Cameroun – Nécrologie : Bernard Njonga n’est plus

Le syndicaliste devenu homme politique, porteur de projets révolutionnaires dans le domaine agricole, a rangé sa machette le 21 février 2021 dans un hôpital en France.

Bernard Njonga est mort ! L’ingénieur agronome qui a gagné en 2006 la bataille contre l’invasion massive des poulets congelés dans nos marchés a rendu l’âme hier des suites de maladie en France où il recevait des soins.

Coordonnateur pendant longtemps de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC), et du Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD), Njonga fini par s’investir sur le champ politiques pour tenter de faire concrétiser sa vision d’un Cameroun qui tire pleinement sa croissance de la terre. Il crée alors son parti Croire au Cameroun (CRAC).

De par son influence, l’homme de 66 ans qui a été plus fois inquiété pour ses actions et opinions,  est classé en 2019 dans un dossier spécial du magazine panafricain  Jeune Afrique parmi « les cinquante personnalités qui font le Cameroun ». Sa mort  est un coup dur le pays, mais surtout pour les camerounais qui rêvent d’une réforme agraire, et d’une société où le paysan est la véritable élite sociale.

Le CPP dénonce et condamne l’interpellation de Bernard Njonga et des aviculteurs

Par Franck Essi, Secrétaire général du Cameroon People’s Party (CPP)

Alors qu’il accompagnait par sa présence la manifestation des aviculteurs ce jeudi matin à Yaoundé, Bernard Njonga, ancien Président de l’ACDIC, actuel Président du parti politique le CRAC ainsi que quelques manifestants aviculteurs, ont été arrêtés ce jeudi 30 juin 2016 à Yaoundé.

Le Cameroon People’s Party (CPP) dénonce et condamne avec véhémence cette attitude à la fois illégale, ignoble et contreproductive des autorités administratives et policières.

S’exprimer en manifestant son désarroi et son désaccord à l’endroit d’un Gouvernement inefficace et attentiste fait partie des droits reconnus et protégés par notre Constitution. Une fois de plus, notre Gouvernement manifeste son caractère répressif, liberticide et son insensibilité envers son peuple qui souffre, son peuple qui se meurt.

Il s’agit pour le cas d’espèce d’aviculteurs qui, las d’attendre des mesures de relance, des mesures compensatoires des pertes enregistrées qui tardent à être mises en uvre, las de voir les leurs mourir, ont décidé de prendre la rue pour pleurer, dénoncer l’inertie d’un gouvernement, appeler à l’aide ; et rappeler qu’ils ont des propositions que le Gouvernement gagnerait à mettre en uvre.

Le CPP exige la libération immédiate et sans délais de M. Njonga et des aviculteurs arrêtés et appelle le Gouvernement à respecter l’expression pacifique de libertés !

Pour être à la hauteur, le Gouvernement gagnerait à ne plus se réfugier derrière le prétexte du maintien de l’ordre ! Etre à la hauteur, c’est apporter des solutions rapides, urgentes et efficaces aux problèmes qui concernent des milliers d’hommes et de femmes qui outre le fait d’avoir vu le fruit de plusieurs années d’efforts disparaître sans raisons précises, doivent gérer le stress de l’inconnu et en bonus, l’abandon par le Gouvernement.

Il est impératif que nous nous mobilisions tous pour apporter notre soutien et manifester notre présence auprès des acteurs de cette filière en danger. Il est nécessaire que nous réagissions avec force à chaque fois que des libertés sont embrigadés et réprimées.

Il en va de notre avenir et de notre devenir à tous.

Fait à Douala le 30 Juin 2016.

Kah Walla, présidente nationale du CPP.
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Cameroun: la Mirap au bord du gouffre

Par le CRAC (parti politique « Croire au Cameroun »)

Créée en 2011 pour faire baisser les prix des denrées sur les marchés, la MIRAP se meurt faute de budget, laissant les alimentaires encore plus chères, alors qu’elle avait près d’un milliard par an. Où sont passées les recettes des ventes de la Mirap d’années en années?

Quatre ans après sa création, la Mission de régulation et d’approvisionnement des produits de grande consommation (MIRAP) est sur le point de chute. Depuis janvier 2015, elle fonctionne sans budget, apprend-t-on, le comité de gestion ayant refusé de valider la proposition de l’administrateur qui s’élevait à 800 millions Fcfa.

