Cameroun: 20 mai 2016, une si petite panne!

Par Suzanne Kala-Lobè, journaliste

Alors que le rideau était déjà tombé sur un Palais des Congrès en pleine reconstruction, la Fête de l’Unité bat son plein sur le boulevard du 20 Mai. Cameroun terre d’attractivités, disait le slogan du Forum économique international, est décidément une terre d’opportunités, pleine d’attractions.

Car tandis que la foule se massait déjà sur le fameux boulevard, tandis que les forces de l’ordre en rang serrés étaient désormais prêtes à fêter la Nation vieillissante – 44 ans déjà, ce n’est pas rien – un incident, un seul allait ternir les quelques jours de gloire d’un Paul Biya triomphant après son coup fameux du Forum économique. Patatras! En plein 20 mai, une panne sèche de la voiture présidentielle.

Des mains très peu présidentielles vont pousser. Et tchouk ! Le rideau se déchire et cette photo montre les camerouniaiseries. Le contraste d’un pays où le sens du détail et d’anticipation ne sont pas les qualités les mieux partagées. Comme le bon sens. Ce tout petit détail, cette voiture présidentielle que l’on pousse les mains pleines, ressemble au Cameroun. Comme un trompe l’ il, il montre ses ors. Les investisseurs viennent. Ils posent leurs bagages et soupèsent vos richesses. Certes. Mais où mettent-ils les pieds ? Dans quelle terre fertile des ratés comme cette panne sèche peuvent-ils prospérer?

Des frasques, le Cameroun en aligne tous les jours. Ce fameux réel de l’irréel. Comme une jolie dame sertie de diamants mais porte à ses pieds les fameuses tongs. Les Dschang shoes. Ces sans-confiances de la misère, que l’on traine au pays lorsqu’il n’y a plus rien à pendre dehors.

Le fric, les frasques, les flaques, le toc et le troc ! En somme un 20 mai évanescent, à l’image du pays. Tandis qu’à pas cadencés et au pas de l’oie, marchent les soldats de la République, sourd dans la foule, un rire étouffé et étouffant. Un silence lourd d’ironie. Une camerouniaiserie de plus qui provoqua le courroux de Paul Biya.

Les rumeurs disent qu’il n’a encore rien dit à propos de cette petite panne. Mais gare à sa colère, lorsqu’il lèvera les yeux des résolutions du Forum, lorsque tous ses visiteurs seront enfin partis, il cherchera la petite bête pour tirer cette panne au clair. Ce n’est sûrement pas un sabotage. Mais les dégâts collatéraux d’un personnel, toujours en panne d’une voiture. Difficile à suivre le travail de manière précise.

Mais au-delà de cet incident et de cette suite d’événements qui semblaient redorer le blason du Cameroun, il faut savoir ce que les investisseurs sont venus chercher, dans quels projets précis ils ont mis leur argent. La qualité des opérateurs économiques présents ne fait aucun doute. Mais la rapidité des échanges prouvent au moins une chose : le Cabinet civil avait déjà fait sa liste des projets qui allaient bénéficier de ces investissements. Ils étaient déjà sélectionnés, retenus, sans que la Nation toute entière ne se prononce sur la qualité de ces projets pour son développement.

Comme si le pays était coupé en deux : d’un côté ceux qui décident et qui concoctent le développement du pays dans un cénacle, de l’autre le pays que l’on mobilise le 20 mai, pour célébrer les 44 ans de la vieille dame. La Nation, rassemblée sur le boulevard du 20 mai, n’a pas eu droit aux projets structurants que les investisseurs sont venus supporter en masse. Du moins, c’est ce que résume le communiqué officiel. La foule a assisté à une panne sèche de la voiture présidentielle.

Elle a vu que pousser un véhicule en panne sèche n’est pas que l’apanage des pauvres. L’essence peut donc manquer partout, même dans la voiture présidentielle, surtout un 20 Mai !! 44 ans après la première Fête !!! Quelle classe toutes ces fiasques donnent au vernis du Forum d’hier ? Une claque retentissante. Ce réel de l’irréel. Une toute petite panne ! Oui mais quelle grande leçon de… développement d’ici à l’émergence 2035 ! Alors que le défilé était préparé au millimètre près du pas cadencé que les corps constitués battaient le pavé pour préparer le rythme et l’ambiance du défilé sur le boulevard du 20 mai, une voiture, une pauvre petite voiture qu’une panne d’essence a bloqué laissant le Président sur le trottoir.

Ce Cameroun qui en l’espace de deux jours était un miroir aux alouettes a montré la force de son mirage. Par une panne. Une toute petite panne. Toujours ces camerouniaiseries. Une panne qui a mis à mal l’inspiration du Président. L’entourage retient son souffle. Le pays vaque à ses occupations. Le temps suspend son vol. Et sur les routes du pays les voitures continuent à tomber en panne sèche. Et des bras forts poussent. Nous on tchouk ! Pour une si petite panne. Encore une panne comme ça le jour de l’anniversaire de Brenda par exemple et on verra bien jusqu’où tout cela nous mènera.


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Cameroun: les activités officielles prévues autour du 20 mai 2016

Le chef de l’Etat présidera le traditionnel défilé militaire civil avant la réception au Palais de l’Unité, tandis que le délégué du gouvernement de la capitale offrira un repas à la population

Comme chaque année, la Fête nationale de l’unité cette année 2016 sera marquée par la tenue d’un défilé militaire et civil au boulevard du 20 mai, présidé par le chef de l’Etat, Paul Biya. Dans la capitale, les militaires vont exécuter la traditionnelle parade. Le défilé sera dirigé par le général de brigade Fréderic Njonkep, commandant de la 3e région militaire interarmées.

Le passage des militaires sera suivi de celui des neufs partis politiques autorisées à défiler à Yaoundé cette année. Ce sont ceux représentés au parlement, notamment, le RDPC le SDF, l’UNDP, l’ANDP, le MDR, l’UPC, le MRC, FSNC, et l’UDC.

Autre articulation de la journée de vendredi, la cérémonie de remise de médailles aux travailleurs camerounais. Elle se déroulera à l’hôtel de ville de Yaoundé, à la fin du défilé.

Repas aux habitants de Yaoundé
Les manifestations du 20 mai s’achèveront par le traditionnel dîner que donne le chef de l’Etat Paul Biya au Palais de l’unité dès 17 heures. Ceux qui n’auront pas été invités à la présidence ne devraient pas être lésées: le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, informe qu’il offre «gracieusement» un repas à tous ceux qui n’ont pas été invités au Palais d’Etoudi.

Hier déjà, le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Narcisse Mouelle Kombi, a présidé un concert organisé pour célébrer la Fête de l’unité nationale du Cameroun. Plusieurs générations d’artistes se sont succédées au cours de l’évènement culturel qui s’est déroulé au Palais polyvalent des sports de Yaoundé mercredi, 18 mai. Il s’agit, entre autres, de: Nkotti François, Magasco, Annie Anzouer, Kareyce Fotso, Sergio Polo, Takam II, Nicole Mara, Denise Naafa.

Prestation des artistes camerounais le 18 mai (photo d’illustration)
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Cameroun: la Fête de l’unité nationale c’est vendredi

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, présidera le 20 mai à Yaoundé, le défilé civil et militaire marquant les 44 ans de l’unité nationale

Le Cameroun va célébrer sa 44e Fête de l’unité nationale capitale vendredi, 20 mai 2016. A Yaoundé, capitale du pays, le défilé militaire et civil sera présidé par le président de la République, Paul Biya.

En posture d’invités spéciaux on retrouvera, au Boulevard du 20 mai, lieu des cérémonies situé au c ur de la ville, l’ancien président de la Commission européenne (2004-2014), Manuel Barroso, l’ex-Premier ministre de République de Corée (2009-2010), Chung Un-Chan ou encore le ci-devant président de la Banque africaine de développement (BAD, 2005-2015), Donald Kaberuka, qui viennent de participer à la Conférence économique internationale sur le thème: «Investir au Cameroun, terre d’attractivités».

Cette parade, qui sera répliquée sur toute l’étendue du territoire, a été précédée par une série de festivités sportives et culturelles à travers le pays lancée le 10 mai dernier à Bangourain, localité du département du Noun dans la région de l’Ouest.

Le thème de cette année des 44 ans de l’unité nationale du Cameroun est : «Forces de défense et forces vives de la nation, ensemble pour la lutte contre le terrorisme, la préservation de la paix et de l’intégrité territoriale».

La fête se déroulera dans un contexte marqué par la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord frontalière avec le Nigeria. Les forces de défense nationales, vont exécuter demain, un défilé qui sera présidé par le général de Brigade Frederic Njonkep, par ailleurs commandant de la région militaire interarmées N°3.

Cette célébration des 44 ans de l’Etat unitaire intervient en effet au moment où les autorités locales, tout en se félicitant des victoires éclatantes enregistrées sur le terrain contre le mouvement djihadiste, continuent d’en appeler à la collaboration des comités de vigilance afin d’anéantir les projets terroristes contre le Cameroun en particulier, les pays du Bassin du Lac Tchad en général.

La date du 20 mai 1972 a, au Cameroun, été substituée au 1er janvier 1960 qui marque l’avènement du pays à l’indépendance.

Il y a 44 ans, un référendum, organisé par le premier président du pays, Ahmadou Ahidjo, avait conduit à l’unification des parties anglophone et francophone qui se côtoyaient jusque-là sous un régime fédéral.

L’avènement de l’Etat unitaire, note-t-on, n’a toutefois pas mis fin à la montée des revendications séparatistes d’élites anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, particulièrement des avocats qui estiment que ces régions et leurs ressortissants sont marginalisés dans la répartition des fruits du développement et la promotion sociale.


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Célébration de l’Unité nationale le 20 mai: une pensée à nos Héros martyrs

Par Charly Gabriel Mbock

Mes hommages Madame, Bonsoir Monsieur, Demain, 20 Mai 2016, l’Union des Populations du Cameroun (UPC) prendra une part active à la célébration de la fête de la nation, autrement appelée « Fête de l’Unité ». Pour n’avoir reculé devant aucun sacrifice pour que le Cameroun devienne un Etat réunifié et indépendant.

L’UPC s’honore d’avoir porté aussi haut le flambeau de la lutte pour l’accession du Cameroun à la souveraineté internationale.

A l’occasion de cette 44ème célébration, sa Direction invite toutes les femmes et tous les hommes de progrès à dédier une pensée à nos Héros martyrs, Patriotes tombés pour la Nation.

Pour l’UPC, le moment est en effet venu de bâtir enfin un Etat patriote sur les valeurs que ces Héros ont incarnées.

Cet Etat patriote repose sur notre histoire politique dont la réhabilitation, pour notre réconciliation, passe par le Dialogue national.

Par ce Dialogue national en effet, il s’agit de consolider cette unité de la nation dont l’Etat du Cameroun a urgemment besoin pour assumer le Contentieux historique.

C’est pourquoi l’UPC distingue l’unité de l’union.

L’unité est statique ; elle immobilise en uniformisant la multiplicité dans l’unicité.

L’union est dynamique ; un processus qui mobilise en valorisant le pluralisme.

L’union peut parfois rechuter dans l’unité. Mais elle ne s’installe jamais dans un monolithisme de pensée ou de parti unique.

Le slogan de l’unité ayant plongé la nation dans l’inertie, seule l’union peut restaurer une dynamique patriotique de créativité.

C’est pourquoi l’UPC appelle au Dialogue national, pour une véritable dynamique d’union.

Bonne Fête de la Nation, Madame,

Bonne Fête, Monsieur,

C’était l’UPC upéciste, pour l’union des Camerounais par le Dialogue national, en vue de la prise en mains du Contentieux historique par un Etat patriote.


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Cameroun: seuls neuf partis politiques sont autorisés à défiler le 20 mai

Les formations politiques qui participeront vendredi au défilé sur le boulevard du 20 sont entre autres, le RDPC, le SDF, l’UPC, l’UNDP, l’UDC, le MRC

La Fête de l’unité nationale se célèbrera vendredi sur l’étendue du territoire national. Pour l’édition 2016, le traditionnel défilé organisé dans le cadre des activités y relatives s’annonce particulier. Seulement neuf partis politiques pourront défiler au boulevard du 20 mai à Yaoundé. «Il s’agit de ceux représentés au Parlement. On aura ainsi dans le détail, du RDPC SDF, UNDP, ANDP, MDR, UPC, MRC, FSNC, UDC», a précisé le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila, dans une interview publiée par la presse publique ce mardi 17 mai 2016.

Pour Jean Claude Tsila, l’adoption de cette décision est liée à une question de temps. Il s’agit pour les organisateurs de réduire la durée du défilé à la faveur des autres activités de la journée. Ce sont notamment la cérémonie de décoration des travailleurs camerounais et le dîner donné par le chef de l’Etat au Palais de l’unité.

«Cela concerne toutes les composantes du défilé, qu’elles soient civiles ou militaires. Il était donc normal que les partis politiques aussi soient concernés par cette mesure. Nous avons environ 300 partis politiques dans notre pays en ce moment. Il serait difficile de laisser tout ceux-ci défiler», a indiqué le préfet.


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Cameroun: 8500 candidatures en étude pour des distinctions honorifiques

A l’issue des travaux, les conseils des ordres nationaux vont retenir 3500 candidats qui recevront des médailles lors de la fête nationale de l’unité

En prélude à la Fête nationale de l’unité qui sera célébrée le 20 mai prochain au Cameroun, les conseils des ordres nationaux sont réunis depuis le mercredi 13 avril 2016 pour étudier 8500 candidatures à l’obtention des distinctions honorifiques.

