Cameroun-Nord : la mortalité maternelle a baissé entre 2015 et 2021

Selon « datacameroon », le projet chèque santé a permis en 7 ans de réduire le nombre de femmes mortes des suites d’une grossesse ou d’un accouchement.  

 

Depuis la mise en œuvre du programme chèque santé par le Minsanté, en juin 2015, la mortalité maternelle et néonatale a fléchi dans le Nord. La région se défait progressivement de sa triste réputation. Les accouchements à domicile et sans assistance médicale appropriée sont de moins en moins récurrents.

 « Moins de femmes enceintes perdent la vie en donnant la vie ces dernières années dans la région du Nord », a déclaré Emmanuel Betsi, chef d’antenne régionale du Projet Chèque Santé. « La courbe de la mortalité infantile est décroissante. En 2015, nous étions à 193 décès et en 2021, nous sommes à 108 décès », a témoigné le Dr Yaou Alhadji Zakari, délégué régional de la Santé publique du Nord.

Sur la même période, le taux de mortalité maternelle institutionnel a progressivement régressé, et passe de 9,23 % en 2015 à 1,84 % en 2021. Ceci, après avoir stagné entre 2019 et 2020 (2,65 et 2,39%).  Il en est de même pour le taux de mortalité néonatale institutionnel, qui est passé de 18,82% en 2015 à 11,14% en 2021.

 Les accouchements par césariennes avec chèque santé est de 3% en 2021. Ce taux est en dessous de la moyenne qui est de 5%. Malgré cette insatisfaction, le taux d’accouchement assisté est croissant, passant de 36% au 1er trimestre à 66% au 4e trimestre de l’année 2021.

Selon les statistiques, environ 6 000 femmes enceintes meurent chaque année en donnant la vie au Cameroun. Des données qui n’incluent pas tous les décès enregistrés dans les maisons.

La partie septentrionale est la zone la plus touchée. D’après une enquête de l’Institut national de la statistique publiée en 2015, seulement 25,2 % de femmes de l’Extrême-Nord ont accouché dans un espace médicalisé, et 34 % dans le Nord, contre 61,3 % au niveau national.

Cameroun – Projet Chèque Santé : 30 000 femmes réticentes aux visites prénatales dans la région du Nord

Cette partie du pays peine à atteindre les objectifs fixés par le projet « Chèque Santé ». Six ans après son lancement, les bailleurs de fonds menacent de retirer l’initiative.

 

 

 

 

D’après le site lurgentiste.com, seules 16 000 femmes  ont adhéré au Projet Chèque Santé qui leur permet d’être suivies pendant leurs grossesses, leurs accouchements et 42 jours après avoir donné naissance moyennant une somme de 6000 Fcfa seulement.  Soit un déficit de 30 000 femmes que la région n’a pas pu enrôler et doit le faire en trois mois.
« Il faut sortir de cette spirale avant décembre », déclare le chef du projet dans la région.  C’était au cours de la réunion qu’il a convoqué avec les leaders traditionnels, religieux, associations et médias le 28 septembre 2021.
Projet chèque santé
Mauvaises performances
A en croire les responsables régionaux de ce projet, le Nord n’est pas à sa première année de mauvaises performances. Déjà en 2020, « La région était dernière » dans le Grand-Nord où est uniquement implémenté ce projet. Aussi, « Les objectifs ventes du projet ont été atteints à moins de 50% », regrette Marie Christiane Ebende, point focal Chèque Santé à la délégation régionale de la santé publique du Nord (DRSP-Nord).
Des 17 890 consultations prénatales qui ont été faites au premier semestre 2021, seulement 10 367 avaient souscrits au Chèque Santé.
De plus, sur les 11 646 accouchements enregistrés pendant la même période seuls 8 522 étaient couverts par le projet.

Les soins de santé maternelle toujours coûteux au Cameroun

Un rapport de l’Unicef publié le 03 juin remet au goût du jour cette situation qui est à l’origine de la mort infantile et maternelle dans les hôpitaux du pays.