Plusieurs de ses marchés périodiques à Yaoundé et Douala ont disparu. Chose curieuse, les ménagères ne s’en plaignent pas. Elles sont nombreuses à poursuivre leur chemin vers les marchés de Mokolo, Mfoundi, Sandaga et autre, sans se rendre compte de quoi que ce soit. Sur ces marchés, on constate une augmentation des prix des produits de grande consommation. Selon l’Institut national de la statistique (INS), l’inflation est en hausse de presque 3% au Cameroun pendant les quatre premier mois de l’année 2015. La Mirap a-t-elle échoué dans sa mission de régulation du marché?

Créée le 1er février 2011 par décret présidentiel N°2011/019, la MIRAP est décrite comme un établissement public de type particulier, placé sous la tutelle du ministère du Commerce. Elle est une structure d’alerte, d’achat, d’importation et de stockage des produits de grande consommation, en vue d’un approvisionnement du marché dans les meilleures conditions. Parmi ses missions, on note la collecte sur l’ensemble du territoire nationale des denrées soit directement, soit par l’intermédiaire des prestataires, la mise en place et l’approvisionnement des magasins témoins de vente de ces denrées.

A la lecture du décret, la MIRAP apparaît donc comme un dispositif qui va contribuer à mettre un terme à la forte instabilité des prix sur le marché, par un meilleur approvisionnement de ce dernier en quantité et en qualité.


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Si pour le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, «la MIRAP était la matérialisation de la politique sociale du Chef de l’Etat», pour l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC), elle était «un éléphanteau blanc».

«La Mirap ne pouvait qu’échouer en suivant intimement la trajectoire de la MIDEVIV (Ndlr : Mission de Développement des Vivres) qui pour des raisons similaires, fut morte de sa propre mort. Nous l’avions dit en février 2011 que sa création était une fausse solution à un vrai problème. Sur les marchés, les prix sont fonction du rapport entre l’offre et la demande. Quand l’offre est supérieure à la demande, les prix baissent. Dans le cas contraire, comme tel semble être le cas, les prix flambent. Vous convenez avec moi qu’il n’y a que la production pour jouer sur les prix sur le long terme. Tant qu’on ne peut influencer la production, on n’a aucune force de contrôle sur les prix», explique Bernard Njonga, ex président de l’ACDIC, actuel président du mouvement politique Croire au Cameroun (CRAC).

Puis il suggère: «A la place d’une MIRAP qui importe les denrées alimentaires, il aurait fallu une qui facilite l’obtention des semences et autres intrants aux producteurs. A défaut de jouer ce rôle, elle aggrave notre insécurité alimentaire. Elle devient plutôt fossoyeuse de la production locale en ceci que les produits qu’elle importe concurrence la dite production.»


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L’Acdic se sépare de Martin Abega

Le consul honoraire du royaume des Pays†Bas au Cameroun a été débouté du poste de président national de cette organisation de la société civile le 18 avril, après six mois de fonction

Martin Abéga n’est plus le président national de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC), depuis le 18 avril 2015. Celui qui assume par ailleurs la fonction de consul honoraire du royaume des Pays†Bas au Cameroun a été débouté du poste à l’issue d’une session du bureau exécutif de l’Acdic, tenu samedi à Yaoundé.

Bernard Njonga, son prédécesseur à ce poste et qui avait [a2 https://congobusinessworld.com/article.php?aid=18601
démissionné le 13 octobre 2014] pour prendre les rênes du parti politique «Croire au Cameroun», a jugé Martin Abéga «incompétent pour cette fonction». C’est pourtant Bernard Njonga qui avait adoubé sa désignation en octobre de l’année dernière. «Cet homme a été secrétaire exécutif du Gicam (Groupement inter-patronal du Cameroun, ndlr) et on faisait le plaidoyer avec lui au sujet des Ape (Accords de partenariat économique avec l’Union européenne, ndlr). Mais on s’est rendu compte qu’il n’est pas compétent pour cette fonction», estime M. Njonga, cité par Mutations.


On peut subodorer que la méthode Martin Abéga n’a pas convaincu les membres du bureau exécutif de cette organisation de la société civile. Lors de sa désignation, il indiquait qu’il ne serait pas partisan des pancartes et des manifestations, stratégie qui a pourtant fait la force de l’Acdic et sa médiatisation. «Il serait d’ailleurs con de voir un diplomate avec une pancarte dans la rue. Ceux qui savent que je suis diplômé en diplomatie et en stratégie ne le comprendraient pas en tout cas», expliquait-il alors.

