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Samuel Eto’o: «Nous devons lutter avec force contre Boko Haram»

Invité exceptionnel de Luis Attaque sur RMC ce mardi, Samuel Eto'o a évoqué le gala qu'il organise dans le cadre…

Invité exceptionnel de Luis Attaque sur RMC ce mardi, Samuel Eto’o a évoqué le gala qu’il organise dans le cadre de son l’opération « Yellow Whistle Blower FC »

Invité exceptionnel de Luis Attaque sur RMC ce mardi, Samuel Eto’o a évoqué le gala qu’il organise dans le cadre de son l’opération « Yellow Whistle Blower FC », qui vise à aider les victimes du groupe terroriste Boko Haram. L’attaquant international camerounais est aussi revenu sur sa belle carrière qui aurait pu le conduire deux fois au PSG.

Samuel, pourquoi avez-vous décidé de lutter de cette manière contre Boko Haram ?
Nous pensons qu’en créant un élan de solidarité, nous pouvons amener les gens à contribuer pour aider nos frères qui souffrent au Cameroun, au Nigeria, au Tchad et au Niger. Nous avons un problème là-bas. Je n’ai pas connu ce problème dans ma jeunesse et ça m’a permis de faire mon travail du mieux possible. Aujourd’hui, je suis obligé de me poser des questions.

Tentez-vous aussi de réveiller les consciences en Europe, où le problème n’est pas trop connu ?
C’est dommage qu’on en parle assez peu en Europe. En Afrique, nous aimons bien aider. Quand l’Europe est touchée, nous sommes souvent présents, vous le voyez avec nos chefs d’Etat qui sont souvent auprès de vous. C’est difficile de constater que, quand ça nous touche, nous ne voyons presque personne. Nous devons lutter avec force et tout seul contre cette ignorance.

En ce qui concerne votre actualité sportive, vous semblez en pleine forme avec Antalya, où vous empilez les buts. Comment vous sentez-vous ?
Je prends toujours du plaisir à jouer. Le football n’a pas de mémoire, donc tant que vous avez la chance d’être là, il faut continuer à prouver que vous pouvez toujours faire pour le mieux. J’ai la même envie qu’au premier jour. Plus on se rapproche de la fin, plus on veut profiter de ces petits moments qui nous restent.

Dans quel club avez-vous pris le plus de plaisir durant votre carrière ?
A Majorque parce que j’étais jeune (il y a joué de 2000 à 2004, ndlr). J’arrivais dans ce beau monde, je voulais défier les meilleurs et on m’a donné l’opportunité d’être le n°1. Avec mes coéquipiers, nous avons fait de très belles choses. Après, j’ai connu Barcelone où j’ai gagné beaucoup plus de trophées. Mais c’est plus facile de gagner à Barcelone qu’à Majorque puisque vous êtes entouré des meilleurs joueurs du monde.

Quel joueur vous a le plus marqué dans votre carrière ?
Iniesta est le joueur qui m’a le plus marqué. Il interprète très bien le football, il le rend tellement facile. Il est beau à voir jouer. Il y a un autre joueur africain que j’adore, c’est Yaya Touré. A son arrivée à Barcelone, il était incroyable.

Quel est l’entraîneur qui vous a le plus impressionné ?
Luis Aragones. Paix à son âme. J’ai aussi un très bon entraîneur à Antalya (Yusuf Simsek). Il faut regarder cet entraîneur, je pense qu’il va écrire une belle partie de l’histoire du football.

Selon un quotidien anglais, José Mourinho aurait contacté Paris pour proposer ses services. Le verriez-vous comme entraîneur du PSG ?
Je ne pense pas que l’information soit vraie. Je ne vois pas José Mourinho contacter le PSG. Mourinho peut faire gagner n’importe quel club. Il l’a fait par le passé et peut encore le faire. Mais je ne pense pas qu’il partira de Chelsea. Je pense qu’il peut aider son club à se ressaisir et à enclencher de très bons résultats.

Vous êtes-vous réconcilié avec José Mourinho, qui avait émis des doutes sur votre véritable âge lors de votre passage à Chelsea ?
José s’était trompé mais je ne vais pas lui en vouloir éternellement. On a discuté et c’est passé. Si je devais me fâcher contre tous les gens qui m’ont fait des choses pas correctes, je serais fâché avec beaucoup de monde. Il y a beaucoup d’émotion dans le football, on dit parfois des choses qu’on regrette. Ça m’est déjà arrivé mais on avance.

Le PSG va-t-il gagner la Ligue des champions cette année ?
C’est mon souhait. Les grands joueurs, comme Zlatan, marquent l’histoire parce qu’ils prennent la responsabilité d’emmener leurs coéquipiers à la victoire finale. Mais cela ne se fait jamais sans l’apport de l’équipe. Nous aurons des matchs-clés où Zlatan devra prendre la décision de nous faire gagner. Mais il ne faut pas que les autres se déchargent de leurs responsabilités. Personne ne peut contester que Zlatan est un grand joueur qui joue, en plus, dans mon équipe de c ur. Nous ne pouvons que le supporter.

Le PSG est donc votre équipe de c ur ?
Oui, depuis l’époque où le grand George Weah y jouait.

Avez-vous eu l’opportunité d’y jouer un jour ?
J’ai eu l’opportunité quand le coach Luis (Fernandez) était encore au PSG (de 1994 à 1996 puis de 2000 à 2003). Je me voyais déjà joueur du PSG. Avant l’arrivée de Zlatan (en 2012), on a discuté plusieurs fois avec « Leo » (Leonardo, alors directeur sportif du club) pour que je vienne mais ça ne s’est pas fait. Je n’ai pas de regrets autour de ma carrière. Si ça s’était fait, j’aurais été très heureux. Je reste supporter. Pour nous, les Africains de la partie francophone, quand on part en Europe, on pense d’abord à la France. Et avec toutes les grandes choses que George Weah a faites au PSG.


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