Dolly se souvient encore de son premier accouchement comme si c’était hier. Lorsqu’elle en parle, elle décrit le sentiment unique du premier contact avec son fils, mais elle n’oublie pas non plus le stress occasionné par les dépenses alors qu’elle était en travail. «Ma mère m’a accompagnée à l’hôpital. Nous avons déposé la somme qu’il fallait mais à chaque fois, les infirmiers revenaient demander à ma mère d’aller en pharmacie chercher du matériel comme le fil pour les sutures… Les allers et venues de ma mère me stressait davantage. C’était infernal», rapporte Dolly. Finalement, de la somme initialement demandée par l’hôpital pour son accouchement, est passée au double.

D’après les informations du ministère de la Santé publique, le kit d’accouchement est pourtant à vil prix. Dans le cadre du Programme national multisectoriel de lutte contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile (PLMI), des kits obstétricaux (kits d’accouchement et kits de césarienne) doivent être mises à la disposition des parturientes. Ces kits contiennent tout le nécessaire pour un accouchement normal ou pour une césarienne, disponible dans les formations sanitaires. Le kit d’accouchement coûte 6000 Fcfa et le kit de césarienne, 40 000 Fcfa. La femme enceinte peut acheter son kit durant sa grossesse.

La réalité est toute autre sur le terrain. C’est ainsi qu’en moyenne pour un accouchement par voie basse au Centre hospitalier universitaire il faut débourser 46 000 FCFA environ. Des prix qui sont encore plus importants dans les hôpitaux de référence.

Ces coûts sont dissuasifs pour une certaines femmes. Christelle raconte qu’elle a mis au monde son dernier bébé dans un centre de santé dépourvu d’installations adéquates. « Je n’avais jamais imaginé pouvoir accoucher dans de telles conditions mais je m’y suis résolue parce que mon mari avait eu des problèmes au boulot et nous n’avions pas d’argent pour aller ailleurs », se rappelle-t-elle.

Ainsi d’après un rapport publié ce 03 juin par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), « plus de 800 personnes meurent encore chaque jour des suites d’une grossesse. Au moins 7 000 mort-nés se produisent également chaque jour, la moitié de ces bébés étaient en vie lorsque le travail a commencé. 7 000 autres meurent au cours du premier mois de leur vie ».

Ce nombre est plus accru dans les pays d’Afrique et d’Asie, révèle le rapport. « Trop de mères continuent de souffrir sans cesse, surtout pendant l’accouchement. Nous pouvons mettre fin à cette souffrance et sauver des millions de vies avec des mains sûres, des installations fonctionnelles et une meilleure qualité de soins avant, pendant et après la grossesse», déclare le directeur exécutif de l’Unicef, Henrietta Fore .

En plus du coût des soins qui est élevé, le mariage précoce participe à augmenter le taux de mortalité infantile. D’après la même étude, «au Cameroun, au Tchad et en Gambie, plus de 60% des filles âgées de 20 à 24 ans mariées avant l’âge de 15 ans ont au moins trois enfants, contre moins de 10% des femmes du même âge mariées à l’âge adulte». Ceci alors que «les complications liées à la grossesse sont les premières causes de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans».

Au Cameroun, chaque nouveau-né est sacré!

En terre camerounaise comme partout en Afrique où plus de 36 millions de personnes naissent chaque année, selon la BM, la venue d’un nouveau-né reste un événement exceptionnel

Chez les Bangwa, peuple du Cameroun on pensait autrefois, que les enfants à naître vivaient dans les marigots sous forme de crapauds, ou de lombric noir (quand ils étaient de futurs fils de chef).

Les anciens racontent que ces créatures sortaient de l’eau la nuit et allaient, deux par deux, visiter les cases d’habitation. Si dans une case, l’homme et la femme s’entendent et communiquent la paix autour d’eux, alors les créatures entraient ensemble dans la case. En revanche, une seule s’y rendait lorsque le couple n’avait pas ces qualités exceptionnelles.

Neuf mois après, la femme ainsi « visitée » mettait au monde dans le premier cas, des jumeaux, signe de paix et de prospérité, et dans le second un enfant unique. (La symbolique des rites de la naissance chez les Bangwa au Cameroun, C.H. Pradelles de Latour-Dejean).

En Afrique, où plus de 36 millions de personnes naissent chaque année, selon la Banque Mondiale, la venue d’un nouveau-né reste aujourd’hui encore un événement exceptionnel entouré d’une multitude de superstitions, rites et coutumes.