Les travaux qui se tiendront jusqu’au 15 avril, au Palais de l’unité, sous la direction du Grand chancelier des ordres nationaux, Peter Mafany Musongue, vont aboutir à la sélection de 3500 candidats répondant à certaines exigences. «Il faudra plus que par le passé faire preuve de tout l’objectivité nécessaire pour ne retenir que les candidats qui, sur le plan intérieur et hors de nos frontières, contribuent à donner du Cameroun l’image d’un pays fier et d’une nation unie et prête à faire face à tous les défis», relève le Grand chancelier.

Les différentes distinctions à remettre cette année sont réparties comme suit: 300 pour les médailles de l’ordre de la valeur, 1300 pour l’ordre du mérite camerounais et 300 pour le mérite agricole. Il sera également remis 150 décorations de l’ordre du mérite sportif et 1300 de la force publique.


Le 20 mai au Cameroun, une  »fête » pleine de controverses

Par MbouaMassok, leader nationaliste panafricain

Le 20 mai, à son origine en 1972 inconstitutionnelle, est devenu depuis 1984 totalement illégale. En effet, la partie du Cameroun dit Français est indépendante depuis le 1er janvier 1960 sous la dénomination de  »République du Cameroun ». Alors que la partie du Cameroun dit Anglais est indépendante depuis le 1er octobre 1961 sous la dénomination  »Soutern Cameroon ». Ce jour 1er octobre 1961, les deux parties du Cameroun/Cameroon, alors devenues des pays distincts, décide par un acte politique, de fondre en un seul pays sous la dénomination de République Fédérale du Cameroun.

D’après les fondateurs de cette nouvelle république, scellent de manière définitive, l’existence de la république nouvelle, par une formule introduite dans la constitution d’avance écrite à Foumban, interdisant formellement de revenir de quelle que manière que ce soit, sur la forme fédérale de l’Etat ainsi constitué.  »République du Cameroun ».

Sur l’inconstitutionnalité du référendum du 20 mai 1972
En contradiction caractérisée de la constitution d’alors, le Président Ahmadou Ahidjo fait tenir au Cameroun, un référendum qui justement touche la forme fédérale de l’Etat et accouche la République Unie du Cameroun. Le soin n’est même pas pris, à la rigueur, de consulter distinctement chaque partie prenante afin que le résultat de la consultation reflète la démographie de chacune des parties francophone et anglophone; et que si le OUI à la réforme du fédéralisme venait à être obtenue, qu’il ne soit pris en compte que si des deux côtés, ce OUI l’emportait distinctement d’au moins 51%. Ce qui n’a pas été le cas.

Sur l’illégalité de la République du Cameroun né en 1984
En 1984, par une simple loi voté par les Députés Rdpc, le remplaçant du Président anticonstitutionnelle Ahidjo, Nous nommons Biya Paul, la République du Cameroun est; par ladite loi, instituée. En quoi, cette république est-elle illégale? Il y a une notion en droit connue sous le terme  »parallélisme des formes ». Elle voudrait que c’est l’autorité qui institue une règle qui, seule, ait le pouvoir de changer sa décision ou, à la limite, ce pouvoir peut revenir à l’autorité supérieure.

Et dans le cas d’espèce, relevons que la République Unie du Cameroun est instituée par un référendum qui, parce que relevant justement de la suprême légitimité du peuple, est au-dessus de toute autre structure de décision dans un pays. Sur cette base, au risque de nullité, une décision prise par une loi ne peut se substituer à celle dont le support est le référendum. Une autre, celle référendum.
La démarche intellectuelle ci-dessus nous permet de nous étonner de voir des gens étonnés de constater que depuis 1984, certains de nos concitoyens équilibrés de la zone anglophone, se considérant abandonnés en chemin, réclament à cors et à cri; à juste titre nous le soulignons, la reconstitution d’un Etat anglophone distinct de la  »République du Cameroun » actuelle dont le maître d’ uvre, l’élève de l’autre, est tout simplement revenue sur l’appellation dont portait à son indépendance, la partie camerounaise devenue indépendante le 1er janvier 1960.

Le 20 Mai au Cameroun, une fête sans contenu avéré
Il nous est dit que le 20 mai, les Camerounais fêtent l’avènement de la  »République Unie du Cameroun » née du référendum inconstitutionnelle de 1972. Or depuis 1984, cette République Unie a, illégalement, cessé d’exister. D’où la question: que fête-t-on donc au Cameroun, depuis 1985, le 20 mai de chaque année?

La réponse que je partage avec nombre de mes cohéritiers est: RIEN. Et qu’un peuple entier soit mobilisé un jour entier pour RIEN n’est-ce pas seulement débile? Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun.
Humblement et en tout patriotisme.


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Moi, je ne connais qu’un Cameroun: celui que nous construisons ensemble

Par Vincent-Sosthène Fouda, président national du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie

Message du MCPSD à l’occasion de la célébration du 43ème anniversaire de la Fête de l’Unité Nationale-20 mai 2015. Chers compatriotes, Camerounaises, Camerounais, dans les villes comme dans les campagnes, voici que sonnent les carillons annonçant jusqu’au plus profond de la plus petite bourgade de notre triangle national la 43ème fête de notre unité.

Chaque jour qui se lève ne devrait pas être un recommencement. Nos forêts, nos ruisseaux se doivent de chanter cette unité retrouvée en arrosant le sol immense de ce qui nous reste à construire comme peuple, comme Nation. Voilà pourquoi, la Nation, la nôtre ne peut l’être qu’au prix de se chercher elle-même sans fin, de se transformer dans le sens de son évolution logique, de s’opposer à autrui sans défaillance, de s’identifier au meilleur, à l’essentiel de soi, conséquemment, de se reconnaître au vu d’images de marque, de mots de passe connus des initiés (que ceux-ci soient une élite, ou la masse entière du pays, ce qui n’est pas toujours le cas). Se reconnaître à mille tests, croyances, discours, alibis, vaste inconscient sans rivages, obscures confluences, idéologies, mythes, fantasmes. Voilà pourquoi chers compatriotes, j’aime le Cameroun parce que c’est le Cameroun, et aussi parce que c’est le pays de ceux que j’aime et que j’ai aimés. Célébrer son unité du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest, n’est pas une affaire de défilé, mais de réflexion collective pour que demain la charpente tout entière tienne l’édifice debout.

Comme je l’ai dit il y a un an,
Moi, je ne connais qu’un Cameroun, celui dont l’âme persiste à travers les vicissitudes depuis la profondeur des siècles jusqu’à nos jours,
Moi je ne connais qu’un Cameroun, celui uni dans ses 256 tribus et qui défie au quotidien le fédéralisme, les divisions ethniques et religieuses pour chanter son unité,
Moi je ne connais qu’un Cameroun, celui de ma fidélité, elle ne faillira pas davantage aujourd’hui. C’est une fidélité aux engagements pris dès mon entrée en politique, fidélité envers les Institutions républicaines, fidélité aux engagements pris envers le peuple.

Chers compatriotes, Camerounaises Camerounais, notre pays qui a besoin de tous ses enfants dans l’engagement et la vérité, doit en ce jour rendre un hommage à nos forces de défense nationale. L’unité nationale est un bien précieux qui va au-delà de la paix, et nos forces de défense nationale sont un élément essentiel dans sa construction et sa consolidation.

C’est donc une erreur, de sortir les enfants, les collégiens de leur activité essentielle qui est l’apprentissage pour, pendant un mois les mettre dans la rue pour un défilé de quelques minutes.
C’est une erreur de voir les partis politiques sortir de ce que le peuple attend d’eux pour enfermer le peuple dans un folklore politique dont la finalité est de maintenir la Nation tout entière dans l’ignorance et la dépendance vis-à-vis de la classe dominante. Notre travail est de forger la conscience collective.

Je regarde, j’observe le Cameroun depuis de nombreuses années et je réalise combien nous sommes incohérents avec nous-mêmes donc avec le Cameroun. Il nous faut renouer les fils de l’histoire rompue, restaurer la continuité de cette histoire, car le traumatisme est grand chez les intellectuels et vire à la folie pour les autres. La colonisation nous a aliénés et le néocolonialisme nous devons nous résoudre à le reconnaître est pire.

Le 20 mai doit donc être une journée du souvenir et de la construction de notre identité comme Nation, comme pays, comme « nous commun » que demain nous léguerons à la postérité.
C’est le sens de cette célébration. Faisons tout pour ne pas l’édulcorer, faisons tout pour le porter plus haut et inscrivons-le à jamais dans notre histoire collective.
Vive la République du Cameroun! Vive le Cameroun dans la Paix, Productrice du travail, Pour la construction de la Patrie!


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Cameroun: 32 partis politiques prendront part au défilé du 20 mai

Les autorités administratives ont autorisé la participation de 32 partis au traditionnel défilé civil qui se tiendra au boulevard du 20 mai, à l’occasion de la 43ème fête nationale de l’Unité

Les autorités administratives camerounaises ont autorisé 32 partis politiques qui prendront part au traditionnel défilé civil qui sera organisé le 20 mai au boulevard éponyme, à l’occasion de la célébration de la 43ème édition de la fête nationale de l’Unité.

«A ce jour, nous avons 32 partis qui ont manifesté leur désir de prendre part au défilé du 20 mai 2015. Ils se proposent d’aligner 234 carrés. Partant de l’hypothèse qu’un carré comporte 144 défilants, alors, nous sommes en droit de nous attendre à une forte participation», a confié le préfet du Mfoundi, Jean-Claude Tsila, dans la presse publique ce vendredi.

«Nous estimons à 33.696 défilants au Boulevard du 20 mai pour les 32 partis», évalue le préfet du Mfoundi, par ailleurs président de la sous-commission du défilé civil pour la fête nationale de l’Unité.

Le Cameroun People’s Party (CPP), parti politique d’opposition que dirige Mme Kah Walla, a dénoncé dans un communiqué de presse, l’interdiction par le préfet du Mfoundi de sa participation au défilé du 20 mai. Les responsables dudit parti affirment avoir été surpris d’apprendre des lèvres du Préfet du Département du Mfoundi, Tsila Jean Claude, que: « Le CPP est suspendu du défilé depuis 2011 et ne pourra être réhabilité que lorsqu’il pourra changer son idéologie et ses pratiques ».

Le défilé civil au boulevard du 20 mai sera précédé, comme à l’accoutumée, par une grande parade militaire, qui verra la présence du Chef des Armées et président de la République du Cameroun, Paul Biya.

Le défilé du 20 mai est généralement présidé par le président de la République du Cameroun, Paul Biya
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Cameroun: Les mensonges vont tuer ce pays

Par Jean Pierre Bekolo

Nous croulons sous le poids des mensonges dans ce pays et le cycle ne semble prêt de s’arrêter. Pour mieux nous coloniser, les Allemands ont fabriqué des tas de mensonges auxquels nous croyons toujours aujourd’hui. Les Français sont venus rajouter les leurs à ceux des Allemands et pas des moindres. Comme si ces deux périodes de mensonges coloniaux ne suffisaient pas, le régime du Cameroun indépendant d’Ahidjo, traître du nationalisme camerounais est venu rajouter sa part. Et aujourd’hui, en bon héritier de tous ces systèmes qui nous ont aliéné, le régime actuel assume dans le style «zéro mort» ces cultures du mensonge qui nous minent depuis plus d’un siècle en refusant de rendre aux Camerounais leur histoire.

Si nous fêtons le 20 mai 1972 ce n’est pas pour les raisons qu’on nous donne. 1972 est la date à laquelle le pétrole est découvert aux larges des côtes du Cameroun anglophone. La France voudrait à notre insu exploiter ce pétrole sans que les anglophones de la République « Fédérale » du Cameroun ne leur posent des problèmes; ils trouve une solution; « l’unification ». La France d’autant plus besoin de ce pétrole qu’elle vient de perdre une année plus tôt ses gisements Algériens nationalisés.

La question que je me pose est comment bâtir un pays avec des mensonges comme celui-ci. Certains ne voient peut-être pas un lien entre la décrépitude de notre pays et tous ces mensonges qui s’accumulent et commencent déjà a vraiment peser. Comment éviter qu’après deux colonisations atroces, une troisième ne s’installe avec les chinois par exemple si ce n’est en apprenant la vérité? N’est-ce pas la tâche de nos aînés, de nos pères qui semblent aujourd’hui plus occupés à s’éterniser aux affaires qu’ à rétablir ces vérités historiques? Combien parmi eux sont occupés à écrire leurs mémoires pour que les générations futurs ne se trompent plus?

Des mensonges; voila ce qu’ils nous laissent en héritage, génération après génération comme si le mensonge avait déjà bâti une nation quelque part! Fabien Eboussi nous apprends qu’«une société qui se ment est condamnée à disparaître car elle n’apprend rien; surtout pas de ses erreurs passées; pire elle commet le crime absolu: le crime contre l’esprit». Car il nous condamne à ne jamais récolter les fruits de la vérité que sont la science et la connaissance véritable.

