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Les régions anglophones paralysées par une nouvelle journée ville morte

Les populations du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont observé, lundi, une cessation d’activités, en réponse à l’appel lancé jeudi par…

Les populations du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont observé, lundi, une cessation d’activités, en réponse à l’appel lancé jeudi par le Consortium de la société civile du Cameroun anglophone

Les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest  ont été paralysées lundi, 27 février 2017, par une journée «ville morte». Les populations de cette partie du Cameroun considèrent leurs régions comme oubliées et marginalisées par les autorités.

La localité de Buéa a des allures de ville fantôme ce lundi. Tous les commerces ou presque sont fermés, dans certains établissements, on pouvait apercevoir des élèves. Mais, selon les témoignages recueillis sur place, nous sommes loin des taux de fréquentation habituels. A l’université, c’est quasiment la même ambiance, quelques étudiants échangent par petits groupes dans la cour. Dans les amphithéâtres, seul un tiers des étudiants, pour la plupart francophones, sont effectivement en cours.

Cette situation est la résultante d’un appel aux villes mortes lancé jeudi, 23 février, par le Consortium de la société civile du Cameroun anglophone. Lequel, invitait les populations à cesser « indéfiniment » toutes les activités chaque lundi.

Les élèves et étudiants anglophones sont chez eux, solidaires  de ce vaste mouvement de résistance inédit et qui dure depuis de longs mois. C’est quasiment une forme de bras de fer avec le pouvoir central de Yaoundé pour les uns. Les autres disent attendre des signaux forts dans la prise en compte de leur identité. Une identité héritée de l’époque de l’administration britannique dans les modes de gouvernance et d’administration du pays.

Dans la ville de Bamenda, le fief des mouvements de contestation qui courent depuis la fin du mois d’octobre dernier, les commerces et les écoles sont restés fermés toute la journée. Seuls quelques passants créaient de l’animation dans les rues, selon des sources contactées par Journal du Cameroun.

Beaucoup reconnaissent que ces journées «ville morte» leur coûtent cher. Et elles font peser le risque d’une année blanche pour les étudiants et les élèves. Mais beaucoup se disent prêts à en assumer le prix.

La radio publique camerounaise a annoncé, dans son édition du journal de 17h, la reprise des enseignements à l’Université de Bamenda. Selon ce média, des évaluations se poursuivent dans les facultés tandis que du côté de l’Ecole normale, des étudiants s’apprêtent à effectuer leur stage d’imprégnation.

 

 

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