Instabilité sociopolitique au Nigéria: Vers un calme prolongé

Les conflits qui auraient déjà fait plus de 300 morts sont en voie d'être maitrisés En cette matinée de Mercredi…

Les conflits qui auraient déjà fait plus de 300 morts sont en voie d’être maitrisés

En cette matinée de Mercredi 29 juillet, les informations en provenance du nord – est du Nigeria font état d’une relative accalmie. Le président Umaru Yar’Adua utilisant le qualificatif de secte talibane pour designer les assaillants, a affirmé que la situation était globalement « sous contrôle ». Lundi encore, les tensions avaient atteint un niveau critique. D’après une source policière anonyme citée par l’AFP, Les combats ont continué à Maiduguri, capitale de l’Etat de Bornou, où l’armée poursuivait les islamistes radicaux et leur chef Mohammed Yusuf. Des femmes et des enfants se sont réfugiés dans des commissariats de police pour échapper aux violences.

Mardi 28 juillet, les forces de sécurité ont réussi à reprendre en grande partie le contrôle de la ville. Mais dans la mi-journée, des habitants disaient entendre de nouveau des tirs et voir des colonnes de fumée s’élever dans le ciel. Une autre information faisait état du fait qu’aux alentours de la ville de Maiduguri, la police et les militaires recherchaient encore toute la journée durant des islamistes qui avaient pris la fuite. Elles avaient reçu carte blanche de la part du président nigérian pour rétablir l’ordre, et étaient placées en état d’alerte maximum.

Maiduguri est une grande ville, à la frontière avec le Cameroun, le Tchad et le Niger. Les habitants ont pu de nouveau sortir en ville depuis le mercredi dernier. Mais la plupart des magasins, des banques et le principal marché de la ville, restent encore fermés. Le bilan effectif des affrontements n’est pas encore clairement établi. Selon l’AFP, un policier sous couvert d’anonymat aurait avancé le chiffre de 206 personnes tuées seulement pour la journée de lundi. D’autres eux parlent de plus de 300 morts au rang des quels de nombreux civils.
Les violences dans le nord du Nigeria avaient éclaté dimanche matin, lorsque des islamistes, ont tenté une attaque sur un poste de police dans l’Etat de Bauchi. Elles se sont ensuite propagées dans la région, touchant en tout quatre Etats: Bauchi, Borno, Kano et Yobe. Certains experts du renseignement ont parlé d’actions coordonnées. Ces islamistes envisagent d’imposer la loi islamique, au besoin par la force. En réponse à cette agression, le président Yar’dua a ordonné aux services de sécurité de se mettre en « alerte totale ».

Aucune nouvelle n’est donnée aujourd’hui de Mohammed Yusuf et de ses hommes. Des témoins ont affirmé que sa maison a été bombardée. La situation malgré une accalmie relative, est de sources concordantes encore assez tendue. Les forces de l’ordre circuleraient encore dans les rues. Ce mercredi, le couvre-feu devrait être maintenu. « L’heure est à la répression », a dit le président nigérian.
Les émeutes sectaires survenues dimanche dans l’Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, se sont propagées dans les Etats voisins d’Adamawa, de Kano, de Borno et de Yobe, où plus de 300 personnes ont été tuées lundi

A Maiduguri, chef-lieu de l’Etat de Borno, des miliers de membres de la secte dirigée par Mohammed Yusuf avaient auparavant pris d’assaut la ville de Maiduguri, détruisant des églises et attaquant des innocents, et se sont confrontés aux forces de l’ordre, ces affrontements ayant entraîné la mort de nombreuses personnes, dont deux pasteurs.


xinhnua)/n

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