Et quand on dit que «la vérité vous rendra libre», vous comprenez qu’avec le mensonge, nous avons opté pour l’esclavage; donnant ainsi systématiquement raison à ceux qui disent que le noir est un menteur ou qu’il est incapable de science. Car en effet tout montre dans notre société actuelle notre penchant pour l’irrationalité qui n’est qu’une autre appellation du mensonge; et nous semblons nous y plaire. A ceux qui pensent que le mensonge leur a permis de survivre; ils oublient qu’il nous habitue à un fonctionnement d’une irrationalité effrayante qui parce qu’elle est mensonge finit toujours par nous rattraper un jour; car quand on ment à un malade, c’est parce qu’on veut lui cacher qu’il va mourir.

Jean Pierre Bekolo
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43ème fête nationale de l’Unité: Coup d’envoi des festivités à Maroua

Le vice-Premier ministre Amadou Ali présidera le coup d’envoi de la cérémonie prévue le lundi 11 mai prochain à la place de fêtes de la ville

Les activités marquant la 43ème édition de la fête nationale de l’Unité au Cameroun seront officiellement lancées à la cérémonie prévue du 09 au 12 mai 2015 à Maroua. Le vice-Premier ministre, Amadou Ali, présidera ladite cérémonie, au nom du chef de l’Etat, Paul Biya. L’annonce a été faite par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, au cours d’une réunion présidée mercredi dans ses services.

Cette rencontre, qui rentre dans le cadre des préparatifs, a regroupé tous les acteurs impliqués dans cette manifestation: autorités traditionnelles, administratives, militaires, politiques, société civile, opérateurs économiques. A l’occasion, des commissions ont été formées.

«Nous devrons montrer aux Camerounais que le calme revient petit à petit et que la vie reprend normalement dans notre région», a indiqué le gouverneur cité dans le quotidien national ce vendredi.

Cette année, le choix de la région de l’Extrême-Nord, par le chef de l’Etat, pour le lancement des festivités du 20 mai, rentre dans le cadre de la mobilisation autour des forces de défense en guerre contre Boko Haram et vis-à-vis des populations de l’Extrême-Nord, victimes des exactions de ce groupe terroriste.


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Fête nationale de l’Unité: le Minjec communique le programme de la 43ème édition

Selon le ministre Bidoung Kpwatt, les activités établies dans le cadre de la célébration du 20 mai devront respecter le calendrier approuvé par la hiérarchie

Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Bidoung Kpwatt, a présidé jeudi 23 avril 2015 à Yaoundé, la deuxième réunion préparatoire de la 43ème fête nationale de l’Unité.

Cette rencontre du Minjec, avec les présidents des commissions techniques chargés de l’organisation de cette célébration, avait pour but de communiquer le programme de la fête nationale du 20 mai, édition 2015.

Programme de la célébration
Le lancement officiel des manifestations aura lieu du 09 au 13 mai 2015 à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Cette localité a été choisie pour «réaffirmer, entre autres, la solidarité de tous les citoyens de l’ensemble de la communauté nationale à l’égard des populations de cette région, victimes des exactions de la secte Boko Haram», a indiqué le Minjec.

Le 15 mai, auront lieu dans les dix régions du pays, des travaux d’intérêt communautaire consacrés à la promotion des valeurs telles que la «solidarité» et le «vivre-ensemble».

Le lendemain, 16 mai, aura lieu la marche de l’Unité et de l’intégration nationale dans toutes les circonscriptions administratives du territoire camerounais. Ces marches s’achèveront par des prières inter-religieuses. Et puis, viendra la retraite aux flambeaux le 19 mai.

La parade, elle, se tiendra comme de coutume le 20 mai 2015, jour de la célébration. Les répétitions des mouvements d’ensemble démarrent lundi prochain. Innovation au défilé civil cette année: le passage devant le chef de l’Etat d’un carré spécial regroupant les ressortissants de toutes les dix régions du Cameroun.

«Les activités programmées devront strictement respecter le calendrier approuvé par la hiérarchie», a précisé le Minjec, au cours des travaux d’évaluation des préparatifs hier, jeudi.

Quelques images du défilé au boulevard du 20 mai (Photo illustration)
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Médailles du 20 mai: 8500 dossiers à la chancellerie des Ordres nationaux

Le Grand chancelier, Peter Mafany Musongue, a prescrit l’objectivité dans les délibérations à l’ouverture des travaux des conseils mercredi à Yaoundé

Les travaux des conseils des Ordres nationaux se tiennent depuis mercredi, 15 avril 2015 au palais de l’Unité à Yaoundé, sous la présidence du Grand chancelier des Ordres nationaux, Peter Mafany Musongue.

L’objectif de cette séance de travail des membres des différents conseils qui s’achève demain 17 avril 2015, est de proposer à la sanction du président de la République, Grand maître des Ordres nationaux, 3350 candidats retenus sur les 8500 dossiers en examen. Les choisis recevront leurs décorations au cours de la célébration de la fête nationale, le 20 mai prochain.

A cet effet, Peter Mafany Musongue a prescrit l’objectivité dans les délibérations aux membres des différents conseils. Il a par ailleurs indiqué, à l’ouverture des travaux, que l’examen des dossiers se passe, cette année, «dans un contexte où nos forces de défense sont engagées à défendre l’intégrité du territoire face aux attaques de la secte Boko Haram».

Les attributions seront faites dans divers ordres, suivant la répartition ci-après: Ordre national de la valeur (300 insignes), Ordre du mérite camerounais (1 300), du mérite agricole (300), Ordre du mérite sportif (150) et médaille de la Force publique (1300).

Ils sont 8500 compatriotes au total, vivant au Cameroun et à l’étranger, qui sollicitent des distinctions pour le mois prochain.

A la même période l’année dernière, la chancellerie avait reçu 8309 propositions au titre du 20 mai 2014 pour 3350 insignes. Tandis que pour le 20 mai 2013, ils étaient 8000 candidats aux décorations.


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L’unité nationale: une nécessite ontologique et politique

Par le Pr. Hubert Mono Ndjana

Hier [le 20 mai 2014, ndlr], nous avons célébré la fête de l’unité, en sa 42e édition depuis 1972, date que les pères fondateurs de la nation avaient érigée à ce sujet en repère et balise pour la conscience collective, afin de conjurer les affres de l’oubli, de l’indifférence et de l’inattention. Le 20 Mai constitue ainsi un moment sacré de la liturgie nationale pour ceux qui croient activement à la religion de l’union. Mais il existe aussi, quoiqu’en une faible proportion, des incroyants actifs, qui agissent soit dans le sens de la désintégration, soit dans celui de la désorientation. Il s’agit en tout cas de perturber le sens de l’histoire et le rythme de son aboutissement.

I – Le sens et le rythme de l’histoire
La plupart des penseurs africains se classant volontiers parmi les progressistes, attribuent aux colonisateurs l’invention de la tribu, puis du tribalisme, réalités qui n’auraient donc pas existé dans l’Afrique traditionnelle, disculpant ainsi nos ancêtres d’avoir été habités par cet esprit pernicieux. Dans un débat récent, l’un de ces penseurs, spécialisé dans la théorie de la violence, précisait même que les tribus de nos traditions ne se faisaient jamais la guerre, ce qui implique naturellement que l’esprit belliqueux et antagoniste aujourd’hui en vigueur, facteur de division de la nation différant en même temps l’avènement de l’unité, est de provenance étrangère.

C’est précisément ce genre de sophismes, naïfs mais pernicieux, qui diffèrent au contraire le mouvement d’acquisition de la conscience unitaire et, par voie de conséquence, le développement même de notre société. La simple onomastique des lieux et sites ruraux atteste de l’existence ancienne des guerres entre villages, clans et sous-clans. Dans les régions du Centre et du Sud, plusieurs villages portent le nom de Ngoulemekong, c’est-à-dire « la force ou le pouvoir des lances ». Mon propre village se nomme Ekabita, équivalent, en français, de « quartier général », lieu d’où se décidait le mouvement des armées. Dans d’autres villages se trouvent encore aujourd’hui des enclaves d’ « esclaves », « MbogBeloo », personnes étrangères ramenées des campagnes victorieuses. Toutes ces réalités, ce n’est pas le pouvoir colonial qui les a fabriquées.

Les analyses qui précèdent conduisent à la conclusion que les différents segments sociologiques : sous-clans, clans, tribus et ethnies, constituent nos réalités de base, et qu’il ne convient pas, dans la compréhension de nos sociétés actuelles, de s’imaginer d’autres réalités, de fantasmer nos sociétés en des sociétés déjà unifiées et intégrées, à l’instar des sociétés qui avaient patiemment et longuement, pendant des millénaires, dépassé leurs réalités tribales et différentielles des origines. Nous cherchons encore à dépasser les nôtres, et nous n’avons pas encore réussi.

César peut donc embrayer sur les cloisonnements et leur conflictualité latente. Seulement, la conscience que nous prenons du machiavélisme actif du colon ne doit pas nous faire oublier le caractère naturellement antagonique de nos tribus. En ma qualité de citoyen militant de la cause de l’unité, je me dois néanmoins d’assumer ma tribalité et mon tribalisme de base, comme condition de possibilité du dépassement tribal. L’ingénu dira : je ne suis pas tribaliste. Cette affirmation péremptoire de l’universalisme national, sans l’indispensable auto-reconnaissance de son propre tribalisme originel, est aussi vaine et naïve que dangereuse. L’homme est un animal tribal, avant de devenir cet animal politique dont avait parlé Aristote. C’est quand on se reconnaît tel, qu’on peut vouloir se dépasser, en même temps que les autres volontés tendues vers le même idéal, et c’est alors qu’on peut aussi aboutir à un universalisme objectif. Sinon, c’est le formalisme du vide, qui s’abîme dans la répétition sans fin des pétitions de principe.

Les partisans de l’universalisme objectif savent, comme il en a été de l’histoire de toutes les autres nations : la Gaule, les anciens empires et royaumes germaniques, britanniques, les Goths et les Wisigoths, les vieilles principautés d’Espagne, d’Italie et du Portugal, etc., qui font maintenant l’Union Européenne, que notre histoire nationale va aussi connaître à terme l’indispensable unité, et aller pareillement à l’unification continentale. C’est la loi universelle de l’évolution historique. Il y faut tout simplement un vouloir collectif et responsable pour éviter les longs millénaires que les autres avaient connus dans leur cheminement. Mais on ne doit pas non plus pécher par précipitation en cherchant à appliquer déjà ou à adopter, telles quelles, les mêmes procédures politiques que ces autres. Nous n’en sommes pas encore là. Et ce n’est pas masochisme que de le reconnaître. Il faut traverser, en effet, même symboliquement, toutes les étapes génétiques intermédiaires. C’est ce mouvement pédagogique, psychologique, politique, anthropologique et sociologique, que je désigne globalement par le terme de dépassement ethnique.

II – Alibis et sophismes de la mauvaise conscience
Le hasard veut que lorsqu’on parle du problème tribal ou ethnique au Cameroun, on n’évoque généralement que le problème bamiléké, ou le problème anglophone, et rarement les autres composantes. Le fait est observable à travers les différents quotidiens du pays, qui n’évoquent ni ne diffusent pas d’autres « problèmes » tribaux ou régionaux.

Les élites anglophones, notamment celles de la SCNC (Southern Cameroon National Council), et surtout depuis que le pétrole a été découvert de leur côté, se dépensent en activisme de tout bord, tant auprès de l’Organisation des Nations Unies qu’auprès des instances nationales et des personnalités privées (mille et un messages ont été postés dans ma boîte E. mail) pour dérouler leur argumentation sur la déréliction et le manque d’attention dont leur région serait victime, et par conséquent, sur la nécessité de l’indépendance de cette dernière, le nouvel Etat devant se dénommer AMBAZONIA STATE. Elles excipent pour cela d’une validation de principe que les Nations Unies auraient accordée à leurs revendications sécessionnistes. On peut leur rappeler à ce sujet que l’histoire ne marche pas à reculons. Les pères fondateurs de la nation actuelle, s’étaient arrangés en 1961 pour la forme fédérale à donner à la jonction de l’Etat du Cameroun ex-anglais avec l’Etat du Cameroun ex-français. Les chefs successifs de l’Etat camerounais ainsi institué font régulièrement serment sur la Bible et devant le peuple, de toujours sauvegarder l’intégrité du territoire. Inutile de faire un commentaire quant aux postes stratégiques dont les mêmes élites se disent frustrées, car à ce sujet, on pourrait les croire atteintes de myopie. Il est par ailleurs difficile de croire que les Nations Unies puissent appuyer leurs man uvres irrédentistes au même moment où elles condamnent le sécessionnisme en Crimée.

Quant aux élites Bamilékés, qu’on pourrait tout autant accuser de la même myopie ou d’une schizophrénie constitutionnelle, elles ont pris coutume d’évoquer, dans tout débat, les paroles de l’officier français Lamberton prévenant la haute administration française que le Bamiléké était une épine plantée au talon du Cameroun. Faisons observer que Lamberton n’était pas un scientifique : ni psychologue, ni sociologue, ni anthropologue. La plupart des Bamilékés qui croient que c’étaient des paroles d’évangile, se donnent alors un complexe de culpabilité, syndrome kafkaïen, en adoptant partout des réflexes de méfiance et d’auto-défense. Cette dérive les conduit finalement, comme on devait s’y attendre, à des actes étranges d’ostracisme que l’on peut illustrer par quelques exemples.

1) Des cours particuliers donnés à des élèves pour approfondissement des leçons reçues en classe. D’abord, ces cours sont interdits à des élèves non-bamilékés. Ensuite, s’il s’infiltre malgré tout un « corps étranger », les explications se donnent brusquement dans une langue que le corps étranger ne peut comprendre. On peut alors parler d’un refus de distribution sociale-égalitaire du savoir.