Martin Abéga, journaliste et ancien secrétaire exécutif du Gicam, a été remplacé par Marguerite Moutongo, «membre fondatrice» de l’Acdic, comptable de profession.

Martin Abega
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Bernard Njonga devient officiellement un homme politique

L’activiste de l’avènement d’une révolution agricole camerounaise a présenté son parti, Croire au Cameroun, mardi dans un hôtel de Yaoundé. «C’est plus qu’un parti», a indiqué son président

C’est dans une salle pleine plus de militants ou activistes de la révolution agricole et affidés de Bernard Djonga que de journalistes, que ce dernier ce 28 octobre dans un hôtel de Yaoundé a présenté officiellement à la presse son mouvement politique. Le Crac ou « Croire au Cameroun » dont le slogan est « Osons croire », est plus qu’un parti selon son président Bernard Djonga. C’est un mouvement politique, car n’ayant pas seulement pour objectif de conquérir le pouvoir, mais surtout d’impacter sur de grands changements de comportement.

En effet, pour le président du Crac, «s’engager pour la seul conquête du pouvoir est réducteur, car conquérir le pouvoir est plus facile que changer les comportements des gens». Le président du CRAC a indiqué que ce n’est pas pour un strapontin ministériel. Bernard Njonga a soutenu avoir été approché plusieurs fois pour être ministre, mais qu’il aurait refusé tous ces appels du pouvoir, car se battant pour un Cameroun où les gens mangent bien et suffisamment.

En Créant le Crac, selon lui, c’est surtout parce que ses 35 ans au service du monde rural et agricole l’on convaincu que l’agriculture peut impacter sur le développement du Cameroun. Il promet que d’ici dix ans son parti va permettre aux Camerounais de manger à leur faim. Pour l’accompagner lors de ce lancement, il avait à ses côtés André marie Afouba, son Secrétaire général, pour qui « si vous n’avez pas le pouvoir, vous ne pouvez pas faire bouger les lignes ». Egalement à ses côtés: le célèbre rappeur engagé Valséro qui a choisi de s’engager d’une part à cause de l’homme « intègre » et d’autre part à cause de son projet qui est intéressant et rencontre ses vues. Il déclare demeurer le chanteur engagé, cela allant de pair avec l’homme politique.

D’après les détails fournis en conférence de presse, L’inscription au Crac se fait sur appel téléphonique qui permet d’entrer en contact avec le responsable le plus proche du lieu de résidence de l’appelant. Après le paiement de 2000 F CFA correspondant à 1000f fcfa d’adhésion et 1000 de cotisation, le parti délivre une carte magnétique de militant.

Bernard Njonga a lancé officiellement le CRAC le 28 octobre 2014 à Yaoundé, au Hilton Hôtel
Antony Daka)/n

Organisation
Selon son président, le Crac est déjà implanté dans 241 arrondissements sur les 365 que compte le Cameroun. Sur le plan de sa structuration, le Crac est à la base le cercle local de vie politique dans les quartiers et les hameaux, soit entre 15 et 40 personnes ; Ensuite il y a l’union d’arrondissement. Au-dessus, la fédération de département, chapeauté par la confédération régionale, puis la convention nationale. Au-dessus de toutes ces structures, se trouve le conseil national avec le président national, le secrétariat général et ses organes spécialisés. La Crac qui veut mettre l’accent sur la formation politique des militants et des citoyens, a décidé de créer l’Institut de formation politique. Les prochaines étapes dans l’agenda de ce nouveau mouvement politique sera le lancement de ses activités du côté de Doukoula et Toulou dans l’Extrême- nord, en novembre prochain.

Rappelons que Bernard Djonga, pour s’engager dans cette nouvelle aventure, a démissionné de la présidence de l’Association citoyenne de défense d’Intérêts collectifs (ACDIC), où il a été remplacé par Martin Abéga, ancien secrétaire Exécutif du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), et actuel consul Honoraire du royaume des Pays Bas au Cameroun.

