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Au Cameroun, la prostitution aussi se digitalise

Depuis l’avènement du numérique, on n’assiste plus seulement à une montée en puissance de start-up. Non loin de celles-ci, on…

Depuis l’avènement du numérique, on n’assiste plus seulement à une montée en puissance de start-up. Non loin de celles-ci, on peut observer la flambée de nouveaux réseaux de prostitution et de proxénétisme, qui bientôt s’établiront en des entreprises à profit.

L’un des réseaux qui monte actuellement en puissance se dénomme « Les Pimentières 237 ».  Ici, le mode opératoire consiste à se faire enregistrer en contactant une « pimentière » (nom donné à des jeunes filles qui offrent des faveurs sexuelles contre rémunération) sur leurs pages officielles affiliées sur les principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat). Une fois enregistré, il est demandé au « client » d’effectuer un virement dans un compte Mobile money précis.

Ces deux étapes franchies, le client va choisir une fille à son goût parmi celles qui sont mises en vitrine. A défaut d’un album photo présentant les portraits de ces « sex-girls », comme catalogue de produits, ces réseaux utilisent leurs comptes Twitter ou Snapchat.

Sur ces comptes, à une fréquence régulière, une nouvelle « vendeuse de plaisir » est présentée en train d’exhiber ses parties intimes à travers une publication sous la forme d’une mini vidéo ou d’une image.

Le nombre de vues de ces publications sur Snapchat est le plus important. Une mini-vidéo de sept secondes peut parfois cumuler près de 2000 vues en moins de 5 heures, ce qui prouve qu’il y a une forte demande, et que les clients potentiels se comptent par milliers.

A ce jour, seuls le trafic et l’audience que captent leurs comptes sur Snapchat permettent d’apprécier la rentabilité de cette activité. Savoir qu’ils peuvent frôler près de 8 000 vues par jour montre tout de même la forte capacité de prospection qu’ont ces réseaux grâce au digital.

Par ailleurs, il faut observer que les marchandes de sexes, localement appelées « vendeuses de piment » ont un âge compris entre 18 et 27 ans. Celles-ci se retrouvent dans ce monde le plus souvent par avidité, convoitise ou encore par mauvaise compagnie.

Malgré les efforts de « discrétion » dans l’enregistrement des clients, le système requis pour garder l’anonymat dans ces groupes reste faillible. Comme autre faille, la santé des partenaires. En effet, rien n’est fait pour garantir que les filles ou alors les clients sont en bonne santé or ces derniers peuvent à tout moment exiger un rapport non protégé moyennant des bonus.

Pour tirer la sonnette d’alarme à ce phénomène qu’est la « prostitution digitale », Maahlox, un artiste local très populaire y a même consacré un tube à succès intitulé « tu as combien ».

Il est aussi à préciser que le code pénal camerounais, à travers l’article 343, réprime la prostitution sous toutes ses formes.

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