Les clochers Mgr René Graffin ont été bénis dimanche dernier par l’archevêque métropolitain de Yaoundé
Les populations de la capitale politique du Cameroun ont désormais un signal du haut du toit de la cathédrale qui leur rappelle l’heure des différentes célébrations eucharistiques. La cérémonie de bénédiction des clochers baptisés Monseigneur René Graffin de la cathédrale Notre dame des victoires de Yaoundé a été faite au cours d’une messe célébrée le 10 mai dernier par Mgr Victor Tonye Bakot, archevêque métropolitain de Yaoundé. Mais, Je m’attendais à voir de grosses cloches comme celles qui existent dans certaines églises, j’ai été surprise de voir qu’il n’en était rien, s’étonne Marie Mbala Biloa, une paroissienne. Et ce sont en effet des hauts parleurs ou encore des cloches électriques qui se sont fait entendre dimanche dernier au cours des la messe pontificale inaugurale.
Pour l’instant, les cloches ne sont pas encore disponibles dans ces deux tours imposantes qui plastronnent désormais sur les deux cotés du parvis de la cathédrale Notre-Dame-des-Victoires de Yaoundé. Un ouvrage qui a profondément transformé la façade principale de la cathédrale de Yaoundé. Mais qu’à cela ne tiennent, les fidèles catholiques disent leur satisfaction. Les clochers de la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé vont désormais rythmer les prières et les cérémonies. Ils vont également appeler les chrétiens au rassemblement pour les offices religieux et leur rappeler les heures de ces offices. Cet ouvrage qui venait d’être inauguré par Mgr l’archevêque de Yaoundé embellit notre église, se réjouit Philippe Mbarga Mboa, élite du Mfoundi.
D’une hauteur totale de 35 mètres, les clochers de la cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé sont constituées chacune de deux poteaux parallèles en béton armé, eux-mêmes surplombés par des crucifix qui s’illuminent la nuit venue. On accède aux neuf paliers, équidistants de trois mètres, par un escalier en acier. La nuit, son éclairage est assuré par des lampes en néon. Les cloches sont gérées par une console et un minuteur réglé pour se déclencher à des heures précises. D’après l’ingénieur réquisitionné par l’Abbé Jean Marie Bodo le dispositif des clochers est programmable comme tout autre appareil numérique qui démarre automatiquement à 6 heures et s’arrête automatiquement à 21 heures. Avec de grands moments à 6h, 12h et 18h. Près de 500 mélodies y sont mémorisées. Deux onduleurs pallient d’éventuelles coupures électriques. Bénédicte Nkoa, l’architecte évalue quant à lui la réalisation des travaux à 45%. Il est peu optimiste pour la suite du projet: un souterrain devant abriter des salles de réunion, de lecture et d’archives, un espace au-dessus de la dalle pour le chemin de croix. A en croire cette architecte, les cloches restent encore attendues. Ce sont des cloches en bronze qui pourraient arriver à une date qui dépend de la générosité des fidèles de la cathédrale de Yaoundé.