Célébration: 08 mars surbooké pour couturières et coiffeuses

En cette veille de la fête du 08 mars, tout va trop vite dans leurs ateliers et salons. Conséquence, elles sont parfois les dernières à se « servir »

Germaine T. lève à peine les yeux pour répondre au « bonjour » de la reporter de JDC. Au-dessus d’elle, des vêtements confectionnés aux couleurs du pagne du 8 mars, date de la Journée internationale de la femme, sont sur des cintres. Des gouttes de sueur dégoulinent du visage de la couturière.  La plupart des ateliers de couture autour du sien est fermée. On est dimanche, c’est normal. Mais elle, a des commandes à rendre avant mercredi, donc pas le temps de changer la fermeture d’une robe.

Plus loin, c’est Babette, une maman bien en chair qui ne dit pas « non » aux clientes, quitte à les faire attendre plusieurs minutes. Une cliente est venue raccommoder l’uniforme de son garçon de 7 ans. Babette la reçoit avec un rictus. Elle est aussi d’accord pour remplacer la fermeture de la cliente déboutée quelques minutes auparavant par Germaine. Les deux clientes attendront une heure que la couturière du marché Acacia reçoive les dames venues déposer leur pagne, acheter les modèles déjà confectionnés ou récupérer leurs commandes. Un vrai concours de patience. Mais la couturière à ce  « ma co’o attend un peu pardon », qui a le don d’apaiser sa clientèle pressée.

C’est chaque année la même rengaine pour ces couturières. Babette connaît bien cette pression. Tant et si bien que très souvent, son « 8mars » commence quand celui des autres tend vers la fin. « Certaines femmes arrivent parfois le matin du 8 mars pour des commandes expresses. Soit le pagne est arrivé tard, soit elles ont eu l’argent de la couturee le même jour. Je suis obligée de coudre parce que c’est mon travail et je ne refuse pas l’argent », raconte Babette. La dame reconnaît qu’il lui arrive de ne porter son propre pagne (cousu de ses mains) que le lendemain ou quelques jours après la célébration.

Au rang des cordonniers mal chaussés, il y a Elsa Ndi, coiffeuse. La jeune femme finit toujours par se faire belle après avoir satisfait toutes ses clientes. « C’est toujours Noël avant le temps. On a du pain sur la planche les jours qui précèdent le 8 mars. Du coup, on ouvre tôt pour fermer tard, ce qui ne nous laisse pas le temps de nous occuper de nous-mêmes. Priorité aux clientes », conclue Elsa. Les femmes veulent toutes avoir des coiffures bien faites. Donc, on attend les toutes dernières heures pour ne pas risquer d’avoir les cheveux ébouriffés. Un concours de beauté qui n’en donne pas l’air…Rosine Pousseu, elle, a arrêté de courir contre la montre. Son 8 mars consiste à porter son « kaba et à coiffer autant que besoin », dit-elle en souriant.

 

La journée mondiale de la femme

Michel Lobé Etamé

Femme, je vous aime ! Si on s’en tenait à ce « pitoyable » slogan, rituel qui a surmonté le temps, les relations femme/homme laisseraient présager une société harmonieuse et équilibrée des deux sexes. Mais ce monde idyllique n’existe toujours pas. La femme, bien que toujours célébrée à travers de nombreux poèmes, continue à subir les foudres du « sexe » fort qu’est l’homme. Est-ce pour se donner bonne conscience que l’ONU a décrété une Journée Internationale de la Femme le 8 mars?

Les années de lutte pour l’égalité, la justice, la parité et l’épanouissement de la femme dans la société ont bouleversé le rapport des forces femme/homme. Malgré des acquis significatifs, nous observons une régression de la situation de la femme. Faut-il légiférer pour faire bouger les esprits ? Nous ne pouvons passer sous silence les épreuves quotidiennes subies par ces dernières et qui se traduisent par des violences physiques, psychologiques, économiques et sociales.

L’inconscient collectif des hommes a toujours caressé un rêve de domination du sexe opposé. Sans sombrer dans le populisme qui nous caractérise, chaque jour est une épreuve aux femmes dans notre société.

Nous réfléchissons tous les jours aux dispositions à mettre en place pour mettre fin à la barbarie masculine qui prend des formes sournoises pour échapper à la justice. Rien ne justifie les violences des hommes. Ces femmes sont nos mères, nos s urs, nos filles et nos épouses.

