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Grève des militaires: la question des primes de soldats remise à l’ordre du jour

Les militaires engagés au front contre Boko Haram ont bloqué la route nationale à Zigué, samedi, afin de revendiquer une…

Les militaires engagés au front contre Boko Haram ont bloqué la route nationale à Zigué, samedi, afin de revendiquer une revalorisation de leurs primes. Le nœud du problème: un écart de prime entre ces soldats et ceux engagés dans la Minusca.

Le coup d’éclat des militaires samedi dernier a beaucoup surpris, pourtant cela fait déjà plusieurs mois que certains d’entre eux expriment ces revendications. Toujours les mêmes : une augmentation des primes et une relève plus rapide.

Pour avoir bloqué la route reliant Kousséri à Maroua, armes en main, dans le cadre de leurs revendication, ces militaires ont été placés en détention à Yaoundé et traduits à un conseil de discipline qui devraient aboutir à des sanctions conformément au règlement des forces de défense.

Selon un journaliste local, il arrive que les soldats restent six mois en poste dans l’Extrême-Nord avant l’arrivée d’une nouvelle équipe. Car le Cameroun est présent dans plusieurs zones, dans l’ouest anglophone, à la frontière centrafricaine et en Centrafrique même, au sein de la mission des Nations unies.

D’ailleurs, c’est l’autre point de crispation : les écarts de prime entre ces militaires appartenant à la Minusca et les autres. Les premiers reçoivent 450 000 francs CFA de prime par mois, c’est-à-dire 680 euros de la part des Nations unies. Alors que les soldats en poste dans le nord du Cameroun perçoivent environ 100 000 francs CFA de prime, l’équivalent de 150 euros. Cet écart est vécu comme une injustice, mais le Cameroun n’est pas en mesure de s’aligner sur les primes de l’Onu.

Un journaliste du Nord explique que les autorités auraient dû expliquer davantage le fonctionnement de ces primes et les différents budgets, mais il ajoute que maintenant, le gouvernement n’a pas d’autre choix que de sanctionner les militaires pour éviter que les revendications ne s’étendent, en particulier aux comités de vigilance qui, eux, sont uniquement composés de volontaires.

 

 

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