Bernard Njonga: « Ce n’est pas pour un strapontin ministériel »
Antony Daka)/n

Acdic: Martin Abega succède à Bernard Njonga

Et déjà, le nouveau président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) annonce des changements radicaux

L’Acdic des pancartes et des manifestations, c’est fini. Martin Abega, rencontré le samedi 25 octobre 2014 à son hôtel après son élection comme président de cette association, s’est voulu clair: «ces méthodes sont moyenâgeuses et contre productives dans notre environnement». Et ce n’est pas son prédécesseur qui le démentirait.

Dans sa lettre de démission de la présidence de l’Acdic signée le 13 octobre 2014, Bernard Njonga, qui a forgé le manteau d’activiste de cette organisation, a en effet expliqué en avoir eu marre de jouer au «guignol», au «chien qui aboie la caravane passe». «Il serait d’ailleurs con de voir un diplomate avec une pancarte dans la rue. Ceux qui savent que je suis diplômé en diplomatie et en stratégie ne le comprendraient pas en tout cas» lance un brin provocateur le nouveau président de l’Acdic et par ailleurs consul honoraire du royaume des Pays†Bas à Yaoundé depuis 2014.

En fait, comme il l’avoue lui-même, son statut de diplomate, de chef d’entreprise, d’ancien secrétaire exécutif du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), la plus grosse organisation patronale du pays, d’ancien journaliste. lui ouvre des portes à des niveaux très élevés qu’il n’a pas besoin de descendre dans la rue pour défendre les intérêts collectifs. «Nous allons travailler comme nous l’avons fait au Gicam. uvrer pacifiquement, sereinement, dans le dialogue à l’atteinte des résultats. (.) L’administration camerounaise n’est pas un ennemi, nous allons démontrer que c’est un partenaire avec qui on a toujours des résultats».

Gouvernance
Pour imprimer sa marque, l’homme tient même déjà une liste d’actions à mener, fruit des multiples séances de travail formelles et informelle engagées après son élection. En tête de liste, la résolution de la crise de gouvernance que traverse l’Acdic. Selon des témoignages internes que nous avons recueillis, «Bernard Njonga faisait ce qu’il voulait quand il voulait comme il voulait. Il ne rendait compte ni n’écoutait personne». Une attitude qui a fâché l’association avec nombre de ses bailleurs, réduisant sa surface financière.

Sur cinq bailleurs qui finançaient l’organisation en 2011, il n’est resté qu’un seul aujourd’hui. Ce style managérial a également fait perdre à l’Acdic nombre de ses substances grises. Ce qui a rendu l’association moribonde ces dernières années. On peut citer à titre d’illustration, la démission en 2011 du premier secrétaire permanant de l’Acdic, Jacob Kotcho; le départ de la majorité des cadres du secrétariat permanent. Ces départs ont touché même les instances statutaires de l’organisation, en l’occurrence le bureau exécutif. Cette instance a en effet connu le retrait de certains de ses piliers à l’instar du Pr Athanase Bopda et de Fabien Baleguel Nkot, tous deux membres fondateurs de l’Acdic.

Les bureaux régionaux n’ont pas été épargnés par la vague de démobilisation. A ce jour, pratiquement aucun n’est fonctionnel. «Je vais travailler avec mon vice-président.avec ma base. Cette association compte plus de dix mille membres. Il est important qu’on tienne compte de ce qu’ils veulent», martèle à dessein Martin Abega, qui connait bien la maison pour y être entré en 2007.

Et pour bien afficher la rupture d’avec l’ancien système, c’est lui qui a accueilli son vice†président lors de la réunion qui a suivi son élection et lui a laissé le privilège de la conclure. Autre challenge, veiller à ce que l’Acdic qui est «une association citoyenne» le reste. Un message à destination du président de Croire au Cameroun (Crac). Bernard Njonga, dans la stratégie de développement de son parti politique, comptait en effet s’appuyer sur l’Acdic. Martin Abega promet d’ailleurs de bien analyser chaque mot qui sortira de bouche de Bernard Njonga ce mardi lors de la conférence de presse de présentation de son parti et au besoin, de clarifier tout amalgame.