La tragédie humaine de notre société est aussi la relation homme/femme. Une relation souillée par le sang, la sueur, la haine pitoyable d’un obscurantisme séculaire. Aujourd’hui, rien n’explique la violence masculine qui s’exprime à la place du dialogue. L’homme a peur de perdre ses pouvoirs, ses droits obtenus par la force et la peur. Il est donc faible. Et dans son corps robuste, il cache une faiblesse psychologique dont la femme est consciente. Il a pourtant tout à gagner à partager avec sa compagne ses angoisses, ses peurs, ses incertitudes, ses doutes et ses faiblesses.

Dans notre société dite civilisée, nous avons cru être à l’abri des comportements sexistes. Les milieux éclairés n’ont pas réussi à mettre fin à la violence conjugale. Un regain de barbarie s’installe à nouveau. Pour se donner bonne conscience, nous l’attribuons au marasme social et à la précarité. Ces comportements sont inexcusables. Ils cachent le mal être de l’homme, son incapacité à s’adapter à la société moderne qui devrait offrir les mêmes chances et les mêmes droits aux filles et aux garçons.

Longtemps encore, la violence masculine était considérée comme un comportement propre aux pays pauvres, sans éducation et obscurantistes. Il n’en est rien. Les pays pauvres n’ont pas moins de c ur que les pays riches. En 1910, l’Internationale socialiste réunie à Copenhague a instauré une Journée de la femme, de caractère international, pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour aider à obtenir le suffrage universel des femmes. Un bail, me direz-vous ! Les progrès sont toujours remis en cause.

La femme saoudienne a voté pour la première fois en 2015, à l’occasion des élections municipales. Non seulement les droits des femmes dans le monde sont toujours bafoués, ils régressent un peu partout sous des formes que protègent consciemment notre hypocrisie collective.

L’éducation, rien que l’éducation
La célébration de la journée mondiale de la femme remonte en surface un seul jour au cours d’une année. A cette occasion, des manifestations, des cérémonies et des parades marquent cette journée. Ces messes devraient être dénoncées car elles masquent les disparités visibles et invisibles subies par les femmes. Le 8 mars ne doit pas seulement être une journée festive, mais une journée de réflexion et de débats pour casser le plafond de verre suspendu sur les têtes des femmes par des actes forts et symboliques tels que le mariage et l’école obligatoire jusqu’à 18 ans.

Mais la vraie solution ne viendra que par l’éducation qui brise les barrières. Dans certains pays, la religion est un frein à l’éducation des filles. Il faut dénoncer cette barbarie obscurantiste qui brise l’épanouissement de la femme.

La parité dans notre société dite moderne est aussi un frein à la justice humaine. Combien de femmes ont été éconduites pour avoir réclamé leur droit ? Le chemin de l’égalité est encore semé d’embûches. Mais rien ne saurait l’arrêter. Tous ensembles, nous avons le devoir de faire appliquer strictement les règles de droit élémentaire sur l’égalité des sexes.

Michel Lobé Etamé, journaliste
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Lettre de la semaine: Mesdames et Messieurs les Valentines et Valentins africains

Cette Saint Valentin à la française vient de saints qui n’avaient aucun lien de parenté avec nos ancêtres.

Je viens par la présente, à vous Africains célébrant la Saint Valentin et qui l’ont fêtée, vous demander ceci: la fête des amours, des amoureux, des passions, des roses, des diners au restaurant, des déclarations d’amour, cela équivaut à quoi dans nos langues, nos cultures et nos valeurs? C’est inquiétant comme nous avons cette tendance ces derniers temps à copier certaines manifestations occidentales, surtout à faire un copié collé qui nous ridiculise. Vous ne voyez toujours pas où je veux en venir ? Alors, voici le constat.

