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Eradication du tétanos: Organismes de santé et camerounais main dans la main

Soutenu par l'Unicef, le Cameroun se bat contre le tétanos néonatal... Bridget vit dans un village situé dans le district…

Soutenu par l’Unicef, le Cameroun se bat contre le tétanos néonatal…

Bridget vit dans un village situé dans le district de Bafut, au Cameroun. Un centre de santé se situe à 5 km de là. Malgré cette très petite distance, les moyens de transport ne sont pas performants. Sur le point d’accoucher, sa fille n’a pas eu d’autre choix que de rester à leur domicile. Comme des milliers d’autres bébés du pays, chaque année, la petite Eyah n’a pas survécu au tétanos. Ma fille a commencé à avoir des contractions dans la soirée, se souvient Bridget mais il n’y avait pas de voiture pour l’emmener au dispensaire. C’est donc la sage-femme locale qui est venue aider à l’accouchement. Elle a coupé le cordon ombilical avec une lame de rasoir achetée au marché. Une fois le cordon ombilical coupé, la petite Eyah a eu le tétanos. Ses muscles ont commencé à se raidir et on l’a portée au centre de santé. En dépit des efforts fournis, le bébé est décédé deux semaines plus tard.

Le tétanos, une maladie évitable
Le tétanos maternel et néonatal peut facilement être évité grâce à la vaccination et aux pratiques d’accouchement hygiéniques. Aujourd’hui encore, la maladie est l’une des causes majeures des décès maternels et néonataux, notamment au Cameroun. On compte plusieurs milliers de décès par an, liés à cette maladie. La plupart du temps, le tétanos est attribué à une coupure et à des soins non hygiéniques du cordon ombilical pendant l’accouchement, souvent par des personnes peu qualifiées. En 2002, le gouvernement camerounais avait initié un plan national d’éradication du tétanos maternel et néonatal. Mais la vaccination est un processus long, en trois étapes. Même si la couverture est importante à la première étape, beaucoup de femmes ne reviennent pas pour les deuxième et troisième piqûres. En 2007, une évaluation a montré un niveau de couverture particulièrement bas dans la région nord-ouest du pays. Trois ans plus tard, cette zone a été ciblée à deux reprises afin d’atteindre au moins 90 % des femmes avec la seconde piqûre, puis 80 % avec la troisième piqûre. La campagne visait les femmes âgées de 15 à 49 ans. Pour atteindre le plus grand nombre d’entre elles, cette campagne avait été mise en uvre dans les centres de santé, les points de rassemblement des villages et les écoles. Nous arrivons à la fin du processus et il est maintenant très important de terminer par les districts qui ont encore un risqué élevé, explique Belyse Ngum Halmata, responsable de la vaccination de l’Unicef Cameroun.

Le partenariat Unicef-Pampers
Grâce à un partenariat de collecte de fonds organisé avec Pampers, l’Unicef a pu fournir des vaccins, apporter une assistance logistique pour livrer ces vaccins dans les zones reculées et aider à former les agents sanitaires dans les centres de vaccination improvisés. Les stations de radio locales ont également diffusé des informations sur le programme et l’emplacement des centres de vaccination. À ce jour, la campagne de l’Unicef-Pampers pour l’éradication du tétanos maternel et néonatal a fait don d’environ 300 millions de vaccins dans le monde entier. Si elle atteint ses objectifs, plus aucun bébé ne mourra du tétanos au Cameroun.


unicef.org)/n

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