PolitiqueJudiciaire, Non classé, Politique



EN CE MOMENT


Drame d’Eseka: ouverture d’une information judiciaire à Creteil

Saisi par le Comité de libération des prisonniers politiques et du Syndicat professionnel des conducteurs de train du Cameroun, le…

Saisi par le Comité de libération des prisonniers politiques et du Syndicat professionnel des conducteurs de train du Cameroun, le Tribunal de Creteil a ordonné mardi, l’ouverture d’une information judiciaire

Le parquet de Créteil, saisi d’une plainte mettant notamment en cause une filiale camerounaise du groupe français Bolloré, Camrail, après une catastrophe ferroviaire survenue au Cameroun en octobre dernier, a requis l’ouverture d’une information judiciaire, a-t-il annoncé mardi, 11 avril 2017 .

«L’une des victimes est domiciliée dans le Val-de-Marne, la juridiction de Créteil est donc compétente», a précisé une source judiciaire. Le déraillement de ce train le 21 octobre 2016 près de la gare d’Eseka (200 km au sud de Yaoundé) a fait 79 morts et au moins 550 blessés.

Le Syndicat professionnel des conducteurs de train du Cameroun et le Comité de libération des prisonniers politiques (CL2P), une organisation d’opposition basée en France, ont déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile, notamment pour homicide volontaire, une infraction criminelle qui permet à la justice française de se saisir.

Dans leur plainte, les mandants estiment que «Camrail avait nécessairement conscience qu’en accomplissant l’acte de faire partir ce train dans les conditions déplorées, il en résulterait de manière certaine la mort de plusieurs voyageurs». Camrail est contrôlé à 77,4% par le groupe Bolloré, dont le siège est en France, à Puteaux (Hauts-de-Seine).

Le train circulait à une vitesse «anormalement élevée»

A ce titre, les plaignants avaient déjà engagé une action devant le tribunal de Nanterre, compétent pour ce département, mais en février le parquet s’était déclaré incompétent faute de victime dans son ressort. Si les réquisitions du procureur de Créteil sont suivies, elles permettraient l’ouverture d’une information judiciaire par un juge d’instruction.

Le train, qui assurait la liaison entre Yaoundé et la capitale économique Douala, était bondé lorsqu’il a déraillé. Il circulait à une vitesse «anormalement élevée», avait admis un haut responsable de l’entreprise Bolloré quatre jours après la catastrophe. Une enquête judiciaire est en cours au Cameroun.

 

 

Suivez l'information en direct sur notre chaîne