Côte d’Ivoire: Retour des instabilités!

13 000 personnes ont fui leurs localités attaquées et le représentant des Nations-unies demande aux politiques de porter le message…

13 000 personnes ont fui leurs localités attaquées et le représentant des Nations-unies demande aux politiques de porter le message de la paix

On estime aujourd’hui à 13.000 le nombre des personnes qui ont fui leurs foyers en Côte d’Ivoire, suite à des attaques menées par des hommes armés jusqu’ici non identifiés. Lesquelles attaques qui ont fait au moins 22 morts, selon des statistiques rapportées par la presse internationale. Ces personnes pour la plupart habitants de la ville de Tai, dans le Sud-Ouest ivoirien, région frontalière du Liberia en proie à un regain de violences meurtrières, se disent aujourd’hui «traumatisées», apeurées et paniquées, selon des témoignages recueillis par l’agence de presse Associated Press. «Nous avons recensé cinq attaques depuis le début de juin, et vu les rumeurs qui circulent, tout le monde a peur de ce qui pourrait se passer ensuite», souligne un des témoignages, précisant que dans certains villages, toutes les maisons ont été détruites. Selon des informations transmises par la télévision d’Etat en Côte d’ivoire, on apprend que des soldats ont entamé le week-end dernier, en liaison avec les forces libériennes et onusiennes, une man uvre de sécurisation de la frontière avec le Libéria, en vue de ressortir les armes et les caches d’armes. Une opération rendue délicate, car selon des observateurs sur place, la région frontalière avec le Liberia devrait plutôt être sécurisée pour protéger la population et offrir des passages sûrs pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Pour sa part, la mission des Nations unies (ONUCI) toujours présente en Côte d’Ivoire a fait savoir dans un communiqué, que les leaders politiques du pays doivent se rendre personnellement à l’ouest, afin d’y transmettre des messages de réconciliation aux populations, afin de faire avancer la cause de la paix durable et de la cohésion sociale dans le pays.

Dans son argumentaire et selon des propos rapportés par son porte-parole, M. Bert Koender pense qu’il est «essentiel de renforcer le souffle des efforts de dialogue et de réconciliation entre tous les Ivoiriens, suite aux tragiques événements de l’Ouest». «Les Casques bleus continuent d’accroitre leurs effectifs et le nombre de leurs patrouilles dans la zone, en particulier entre Toulepleu et Grabo. Deux bases temporaires sont établies à Sakre et à Para, et des troupes supplémentaires continuent d’être déployées dans la région, en provenance d’autres secteurs», a ajouté Mme Sylvie van den Wildenberg, la porte parle de l’ONUCI, lors d’une conférence de presse avec des journalistes à Abidjan, le 21 juin 2012. Le 8 juin dernier, une attaque visant des Casques bleus et des villageois dans une zone frontalière avec le Liberia avait fait 22 morts dont sept Casques bleus du contingent nigérien de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Les responsables de cette attaque ne sont pas connus et l’affaire divise toute l’opinion publique en Côte d’Ivoire, y compris la classe politique. Le gouvernement a imputé les attaques à d’anciens miliciens ou mercenaires fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI).Mais, pour le Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition) de l’ancien président, ces attaques sont une diversion et un complot réalisés par l’actuel président Alassane Ouattara, en vue d’accélérer l’expropriation des paysans autochtones et parachever la colonisation burkinabé en cours pour livrer les ressources nationales aux multinationales.

Les armes se font encore entendre en Côte d’Iivoire
L’express d’Abidjan)/n

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