Jules Temomo crée l’exception en pratiquant sans complexe une activité généralement exercée par la gente féminine
Jules Temomo ,est accoucheur de profession. Ses pas de combattants, fermes et solides il les marque depuis plus de 25 ans, son itinéraire quotidien salle de consultations prénatales, salle d’accouchements, chambre d’hospitalisations. Vêtu de sa blouse blanche qui se moule à merveille dans sa forte corpulence, les patients de l’hôpital Laquintinie de Douala où il exerce soupçonne difficilement sa fonction sauf à le croiser dans les couloirs du pavillon maternité. Son rôle accompagner la femme de la conception jusqu’au 1er mois du nourrisson le travail de l’infirmier c’est de donner les soins, quand vous donner les soins et que le patient est guéri vous êtes fier, donc vous pouvez comprendre le grand plaisir qu’il y a à donner la vie, vous êtes à l’aise c’est du moins ce que je ressens depuis que je pratique ce métier. A 50 ans d’âge dont environ 25 ans d’activité, Jules parle de sa profession avec beaucoup de passion, cependant les conditions de travail durant cette longue période d’expérience constituent une véritable frustration « il y a bien sûr beaucoup de choses notamment le statut particulier de l’infirmier, celui -ci n’est pas signé jusqu’aujourd’hui ».
N’empêche sa fierté est de contribuer à donner la vie, même si cet infirmier de haut grade reconnaît son impuissance face à certains cas complexes où l’expérience seule ne suffit pas le pire est de voir un malade mourir, alors que vous êtes en train de tout tenter pour et qu’il n’y a pas de moyens pour y arriver. Vous voyez devant vous une femme qui meurt parce qu’il n’y a pas de solution pour la sauver, ça m’est déjà arrivé et à chaque fois c’est toujours un coup dure. A contrario, le meilleur est quand vous travaillez sans heurt, sans pression, avec le nécessaire et vous égayez des familles qui reçoivent un nouveau-né, ça vous fait beaucoup de bien et ça vous encourage à revenir le lendemain ». Comme tout bon infirmier accoucheur, le défi de Jules est de lutter contre la mortalité infantile et maternelle, d’où ses missions premières de promouvoir les consultations prénatales, suivre normalement les grossesses et détecter les complications pour en apporter des solutions à travers la collaboration avec le gynécologue « le gynécologue est accoucheur, alors que l’infirmier accoucheur n’est pas gynécologue ». Ce major de la maternité C à l’hôpital Laquintine de Douala, avoue avoir contribué à des milliers de naissances et continue à le faire avec beaucoup d’intérêt, de sérieux et de passion ce d’autant que les cas se suivent et ne se ressemblent pas. Jules Temomo entend pratiquer son métier avec la même ardeur et le même dévouement jusqu’à sa dernière énergie.