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 » Nous faisons un sacrifice »

Kam Eric, coordonnateur du marché témoin tente de donner des justifications face au mécontentement des clients. Est ce…

Kam Eric, coordonnateur du marché témoin tente de donner des justifications face au mécontentement des clients.



Est ce que vous trouvez votre compte dans la campagne qui est ainsi lancée?
Trouver notre compte, ce n’est pas l’expression qu’il faut utiliser, parce qu’il s’agit d’une opération de sacrifice que les éleveurs ont consenti de faire pour aider les populations en ces temps de fête de fin d’année. En réalité, les éleveurs ne rentrent pas dans leurs frais, compte tenu du prix pratiqué. Mais ils ont accepté de faire ce sacrifice en réponse à la main tendue du gouvernement au Lipavic.

Qu’attendez-vous du gouvernement après cette opération?
Cette campagne a commencé le 20 décembre et va s’achever le 5 janvier 2009. Nous attendons le dédommagement des éleveurs qui ont été sinistré pendant la période où sévissait la grippe aviaire. Parce que nous avons signé une convention entre le Lipavic qui est l’Interprofession avicole et le ministère du Commerce, le Minepat ainsi que le ministère de l’Elevage stipulant que les poulets devaient vendre les poulets pendant l’année à 2200 Fcfa. Un poulet compris entre 1.8 et 2 kg. Malheureusement entre temps les prix des matières premières ont flambées. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le coût de revient d’un poulet est d’environ 2100- 2200 Fcfa. Vous comprenez que c’est un sacrifice que les éleveurs font en ce moment. Et on espère qu’à l’issue de cette opération, l’Etat apportera d’avantage de soutien aux éleveurs.

Quelles mesures avez-vous prises pour que des revendeurs n’arnaquent pas les populations?
Au départ, nous avons constaté effectivement que certains malins prenaient des poulets ici pour aller les revendre dans les marchés traditionnels. C’est pourquoi nous avons limité le nombre de poulets par ménages. Donc, on ne vend pas plus de 10 poulets à un client. Et ce marché est suffisamment représentatif des autres marchés de la ville. Ce qui fait qu’on identifie facilement un revendeur traditionnel lorsqu’il vient acheter ici. Il y a également des réunions qui viennent prendre 100 à 200 poulets. Nous les servons après nous être assurés que ce n’est pas pour la revente.



Kam Eric, coordonnateur du marché témoin
Journal du Cameroun)/n

[Et depuis le début de la campagne, sentez-vous la satisfaction des populations ? ]
Vous le constatez vous-mêmes, de part l’affluence qu’on a sur le terrain. Prenez les impressions de certaines ménagères. Ici nous vendons des poulets de chair qui coûtent 1800 prix de gros dans les marchés traditionnels. Nous les vendons à 2200 Fcfa. Elles sont très satisfaites.

On constate des affluences devant certains points de ventes, et pas devant d’autres. Certains poulets sont -ils jugés plus petits?
Non, ce n’est pas ça. Là où vous constatez qu’il y a de l’affluence, c’est parce que c’est des comptoirs nouvellement chargés. Et les comptoirs délaissés sont ceux qui sont presque vidés.

Que répondez-vous à un client qui affirme que vous avez vendu les gros poulets le premier jour juste pour attirer les gens?
Je dirais à ce monsieur que le premier jour nous avons vendu des poulets de plus de 3 kg. Ce qui était exceptionnel, puisque dans la convention, il s’agit de poulets de 1.8 à 2kg. Donc, il y a eu des éleveurs qui ont eu à garder des poulets pendant très longtemps. Ils étaient contraints de les vendre à 2200 Fcfa à perte bien sûr.


Journal du Cameroun)/n

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