2) Les transports publics sont un autre exemple d’ostracisme. Un transporteur s’avise-t-il un jour ordinaire de placer son car dans la gare routière d’une capitale bamiléké ? Le car rentrera vide à Yaoundé, sans passager. Il s’agit alors d’un acte de discrimination en situation commerciale.

3) On peut ajouter cette asymétrie caractéristique en matière foncière, à savoir la non – réciprocité dans la cession ou la vente des terres aux allogènes par les autochtones titulaires des droits. Le vivre-ensemble, il faut donc le savoir, n’est pas qu’un mot, mais aussi un comportement.

C’est pour éviter la trivialité qu’on n’évoque pas couramment les arguments de cette nature dans nos débats d’intellectuels. On fait semblant de se comprendre, tout en évitant soigneusement de crever l’abcès. En fait, nous devons nous reconnaître, en ce que nous sommes : Essingan, Famla, Sawa, Kirdi, Elog’Mpo, Pygmées, etc., avec nos défauts et nos qualités, étape primordiale de l’auto-confession, avant l’étape décisive de l’auto-dépassement vers la transcendance nationale, vers l’universalisme objectif.

III – Trêve de bavardages : la nation en danger
Les sophismes ultra-juridiques et les frustrations prétextées des uns et des autres semblent donner l’impression que le reste des régions du pays n’auraient pas de récriminations à formuler. Pourtant, leurs différentes cultures d’exportation comme le cacao, le café ou le coton avaient tout autant construit ce pays sans leur conférer des privilèges particuliers.

Par ailleurs il est inacceptable que les élites des régions côtières ou frontalières, régulièrement secouées par des attaques armées de provenance étrangère, se mettent à remettre en jeu l’intégrité physique du territoire. N’importe quel amateur de sécurité nationale pourrait les soupçonner d’intelligence avec les forces étrangères et le terrorisme international. Les multiples et meurtrières incursions des chaloupes étrangères dans le Sud-Ouest de notre pays tout comme les frappes audacieuses sur la frontière Nord-Ouest, par la secte Boko Haram, probablement devenue « Boko Harem », ne laissent pas d’inquiéter sérieusement. Notre pays est pris en étau, s’il faut aussi y ajouter les frappes et les rapines des anti-Balaka dans ses frontières orientales. Ceux qui ont l’odorat bon sentent même, apparemment, une odeur de conspiration à l’intérieur.

Ce n’est donc pas le moment d’exacerber nos différents micro-tribalismes virulents. Au contraire, c’est face au danger que les entités menacées se remettent ensemble, pour précisément résister et subsister comme des ensembles. Comme quoi, la vue de l’ennemi peut être le commencement de la sagesse. Notre pays est attaqué à l’arme lourde. Il n’y a pas d’autre dessin : il se trouve en état de guerre et nous devrions par conséquent, tous sans exception, arrêter nos blablas pour nous regrouper et soutenir ceux qui conduisent le pays ainsi que nos forces armées. Dans ses Principes de la philosophie du droit, Hegel, que je cite de mémoire, dit à peu près ceci : «Les guerres se font quand elles sont nécessaires. Puis viennent les saisons et les vendanges, et les bavardages se taisent devant le sérieux de l’histoire ».

Il n’existe pas un autre moment aussi sérieux dans l’histoire d’une nation que celui où cette dernière se trouve en état de guerre. C’est le moment du silence et de l’union, le moment de la grande mystique de l’unité, sous peine de disparaître. C’est une nécessité ontologique.

Pr. Hubert Mono Ndjana
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Rideau sur le 20 mai 2014

Paul Biya a présidé hier à Yaoundé la célébration de la 42ème fête nationale de l’Unité, en communion avec la nation camerounaise

Le Chef de l’Etat camerounais en compagnie de son épouse, Chantal Biya, a présidé hier, le 20 mai 2014, au Boulevard du 20 mai à Yaoundé, la grande parade civile et militaire marquant la 42e édition de la Fête nationale du Cameroun, célébrée sous le Thème : « Armée et Nation, en synergie pour la préservation de la paix et de la sécurité, gage de l’intégration, de la stabilité et du développement socio-économique ».

Le ton de cette synergie Armée et Nation a été donné le 20 mai 2014, au cours de l’imposant défilé de 04 heures au cours duquel les deux composantes ont manifesté leur détermination à mener un combat pour la paix, la sécurité et le développement, en présence du Corps diplomatique et des amis du Cameroun venus assister à la fête.

Avant son installation à la loge d’honneur, aux côtés du Président du Sénat, Marcel Niat Njifenji; du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril; du Premier ministre chef du Gouvernement, Philemon Yang et du Président du Conseil Economique et Social, Luc Ayang, le président de la République a été salué à son arrivée au lieu de la cérémonie par le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, suivi du salut aux couleurs, de l’exécution de l’hymne national du Cameroun et de la revue des troupes.

Le défilé proprement dit a été précédé par la présentation magistrale, très acclamée par l’assistance d’un carrousel intitulé, « Emergence 2035 », par un détachement de la police nationale. Il s’agit d’un hymne au rassemblement de tous les Camerounais pour la marche vers l’émergence à l’horizon 2035.

Par la suite, le chef de l’Etat a suivi debout, pendant trois quarts d’heure, le défilé des troupes à pied, sous la conduite du Général de Division, Saly Mohamadou, Commandant des troupes et au rythme des musiques des armées, et de la Sureté nationale. Comme les années antérieures, le public a eu droit cette année à la participation du détachement des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), sous la conduite du Chef d’escadron, Yake Charles.

Leur ont emboités le pas, les détachements de la Garde présidentielle, de l’École Militaire Interarmées (Emia), de la Gendarmerie nationale, l’Armée de terre, de l’air et la Marine Nationale, le Corps des Sapeurs Pompiers, les Anciens Combattants, la Sûreté Nationale, l’Administration Pénitentiaire et l’Administration des Douanes. Le défilé des troupes montées et motorisées, ponctué par le défilé aérien, a mis fin à cette première grande articulation de la journée au Boulevard du 20 mai à Yaoundé.

La deuxième grande partie de la 42e édition de la Fête Nationale de l’Unité à Yaoundé a porté sur le défilé civil. En dehors du bouquet d’honneur et le bouquet de fin, le public a eu droit au passage enthousiaste des élèves et des étudiants de tous les ordres d’enseignement : primaire, secondaire, normal, professionnel, supérieur ainsi que les partis politiques.

L’arrivée de Paul Biya au Boulevard du 20 mai, le 20 mai 2014 à 10h
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Une quarantaine de partis politiques a pris part à ce défilé, notamment les partis représentés au Sénat et à l’Assemblée Nationale. Tous ont été très applaudis à leur passage par le Chef de l’Etat. C’est le cas des parts politiques, RDPC, SDF, UPC, UDC, UNDP, UDC, ANDP, MRC, MDR, et FNSC ainsi que d’autres qui ont mobilisé leur militant à cette occasion de fête.

Pour manifester leur citoyenneté, les défilants ont magnifiquement exécuté des mouvements chorégraphiques d’ensemble, portant sur l’unité et l’intégration nationales, ainsi que d’autres valeurs qui fondent le développement intégré endogène et global du Cameroun

L’autre fait qui aura marqué ce 42e anniversaire de la Fête Nationale de l’Unité, comme de coutume, a été la réception offerte en soirée par le Couple présidentiel au Palais de l’Unité, soirée au cour de laquelle Paul et Chantal BIYA sont allés au contact de leurs convives, toutes catégories sociales confondues.

Les fusiliers de l’armée de l’air
PRC)/n

Les agréments de la fête de l’Unité

Un gala culturel libre pour le public avec Manu Dibango, un repas pour les populations de Yaoundé, un « week-end » de quatre jours pour les travailleurs entre autres

Si plusieurs personnes ne pourront être invitées à la réception qu’offre le couple présidentiel, Paul et Chantal Biya, le 20 mai 2014 au Palais de l’Unité dans le cadre de la célébration de la fête de l’Unité, des autorités de la ville de Yaoundé entendent tout de même faire de cette célébration une « fête » populaire.

Le ministre de la Culture organise ainsi ce dimanche, 18 mai 2014, dès 18heures à l’esplanade du musée national, un grand gala culturel « de célébration de l’unité nationale » dont l’entrée est libre et gratuite au public avec le célèbre musicien Manu Dibango ainsi que de nombreux autres artistes (comédiens, conteurs, plasticiens, etc.).

Pour sa part, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna « informe celles des populations de la ville de Yaoundé, indépendamment de leur chapelle politique et qui n’auraient pas de billet d’invitation pour aller quelque part, qu’un repas de partage leur est gracieusement offert au-devant de sa résidence sise à Oyom-Abang, Yaoundé 7ème », dès la fin du défilé le 20 mai 2014. Le même jour, explique le délégué du gouvernement, les enfants de la rue aussi seront servis à Etoa-Meki, dans l’arrondissement de Yaoundé Ier, sur la cour de la délégation régionale des Affaires sociales du Centre.

Les travailleurs du Cameroun en général savourent déjà quant à eux le long week-end qui s’annonce avec les journées du lundi 19 et mardi 20 mai 2014 qui sont déclarées fériées. Le boulot ce sera seulement dès mercredi prochain. Ainsi, qu’on ait participé au défilé, invité chez un tiers ou qu’on soit resté chez soi le 20 mai 2014, chacun aura un peu profité de la fête.

Manu Dibango et d’autres artistes donnent un gala culturel libre et gratuit à Yaoundé le 18 mai 2014
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Célébration de l’Etat unitaire: Un 20 mai 2014 pas comme les autres

Le thème retenu pour la 42ème édition de la fête de l’Unité qui sera célébrée le 20 mai 2014, invite à une complicité entre l’armée et la nation, au vu de récents événements

Avec les incursions meurtrières de membres de Boko-Haram et d’individus de tout acabit dans les régions du Cameroun, frontalières à la Centrafrique, au Tchad et/ou au Nigéria, le ministère de la Défense n’a de cesse de demander aux Camerounais de coopérer avec les forces de l’ordre pour la sécurité du pays.

Au cours de plusieurs interventions dans les médias ces derniers mois, le lieutenant-colonel Didier Badjeck, chef de la division de la Communication au ministère de la Défense, a toujours souligné que le concept de défense au Cameroun est un concept de « défense populaire ». Concept qui semble avoir été prépondérant chez les auteurs du thème de la 42ème édition de la célébration de l’Etat unitaire : « Armée et Nation, en synergie pour la préservation de la paix et de la sécurité, gage de l’intégration, de la stabilité et du développement socio-économique ».

Plus que par le passé, les Camerounais sont ainsi appelés à un sursaut patriotique et une fierté dans l’armée camerounaise qui a déjà perdu des hommes à l’Extrême-Nord dans la lutte contre Boko-Haram et divers types d’attaques venant de pays en crise comme la Centrafrique. La grande parade militaire qui va avoir lieu le 20 mai 2014 à Yaoundé dans le cadre du traditionnel défilé consacré à cette célébration veut ainsi marquer les esprits sur la capacité des forces de l’ordre à continuer de garantir la paix qui règne au Cameroun au regard de la situation des pays voisins.

« Mardi, ce sera une démonstration de force non seulement pour rassurer les Camerounais, mais aussi pour leur dire de ne pas avoir peur. Parce qu’aujourd’hui, les actions asymétriques tendent à saper le moral », a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, le lieutenant-colonel Didier Badjeck, dans la presse publique de ce jour. 38 partis politiques ont été enregistrés pour participer à ce défilé aux côtés de l’armée.

L’armée entend faire un impressionnant défilé ce 20 mai 2014
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La célébration de la fête de l’Unité est sur les rails

La ville de Kye-Ossi dans le Sud du Cameroun a abrité hier, à une semaine de l’événement, le lancement des activités marquant la 42ème édition de la fête nationale de l’Unité du Cameroun

Pour la fête de l’Unité du Cameroun, célébrée chaque 20 mai, et encore appelée « fête des armées », il a été dévolu au ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), et non au ministre de la Défense, le lancement en continu des activités marquant la 42ème édition de cet événement. C’était hier, lundi 12 mai 2014, à Kye-Ossi, dans le département de la Vallée du Ntem, région du sud Cameroun. Bindoung Mkpatt a présidé la cérémonie en compagnie d’autres personnalités à l’instar du gouverneur de la région du Sud, Jules Marcellin Ndjaga ; du secrétaire général des Services du Premier ministre, Louis-Paul Motaze ; du ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale chargé des collectivités locales, Jules-Doret Ndongo et du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo.

La visite du Minjec dans la ville des trois frontières (car, permettant de rallier la Guinée Equatoriale ou le Gabon) a été le prélude à aux autres déplacements que Bidoung Mkpatt poursuit ces jours dans les régions du Sud-Ouest et du littoral. La 42ème fête nationale de l’Unité du Cameroun sera célébrée ce 20 mai 2014 sous le thème : « Armée et nation, en synergie pour la préservation de la paix et de la sécurité, gage de l’intégration, de la stabilité et du développement économique ». Elle donne toujours lieu à une grande parade militaire, à laquelle assiste le président de la République.

Défilé militaire au boulevard du 20 mai à Yaoundé
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Lettre au président de la République, au sujet de la version anglaise de l’hymne national du Cameroun qui etait très mal traduit.

