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Le Cameroun veut enseigner l’agriculture dès la Maternelle

Le projet d’intégration de l’enseignement et de la formation agricoles dans les établissements scolaires vise à changer la perception que…

Le projet d’intégration de l’enseignement et de la formation agricoles dans les établissements scolaires vise à changer la perception que les jeunes ont de ce secteur d’activité.

Le gouvernement camerounais a l’intention d’inculquer les notions d’agriculture aux jeunes dès la Maternelle. C’est la quintessence du projet d’intégration de l’enseignement et de la formation agricoles dans les établissements scolaires au Cameroun (Piefares), qui va rentrer dans une phase pilote de trois ans dès  l’année 2018.

Ce projet mobilise le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), le ministère de l’Education de base (Minedub) et celui des Enseignements secondaires (Minesec). Les chefs de ces différents départements ministériels se sont justement réunis le 9 août dernier pour l’atelier de validation du groupe de travail interministériel mis en place pour cette initiative.

Le Piefares a été pensé pour changer la perception que les jeunes ont de l’agriculture, activité ayant longtemps été considérée comme étant destinée à des populations paysannes et peu ou pas instruites.

L’idée est de familiariser les jeunes aux pratiques agricoles dès leur enfance pour en faire des professionnels ou des entrepreneurs du secteur.

Pour ce faire, le projet cible les écoles maternelles, primaires ainsi que les établissements de l’enseignement secondaire, notamment les collèges de l’enseignement technique et commercial (Cetic). Par ailleurs, dans le cadre dudit projet, les élèves-maîtres des Enieg et des Eniet devront renforcer leurs capacités pour avoir des outils pédagogiques pertinents et des aptitudes techniques nécessaires à la formation de la cible.

Le financement nécessaire à l’implémentation de la phase pilote du Piefares est estimé à 1,5 milliards. Le Minader devrait contribuer à hauteur de 36% dudit budget, tandis que les deux autres ministères participeront à hauteur de 32% chacun.

Les résultats à long terme escomptés par le projet sont, entre autres, la publication de cinq textes réglementaires régissant l’intégration de l’enseignement et la formation agricoles dans les établissements ; l’opérationnalisation de 656 enseignants et 500 acteurs de la chaîne de supervision pédagogique dans le domaine de l’enseignement et de la formation agricole ;  2000 écoles accompagnées dans la création des jardins et vergers scolaires.

 

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