« Chaque société africaine a des règles et coutumes bien spécifiques liées à la naissance. Cela obéit à un ordre social et celui qui se met en marge, en subit les conséquences. Ces pratiques permettent de protéger la mère et l’enfant des mauvais sorts durant la grossesse, la naissance et post-partum », explique Dr Fofana Mémon, enseignant-chercheur de Sociologie à l’Université Péléforo Gon Coulibaly (Korhogo) en Côte d’Ivoire.

Durant la grossesse, prudente tu seras !
Dans de nombreux pays africains (Bénin, Sénégal, Mali.), la femme enceinte doit faire preuve d’une extrême prudence. Ainsi, elle doit éviter de sortir la nuit et protéger sa maison de toute intrusion si elle ne veut pas que les mauvais esprits transforment l’enfant en monstre, car celui-ci pourrait avoir « l’apparence d’un bébé, mais la nature d’un serpent, d’un fou ou naître couvert de plaies », rapporte Lise Bartoli, psychologue clinicienne et psychothérapeute, dans son ouvrage « Venir au monde ».

Pour se protéger des « mauvais esprits », la future maman pourra accrocher des cornes de b uf au-dessus des portes et des fenêtres, et devra porter sur elle des « gris-gris (une amulette vaudou considérée comme porte-bonheur,ndlr) », nous dit-on.

Durant l’accouchement, le silence tu observeras…
La discrétion s’impose dans la majorité des pays du continent avant et durant l’accouchement pour éviter «le mauvais il», souligne l’auteur Jacques Hubert dans son ouvrage «Rites traditionnels d’Afrique».

Ainsi, chez les Fang du Moyen-Ogooué (Gabon), les hommes ne doivent rien savoir, ni entendre de la mise au monde de leur progéniture. La sage-femme criera « apportez la hâche, le fusil, le marteau, si c’est un garçon ». «Apportez les marmites, le balai, le panier, le sel, si c’est une fille », précise l’auteur.

De même, au Togo, la communauté Ewé, « interdit » le cri, durant l’enfantement.  » Nous leur disons de ne pas crier. Nous leur demandons, en revanche, de contenir cette énergie pour pousser et se délivrer. C’est important. Parce que chez les femmes dans les milieux ewes, généralement on assiste à des cris au-delà du naturel qui font qu’elles perdent toutes leur force et sont finalement sujettes à des césariennes ou à des opérations avant d’accoucher « , témoigne dans une déclaration, Amenouve Eusebio, sage-femme d’État et éducatrice en santé sexuelle.

Ton enfant tu chériras
En Afrique de l’Ouest, aussitôt arrivé le nouveau-né est immédiatement enveloppé dans un pagne identique à celui de sa mère.  » Une façon de signifier que ce bébé est bien l’enfant de cette mère-là », lit-on dans le dossier de presse de l’Exposition «  naissances gestes, objets et rituels » au Musée de l’Homme à Paris (2005/2006).

Chez les Musulmans, on estime que les premiers mots entendus par l’enfant doivent provenir des versets du Coran : C’est le père (à défaut la sage-femme) de l’enfant qui doit vite les lui murmurer à l’oreille pour le placer sous la protection divine. L’appel à la prière, « al adhân », ou la profession de foi « al shahâda », lui révélant ainsi son appartenance à l’Islam.

Au Sénégal, dans l’heure qui suit la naissance, on fait goûter au nouveau-né le sucré, le salé et l’amer (la noix de cola), parfois l’eau de lavage d’une tablette sur laquelle ont été écrits, à l’encre, des versets coraniques, d’après la même source.
« Là où ton placenta est enterré, tu reviendras », (proverbe africain).

Une des coutumes que l’on retrouve dans de nombreux pays africains (Mali, Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire, Bénin, Algérie etc.), à la naissance de l’enfant, concerne le placenta, (poche dans laquelle se développe le f tus dans l’utérus de la mère, expulsée après l’accouchement) considéré comme «l’autre de l’enfant», un «double», qu’il faut protéger.

C’est pourquoi on l’enterre près du domicile où l’enfant est né, sous un arbre par exemple, afin de signifier son enracinement à la terre qui l’a fait naître.

