La gestion des réfugiés au Cameroun a également retenu l’attention des journaux camerounais parus jeudi, 22 septembre 2016
La gestion des réfugiés au Cameroun, mais aussi la veillée d’armes avant la sentence du contentieux électoral de la présidentielle gabonaise ont retenu l’attention des journaux camerounais parus jeudi.
Avec pour titre : « New York : Paul Biya fait retentir la voix du Cameroun », le bihebdomadaire La Météo revient sur le discours, mardi, du chef de l’Etat à la tribune du sommet sur les réfugiés organisé en marge de la 71ème Assemblée générale des Nations Unies.
Le chef de l’Etat, constate cette publication, a présenté les dispositions prises pour un traitement humain des 360.000 réfugiés au Cameroun et la lutte contre le terrorisme.
En lançant un appel pour un soutien accru de la communauté internationale aux pays qui, comme le Cameroun, ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés sur leur territoire, le président Paul Biya a, une fois de plus, mis en lumière les efforts de son pays pour dresser ce qu’il qualifie lui-même comme « l’un des défis majeurs de notre siècle », renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.
Egalement proche du pouvoir, l’hebdomadaire The Spark doute toutefois de la capacité de la communauté internationale à s’engager sur un pacte mondial sur le sujet avant 2018 : « On verra alors si l’engagement moral sur la question des réfugiés se double d’un engagement financier. »
« En attendant qu’arrive le soutien qu’il demande, Paul Biya a présenté les efforts déjà déployés par son gouvernement pour faire face à cet afflux », souffle Le Quotidien de l’Economie.
Le chef de l’Etat camerounais a aussi, ajoute l’hebdomadaire Baromètre Communautaire, fait le point sur la situation des réfugiés dans son pays ainsi que les moyens mis en uvre pour leur offrir des conditions d’accueil et de séjour humainement dignes.
S’agissant de la crise post-électorale au Gabon, la même publication, avec pour titre principal : « Le Gabon victime des règlements de comptes », fait état d’« un climat d’incertitudes » avant le verdict de la Cour constitutionnelle qui doit intervenir vendredi prochain.
Et, alors que « c’est le petit peuple qui paye le lourd tribut de la crise en cours », consécutive à la victoire proclamée du président sortant, Ali Bongo au détriment de son principal opposant, Jean Ping, ce journal affirme que le pays se trouve véritablement au c ur d’un feuilleton familial : Ali Bongo Ondimba est le demi-frère des trois enfants de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, et Jean Ping est l’ancien compagnon de Pascaline Bongo, la s ur de l’autre et la demi-s ur de ses enfants.
L’annonce, le 31 août 2016, des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 27 août 2016 par le ministre de l’Intérieur, à la demande de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), conformément à la loi, a donné lieu à des scènes de violences d’une rare intensité dans de nombreuses villes du Gabon et principalement à Libreville, la capitale, rappelle Le Quotidien de l’Economie.
Dans une interview de deux pages au quotidien Mutations l’un des porte-paroles d’Ali Bongo Ondimba, Jean Valentin Leyama donne ainsi son avis sur la solution à cette crise : « L’issue, c’est que l’on attende le verdict de la Cour constitutionnelle et que toutes les parties respectent le verdict. Nous sommes dans les dispositions de respecter ce verdict, ce n’est pas le cas de nos adversaires qui ont déjà annoncé qu’ils ne respecteraient pas un verdict qui ne leur soit favorable. »