En dehors de nos fêtes nationales qui concernent nos indépendances et autres, toutes les autres fêtes sont importées du christianisme, de l’islam, et des autres traditions et cultures d’ailleurs. Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, la fin du Ramadan, la Tabaski, aucune de ces célébrations ne fait cas des religions africaines qui existent pourtant, la plus connue étant le Vaudou. Cependant, Si l’on regarde de près l’origine de ces fêtes chrétiennes, leur fondement n’est pas biblique, Jésus n’a jamais demandé de célébrer sa naissance ou sa résurrection. La pâque chrétienne n’a rien à voir avec la pâque juive qui, elle, est instituée par Dieu dans les écritures. En somme, les Occidentaux ont transposé leurs fêtes païennes dans leur christianisme. Et nous, Africains, copions tout à la lettre comme les bons élèves et bénis oui-oui que nous sommes. Un pasteur africain avait proposé de tropicaliser la cène, le repas du Seigneur. Il disait que Jésus aurait proposé, s’il avait été en Afrique, le bâton de manioc (bobolo) et le vin de palme à la place du fruit de la vigne et du pain. Ce pasteur a failli être relevé de ses fonctions.

Nos cultures sont remplies de célébrations de l’amour. Il y a pas mal de rites d’initiation ancestraux très africains. Point n’est besoin de singer les autres qui font des choses qui leur ressemblent. Savez-vous que les Brésiliens ont leur jour des amoureux, qu’ils appellent dia dos namorados. C’est le 12 juin que ça se passe chez eux.

Les Chinois ont leur Qi Qiao Jie qui se célèbre le septième jour du septième mois lunaire. Cette Saint Valentin à la française vient de saints qui n’avaient aucun lien de parenté avec nos ancêtres. Les cadeaux, les mots doux, les roses rouges, le c ur d’un Cupidon ailé et les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, voilà qui est français et ressemble à la France. Ce que vous n’avez pas compris, Mesdames et Messieurs qui jouez aux snobs, aux gens à la page, aux nègres évolués, c’est que vous êtes tout simplement victimes des marchands qui se sont emparés de ces fêtes pour faire leur meilleur chiffre d’affaires de l’année. Dire que, pour les fêtes de Noël, vous faites venir des sapins de France et importez d’autres sapins en plastique, alors que vous avez chez vous des bananiers et des petits palmiers qui feraient un beau décor local ! Vous avez, Mesdames, tropicalisé le 8 mars, Journée internationale de la Femme. Certaines d’entre vous en ont fait une journée de débauche pendant laquelle, comme dans un triste carnaval, tous les travers des mâles vous sont permis. N’oublions pas la fête des Secrétaires ni les fameuses célébrations des fêtes du Travail pendant lesquelles toutes les corporations défilent et dansent sans aucune revendication alors que le chômage sévit !

Cependant, certaines fêtes et certaines célébrations devraient être bien célébrées en Afrique. Que pensez-vous, Mesdames et Messieurs, de célébrer les abolitions de l’esclavage et des pratiques coloniales ? Il y avait dans le temps des fêtes des Récoltes, de la Fécondité, et bien d’autres que vous trouverez aisément sans moi. La même chose se passe avec les épreuves sportives. En dehors du Sénégal, qui met en valeur ses luttes et lutteurs traditionnels, tous les sports pratiqués en Afrique sont des sports venus d’ailleurs. Regardez autour de vous : les Asiatiques et leurs arts martiaux, l’Occident et ses multiples sports, du foot au triathlon ; l’Australie a réussi à mettre comme sport olympique le lancer du boomerang. Loin de moi l’intention de gâcher votre fête et de décourager les Valentines et les Valentins ! Il m’a tout simplement été désagréable de constater qu’une fois encore, dans les euphories de ces célébrations universelles, nous nous renions. Vous comprendrez que je me retiendrai de vous faire la bise ou de vous embrasser à l’occidentale. Mais, bonne fête les amoureux…

François Zo’omevele Effa
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Cameroun: Les femmes bravent les autorités à Douala

Elles ont défilé avec des messages sur les pancartes, malgré l’interdiction

A la veille de la célébration de la 25éme édition de la journée internationale de la femme, les autorités administratives avaient clairement interdit les messages à inscrire sur les écriteaux lors de la grande parade des femmes à Douala. A la place de l’UDEAC à Bonanjo ce lundi, 08 mars, les femmes ont balayé du revers de la main cette interdiction, malgré la présence des-dites autorités à la tribune. Si les employées d’entreprise se sont généralement attelées à faire ressortir l’identification et le slogan de leur structure, ce ne fut pas le cas pour les associations féminines du littoral.