Par Nicolas Bong, Journaliste et Traducteur en Free-lance

Votre Excellence, j’ai l’honneur de vous adresser cette lettre au sujet de L’Hymne National du Cameroun qui était très mal traduit en anglais. Je m’appelle Bong Nicolas. Je suis 100% camerounais, Anglophone d’origine, du Département de Boyo dans la Région du Nord-Ouest. Je suis journaliste et traducteur.

Votre Excellence, l’Hymne National du Cameroun/ The Cameroon National Anthem était très mal traduit en anglais. La version anglaise de l’Hymne National du Cameroun est à contresens de la version originale en français. Vous êtes le père de tout le Cameroun du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, un pays parfaitement uni; vous êtes le don précieux de nos ancêtres et vous êtes la seule personne qui peut rectifier cette erreur au Cameroun. Voici pourquoi je vous adresse cette lettre.

Regardez les deux(02) versions qui suivent: la version originale en français suivie de la version anglaise qui était très mal traduite, un véritable contresens. Comparez les deux versions.

La version originale en français :
L’ Hymne National du Cameroun
O Cameroun, berceau de nos ancêtres
Va debout et jaloux de ta liberté,
Comme un soleil ton drapeau fier doit être,
Un symbole ardent de foi et d’unité.
Que tous tes enfants du Nord au Sud,
De l’Est à l’Ouest soient tout amour !
Te servir que ce soit leur seul but
Pour remplir leur devoir toujours!

Refrain:
Chère Patrie, Terre chérie,
Tu es notre seul et vrai bonheur,
Notre joie et notre vie,
En toi l’amour et le grand honneur!
II
Tu es la tombe où dorment nos pères,
Le jardin que nos aïeux ont cultivé.
Nous travaillons pour te rendre prospère,
Un beau jour enfin nous serons arrivés,
De l’Afrique sois fidèle enfant!
Et progresse toujours en paix
Espérant que tes jeunes enfants
T’aimeront sans borne à jamais.
Refrain:

Votre Excellence, le premier couplet de la version française de l’Hymne National du Cameroun est un éloge de nos ancêtres; et à tous les camerounais, c’est une chanson de liberté et de succès, une chanson de paix, une chanson d’amour et d’unité nationale. Ce premier couplet fait appel à tous les camerounais du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest d’être une quintessence de cohésion, c.-à-d. d’être parfaitement unis et à se consacrer pour servir notre chère patrie, le Cameroun.

Le second couplet de cette version française continue à faire l’éloge de nos ancêtres et les remercie pour le pays pacifique et parfaitement uni qu’ils avaient bâti. Il encourage tous les camerounais de faire preuve d’ardeur au travail pour rendre notre pays le meilleur, le plus paisible, pacifique et parfaitement uni; bref, un pays idéal en Afrique. La version anglaise qui était mal traduite: un contresens:

The Cameroon National Anthem:
O Cameroon, Thou Cradle of our Fathers,
Holy shrine where in our midst they now repose,
Their tears and blood and sweat thy soil did water,
On thy hills and valleys once their tillage rose.
Dear Fatherland, thy worth no tongue can tell!
How can we ever pay thy due?
Thy welfare we will win in toil and love and peace,
Will be to thy name ever true!

Chorus
Land of Promise, Land of Glory!
Thou, of life and joy, our only store!
Thine be honour, thine devotion,
And deep endearment, for evermore.

II
From Shari, from where the Mungo meanders
From along the banks of lowly Boumba Stream,
Muster thy sons in union close around thee,
Mighty as the Buea Mountain be their team;
Instil in them the love of gentle ways,
Regret for errors of the past;
Foster, for Mother Africa, a loyalty
That true shall remain to the last.
Chorus :

Votre Excellence, la version anglaise de l’Hymne Nationale du Cameroun/ The Cameroon National Anthem était très mal traduite : c’est un contresens. Cette version est une honte pour les aïeux-anglophones et la perte de leur patrie. C’est une chanson lugubre, une chanson de ségrégation raciale, une chanson de guerre et une chanson de séparation. La liberté, le succès, la paix, l’amour et l’unité nationale de tous les Camerounais du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest ne sont pas mentionnés dans cette version.

Le premier couplet :
Le premier couplet de la version anglaise de l’Hymne National du Cameroun est une lamentation qui regrette la vie des aïeux-anglophones et la perte de leur patrie. Il a pour objectif inciter les Anglophones à la guerre, et à la séparation. Il incite et rappelle aux Anglophones que le seul moyen de satisfaire leurs aïeux, c’est récupérer leur patrie.

Le second couplet :
En outre, le second couplet de la version anglaise divise le Cameroun en deux : il trace les frontières de Southern Cameroon et la République du Cameroun à l’époque de nos colonisateurs : les Anglais et les Français. Il partage le Cameroun et sépare le Cameroun-anglophone, c’est-à-dire le Southern Cameroon à l’époque, d’autres parties du pays : « From Shari, from where the Mungo meanders
From along the banks of lowly Boumba Stream. »

Non seulement ce second couplet divise notre pays, le Cameroun en deux mais il fait appel à tous les Anglophones de s’apprêter et à s’assembler, et d’être aussi puissants que le Mont Buea (c’est-à-dire le Mont Cameroun certainement parce qu’il se trouve dans la zone anglophone), d’être imbattable afin de pouvoir rectifier les erreurs que leurs aïeux avaient faites dans le passé en récupérant la terre qu’ils avaient perdue en faveur de la République du Cameroun. Le second couplet incite les Anglophones à la guerre, à la séparation, à la lutte pour leur liberté, à récupérer leur patrie afin d’être un pays autonome en Afrique.

Votre Excellence, vu cette version anglaise de l’Hymne National du Cameroun très mal traduite, un véritable contresens de la version originale en français, c’est évident que le traducteur de l’Hymne National était un terrible raciste, un sectaire, un séparatiste, un instigateur, et aussi belliqueux il avait pour objectif inciter les Anglophones et Francophones aux dissensions, à la guerre, et finalement à la séparation.

Ce traducteur rusé comme un vieux renard, pour son ruse stratagème avait maintenu la mélodie de l’original pour que les Camerounais ne constatent pas vite que la version anglaise est à contresens de l’original en français. Or une chanson lugubre, une chanson de ségrégation raciale, une chanson de guerre et de séparation ne doit pas avoir la même mélodie qu’une chanson de succès et de liberté d’amour et de paix, qu’une chanson d’unité nationale. A vrai dire, son objectif a occasionné beaucoup de dissensions entre les anglophones et francophones dans ce pays, a mis la vie de tous les Camerounais en péril, et peut faire tomber notre cher pays, le Cameroun en ruine.

C’est terrible que cette version anglaise se chante partout et tous les jours au Cameroun depuis des années. Chaque anglophone qui comprend bien ce que dit cette version anglaise n’est pas content : même les anglophones qui n’aiment pas le racisme et qui ne seront jamais racistes, aussitôt entendus chanter cette version se sentent très mal à l’aise. Même les petits enfants, aussitôt atteints l’âge scolaire, à l’école quand ils entendent cette version commencent toujours à sentir qu’il y a des dissensions entre les anglophones et francophones au Cameroun. J’ai constaté que presque tous les anglophones-camerounais ne savent même pas que la version anglaise qu’ils chantent tous les jours au Cameroun est complètement différente de la version originale en français. Le pire est que chaque 20 Mai tous les Anglophones commencent la célébration de la Fête de l’Unité Nationale au Cameroun avec cette version qui évoque la séparation et le malheur au Cameroun. Quel paradoxe!

Il faut que le Cameroun soit une quintessence de cohésion. Donc, pour la paix, l’unité parfaite et l’apothéose de ce pays je vous propose la bonne traduction de l’original: de français en anglais. Je vous présente d’abord l’original en français suivie de sa traduction en anglais, la version anglaise. Comparez les deux versions qui suivent:

La version originale en français :
L’ Hymne National du Cameroun.
I
O Cameroun, berceau de nos ancêtres,
Va debout et jaloux de ta liberté,
Comme un soleil ton drapeau fier doit être,
Un symbole ardent de foi et d’unité.
Que tous tes enfants du Nord au Sud,
De l’Est à l’Ouest soient tout amour !
Te servir que ce soit leur seul but
Pour remplir leur devoir toujours!

Refrain:
Chère Patrie, Terre chérie,
Tu es notre seul et vrai bonheur,
Notre joie et notre vie,
En toi l’amour et le grand honneur!
II
Tu es la tombe où dormant nos pères,
Le jardin que nos aïeux ont cultivé.
Nous travaillons pour te rendre prospère,
Un beau jour enfin nous serons arrivés,
De l’Afrique sois fidèle enfant!
Et progresse toujours en paix
Espérant que tes jeunes enfants
T’aimeront sans borne à jamais.
Refrain:

La version anglaise que je propose:
The Cameroon National Anthem:
O Cameroon, Thou Cradle of our Fathers,
With courage, enjoy the fruits of thy Freedom,
Like Morning Star stands your Flag above the others,
True symbol of perfect Peace and Unity.
May thy love enfold the hearts of citizens,
That they may live as one nation!
May loyalty and commitment to the nation,
Grip their hearts as honest citizens.

Chorus:
Land of Promise, Land of Glory!
Thou, of life and joy, our only store!
Thine be honour, thine devotion,
And deep endearment, for evermore.

II
Hail the nation, the host of our Forefathers,
Holy Shrine where in our midst they now repose,
Muster the seed that they planted in the garden,
That beareth the fruit to the prosperity;
The fruits of labour at last, we hope to reap,
Holding up to Mother Africa,
That truly, we should live in peace and harmony!
Africa, we’ll love thee for evermore.
Chorus:

NB: La mélodie de la version originale en français maintenue. The melody of the original French version maintained.

Nicolas Bong
Journalducameroun.com)/n

Fête nationale: Le Cameroun a célébré ses quarante ans d’unité

Dans la capitale, la célébration a été marquée par les activités traditionnelles de défilé, réceptions et feu d’artifices. Malgré le boycott de quelques partis d’opposition

Tradition respectée.
Le Cameroun célébrait le 20 mai 2012 le quarantième anniversaire de son unification. Une ultime cérémonie qui clôturait une semaine débutée dans la localité de Bakassi reconquise en 2002 après des années de désaccord avec le Nigéria voisin, et celle Darak à l’extrême nord du pays aux confins du Lac Tchad. Le thème de la célébration cette année a mis en avant le rôle de l’armée dans la consolidation de l’unité du pays, et celui qu’il pourrait continuer à jouer dans ce sens. Les autorités ont choisi : « Armée camerounaise au service d’une nation forte, prospère et résolument tournée vers l’émergence, dans un climat de paix et d’unité ». Comme il est de tradition, les célébrations ont débuté par le défilé militaire. Pour les curieux de Yaoundé qui ont fait le déplacement du boulevard du 20 mai, ils ont pu voir à nouveau l’appareil des forces armées et de police en marche. Un passage militaire qui aura eu deux principales attractions, le défilé des forces armées congolaises et le passage du BIR Delta (bataillon d’intervention rapide) et son équipement d’intervention. Après les militaires, les civils ont pris le relais avec pour la première fois le défilé des députés juniors, une version non effective du parlement et qui regroupe parfois des jeunes dans le rôle de représentant des populations. Le moment attendu aura été celui des partis politiques. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais au pouvoir n’a pas manqué au rendez-vous. Ils a été accompagné par des parties proches du pouvoir, à l’instar de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) de Maïgari Bello Bouba, formation politique représentée à l’Assemblée Nationale, l’Union des Populations du Cameroun (UPC), le Front National pour le Salut du Cameroun (FNSC) du ministre Issa Tchiroma, l’Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès (ANDP) du Ministre Hamadou Moustapha et le Mouvement pour la Défense de la République (MDR).

. Mais absence de la première dame et boycott de l’opposition
La célébration pour certains s’est achevée dans les quartiers où les uns et les autres ont pu se retrouver autour d’un verre retrouvant parfois aussi, ceux qui n’ont pas fait le déplacement du boulevard pour regarder le défilé à la télévision. Comme chaque année, une réception était organisée au palais présidentiel. Dans la soirée, les feux d’artifice ont fait leur entrée en scène. Trente minutes durant, de nombreuses personnes proches du boulevard ont pu voir le spectacle du ciel illuminé. Tout aura donc été presque parfait à l’exception de grosses absences. La première, l’épouse du chef de l’Etat n’aura été aperçue durant cette célébration. Madame Chantal Biya a été annoncée, mais n’a finalement été vue ni à la place du défilé, ni à la réception, alimentant de nombreuses conversations avec à la clé plusieurs commentaires difficile à confirmer. Autre absence, celle – là prévisible, celle des partis politiques signataires de l’accord de Foumban. « Nous ne serons pas là, le parti au pouvoir sera tout seul avec quelques micro-partis qui sont à sa solde. C’est très symbolique, nous pensons qu’aujourd’hui l’unité nationale n’existe plus que sur papier. Nous pensons que l’heure est grave et l’heure n’est pas à la fête », déclarait déjà Josuah Osih le vice-président du Social Democratic Front (SDF) sur les ondes de RFI dans la matinée du jour de la fête. 7 autres partis ont suivi le même mot d’ordre. Donc l’UDC d’Adamou Ndam Njoya, le CPP de Kah Walla, et d’autres partis qui disent protester contre une unité factice au Cameroun. Proche du parti au pouvoir, on déplore une attitude à deux vitesses : « Lorsqu’il faut jouir des avantages du pays comme le salaire de député, certains n’hésitent pas à revendiquer leurs droits de camerounais, mais quand il faut remplir son obligation de citoyens, on trouve à redire, comme si le 20 mai on célébrait la fête de Paul Biya, je trouve que ce n’est pas juste », a commenté Messanga Nyamdi, professeur de droit et militant du RDPC. Ce boycott et l’absence de la première dame risquent d’alimenter toutes les chroniques dans la semaine, avec ses vérités et contre-vérités.