« Au Bénin, la cérémonie d’enterrement du placenta qui succède à la naissance de l’enfant participe à la fortification du nouveau-né, lui assure protection et longévité », explique Dagbo Hounon, prêtre vaudou et chef de divinités traditionnelles à Ouidah, ville historique du Bénin.

« Selon la tradition, juste après la naissance de l’enfant, le placenta est recueilli dans un canari, une jarre ou dans un pot fermé. On creuse alors un trou dans un endroit très humide et gardé secret pour éviter le mauvais il. Au fond de ce trou, on étale par exemple des feuilles d’hysope (Kpatin-mam en langue locale Fon) qui permettent de purifier le placenta, qu’on dépose sur ce tapis de feuilles et qu’on recouvre d’une couche des mêmes feuilles, avant de combler définitivement le trou de sable », décrit-il, ajoutant que c’est au père de famille ou au chef de la collectivité d’enterrer le placenta du nouveau-né.

La Mère, comme une Reine, on traitera
« La tombe du nouveau-né et de sa mère reste ouverte pendant les quarante jours qui suivent l’accouchement », rappelle un dicton du Maghreb. Autrement dit, un repos total est nécessaire pour celle qui a enfanté et son bébé. La femme ne doit absolument rien faire durant des périodes qui varient d’une semaine à plusieurs mois, selon les pays.

Certaines n’hésiteront pas à s’isoler tandis que leurs aînées s’occuperont de l’enfant. Avant, au Sénégal, les femmes partaient carrément hors du village deux années durant, une pratique désormais révolue.

Les nouvelles mères devront par ailleurs bien manger tout en retrouvant leur silhouette d’origine en se serrant le ventre par des bandages, afin d’accueillir la prochaine âme sacrée…


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L’excision: Une pratique qui met en danger la santé de la femme

Une lueur d’ espoir est née pour de nombreuses victimes de cette pratique qui peuvent désormais se faire opérer et retrouver leur clitoris

La pratique de l’excision comporte de nombreux risques médicaux et la mort en fait malheureusement partie. Les conditions dans lesquelles se pratique en général l’excision, les problèmes que rencontre la femme excisée pendant son accouchement sont autant de bonnes raisons de proscrire l’excision. Entre les cendres et le sable supposés adoucir l’opération, des questions d’hygiène se posent. L’excision entraîne des douleurs atroces puisque la zone du vagin est particulièrement sensible et qu’il n’y a pas d’anesthésie locale qui soit faite par les matrones durant « l’opération ». Les septicémies, les infections, le tétanos, les hémorragies et la contamination par le virus du sida, la difficulté à uriner sont autant de conséquences immédiates. L’accouchement est un autre calvaire pour les femmes infibulées. De fait, la parturiente doit subir une épisiotomie pour permettre à son bébé de ne pas s’étouffer dans un orifice vaginal devenu trop étroit (infibulation). Face à cette situation de nombreuses femmes peuvent désormais se tourner vers la médecine.

C’est un pas de plus dans la lutte contre les mutilations sexuelles féminines, et un espoir pour les millions de femmes qui en ont été victimes à travers le monde. Engagé depuis trente ans dans le combat contre les mutilations sexuelles féminines, inventeur dans les années 1990 d’une technique chirurgicale pour les réparer, l’urologue Pierre Foldès est l’un des spécialistes en France qui propose la réparation du clitoris. Des résultats de son expérience auprès de près de 3 000 femmes donnent pleinement satisfaction. Réalisable dans tous les cas où le clitoris est atteint, l’intervention – elle dure moins d’une heure- consiste à reconstruire celui-ci à partir de sa partie profonde, non excisée. La portion cicatricielle est enlevée, le clitoris restant est libéré et le gland repositionné. Pour de nombreuses femmes africaines qui n’ont pas de moyens de s’offrir cette opération, la meilleure action reste la lutte contre cette pratique.


