Scruter son passé et son expérience, c’est comme feuilleter un ouvrage fort épais
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Journaliste |
Originaire du département du Djerem dans la Région de l’Adamaoua, Mme Sadou du nom de son feu époux ancien ministre de la République, elle fait aujourd’hui la fierté des populations de cette partie du pays en général et particulièrement de ses frères et s urs de l’ethnie Yalongo. Scruter son passé et son expérience professionnelle, c’est comme feuilleter un ouvrage fort épais. Le parcours scolaire de Mme Sadou s’est déroulé sans fausse note. Née vers 1955 à Tibati, elle a fait ses premiers pas sur le chemin de l’Ecole en 1960 et en juin 1968, elle obtient son CEPE à l’école principale de Tibati. Ce qui lui ouvre les portes de la classe de 6e au Lycée classique et Moderne de Garoua, puis du Collège d’enseignement Technique et Commercial (CETC) de Garoua en 1969 en classe de 5e. En 1972, elle entre en classe de 2nde AB3 du Lycée Technique des jeunes filles de Yaoundé où elle obtient son probatoire G1 et son Baccalauréat G1 respectivement en 1974 et 1975. Sa bravoure va la conduire à l’Université de Yaoundé où elle obtient le diplôme de Licence en droit et sciences économiques. Et cette brave fille Yalongo n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. C’est pourquoi elle frappe aux portes de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) où elle obtient en 1983 le diplôme de 3e cycle en relations internationales.
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Paul Henri Amvam Zollo, recteur de l’université de Ngaoundéré |
La cinquantaine bien sonnée, Mme Sadou née Lady Bawa a occupé tour à tour les fonctions de Conseiller aux affaires sociales et culturelles (Casc) auprès du gouverneur de l’Adamaoua (1988-1999); Directeur du centre des uvres universitaire (Dcou) de l’Université de Ngaoundéré (1999-2007) et Directeur des affaires administratives et financières (Daaf) dans la même Institution universitaire (2007-2008) . Estimée par sa famille nombreuse, Mme Sadou fait la fierté de tous ceux qui la côtoient au quotidien. D’aucuns lui reprochent très souvent son sens très élevé de la rigueur. Toutes choses qui ont sans doute suscité l’admiration et la faveur des pouvoirs publics qui viennent de lui attribuer des missions nobles et délicates. Mme Sadou est aussi réputée assez réfractaire aux caméras et autres microphones des médias.
Pendant son long séjour à l’Université de Ngaoundéré, les étudiants de la bourgade universitaire de Dang l’appellent très affectueusement « Maman ». Pour le recteur Paul Henri Amvam Zollo, c’est la marque déposée de l’abnégation et du dévouement au travail. « Nous gardons d’elle le souvenir d’une femme qui a rendu avec dévouement de nombreux et inoubliables services à l’Université de Ngaoundéré » a-t-il déclarée à la récente cérémonie d’installation des personnels de l’Université de Ngaoundéré nouvellement nommés. Madame Sadou sort donc de l’Université de Ngaoundéré par la grande porte. C’est à la faveur d’un Décret du chef de l’Etat qui la nomme membre permanent du conseil Electoral d’Election’s Cameroon (Elecam).
Mais tout ceci ne cache en rien le rôle déterminant de Mme Sadou lors des jeux universitaires de Ngaoundéré 2007. Comme un seul homme, la communauté universitaire de Dang lui a dit sa reconnaissance. Une page est tournée. Une autre s’ouvre pour Mme Sadou Née Lady Bawa.