Le comité d’urgence de l’OMS a publié un communiqué vendredi appelant à mettre en place une réponse internationale face à cette fièvre qui se répand en Afrique de l’Ouest
L’épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest est un événement exceptionnel et constitue désormais une urgence de santé publique de portée internationale, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les conséquences possibles d’une poursuite de l’épidémie, qui a fait près de 1.000 morts dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, sont « particulièrement graves » compte tenu de la virulence d’Ebola, précise l’OMS, dont le siège est à Genève. C’est «la plus importante et la plus sévère» en quatre décennies, précise l’institution.
« Une réponse internationale coordonnée est considérée comme essentielle pour arrêter et faire reculer la propagation internationale d’Ebola », déclare l’OMS dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de deux jours de son comité d’urgence.
Le comité d’urgence a exclu des restrictions sur les voyages internationaux ou sur le commerce international. Mais, a-t-il dit, «les Etats doivent se préparer à détecter et traiter des cas de malades Ebola» et «à faciliter l’évacuation de leurs ressortissants, en particulier les personnels médicaux, qui ont été exposés à Ebola».
Le comité souligne que les chefs d’État des pays affectés doivent «décréter un état d’urgence» et «s’adresser personnellement à la nation pour fournir l’information sur la situation». Il relève que les pays d’Afrique de l’Ouest touchés – le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et, dans une moindre mesure, le Nigeria – «ne peuvent y faire face par eux-mêmes» et a appelé «la communauté internationale à leur fournir le soutien nécessaire».