Non à la violence
Le réseau des associations féminines de l’arrondissement de la circonscription de Douala Ier, a profité de son passage à la place de l’UDEAC, pour appeler la gent féminine à dire NON, afin de se protéger contre tout débordement des hommes. «Non à la sexualité dans l’obscurité», «Non à la violence et au Vih-Sida», ce sont là quelques messages brandis sur des pancartes. Les associations des femmes de Douala IIème ont également demandé aux femmes de limiter la consommation de l’alcool, et de s’insurger contre la violence. Douala IIIème recommande aux femmes de «lutter contre le Sida», parce qu’elles constituent l’une des couches les plus vulnérables dans notre pays. «Dans un bateau, il n’y a pas deux capitaines. C’est-à-dire que dans un foyer, l’homme est le chef de la famille et la femme doit se soumettre à celui-ci», affirme une participante au défilé. En effet, l’exhortation des femmes à la soumission est revenue plusieurs fois sur les écriteaux. Les femmes de Douala IVème, ont notamment appelé leurs s urs à «se soumettre à leurs maris», afin de «sauvegarder leur foyer», complétera l’association Eclat Minem. Les femmes de Douala Vème de la maire Françoise Foning sont restées dans le sillage politique, en demandant à leurs cons urs de soutenir les grandes ambitions du Président Paul Biya.

Défilé avec écriteaux
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Appel des groupes minoritaires
Le défilé du 08 mars a été également l’occasion pour les groupes minoritaires, de lancer des appels aux autorités. C’est notamment le cas des femmes albinos de Douala qui ont demandé au gouvernement de prendre en compte leurs doléances ainsi que leurs problèmes, afin de faciliter leur insertion dans la société. «Nous sommes au chômage, ne pouvons pas travailler sous le soleil comme les personnes à la peau noire. Nous demandons vraiment que le gouvernement aide à notre insertion dans la société en tenant compte de nos conditions d’albinos», déclare Mme Wafo Marie Madeleine, albinos. En attendant de savoir si cet appel sera entendu, les femmes ont défilé ce lundi, 08 mars, avec des messages de sensibilisation bien en évidence sur les écriteaux, bravant ainsi l’interdiction des autorités administratives. N’est ce pas là une façon museler la femme? S’interroge une syndicaliste.

Femme albinos
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Ban Ki-Moon s’adresse aux femmes du monde entier

Message du Secrétaire général à l’occasion de la Journée internationale de la femme


Il y a un an, j’ai lancé une campagne appelant les peuples et les gouvernements du monde entier à s’unir pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles. Cette campagne se poursuivra jusqu’en 2015, date butoir pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, parce qu’il existe entre elle et les objectifs du Millénaire un lien évident. Nous devons faire cesser cette violence ordinaire, profondément ancrée dans la société, qui détruit des vies, ruine la santé, entretient la pauvreté et entrave la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes et l’émancipation des femmes.
Il existe également un lien entre la violence faite aux femmes et la propagation du VIH/sida. Dans certains pays, pas moins d’une femme sur trois est battue, contrainte à avoir des relations sexuelles ou est victime d’une autre forme de violence à un moment ou à un autre de sa vie. En temps de guerre, les femmes et les filles sont systématiquement et délibérément victimes de viol et de violences sexuelles.
La violence à l’égard des femmes est en contradiction flagrante avec la promesse de la Charte des Nations Unies de « favoriser le progrès social et [d’] instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande . » Ses répercussions vont bien au-delà des conséquences immédiatement visibles. Blessures mortelles, frais médicaux et perte d’emploi ne sont que la pointe de l’iceberg. Les effets de cette violence sur les femmes et les filles mais aussi sur leur famille, sur leur groupe social et sur la société en général, mesurés au nombre de vies anéanties, sont incalculables. Et bien trop souvent, ces crimes demeurent impunis et leurs auteurs libres. Il n’est aucun pays, aucune culture ni aucune femme, jeune ou âgée, qui soit à l’abri de ce fléau.
De plus en plus, les hommes commencent eux aussi à s’élever contre cette violence, infamante pour nos sociétés. La Campagne du ruban blanc et V-Men , le volet masculin du mouvement V-Day, sont de bons exemples de cette mobilisation mondiale. Et à l’échelon local aussi, des hommes enseignent à d’autres hommes qu’il existe une autre voie et que les « vrais hommes » ne battent pas les femmes.
Faire évoluer les mentalités et bousculer des habitudes ancrées depuis des générations n’est pas chose facile. C’est à nous tous – simples citoyens, organisations et gouvernements – que revient cette tâche. Nous devons uvrer ensemble pour dire haut et fort, au niveau le plus élevé, que la violence, quelles qu’en soient la forme et les circonstances, ne sera plus tolérée.
Il nous faut des politiques économiques et sociales qui favorisent l’émancipation des femmes. Il nous faut des programmes et des budgets pour promouvoir la non-violence. Il faut améliorer l’image des femmes dans les médias. Il faut des lois qui érigent la violence en crime et qui obligent les auteurs à répondre de leurs actes, et il faut faire respecter ces lois.
La campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » encourage les hommes et les femmes à se donner la main pour s’opposer à cette violence. Ce n’est qu’en unissant nos forces que nous bâtirons des sociétés plus équitables et pacifiques. Alors, en cette Journée internationale de la femme, engageons-nous, tous, à agir pour faire changer les choses.




