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Un nouveau barrage hydroélectrique en vue au Cameroun

Ledit ouvrage sera construit dès 2018 dans la localité de, dans la région du Centre. Cout total des travaux: plus…

Ledit ouvrage sera construit dès 2018 dans la localité de, dans la région du Centre. Cout total des travaux: plus de 615 milliards  de F CFA

Le Cameroun se prépare à construire dès 2018 un nouveau barrage hydroélectrique d’une capacité de 350 mégawatts à Makay, dans le Centre, d’un coût de plus d’un milliard de dollars ( plus de 615, 780 milliards de Francs CFA), un projet devant permettre d’accroître l’offre en électricité accessible pour l’heure à 53% de la population pour une demande en croissance annuelle de 7,5%, selon les estimations.

Le projet est réalisé par Platinum Power, groupe basé à Casablanca (Maroc), avec pour actionnaire de référence Brookstone Partners, fonds d’investissement établi à New York (Etats-Unis), suivi de PMEC, un fonds public-privé constitué des Etats français, allemand, hollandais et marocain, y compris la participation de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de partenaires du Moyen-Orient.

Un accord sur les termes de référence du projet et du contrat de rachat d’électricité a été signé jeudi, 13 avril 2017, à Yaoundé, entre cet opérateur du secteur de l’électricité présent dans d’autres pays africains, le gouvernement camerounais et Enéo, le concessionnaire à capitaux britanniques (fonds d’investissement Actis) agréé pour la commercialisation de l’électricité dans le pays d’Afrique centrale.

Selon ces conventions, après la finalisation des études techniques entamées à la suite de la signature début 2014 du protocole d’accord entre Platinum et le gouvernement camerounais pour le développement du site de Mouila-Mougué, à une centaine de kilomètres de Yaoundé, et des réseaux associés, la construction du barrage aura lieu dès juillet 2018 et sa mise en service en mai 2023.

L’ouvrage devra offrir une capacité d’électricité installée de 350 mégawatts, avec une capacité de production moyenne annuelle de 2.010 gigawattheures, pour un investissement total de plus d’un milliard de dollars fourni à 85% par Platinum et 15% par l’Etat camerounais, d’après les explications de Nabil Saïmi, directeur général adjoint de Platinum.

En plus de l’usine, le projet prévoit la construction de deux lignes d’évacuation de l’électricité de 225 kilovolts de capacité chacune, au profit du réseau électrique intégré national. C’est le premier barrage à être réalisé sur le fleuve Nyong, deuxième bassin hydrologique du pays après la Sanaga qui enregistre pour sa part plusieurs ouvrages similaires. La création de plus de 1.500 emplois est annoncée.

De l’avis de Joël Nana Kontchou, directeur général d’Enéo, le Cameroun dispose en ce moment de 1.300 mégawatts de capacité électrique installée. « Donc, le taux d’électrification du Cameroun est de 53%. La demande croît actuellement de 7,5% par an. Cela signifie qu’une augmentation de capacité de 75 à 100 mégawatts est nécessaire chaque année pour satisfaire cette demande« , a-t-il dit à Xinhua.

Pour relever le défi, le gouvernement camerounais a lancé au cours des cinq dernières années une multitude de projets (centrale à gaz de Kribi, centrale à fioul lourd de la Dibamba, barrages de Lom Pangar, Memve’ele et Mékin). En dehors de Makay, plusieurs autres sont annoncés pour les prochaines années (Menchum, Mini-Warak, etc.), a indiqué le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna.

L’accent est mis sur les énergies renouvelables. Pour attirer les investisseurs, des facilités fiscales et d’autres avantages sont accordés, a précisé le ministre.

Mais pour le directeur général d’Enéo, il reste un grand défi à relever pour concilier le coût des investissements avec le pouvoir d’achat faible des consommateurs camerounais, lesquels se plaignent des tarifs élevés de l’électricité, et la demande des industries.

De son côté, le gouvernement camerounais déclare mener des efforts en vue de moderniser le réseau de transport d’électricité connu pour être vétuste et réduire les disparités d’accès entre les milieux urbains et ruraux. La volonté est affirmée à cet effet pour la réalisation des interconnexions entre les pôles Sud, Nord et Est.

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