Quelques images du défilé
Prc.cm)/n

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 20 mai 2011

La célébration du 20 mai, la présidentielle 2011, les affaires Total-gouvernement et Song Bilong au menu cette semaine

Tout est au rythme de la célébration de la fête de l’unité dans les grandes villes du pays. Cameroon Tribune titre alors: «Le Cameroun célèbre son unité». Pour le quotidien national bilingue: en attendant la fête ce vendredi, la répétition générale du défilé civil et militaire jeudi à Yaoundé a permis d’apporter les ultimes corrections. Dans un autre article il titre: « Les partis politiques en effervescence pour la fête du 20 mai ». Selon le journal: certaines formations politiques entendent donner un cachet particulier à cette célébration qui précède l’élection présidentielle. Le quotidien Le Jour parle de: « La longue marche vers l’unité ». Car: Um Nyobè fut le premier en 1955 à poser la question de l’unité du Cameroun, mais c’est Ahidjo qui instaure la République unie du Cameroun le 20 mai 1972. Le quotidien La Nouvelle Expression s’intéresse à la particularité de l’édition de cette année: « Fête de l’unité: Les chiens feront partie de la parade». Le journal continue: ils ont été dévoilés hier lors de la dernière séance de répétitions au boulevard du 20 mai à Yaoundé. Idem pour le Bir qui défilera avec sa propre musique. Mutations sur la question publie une série de révélations: « Fête de l’Unité: Le ministre français de la Coopération ne sera pas à Yaoundé». C’est:l’ambassadeur de France au Cameroun a transmis le message au ministre des Relations extérieures. Ensuite, le journal d’Alain Blaise Batongué révèle que: «20 mai: Kah Walla interdite de défiler à Yaoundé». Le préfet du Mfoundi invoque le non respect du délai du dépôt de déclaration alors que la candidate à la présidentielle dit avoir respecté les délais. Finalement peut conclure Cameroon Tribune: « Le défilé du 20 mai, une vitrine avant la présidentielle».

Parlant justement de cette présidentielle de 2011, Mutations titre: «Présidentielle 2011: Esther Dang défie Paul Biya». Selon le journal:âgée de 65 ans, l’ex directeur général de la Société nationale d’investissement (Sni) aspire à la magistrature suprême. La Nouvelle Expression explique que: « Les femmes se solidarisent avec Kah Walla». Car au: passage de Kah Walla dans la région du nord n’est pas resté inaperçu. 70% de son audience était constituée de femmes. Le Jour annonce la: «Démission d’un cadre du Rdpc». Il explique que: Kanga Urbain le président de la sous-section Mbama 1,2,3 et 4 de Doumé rejoint l’Ufp, un parti d’opposition. Pour Cameroon Tribune, il s’est aussi intéressé à: « Listes électorales: Plus de 300 000 nouvelles inscriptions dans le Centre». ces chiffres qui n’incluent pas le département du Mfoundi ont été communiqués à l’issue de la réunion du Comité régional du RDPC

Le problème de la pénurie ou non du carburant au Cameroun a fait couler beaucoup d’encre. « Il n’y aura pas de pénurie de carburant » annonce Cameroon Tribune. Car sur les très hautes directives du président de la République, le Premier ministre, chef du gouvernement, S.E.M. Philemon Yang, a présidé ce vendredi 13 mai 2011 à partir de 11 h à l’immeuble principal abritant ses Services, une importante réunion consacrée à l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers. Mais cette certitude de Cameroon Tribune n’empêche pas Mutations de s’interroger: « Carburant: La Sonara est-elle au bord de la rupture en produits pétroliers»? Puisqu: entre le communiqué de Total Cameroun et la réaction rassurante du gouvernement, tout ne semble pas avoir été dit sur ce qu’a fait ou non la Sonara. Ayant donné la parole au Dr Godfrey Yenwo Molo, le conseiller technique à la direction générale et chef de projet de l’extension de la raffinerie, il affirme que: la modernisation de la Sonara est en bonne voie. Finalement, conclut presque La nouvelle Expression: « Pénurie de carburant: Plus de peur que de mal». Car: dans quelques stations services à Yaoundé, le carburant coule toujours. Les usagers ne se plaignent pas. Le Jour qui a mené une enquête titre: « Produits pétroliers: Le circuit de l’essence». Il révèle que: de source proche de la Sonara, 140 millions de litres de carburant sont consommés chaque mois au Cameroun. Soit, en moyenne, 55 millions de litres de super, 15 millions de litres de pétrole lampant et 70 millions de litres de gasoil. La demande ainsi repartie est satisfaite à 80% par la Sonara, les 20% restants étant assurés par des importations effectués par appels d’offres. Les cargaisons produites par la Sonara, ainsi que celles importées à partir des places internationales, sont acheminés dans un premier temps aux dépôts de stockage de la Scdp à Douala-Mboppi. Il arrive tout de même que la Sonara soit capable de ravitailler le marché, à 100%. Les produits sont transportés par bateau de Limbe au quai du Wouri, d’où ils sont transférés par un pipeline de Déido à la Scdp, explique un ex cadre technique d’une multinationale pétrolière basée à Douala.

L’affaire Song Bilong au c ur des discussions. Mutations plante le décor: « Lions Indomptables: Song Billong de retour». Le milieu d’Arsenal est convoqué pour le match contre le Sénégal du 4 juin. Le Jour ajoute que: le joueur d’Arsenal n’avait plus été convoqué depuis le retour de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud où le Cameroun avait fait piètre prestation. Le milieu de terrain d’Arsenal faisait partie des joueurs dits bannis et avec l’arrivée de Javier Clemente à la tête des Lions Indomptables, il n’a toujours pas été convoqué. Rencontré par le sélectionneur national en vue de son éventuel retour, Alexandre Song avait souhaité qu’on lui donne un peu de temps de réflexion. La nouvelle expression connait: « Les coulisses du retour d’Alexandre Song ». Pour elle:l’encadrement technique, Rigobert Song, la mère du joueur, Samuel Eto’o, Stéphane Mbia et Mtn auraient joué chacun leurs partitions pour les besoins de la cause. L’information a d’abord circulé dans les milieux de la presse, avant d’être confirmée mardi soir par Javier Clemente. Cameroon Tribune ajoute aussi: Alexandre Song va ainsi rejoindre Idriss Carlos Kameni qui a renoué avec la sélection le 26 mars dernier à Dakar. Ces deux joueurs faisaient ainsi partie d’une liste noire de Lions Indomptables mis à l’écart après la foireuse campagne de la Coupe du monde 2010. Du groupe des «bannis», seul Achille Emana n’est pas encore convoqué jusque-là. Et maintenant, tous les fans du football camerounais attendent impatiemment les preuves de ce retour en grande pompe.

Cameroon-Tribune titre sur la fête de l’unité au Cameroun
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20 mai 2011: le Chef de l’Etat camerounais a présidé la grande parade militaire et civile à Yaoundé

Le défilé militaire et civil aura duré 3 heures 30

Le Président de la République, S.E. Paul BIYA a présidé ce vendredi, 20 mai 2011 à Yaoundé, siège des institutions nationales, les festivités de la Fête Nationale. Des manifestations grandioses marquées par la parade militaire et le défilé civil des élèves du primaire, du secondaire, des étudiants des universités d’Etat et institutions privées universitaires, ainsi que des militants de 27 formations politiques. Un moment de célébration symbolique des vertus de l’unité, de la paix et de la stabilité du Cameroun.

3 heures 30 minutes d’horloge. C’est le temps qu’aura duré le grand défilé militaire et civil marquant la célébration de la Fête Nationale du Cameroun ou Fête de l’Unité ce vendredi, 20 mai 2011 au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. Des manifestations présidées de bout en bout par le Président de la République Paul BIYA, avec à ses côtés la Première Dame du Cameroun, Madame Chantal BIYA ; en présence des représentants des grands corps de l’Etat, des membres du corps diplomatique accrédité à Yaoundé, de divers invités et d’une foule nombreuse. Comme à l’accoutumée, la parade militaire placée cette année sous le commandement du Général de Brigade Hippolyte EBAKA, a donné à voir et à apprécier le sens de la discipline, de l’engagement, de l’honneur et de la fidélité aux institutions de la République de nos forces de défense et de police, ainsi que d’autres forces paramilitaires telles que la douane ou l’administration pénitentiaire. Elle a donné lieu à une communion symbolique intense entre le Peuple et son Armée, soudés autour des valeurs d’unité, de paix et de stabilité, garantes du développement socio-économique et de la prospérité du Cameroun. En effet, la Fête Nationale du 20 mai se célèbre cette année sous le thème : « Armée camerounaise, creuset de l’Unité Nationale, socle des Institutions stables et démocratiques, garante du développement socio-économique». En tout cas, les Camerounais et le premier d’entre eux, le Chef de l’Etat, Chef des Armées, S.E. Paul BIYA, et les amis du Cameroun ont su une fois encore apprécier le savoir-faire et le savoir-être des éléments de nos forces de défense.

Le Président du Cameroun et son épouse ce 20 mai 2011 à Yaoundé
Prc.cm)/n

Le défilé civil quant à lui a donné lieu aux passages d’ensembles dynamiques accompagnés de symboles et de messages profonds. Les jeunes du primaire et du secondaire et les étudiants à travers des chants patriotiques, des pancartes, des banderoles et des gestes ont exprimé leur patriotisme et magnifié leur attachement à l’unité et la paix si chères aux Camerounais. « Jeunesse célébrons la paix » ; « Notre grand Cameroun », pouvait-on, par exemple, entendre chanter les milliers d’écoliers issus des établissements primaires des sept arrondissements que compte la capitale camerounaise qui ont déferlé au Boulevard du 20 mai. Tout cela sous les acclamations du Chef de l’Etat.

Quant aux partis politiques, ils ont témoigné par leur grand nombre, le dynamisme de la démocratie camerounaise qui s’enracine chaque jour grâce à l’engagement personnel du Chef de l’Etat et leur profond attachement aux valeurs d’unité et de paix. 27 formations politiques des plus connus au moins connus ont ainsi aligné des carrés de militants qui ont défilé fièrement devant les tribunes. Parmi eux, on peut citer, le Social Democratic Front (SDF), l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), le Mouvement Progressiste (MP), l’Union des Populations du Cameroun (UPC), le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, qui a fait une véritable démonstration de sa vitalité en tant que parti populaire et le mieux implanté dans le pays. En cette année électorale au Cameroun, l’occasion était certainement belle pour les 27 formations politiques de frapper les esprits.

Image d’illustration
Journalducameroun.com)/n

Indépendance – Réunification – Unification: Un point sur l’histoire du Cameroun

La fête nationale est célébrée le 20 mai, jour de la réunification du Cameroun francophone avec le Cameroun anglophone

Le Cameroun politique avant les indépendances
Contrairement à de nombreux pays en Afrique, le Cameroun n’a pas officiellement été la colonie d’une puissance occidentale. Dans les années 1860-1870, les Français et les Allemands commencent à s’intéresser au Cameroun. Le gouvernement allemand envoi Gustav Nachtigal négocier la mise sous tutelle allemande du Cameroun avec les chefs Dualas. Deux traités en ce sens sont signés avec des chefs de l’estuaire du Wouri appelée « Cameroon River » par les Britanniques. Ce sont les traités germano-Douala. Le premier de ces traités qui date du 12 juillet 1884 marque la naissance internationale du Kamerun comme entité moderne. Après la deuxième Guerre mondiale et la défaite allemande, la Société des Nations (SDN) et l’ONU son successeur (après l’échec de la SDN) changent le statut du Kamerun qui, de protectorat, est placé sous tutelle de la France et de la Grande Bretagne. C’est la partie française qui connaitra le plus de difficultés, celles que les gouvernements français successifs choisissent de taire encore aujourd’hui.

Une indépendance donnée aux fidèles
Selon la version officielle, la France durant le protectorat d’abord avec la SDN et la tutelle ensuite avec l’ONU a contribué au développement politique et économique du futur Cameroun. Au plan politique, la direction française met à son actif la création des assemblées électives. L’assemblée Représentative du Cameroun (ARCAM) en 1946, qui deviendra Assemblée Territoriale du Cameroun (ATCAM) en 1952, avec des pouvoirs plus étendus. Officiellement aussi, dès les années 1940, les autorités coloniales françaises encouragent la diversification agricole. C’est l’apparition de nouvelles cultures de rentes comme le café dans l’ouest ou le coton dans le nord. L’élevage et l’exploitation du bois prennent une dimension nouvelle grâce aux nouvelles routes. Cette période est aussi celle de l’ouverture de nouvelles écoles tant publiques que privées, dont le Lycée Général Leclerc (1952). Les autorités coloniales commencèrent à envoyer les meilleurs étudiants à Dakar et en France pour suivre des études supérieures. Dans cette version, l’Union des Populations du Cameroun(UPC) de Ruben Um Nyobe est frappé d’interdiction pour trouble à l’ordre public et association avec le communisme. L’UPC prend alors le maquis et Um Nyobe est tué au cours d’un combat. Le 1er janvier 1960, le Cameroun sous tutelle française devenait indépendant et prenait le nom de République du Cameroun.

