Les femmes noires développent des fibromes plus souvent que les autres femmes. Et ce, à un âge plus jeune et d’une taille plus grande
Toutes les femmes en âge de procréer peuvent être concernées mais plus fréquemment à partir de 30 ans, une femme sur 4 entre 40 et 50 ans et pratiquement 1 sur 2 dans certaines études après 50 ans. La mauvaise nouvelle est que sur un plan ethnique, les femmes noires développent les fibromes plus souvent que les femmes blanches par exemple, le risque est de 1 sur 2 femmes contre 1 sur 4 à 1 sur 10 chez les caucasiennes. Les études montrent qu’une prédisposition génétique favoriserait aussi la maladie, tout comme l’infertilité ou encore les femmes ayant un indice de masse corporelle élevé. Tous les fibromes ne nécessitent pas obligatoirement un traitement. Seuls les fibromes symptomatiques pouvant entraîner des complications méritent une thérapeutique. Celle-ci doit être adaptée à chaque cas particulier. Autrement dit, à chaque fibrome correspond un traitement spécifique. Les petits fibromes asymptomatiques, en d’autres termes sans symptôme, ne nécessitent la plupart du temps aucun traitement, mais doivent néanmoins faire l’objet d’une surveillance régulière 1 à 2 fois par an. De manière générale, les traitements des fibromes doivent privilégier les thérapeutiques les moins agressives et les moins invasives. Ils doivent également conserver, si possible l’utérus et les ovaires, et obligatoirement tenir compte du désir de grossesse de la patiente. Les traitements doivent en outre, être expliqués très clairement à l’aide d’un schéma et obtenir le consentement de la patiente en faveur du traitement le plus adapté à sa situation. Si besoin, après l’accord de la patiente, les thérapeutiques peuvent également être expliquées à son conjoint.
Prévention: Quand consulter?
Lorsque vous consultez pour un contrôle ou pour un symptôme particulier, le médecin vous fait un examen gynécologique avec toucher vaginal pour vérifier la taille de votre utérus. Si cet examen révèle une augmentation de la taille de votre utérus ou une perception de boule pouvant correspondre à un fibrome, votre médecin prescrira probablement une échographie pelvienne afin d’établir la présence d’un ou de plusieurs fibromes, leur localisation et leur taille. En fonction de la localisation, de la taille des fibromes et des symptômes, divers traitements peuvent être proposés tenant compte de l’âge, du désir de grossesse, des antécédents et des pathologies associées. Il est fortement recommandé de consulter votre médecin en cas de:
– Douleur persistante au bas ventre
– Règles anormalement abondantes ou longues
– Saignements anormaux entre les règles
– Douleurs anormales pendant les rapports sexuels
– Difficultés urinaires anormales
Complications
Bien que la plupart du temps, un fibrome n’entraîne aucune conséquence, certaines complications peuvent se produire, en particulier l’anémie suite à des saignements abondants. Dans certains cas, le fibrome possède un petit pied appelé pédicule et peut se tordre sur ce pied, provoquant une douleur pelvienne brutale et intense. Dans d’autres cas, une telle douleur peut être reliée à une nécrobiose du fibrome, c’est à dire à un arrêt brutal de la circulation sanguine dans le fibrome. La consultation médicale d’urgence est alors nécessaire et une chirurgie peut parfois être indiquée. S’il bloque les trompes, il peut gêner le passage du sperme vers celles-ci. Les fibromes sous-muqueux, localisés dans la cavité de l’utérus, s’ils sont volumineux ou mal placés, peuvent empêcher l’accrochage d’un embryon dans l’utérus. Il n’est pas certain que le fibrome augmente le risque de fausse couche, d’accouchement prématuré ou de bébé mal positionné. De nouvelles études sont à mener pour évaluer l’impact que pourraient avoir les fibromes, en fonction de leur nombre et de leur localisation, sur toutes ces questions.