un souvenir douloureux. Une grande colère et une immense déception», souffle Claude Le Roy qui était alors  sélectionneur des Lions indomptables, dans une interview publiée jeudi par Jeune Afrique

«A cette époque, on entendait souvent que les équipes africaines jouaient durement, qu’elles misaient sur leur puissance athlétique. Un délit de sale gueule que le Cameroun a payé au prix fort. On a vu et revu les images : il n’y avait aucune raison de refuser ces deux buts à François Omam-Biyik ! Aucune. Et cet arbitre a aussi expulsé Lauren Etamé (86e), qui venait de rentrer, pour un motif que j’ignore toujours. Même à neuf contre onze, avec un arbitre qui était contre nous, la qualification est restée possible jusqu’au bout. Mais on ne voulait pas que le Cameroun se qualifie. Pour moi, il s’est passé quelque chose ce jour-là.

Après le coup de sifflet final, J’ai juste pu lui (Lazlo Vagner) dire que j’espérais qu’il n’arbitrerait plus jamais à ce niveau. Certains de mes joueurs étaient très en colère, il fallait aussi les calmer. Mais l’arbitre, «escorté» par des dirigeants chiliens, ne m’a pas répondu. Il a filé aux vestiaires. Dans le nôtre, il y avait de la colère, de la tristesse. Les joueurs pleuraient. On peut perdre, mais pas comme ça ! En 37 ans de carrière d’entraîneur, c’est la défaite qui me fait encore le plus mal», se souvient Claude Le Roy.

Le Cameroun a déjà obtenu sa première revanche par 2-1 contre le Chili, le 30 septembre 2000 lors des jeux olympiques de Sydney, en Australie. Score.

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