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Elle se fait arrêter pour pratique d’esclavage moderne sur une Camerounaise

La patronne d'un restaurant de spécialités africaines à Evreux a été interpellée samedi, pour avoir embauché et abusé de la…

La patronne d’un restaurant de spécialités africaines à Evreux a été interpellée samedi, pour avoir embauché et abusé de la situation d’irrégularité de la Camerounaise pendant dix mois

Samedi 31 décembre, les policiers reçoivent le témoignage surprenant d’une femme de 35 ans, de nationalité camerounaise.
En situation irrégulière, celle-ci affirme qu’elle vient de s’échapper d’un restaurant où elle travaillait depuis 10 mois dans des conditions indignes. La femme raconte alors aux policiers son histoire.

Le calvaire
Depuis qu’elle travaille à « La Sanaga », un restaurant spécialisé dans la cuisine africaine, rue du maréchal Joffre à Evreux, sa vie est comparable à celle d’une esclave moderne.

En février 2016, la patronne des lieux l’embauche la fait travailler de 10 heures à minuit par jour et la loge sur place dans des conditions précaires. Avec pour confort un matelas posé à terre, une armoire et un lavabo. Le tout pour 600 euros par mois. Elle lui retire également son passeport.

La situation va durer ainsi jusqu’au jour où un différend éclate entre les deux femmes au sujet de congés.

Du chantage ?
Samedi matin, le 31 décembre, le ton monte dans le restaurant. La patronne refuserait de donner des congés à son employée à moins que cette dernière ne lui rembourse les 10 mois de salaires. Selon l’employée, la patronne l’aurait alors enfermée à clé dans le restaurant.

L’évasion
La plaignante aurait trouvé une issue à son calvaire en s’échappant par l’arrière de l’établissement. Elle aurait escaladé un mur avant de se rendre directement au commissariat d’Evreux pour y raconter ses déboires.

L’enquête
Dans la journée les enquêteurs de la brigade de sûreté départementale de l’Eure ont procédé à des vérifications au restaurant et auprès d’une autre salariée. Les policiers ont notamment pu se rendre compte des conditions de vie de la victime et ont procédé à l’interpellation de la patronne du restaurant.

Celle-ci a été placée en garde à vue pour travail dissimulé (des faits reconnus par la restauratrice) et pour « réduction aux servitudes », expression signifiant que la patronne aurait profité de la vulnérabilité et de la situation de dépendance de la victime.
La restauratrice qui nie ce dernier point est sortie de sa garde à vue ce dimanche après-midi. L’enquête va se poursuivre. Si les faits sont avérés, la patronne encourt 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.


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