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La lutte contre l’excision un combat en Afrique
La communauté internationale célèbre ce jour, la journée mondiale de lutte contre l’excision. Un mal que les femmes africaines supportent depuis des siècles. Elles l’ont acceptée dans leur majorité mais aujourd’hui face aux conséquences dangereuses, elles luttent désormais contre cette pratique, bien que la pression sociale soit toujours très forte. La pratique de l’excision fait partie de la tradition dans plusieurs communautés et il est difficile d’y déroger. Pourtant les initiatives dans les pays africains sont nombreuses et méritent d’être soulignées. Elles datent de la fin du 19è siècle. Au Soudan, où la pratique de l’excision est très répandue, l’on dénonce publiquement l’excision depuis 1947. Les femmes africaines au Kenya, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali luttent depuis toujours contre l’excision. Au Sénégal, l’assemblée nationale a voté une loi sur l’excision qui ne fait pourtant pas l’unanimité. Au Burkina Faso, le Comité de lutte contre la pratique de l’excision sensibilise contre le phénomène et une loi condamnant l’excision existe. Au Kenya, les politiques de sensibilisations menées par des organisations non – gouvernementales (ONG) et des associations chrétiennes bien que relativement efficaces concernent les jeunes filles des classes primaire et secondaire qui sont les recrues à l’initiation

Populations: Encore de nombreux défis au Cameroun

Le pays doit encore faire face à un taux élevé de mortalité maternelle, et une pauvreté importante, parmi les tranches les plus jeunes

Pour la journée mondiale de la population qui se célèbre ce mercredi 11 juillet 2012, le Cameroun à travers son ministère en charge de l’économie et de la planification, s’est joint à la communauté internationale. Une série d’activités a été organisée notamment dans la capitale Yaoundé, avec l’organisation des causeries éducatives et des campagnes de dépistage gratuit du Vih/Sida. En marge de cela des activités sportives ont aussi été organisées. La cérémonie officielle devrait avoir lieu au ministère de l’économie, en présence du représentant résident du fonds des nations unies pour la population (FNUAP). Cette année, le thème choisi à l’échelle mondiale pour cette journée est: « Accès universel aux services de santé procréative ». Un défi encore trop important pour de nombreux pays en voie de développement comme le Cameroun. « En cette Journée internationale de la population, j’appelle les États Membres à se concerter et à agir rapidement, afin de réduire l’écart qui existe entre la demande et l’apport de soins de santé procréative. La santé et les droits de la procréation font partie intégrante du développement durable et de la réduction de la pauvreté. Investir dans l’accès universel à la santé procréative, c’est investir dans des sociétés en bonne santé et dans un avenir mieux assuré », a fait savoir Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Si le Sida reste un vecteur important de risque dans la maternité au Cameroun, le pays doit faire face à de nombreux autres défis. Selon de récents rapports sur le sujet, beaucoup trop de femmes meurent encore en donnant la vie. Le thème de cette année est en droite ligne avec un des défis de l’heure du FNUAP notamment au Cameroun, celui d’améliorer l’accès des femmes enceintes aux services de santé. La représentation locale de cette organisation expérimente aujourd’hui, une stratégie en vue de permettre un accouchement plus facile et assisté, au moyen de kits appropriés et subventionnés. Le programme qui se déroule dans la partie nord du pays, attend encore de livrer ses conclusions définitives. A côté de cela, l’organisation contribue au renforcement des capacités des personnels de centres hospitaliers. En octobre 2011, l’organisation a soutenu quatre écoles de sages-femmes des régions du Centre, de l’Est, du Nord et du Nord-ouest, par des dons de matériel, mais aussi à travers la formation des formateurs. Ici aussi, les résultats et les impacts ne sont pas encore rendus publics. L’autre gros défi du Cameroun en rapport avec sa population est celui de l’extrême pauvreté d’une partie d’elle. Selon les dernières statistiques officielles, 40% de camerounais vivraient encore en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 500 francs CFA par jour. Si le gouvernement continue de prétendre pouvoir apporter les solutions efficientes à tous les problèmes, l’évidence s’est faite aujourd’hui que seule une implication de la population elle-même est susceptible de la sortir de la pauvreté. Une implication qui selon des économistes comme Dieudonné Essomba, passe par l’accroissement de la production. Le FNUAP a rend public en cette année 2012, un document présentant des personnes qui malgré la difficulté du milieu ont su développer le moyen de contribuer à la création des valeurs au Cameroun.

Encore de nombreux défis au Cameroun pour la gestion des populations
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