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Le HCR dément les accusations de Rfi à propos du traitement des réfugiés au Cameroun

Dans un article publié sur le site de Rfi ce 12 juillet, le HCR est accusé de ne pas dissuader…

Dans un article publié sur le site de Rfi ce 12 juillet, le HCR est accusé de ne pas dissuader les réfugiés qui rentrent dans leur pays, bien que les conditions de vie et de sécurité y soient encore précaires. L’organisation clarifie la situation.

« Le HCR a exprimé ses inquiétudes par rapport à ces retours où les mécanismes de protection et d’assistance ne sont pas encore en mesure d’assurer un retour en toute sécurité et dignité. » C’est en substance ce que l’on peut retenir du communiqué de mise au point publié ce 13 juillet 2017 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR). Une « clarification » qui intervient à la suite d’un article publié dans la version web de Rfi la veille, et qui accusait le HCR de ne rien faire pour empêcher que les réfugiés nigérians du camp de Minawao ne retournent dans leurs villages, alors que les conditions de sécurité n’y sont pas garanties.

«Lorsque le camp a ouvert en 2013, il était conçu pour héberger 30 000 personnes, aujourd’hui Minawao est saturé. Dans ces conditions, les rumeurs selon lesquelles la situation s’améliore au Nigeria rencontrent un écho particulier. Entre ceux qui y croient et ceux, résignés, qui pensent qu’il « vaut mieux mourir chez soi », comme le raconte plusieurs témoins, les départs se multiplient. Le HCR ainsi que les autorités camerounaises et nigérianes sont pourtant censées garantir une bonne information aux candidats au retour. S’assurer que les Nigérians connaissent la situation qui prévaut dans leur région d’origine». Peut-on lire dans cet article.

Rfi revenait ainsi sur une situation qui prend de l’ampleur dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, celle des réfugiés. Depuis quelques mois, en effet, des milliers de personnes résidant dans le camp de Minawao l’ont quitté pour retourner à Banki au Nigeria, une localité toute proche de la frontière. Un village décrit par un journaliste local comme «une prison» sous la menace permanente de Boko Haram. Une situation que les journalistes de Rfi attribuent également aux autorités camerounaises, qu’ils accusent de chercher « à rendre la vie difficile aux réfugiés, pour ne pas qu’ils restent trop longtemps ». Et comme pour justifier ce point de vue, ils citent le porte-parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary, qui aurait affirmé que « le Cameroun n’a pas vocation à devenir un camp de réfugiés à ciel ouvert ».

En mars dernier déjà, le gouvernement camerounais démentait avoir procédé à des rapatriements forcés. Il n’en demeure néanmoins que la question des réfugiés de Minawao, dont l’effectif tourne aujourd’hui autour des 60.000 âmes, est une problématique sérieuse à laquelle les différents acteurs de l’humanitaire au Cameroun doivent apporter une réponse efficace.

 

 

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