SociétéSociété, Société




Cameroun: la ville de Bamenda à nouveau paralysée par une grève

Dans ce chef-lieu de la région du Nord-Ouest, les écoles et les commerces sont restés fermés cette matinée de lundi…

Dans ce chef-lieu de la région du Nord-Ouest, les écoles et les commerces sont restés fermés cette matinée de lundi

On n’a pas fini de parler des revendications des anglophones au Cameroun. Alors qu’un dialogue est en cours pour trouver des solutions aux problèmes soulevés par les enseignants et les avocats des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, la ville de Bamenda est de nouveau paralysée par un arrêt d’activités.

Ce lundi, 16 janvier 2017, les commerces, bureaux et les écoles sont restés fermés, selon des informations relayées par la radio publique dans son édition du journal de 13h. Il y est fait état de mesures d’intimidations sur des commerçants pour les obliger à observer le mot d’ordre de grève lancé par le Consortium de la société civile du Cameroun anglophone (CRCSC).

Selon des sources contactées par Journal du cameroun, une cessation d’activités est également observée dans la région du Sud-Ouest.

Cette nouvelle grève, survient une semaine après la journée «ville morte» observée le 09 janvier 2017 dans la même ville sur appel du CRCSC.

Du fait de cette ville morte, la rentrée du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours n’avait pas été effective dans les principales localités engagées dans les manifestations en faveur de la cause anglophone ; notamment Bamenda et Buéa. Depuis ce jour, l’école n’a pas repris dans cette partie du pays.

Des sources locales avaient évoqué l’absence d’enseignants dans les établissements. La radio publique, pour sa part, avait relevé la présence du corps enseignant, en situation de chômage du fait de l’absence des élèves.

Le CRCSC attend du gouvernement des actions concrètes face aux problèmes historique des anglophones du Cameroun. Il est soutenu par d’autres organisations de la société civile à l’instar de l’Association des parents du Cameroun (CAPA).

Cette organisation s’est réunie le samedi 14 janvier dernier et a appelé les dirigeants de l’union des enseignants à «mettre fin aux pourparlers jusqu’à ce que tous nos enfants détenus illégalement à Yaoundé soient libérés».

La Capa « demande aux parents de l’ouest de continuer à garder leurs enfants en sécurité jusqu’à ce que des solutions durables soient trouvées aux nombreux défis qu’ils rencontrent dans un pays, appuie l’appel du consortium et du peuple pour les opérations de la ville fantôme dans toutes les régions Camerounaises de l’ouest le 16 et 17 janvier.

Dans cette perspective, nous exhortons les parents à assumer leurs responsabilités et à garder leurs enfants en sécurité à la maison. Nous demandons instamment à notre peuple d’être pacifiques, d’éviter toute forme de violence ainsi que toute provocation des forces gouvernementales », a indiqué la CAPA dans un communiqué publié à l’issue de ses assises.


Droits réservés)/n

Suivez l'information en direct sur notre chaîne