Ban Ki Moon, SG de l’ONU
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8 mars au Cameroun: Les femmes dans les rangs à Yaoundé

Le défilé marquant la célébration de la journée de la femme s’est déroulé sous la présidence du Minproff

C’est devenu une tradition. Le 8 mars de chaque année, les femmes de toutes les classes sociales du Cameroun arborent leur tenue spéciale de la journée de la femme et se rendent au défilé. Cette année encore, la tradition a été respectée. Des milliers de femmes ont répondu présentes à 10 heures le 8 mars au boulevard du 20 mai à Yaoundé. C’est sous le regard de Suzanne Bomback, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille(Minproff) et représentante de la première dame du Cameroun, et des autres ministres, que des femmes ont défilé.

Au cours du défilé, on a noté un grand déploiement des femmes des différents ministères, ainsi que des structures y rattachées. Le personnel sanitaire avec le ministère de la Santé Publique a pris part au défilé, avec notamment des préservatifs féminins que le personnel d’Ad-Lucem tenait dans ses bras comme pour dire stop au Sida. Egalement une grande représentation des femmes de la société civile, des associations religieuses, des associations familiales, ainsi que des associations régionales et tribales du Cameroun venus de tous les horizons du pays pour prendre part au rituel du 8 mars. Notamment, les femmes du Mfoundi dans le Centre, de la Menoua, et du Bamboutos dans l’Ouest du Pays, les femmes du Fako dans le Nord. Bref, presque toutes les régions du pays ont été représentées.

Défilé des femmes camerounaises
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La présence des femmes des autres pays n’a pas manqué d’attirer l’attention des observateurs. Il s’agit entre autre des femmes de l’ambassade de Côte d’Ivoire pays d’Afrique de l’Ouest dont la tenue du 8 mars cousue sur les couleurs du drapeau Ivoirien n’a pas manqué d’enthousiasmer la foule. Des femmes du Nigéria et bien d’autres n’ont pas manqué à l’appel.
Pendant près de 5 heures de temps au boulevard du 20 mai, ces femmes auront défilé avec à l’ouverture, le défilé des femmes ministres, et à la fermeture, le passage des femmes du Minproff.

Le tout, selon un ordre bien établi. D’après les recommandations du Minproff, les carrés devraient être constitués de 144 personnes à raison de 12X12. Les groupes ne constituant pas un carré complet ou ceux dont les membres ne rempliraient pas les conditions requises, seraient fusionnées. Même si cette recommandation n’a pas été respectée à la lettre, les femmes ont été reparties dans onze wagons comme l’année dernière. Et elles ont défilé avec enthousiasme. On pouvait voir sur des pancartes des messages forts. Des messages ayant un rapport avec le thème de la journée tels que ; La violence sexiste n’est pas normale, du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation ; oui à la performance, non au harcèlement des femmes dans le service, de la Banque des Etats de l’Afrique centrale(Beac). Ou encore Renforçons les capacités des femmes et des filles, du ministère des Finances. Autant de messages qui prônent le bien être de la femme dans la société.

Les activités marquant la journée internationale de la femme ont donc pris fin ce 8 mars avec le défilé.

