A l’occasion de la célébration de la femme, Journalducameroun.com ressuscite des exploits de camerounaises dont les combats et les réussites ont surpris autant qu’ils ont changé le cours de l’histoire du genre. Julienne Honorine Eyenga Ayissi défini les canons de la beauté camerounaise aux premières du Cameroun indépendant
Julienne Honorine Eyenga Ayissi a été l’épouse du champion du Cameroun de boxe anglaise, Jean-Baptiste Ayissi Ntsama, mais n’a pas bâti sa célébrité sur ce fait. Elle s’est fait connaître à travers les titres gagnés dans divers concours de beauté, lesquels se sont soldées par les titres de Star de la beauté et Miss Yaoundé. En 1960, Julienne Honorine Eyanga Ayissi remporte le sacre de Miss indépendance (couronne qui inspirera en 2001 l’organisation de Miss Cameroun par le Comica). Elle affirme que c’était l’initiative du ministère de la Culture et notamment du ministre Charles Okala. Une fois élue, elle affirme avoir reçu successivement pendant sept ans de l’argent de la Première dame d’alors, Germaine Ahidjo. En plus, en 2008, elle reçoit de Chantal Biya la somme d’un million de francs Cfa.
Son titre de plus belle femme camerounaise en main, madame Ayissi, va intégrer la compagnie aérienne Air Afrique puis Cameroon air lines de 1964 à 1978 en tant qu’hôtesse de l’air. Alors que tout va bien dans le meilleur des mondes, elle est accusée en 1978 d’avoir introduit du cannabis dans l’avion présidentiel. Elle est, de ce fait, arrêtée et détenue à la prison centrale de Yaoundé. En 1984, elle est innocentée mais perd définitivement son emploi. Une sortie du monde de l’entreprise qui lui a permis de se consacrer à l’encadrement de ses neuf enfants. La mort l’a certes arraché cinq enfants, mais Imane, Leduc et Chantal Ayissi, trois personnalités célèbres du pays, portent le témoignage de son travail.
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