Exploitation économique
Depuis plusieurs années, de nombreux historiens et autres chercheurs revendiquent un devoir de mémoire. Les jeunes générations camerounaises sont mieux outillées pour parler de la fin de la monarchie en France avec des détails et dates, et totalement ignorants de l’histoire de leur propre pays. Selon de récentes sources historiques, la France, principale puissance d’accompagnement vers l’indépendance a géré le Cameroun plus comme une puissance coloniale que comme un protecteur ou un tuteur. De récentes recherches démontrent que l’exploitation des matières premières camerounaises et la commercialisation de produits transformés étaient au centre des initiatives françaises.

Monument de la réunification, à Yaoundé
Journalducameroun.com)/n

L’accès à certaines ressources stratégiques est resté une priorité de l’État français. Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert ou que nous découvririons, affirmait le général De Gaulle en 1961 dans un discours officiel. Trois points principaux marquent la marche vers l’indépendance au Cameroun, s’aligner sur les positions françaises à l’international, accorder prioritairement les concessions économiques à la France, ne pas être proche du communisme. Pour le dernier, il était difficile pour les camerounais de l’époque vivant sous le mode communautaire, de ne pas être séduit par les idées communistes.

Indépendant mais divisé et dominé
Sur le plan politique, de récentes études et recherches démontrent que contrairement à la version officielle, l’indépendance n’a pas été octroyée au Cameroun. Elle a été obtenue au prix du sang de nombreux nationalistes patriotes. Pendant la période d’avant les indépendances, et même bien longtemps après, la politique française influence considérablement celle de ses colonies. Le tort d’Um Nyobe qui plus tard sera taxé de maquisard est d’avoir voulu implanter au Cameroun une économie de type socialiste. Ce que les jeunes leaders camerounais de l’époque ignorent, c’est que la guerre froide entre communisme et capitalisme implique tellement d’enjeux que les différents protagonistes sont prêts à tuer dans les deux camps. Une ignorance qui va aussi emporter la place d’André Marie Mbida. Dans son processus de conduite du Cameroun vers l’indépendance, des historiens rapportent qu’il s’est refusé à mener une guerre contre le maquis. André marie Mbida d’après cette version se refusait d’accéder à une indépendance dans la discorde. Il sera mis en minorité par son parlement et remplacé par Ahidjo Ahmadou au poste de Premier ministre. C’est dans cette super-domination politique et économique française, que le Cameroun accède à l’indépendance le premier janvier 1960. Aujourd’hui peu de choses restent de ce jour historique. La fête nationale est célébrée le 20 mai, jour de la réunification du Cameroun francophone avec le Cameroun anglophone. Cinquante ans après, les Camerounais ont du mal à célébrer une indépendance dont ils ignorent pour beaucoup, la valeur et l’importance.

Cette année est célébrée le cinquantenaire du pays
Jean Jacques Ewong)/n

Préparatifs de la fête nationale du 20 Mai 2011 à Bafoussam

L’heure est aux derniers réglages

Pendant plus de deux heures d’horloge, le gouverneur de la région de l’Ouest, sa suite et le public ont assisté à un chef d’ uvre. Après cette prestation Monsieur Samuel Djibouaha n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction «On se croirait le 20 Mai, tous les défilants ont montré leurs preuves et je ne peux qu’être content et satisfait.» affirme t-il. Dans la ville, la société d’Hygiène et de Salubrité du Cameroun (HYSACAM) procède à une « toilette » complète pour que ce double évènement (fête de l’unité et celui du cinquantenaire) se passe en beauté. Placé cette année sur le thème « armées camerounaises: creuseurs de l’unité nationale, socle des institutions stables et démocratiques, garant du développement socio-économique » un thème qui relève de la contribution de l’armée camerounaise à la construction nationale.

Après l’accession du Cameroun francophone à l’indépendance le 1er janvier 1960, ce jour était célébré comme fête nationale du pays. Par la suite, plusieurs événements de portées majeures ont marqué l’évolution du pays vers une stabilité complète. Le 1er octobre 1961, l’on assiste à la réunification des deux Cameroun. La partie anglophone initialement colonisée par la Grande Bretagne et la partie francophone, ancienne colonie française décident d’avoir désormais un destin commun. Cette phase marque l’avènement de la République Fédérale du Cameroun. Des uvres dont les principaux artisans sont Amadou Ahidjo comme tête de file des francophones et John Ngu Foncha côté anglophone. Pendant cette période, le drapeau de la République est fait de 3 bandes verticales d’égale longueur aux couleurs suivantes : Vert Rouge Jaune frappées de 2 étoiles jaunes sur la bande verte. Ces deux étoiles symbolisent les deux entités anglophone et francophone. Le 20 mai 1972, le Cameroun devient une République Unie. Les 2 étoiles jaunes de la bande verte du drapeau migrent sur la bande rouge et leur fusion en une seule étoile symbolise de l’Etat unitaire.


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Yaoundé: Les préparatifs du 20 Mai perturbent la circulation

Certains riverains qui n’ont pas pu supporter l’embouteillage sont carrément restés chez eux ce jeudi

Des routes barrées, des files de véhicules stationnés au milieu desquelles se faufilent les motos taximen qui forcent le chemin, des piétons pressés, sans oublier les autres véhicules carrément garés. C’est le spectacle quelque peu désolant qu’ont vécu les populations de Yaoundé dans la matinée de ce mercredi 18 mai. Pour cause, les répétitions générales en prélude à la grande parade du 20 mai, jour de fête nationale du pays. Conséquence, Frank Mbida, un riverain du quartier Efoulan dans l’arrondissement de Yaoundé III, qui se rend tous les jours ouvrables au plus tard à 8h30 à son lieu de service au quartier Bastos, est arrivé ce matin du 18 mai à 10h40mm seulement. Selon ce jeune ingénieur, le retard ne fait pas partir de ses habitudes professionnelles. Mais la matinée de mercredi était particulière: Je suis sorti de chez moi comme d’habitude à 7h40mm. Curieusement, j’ai très vite trouvé le taxi certainement parce que j’ai proposé 600Fcfa au lieu de 500Fcfa comme les autres jours. Le chauffeur de taxi a dans un premier temps voulu passer par le quartier Olézoa qui est le trajet normal. On nous a fait comprendre que c’était impossible. Il tourne et emprunte le chemin du Château. Là bas, les chars et autres dispositifs de l’armée avaient occupé l’axe du quartier Général et du Lycée Leclerc. Impossible alors de continuer. Le chauffeur commence à se mettre dans tous ses états de colère et après des échanges de parole et une dispute avec une passagère, il décide finalement de passer par le quartier Melen. Tellement le bouchon était important et long que le chauffeur a exigé que nous lui donnions la totalité de l’argent que chacun avait proposé avant de descendre de son véhicule, disant qu’il est impossible de travailler dans ces conditions, il s’en va garer son véhicule. Raconte Franck le jeune ingénieur. Finalement, poursuit-il, pour arriver à son lieu de service, il a dû marcher jusqu’à Mvog-Betsi pour trouver d’abord le taxi pour Mokolo, enfin Bastos, sa destination finale. Ce qui m’intrigue et me fait rire en même temps c’est que pendant que je me battais à rallier mon boulot, mon téléphone ne cessait de sonner. C’était mon chef qui ne comprenait pas ce qui m’arrive, pourquoi je suis en retard ce jour là précisément alors que j’avais des rendez importants avec des clients.

Le cas de Frank n’est pas isolé Tous ceux qui avaient l’obligation de traverser le centre-ville hier mercredi étaient obligés soit d’emprunter le taxi par tranche, bien sûr à des prix au delà de la normale, soit d’aller à pied, cette option était la plus sûr d’arriver à destination. Tout ceci sous un soleil accablant. Mais tout le monde n’était pas déterminé comme Frank. Certains riverains n’ont pas supporté ce « supplice ». M. Mpoté, fonctionnaire, après plus d’une heure dans le taxi sans trop progresser de son quartier d’habitation, a décidé de rentrer chez lui : j’étais déjà très en retard alors que je suis sorti à temps de ma maison. Après 11h, qu’est ce que je vais encore aller faire au ministère et pour rentrer à quelle heure encore? Les causes réelles de cet embouteillage sont liés au fait que le rond point de la Poste centrale qui est essentiel pour rallier les axes et quartiers principaux de la vile de Yaoundé, était fermé par des barrages de police pour permettre un meilleur positionnement des troupes concernés par le défilé En plus, cet endroit historique de la ville a subi un relooking de grande cérémonie pour attendre le jour-J.

Pour ce jour de jeudi 19 mai, la majorité des axes routiers sont ouverts, sauf le Boulevard du 20 mai qui accueillera le président de la République, Paul Biya et ses convives. Les véhicules sont obligés de suivre les déviations indiquées. Il faut également noter que le centre-ville tout entier a connu une toilette de grand jour. Mais la traditionnelle retraite aux Flambeaux en soirée perturbera par endroit à nouveau la circulation. Le décor est ainsi planté pour attendre les cérémonies marquant la célébration du 51e anniversaire de l’indépendance du Cameroun, cette Afrique en miniature.


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Cameroun: Un défilé du 20 mai spécial en guise de Fête nationale

Le dernier jour de célébration des 50 ans d’indépendance du Cameroun a été fêté en présence de neuf chefs d’Etat africains

Neuf chefs d’Etats présents
Neuf chefs d’Etat africains ont pris part jeudi 20 mai à Yaoundé, aux côtés de leur homologue et hôte camerounais Paul Biya, aux cérémonies officielles de la fête nationale du Cameroun clôturant les festivités marquant les 50 ans d’indépendance du Cameroun. Arrivés tôt le matin, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Joseph Kabila de la République démocratique du Congo (RDC) et Goodluck Jonathan du Nigeria se sont joints à d’autres dirigeants déjà présents dans la capitale camerounaise. La présence du président nigérian est passée presque inaperçue, pourtant le déplacement de Goodluck Jonathan pour le Cameroun était son premier voyage officiel depuis sa prise effective de fonction, suite au décès de l’ancien président Musa Yar’Adua. Parmi les chefs d’Etats déjà présents figuraient ainsi Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, le Tchadien Idriss Deby Itno, le Centrafricain François Bozizé et le Gabonais Ali Bongo Ongdimba. Lesquels étaient arrivés la veille le 19 pour assister à la clôture de la conférence internationale Africa 21.

4 heures de défilé devant des hautes personnalités
A la tribune d’honneur, l’on pouvait reconnaître des chefs d’Etats et autres personnalités. Il y avait là également Kofi Atta Annan (ancien Secrétaire général de l’ONU), Michel Rocard et Alain Juppé (anciens Premiers ministres français), Jean Ping (président de la Commission de l’Union africaine), Ali Abdussalam Treki, le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Mme Asha-Rose Migiro (vice-secrétaire générale des Nations Unies), Kamalesh Sharma (secrétaire général du Commonwealth), Mohamed El-Baradei (ancien directeur général de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, AIEA) et Prix Nobel de la paix ou encore Alain Joyandet (secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie). Pendant près de 4 heures, les hôtes du Cameroun ont assisté à la parade militaire et civile pleine de symboles et de messages traduisant l’attachement des Camerounais à leur pays, indépendant depuis le 1er janvier 1960. Mais dont la fête nationale, le 20 mai, renvoie à l’unité scellée entre les parties anglophone et francophone en 1972.

Une belle brochette d’invités de marque
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Quelques points pour rappeler la réalité
Le passage du SDF, le Social Democratic Fund, de l’opposant John Fru Ndi a fait sourire de nombreux spectateurs et même ceux de la tribune présidentielle. Sur certaines pancartes on pouvait lire des message invitant au retour du fédéralisme. Un message qui n’est pourtant pas anodin. 23 ans après la fin du fédéralisme, l’unité nationale bien que construite laisse subsister encore de nombreuses interrogations. Chantée avec les mêmes intonations, la traduction anglaise de l’hymne nationale ne signifie pas la même chose. Il aura fallu plusieurs étapes, pour constituer l’Etat tel qu’il se présente aujourd’hui. Cinquante ans d’indépendance, un demi-siècle d’existence, ce qui est finalement peu pour constituer un Etat-nation. Nous avions, pour la plupart d’entre nous, hérité d’immenses territoires, sans unité géographique, sans homogénéité ethnique, sans cohésion culturelle, sans uniformité linguistique. Et les uns et les autres d’un puzzle disparate, nous avons fait ce que de vieilles nations ont mis des siècles à accomplir a fait remarquer le président Paul Biya, dans son discours à la nation prononcé le 17 mai. La journée s’est achevée par la traditionnelle réception à la présidence et le lancer des feux d’artifice qui ont mobilisé de nombreux spectateurs en ville.

