L’institution a dévoilé son plan de développement, dans un contexte de mutations profondes de sa stratégie de visibilité
Grossir en capacités.
L’université Catholique d’Afrique centrale basée au Cameroun, a dévoilé vendredi 09 juin 2012, sa stratégie de développement pour les prochaines années : « Notre plan de développement vise à répondre à des sollicitation de plus en plus nombreuses, de la part de nombreux étudiants de la sous-région », a fait savoir le Père recteur de cette institution, lors de son discours. Le plan de développement de l’UCAC se réalisera pour la phase camerounaise en deux temps. « La première phase concerne le campus d’Ekounou. Ici, nous envisageons un développement vertical des bâtiments déjà existants, avec pour objectif de gagner plus d’espace encore, de manière à accueillir plus d’étudiants dans nos locaux. La deuxième phase concernera le campus de Nkolbisson. Nous allons y détruire certains espaces pour y construire de nouveaux bâtiments » a expliqué le directeur en charge de ce plan de développement. Le projet de l’institution dont les débuts ont été annoncés pour janvier 2013, ne semble pas souffrir du moindre problème. Les responsables de l’établissement ont pris leurs précautions : « Je sais que des gens se demandent comment nous allons effectuer ce vaste projet et continuer de payer les salaires des professeurs, ou continuer à garder nos standards. Nous avons réalisé un plan d’investissement qui s’appuie sur un business plan solide. Nous avons actuellement des discussions avec l’agence française de développement pour obtenir un financement de démarrage et pour la suite, le projet devrait s’auto financer. Il n’existe donc aucun risque pour le payement de salaires, ni pour la qualité et l’amélioration des enseignements », a expliqué le directeur du projet de développement.
. Mais avant, tisser sa toile
Au total, l’UCAC va débourser la somme de 13 milliards de FCFA. Les maquettes des futurs bâtiments montrent des édifices futuristes, « respectueuses » des nouvelles normes en matière de construction. On peut y voir des plans qui combinent meilleure qualité de l’air, de l’éclairage et plus d’économie sur les besoins d’énergie. De plus les responsables de cette institution ont voulu éviter aux personnes permanentes dans les campus, l’impact des réalisations des travaux. Premier pas de son évolution, l’université catholique a procédé à l’amélioration de sa présence sur Internet. Elle a ainsi mis à neuf de son site internet, avec désormais la possibilité pour les étudiants de recevoir un bulletin d’information et de se connecter à des options supplémentaires. Les deux évolutions les plus importantes de toutes, seront la mise en place d’un progiciel de gestion intégrée des étudiants, des enseignements et de l’université, le système Konisys. « Grace à cet outil, la vie à l’UCAC deviendra un peu plus facile. Les professeurs pourront donner des devoirs aux étudiants, consulter leur emplois du temps, se faire programmer des congés, bref un véritable outil de gestion performant », ont fait savoir les responsables de la structure. La dernière évolution est celle de la bibliothèque, elle est aujourd’hui en voie de numérisation. Mais déjà sur le site de cette bibliothèque, on peut accéder à de milliers de livres gratuitement, et à des bibliothèques partenaires dans le monde. Par la présentation de ce plan de développement, l’UCAC parle aujourd’hui au monde de l’enseignement supérieur camerounais. Malgré des moyens plus importants, les universités d’Etat doivent encore faire face aux défis de l’amélioration des cadres et conditions de travail et d’évolution des étudiants. Les plans de développement sont rarement discutés avec les étudiants, et sont considérés comme des cadeaux du gouvernement. Celui de l’UCAC ne manque cependant pas de faille. Prévu pour augmenter le nombre d’étudiants, elle n’a pas pris en compte l’agrandissement des chapelles déjà très réduites. Une observation prise désormais en compte par ses responsables.