Femmes ivoiriennes
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8 mars 2009 au Cameroun: Les préparatifs s’intensifient!

Les femmes de Douala 5e réunies en comité dénoncent la marginalisation

Elles l’ont fait savoir hier jeudi à Douala, au cours de la réunion préparatoire de cette célébration qui sera marquée cette année, par plusieurs innovations, selon la déléguée régionale de la promotion de la femme et de la famille, Suzanne Patricia Bebe.


La salle de banquet des services du gouverneur à Bonanjo a abrité hier mercredi, 18 février, la toute première réunion préparatoire de la célébration de la 24é édition de la Journée Internationale de la Femme (JIF) du 08 mars prochain. Elle a démarré sous fond de tension. Les femmes de l’île de Manoka, arrondissement de Douala 6é, ne sont pas passées par quatre chemins, pour faire retentir leur coup de gueule devant la centaine de femmes présentes à cette rencontre. Même, la présence de la déléguée régionale de la promotion de la femme et de la famille Pour le Littoral, Suzanne Patricia Bebe, ne les a pas empêché de crier au scandale, et de dénoncer les injustices dont elles se disent victimes à chaque célébration. Ngo Bissa Rose, président du réseau associatif des femmes de Manoka martèle : lors des manifestations, on tient beaucoup compte des femmes des arrondissements de Douala 1er, 2é, 3é, 4é et 5é, et comme Manoka est dans une zone enclavée, on nous marginalise. Par exemple, les femmes marchent sans T-shirt, elles n’ont pas de rafraîchissements comme tout le reste. Par contre, lorsque les femmes regardent la télévision, nous trouvons que les autres soeurs sont habillées. Une injustice que les femmes de l’île espèrent que ce sera réparée pour une fois. En attendant de voir si ce sera le cas ou non, la célébration du 08 mars, connaîtra cette année de grandes innovations.


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[B Des bus pour transporter gratuitement les femmes]

La grande nouvelle, vient de la société camerounaise de transport urbain (SOCATUR). Le 08 mars, elle va mettre à la disposition des femmes, des bus pour les transporter gratuitement, jusqu’à la place de l’Udéac à Bonanjo, où se déroule le traditionnel défilé. Ainsi, dans l’arrondissement de Douala 3é, un bus va effectuer le ramassage des femmes au niveau du carrefour Ndokoti. A Douala 4é, le point de rencontre est à Bonassama. A Douala 5é, un autre bus va transporter les femmes au niveau de Bonamoussadi. Tous ces autocars vont déposer les femmes à la place de l’Udéac, pour le défilé. La deuxième innovation, concerne justement le déroulement dudit défilé. L’ouverture de cette cérémonie sera effectuée par un groupe baptisé : « groupe spécial ». Composé des filles, garçons, hommes et femmes, il trouve sa spécialité dans le fait que, contrairement aux années antérieures, il était exclusivement constitué des femmes. Un mixage qui fait sans doute corps avec le thème retenu pour la 24é journée international de la femme, à savoir : hommes et femmes ensemble, pour mettre un terme à la violence faite aux femmes et aux jeunes filles. Le passage du « groupe spécial », sera suivi de celui des forces de maintien de l’ordre, organisations non gouvernementales (ONG), associations des femmes des différentes circonscriptions de la ville de Douala.

Ces différentes innovations s’inscrivent dans le cadre de la décentralisation des activités. C’est vrai que nous avons un principal point de chute qui est la salle des fêtes d’Akwa. Nous l’avions dit, nous l’avons inauguré, nous lui avions donné un nom, cependant, des nombreuses activités telles les formations, se déroulent dans les arrondissements, pour donner de la vie et la visibilité à ceux-ci pendant la semaine du 08mars. Les années précédentes, nous concentrions tout à notre niveau, et ce n’est plus le cas dès cette édition.
Suzanne Patricia Bebe, déléguée régionale de la promotion de la femme et de la famille



Comme à chaque célébration, les femmes vont se remarquer par une même tenue. Malgré un contexte économique difficile, nombreuses sont les jeunes filles, et les adultes qui se battent pour acheter le traditionnel pagne déjà disponible et en vente à 5 500F CFA. Un prix que les femmes jugent trop élevé, mais il en faut plus pour les empêcher de ne pas abhorrer cette tenue tout au long de la journée du 08 mars 2009.


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