Les photos du défilé


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Célébration du cinquantenaire: Les activités s’intensifient à Yaoundé

Jusqu’au 21 mai prochain, la capitale camerounaise sera le théâtre de grandes man uvres politiques et festives

Plusieurs chefs d’Etat présents à Yaoundé
Le président Paul Biya a quitté l’aéroport de Nsimalen (28 kilomètres à l’est de Yaoundé) tout à l’heure. Il y a accueilli plusieurs chefs d’Etats venus célébrer demain jeudi 20 mai, la fête nationale camerounaise, jour de «l’apothéose» des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance. Sont successivement arrivés cet après-midi le Tchadien Idriss Deby, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Centrafricain François Bozizé, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Badzogo. L’après-midi a aussi connu l’arrivée de Kofi Annan, l’ancien Secrétaire général des Nations unies pourtant annoncé pour l’ouverture. Tous assisteront à la cérémonie de clôture de la conférence Africa 21, qui prend fin ce mercredi soir à 19 heures locales. Les résolutions ne sont pas encore connues. Mais selon les sources proches de la conférence, ces conclusions inviteront les Etats africains à renforcer la coopération au niveau de la région. Les questions de sécurité dans et hors des frontières devraient occuper une place de choix. Sur le plan économique, les conférenciers sont parvenus à la conclusion que l’Afrique fort de ses nouveaux atouts doit se débarrasser de l’afro-pessimisme grandissant et se lancer résolument dans le développement du continent. Un départ a été enregistré ce jour, celui du président burkinabè Blaise Compaoré qui a quitté Yaoundé aux environs de 15 heures.

Réussir le défi de l’application des réformes
Du financement du développement en Afrique, il en a été aussi question lors de cette conférence. Se prononçant sur le sujet, Kordjé Bedoumra, Le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), insiste sur le fait que l’Afrique doit réussir le défi de la mise en uvre des reformes. Il faut un environnement stable, prévisible, sécurisé et incitatif, afin de mobiliser l’épargne interne, canaliser les transferts des immigrés, attirer les investissements privés nationaux et internationaux. Il s’agit de rendre moins négative la perception du risque africain par les opérateurs économiques, qui veulent investir ou s’interrogent. Il faut donc des réformes qui aillent dans ce sens. Dans le monde, l’argent existe, le défi à venir c’est de le capitaliser pour qu’il participe au développement économique du continent. Car ce qui manque c’est du financement à moyen et long terme. a-t-il déclaré dans une interview accordé à Afrique Echos. Un grand bal de clôture est prévu ce soir au palais présidentiel, avant le grand défilé de demain. De nombreux observateurs s’accordent à dire que le président Paul Biya aura réussi en fin de compte sa conférence internationale. Reste que les conclusions qui en sortiront soient mises en application pour le bien être de l’Afrique.

L’arrivée du président Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire
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De nombreuses activités parallèles
La conférence de Yaoundé a été l’occasion de rencontres parallèles. Le Gabonais jean Ping de la commission de l’Union africaine est allé à la rencontre du président de la Croix rouge camerounaise. Le président de l’Assemblée nationale a reçu le Secrétaire général du Commonwealth et Alain Sidibé, le directeur de l’Organisation des Nations unies pour la lutte contre le Sida (ONUSIDA) s’est rendu aux Synergies africaines. Il y a donné une conférence de presse où il a dit que l’Onusida continuera de soutenir le Cameroun. Mais la conférence aura aussi été l’occasion pour certaines personnalités d’assoir leur légitimité. La romancière camerounaise Calixte Beyala candidate pour le secrétariat général de la francophonie a profité de la présence de nombreux dirigeants de la scène internationale, pour légitimer sa candidature. Il est temps que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) soit dirigée par une femme, a plaidé, mercredi à Yaoundé, l’écrivaine face aux journalistes. Elle a justifié son engagement par «une volonté de réformer cette institution». Et pour elle la conférence était toute indiquée pour la promotion de sa candidature.

Des participants à la conférence Africa21
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Cameroun: Sérigraphie, la période de vaches grasses

Les acteurs de ce secteur peuvent se remplir les poches avec la fête du travail et celle du 20 mai

Depuis quelques semaines Francis, sérigraphe, n’a plus du tout de temps libre pour lui. Même le week-end et ce jusqu’au dimanche, il travaillera sans relâche. Normal! Il doit livrer à plusieurs entreprises leurs gadgets pour la fête du travail du 1er mai prochain. Ce n’est plus qu’une question de jours. Dans son atelier de Deido, tout le monde s’active. Ses apprentis et lui-même doivent être dans les délais des clients. De pareils moments, les sérigraphes n’en connaissent pas tout le temps. C’est une activité saisonnière, donc qui fonctionne à des périodes précises. Comme Francis, Mathurin M. est sous pression. Je dois livrer quatre entreprises d’ici jeudi pour la fête qui se déroule samedi.

A Douala, l’activité de sérigraphie gagne de plus en plus du terrain, pourtant affirme Mathurin, elle ne nourrit pas autant son homme. Franchement, moi je suis encore là parce qu’il n’y a pas autre chose à faire. Quant il n’y a pas d’évènement, on est au point mort. Après la fête du travail, il faudra attendre soit des funérailles, soit des deuils ou encore des sorties d’associations comme le 20 mai. Les autres jours, on se contente de quelques T-shirts, plaques de quelques particuliers ou quelques petites sociétés de la place affirme Francis. Mais sur toute l’année la période où on produit le plus et qui fait sourire un peu dans nos poches c’est celle-ci, la veille de la fête du travail. Presque toutes les entreprises veulent se faire connaître.

Cependant, les sérigraphes sont presque tous unanimes, plus les années passent et plus les productions baissent. Pour Francis, cela s’explique par les temps qui sont devenus difficiles, les entreprises au regard de leur budget n’y accordent plus beaucoup d’importance. Un avis que partagent ses autres collègues du secteur. Ajouter à cela le fait que les entreprises penchent de plus en plus pour les pagnes parce qu’ils peuvent l’utiliser deux ou trois ans, car les T-shirts, casquettes, il faut renouveler chaque année. Une situation qui naturellement n’est pas à l’avantage des sérigraphes. Ceux-ci craignant déjà une disparition de leur activité dans les années à venir si les choses les choses ne changent pas. Les impôts et autres taxes ne sont pas pour faciliter le travail de ces derniers. Ce n’est pas encore considéré dans notre pays et pas encore organisé, ce qui fait que chacun construit sa case et se dit sérigraphe, on ne sait pas exactement qui est qui dans le milieu affirme Mathurin, jeune homme de 28 ans qui exerce ce métier depuis plus d’une dizaine d’années.

Un T-Shirt sérigraphié
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Fête nationale du Cameroun à Germersheim, en Allemagne

5 jours de fête pour la communauté camerounaise de Germersheim dans le Sud-Est de l’Allemagne

Un 20 mai pas comme ailleurs et pas comme les autres. La petite communauté camerounaise de Germersheim dans le Sud-Est de l’Allemagne a célébré à sa manière la fête nationale de notre pays. En effet, cinq jours (de mercredi à dimanche) ont été nécessaires pour commémorer cet évènement. Au programme de cette quasi-semaine festive, animations diverses, avec notamment rencontres sportives, après-midi « parents-enfants » avec des jeux pour les enfants, grand repas, prix de la meilleure tenue africaine. Si tous les jours n’ont pas eu le même degré d’intérêt, Dimanche, en revanche, dernier jour des festivités, a été particulièrement chargé.

Ces manifestations étaient organisées par l’association des étudiants camerounais de Germersheim, en abrégé Kamgermi ; elle compte en son sein un peu plus d’une trentaine de membres. Notamment des étudiants, mais aussi ceux qui, diplômés, sont entrés dans la vie active; sans oublier quelques amis du Cameroun, adhérents au titre de sympathisants. Pour Joyce Noufélé, vice-présidente de l’association, ces manifestations sont une excellente occasion pour célébrer chaque année notre pays et le faire connaître ici dans notre ville.
Pour réussir ce pari citoyen, la Kamgermi a sollicité le soutien des autorités universitaires municipales et administratives de Germersheim. De même, quelques sponsors ont été sollicités pour la circonstance.

Préparation au match de gala
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Chaque année donc, fort de ces soutiens, la petite communauté camerounaise célèbre avec force fierté la fête nationale du 20 mai. Pour cette année, les choses ont été vues en grand. Bien aidé par une météo clémente et le retour progressif du beau temps estival dans la ville, ils ont animé leur petite localité au rythme des manifestations qu’ils avaient prévues. L’un des temps fort aura été le tournoi de football organisé sur le stade de l’université de la ville. Il a vu la participation de plusieurs équipes, dont celle des étudiants marocains, allemands et deux équipes camerounaises.

Pour clore cette édition de la fête nationale à Germersheim, un grand repas de l’amitié a été organisé ponctué par un concours pour primer celui ou celle qui aura revêtu la meilleure tenue africaine. C’est dans la joie, la gaieté e la bonne humeur que la cinquantaine de personnes présentes se sont séparés en se promettant de renouveler, l’année prochaine, ce qui est devenue au fil des ans une véritable tradition.

Coupe
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1972-2009 : L’unité du Cameroun à l’épreuve du temps

37 ans après, Le Cameroun mène toujours un combat féroce pour trouver les voies d’une réelle émergence

L’histoire apprend que c’est avec la résolution 1350 (XIII) du 13 mars 1959, que l’Assemblée Générale des Nations Unies avait demandé que l’autorité administratrice du pays organise sous la surveillance de l’ONU, des plébiscites séparés dans la partie nord et dans la partie sud de la zone anglophone du Cameroun…
Histoire du Cameroun

Le Cameroun d’aujourd’hui présente toutes les caractéristiques d’une unification réussie, dans un contexte d’actualité internationale ou les mutations sociales sont constamment marquées par des divisions. C’est donc cette réalité qui gouverne la célébration actuelle de la 37ème édition de la fête nationale. Sur la question, le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) parti au pouvoir et parti du président Paul Biya en exercice est une émulation concrète on y retrouve toutes le composantes de la société camerounaises. Pourtant aujourd’hui beaucoup d’observateurs et d’analystes s’accordent à dire que l’unité nationale qui justifie les cérémonies du 20 mai souffre d’une très grosse relativité.

Cette relativité est tout d’abord historique. Les ressortissants de la partie anglophone du pays que couvrent les régions Nord ouest et Sud ouest ont toujours éprouvé un vif ressentiment séparatiste qui bien qu’officiellement inavoué est la chose la mieux partagée au sein des populations. L’histoire apprend que c’est avec la résolution 1350 (XIII) du 13 mars 1959, que l’Assemblée Générale des Nations Unies avait demandé que l’autorité administratrice du pays organise sous la surveillance de l’ONU, des plébiscites séparés dans la partie nord et dans la partie sud de la zone anglophone du Cameroun afin de déterminer les aspirations des habitants du territoire au sujet de leur avenir. Le oui l’emportera au profit du ralliement au Cameroun francophone. C’est ainsi qu’un projet constitutionnel viendra faire prévaloir un Etat fédéral contenant deux Etats fédérés, mais avec une Constitution très centralisée sur Yaoundé la capitale du Cameroun francophone, en lieu et place d’une province autonome tel que l’avait souhaité le public anglophone. C’est dans ce contexte que la « Southern Cameroon » s’est retrouvé impliqué en février 1972 à la formation d’un Etat unitaire centralisé dont on disait être une entreprise salutaire…


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Comment peut on parler d’équilibre dans un pays où chaque détenteur d’une parcelle d’autorité dans le pays se comporte comme un chef d’Etat?
Shanda Tomne

Aujourd’hui, des revendications sécessionnistes réapparaissent certes mais dans un climat plus calme. Mais pour beaucoup d’anglophones, du président Ahidjo à BIYA, plusieurs man uvres économiques sont à leur défaveur. Ils arguent qu’ils ne bénéficient pas des retombées de l’hydrocarbure « offshore » du large de la péninsule qui borde le Golfe de Guinée. Autre constat, les anglophones se considèrent comme des citoyens abandonnés, même s’il est vrai qu’aucune disposition légale ne le stipule. C’est pourquoi dans le cadre de nombreuses rencontres, des leaders des régions anglophones prennent de plus en plus position pour une plus grande décentralisation, tout en se disant comme toujours attachés à l’unité nationale. Cette revendication bien que légitimée par la révision constitutionnelle de 1996 tarde à se concrétiser dans les faits. Le lundi le 1er Octobre 2001, de violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux manifestants du Southern Cameroon National Council (SCNC). Pour eux, il faudrait remettre à jour les grandes idées que sous tendait la réunification des deux Cameroun.

En marge de cette division purement liée à l’héritage colonial, l’évolution socio-historique actuelle présente aujourd’hui un pays déchiré dans les contradictions les plus complexes. La politique d’équilibre régional qui a toujours été brandie comme facteur d’intégration est aujourd’hui dénoncé. Des auteurs comme Shanda Tomne ont souvent pertinemment posé la question à savoir Comment on pouvait parler d’équilibre dans un pays qui n’est plus qu’un amoncellement d’Etats où « chaque détenteur d’une parcelle d’autorité dans le pays se comporte comme un chef d’Etat. » il relève aussi un fait bien réel, «Du ministre au recteur d’université et jusqu’au chef de service, les milices et les cours privées prolifèrent ».


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Un autre constat est réel l’unité nationale souffre du conflit opposant les bourgeoisies aux masses populaires qu’elles utilisent comme aux gré de leurs intérêts. Avec le régime actuel au pouvoir, les accidents économiques de l’histoire du Cameroun sont des catastrophes pour les populations qui sont devenus de plus en plus pauvres, et pour une jeunesse en nombre toujours grandissant et qui n’est qu’à un doigt de s’enflammer parce qu’elle se sent sacrifiée. Enfin de nombreuses rivalités ethniques continuent de proliférer soit ouvertement soit sous cape. Une chose est sûre pour beaucoup de camerounais, de simples cérémonies commémoratives ne suffisent plus à renforcer l’unité nationale. Mais la politique du gouvernement est progressive et trente sept ans de réunification ne suffisent pas à régler tous les problèmes.


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