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Cameroun, remises de peines: la lettre du FFCI à Paul Biya

Par Franklin Mowha Monsieur le Président, Je viens comme doyen, un titre honorifique que certains détenus ont bien voulu me…

Par Franklin Mowha

Monsieur le Président, Je viens comme doyen, un titre honorifique que certains détenus ont bien voulu me conférer, agissant en cette qualité pour essayer de faire valoir les intérêts de mes codétenus. Il y a quelques jours, à l’occasion de votre discours de fin d’année aux Camerounais, certes vous vous êtes penchés sur les sujets d’actualités de notre pays, notamment les exactions dans lesquelles nous nous trouvons du fait de la secte Boko Haram, un combat dans lequel vous n’êtes pas seul.

Tous les détenus sont avec vous. Il y a des familles qui ont perdu leur maisons et d’autres êtres chers, et ont été forcés de quitter leur village sans repère fixe. Nous leurs apportons non seulement notre compassion mais également nous nous voulons par cette occasion féliciter les différents comités de vigilance pour le courage dont ils font montre dans cette guerre dont le bilan est aujourd’hui catastrophique.

La remise des peines est, Monsieur le Président, longtemps attendue par les détenus. Pendant ces moments très difficiles en prison, il me plaît d’attirer votre attention sur le souhait des détenus quant à ces remises prévues mais laissées en suspens sans raison valable.

Je vous implore d’intervenir en votre qualité de Président de la République du Cameroun, non pas pour que je sois relaxé de mes peines à cause de mon militantisme en faveur des droits humains à ce jour. Je me charge simplement de faire en sorte que la voix de mes codétenus soit entendue.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le président, à l’expression de la très haute considération.


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