Martin Abéga (à droite) et Bernard Njonga (g)
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Bernard Njonga ne veut plus être un «guignol»

Celui qui s’était érigé en héraut des problèmes des agriculteurs camerounais durant de nombreuses années a décidé de se retirer de la tête de l’ACDIC, pour « de nouveaux combats »

Avec le temps, on amollit ses convictions. Bernard Njonga confirmerait-il l’adage? Le président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) a décidé le 13 octobre dernier, qu’il se retirait de la tête de cette organisation de la société civile. Agé de 59 ans aujourd’hui, cet ingénieur agronome assure qu’il ne s’agit pas pour lui de «jeter l’éponge» et qu’il présentera «incessamment» la forme d’expression de son «nouveau combat».

C’est une phase qui se tourne pour ce personnage qui n’a pas souvent hésité à prendre des coups de crosse et de bottes lors de manifestations pour les agriculteurs et éleveurs camerounais. Notamment pour l’interdiction de l’importation de poulets congelés afin de soutenir la filière locale ; ou encore contre les détournements de subventions et de matériel destinés aux agriculteurs au ministère de l’Agriculture et du développement.

Et il croyait en son combat. Au comice agropastoral d’Ebolowa en janvier 2011, on l’a vu recevoir le chef de l’Etat, Paul Biya, dans le stand de la coalition des OSC camerounaises qui y menait la campagne «zéro produit alimentaire importé au comice agro-pastoral d’Ebolowa». Bernard Njonga présentait des produits «made in Cameroon» au président de la République en assurant que le Cameroun peut arriver à son autosuffisance alimentaire. Résultat en 2014, le pays importe toujours plus de riz, de sucre, d’huiles végétales et de poissons, toutes choses qui aggravent le déficit de sa balance commerciale et qui semblent avoir échaudé l’enthousiasme de Bernard Njonga.

«Avec l’ACDIC, nous avons réussi à porter le plaidoyer pour la cause paysanne aux portes du pouvoir central et attendions que les politiques jouent leur partition afin que nous continuions la nôtre dans l’interpellation, le contrôle de l’action publique et autres propositions, en respect mutuel. Malheureusement nous assistons impuissants à un refus catégorique des tenants du pouvoir politique non seulement à nous reconnaitre dans notre rôle, mais aussi et surtout à prendre en compte les préoccupations légitimes des paysans et des acteurs du monde rural», justifie officiellement celui qui est désormais ex-président de l’Acdic.

Bernard Njonga: « Je n’ai pas jeté l’éponge »
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«Du coup, je me suis senti personnellement plafonné et je vis avec frustration la persistance des problèmes pour lesquels nous avions pourtant proposé des solutions réalistes. Telle cette cherté continue de la vie. C’est dans ce contexte que je me suis mis en retrait de la scène publique non seulement pour marquer mon refus de continuer à jouer au «Guignol» et «au chien qui aboie quand la caravane passe», mais aussi pour réfléchir et prendre la décision de démissionner de mes fonctions de président de l’ACDIC», indiquait-il lundi dans le communiqué publié pour la circonstance.

Bernard Njonga est diplômé de l’Ecole nationale supérieure agronomique (ENSA) de Yaoundé. Démissionnaire de la fonction publique en 1987, l’ingénieur agronome a participé à la création du Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD) ; au magazine d’information «La Voix du paysan»; au Centre de documentation pour le développement rural (CDDR) ; et en 2004 à l’ACDIC. En partant de cette dernière, certaines voix soutiennent déjà qu’il compte lancer un parti politique dans la perspective de l’élection présidentielle de 2018. Approché par Journalducameroun.com, cet acteur dynamique de la société civile camerounaise a indiqué qu’il ne souhaite pas faire une sortie médiatique, «pour le moment».

Bernard Njonga (au centre avec la cravate rouge) lors du renouvellement du bureau de l’ACDIC en octobre 2012
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APE: Les députés ont adopté «un projet de loi auquel ils ne comprenaient rien»

L’association citoyenne pour la défense des intérêts collectifs (Acdic) dénonce le délai donné aux parlementaires pour étudier le projet de loi

L’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic), organisme de la société civile camerounaise, décrie le projet de loi de ratification d’un Accord de partenariat économique intérimaire avec l’Union européenne adopté le 10 juillet 2014 par l’Assemblée nationale et le 11 juillet par le Sénat. «C’est dommage que le Cameroun a finalement décidé de faire chemin seul dans le cadre des négociations malgré le plaidoyer de la société civile et du secteur privé», se plaint la Secrétaire permanente de l’Acdic, Yvonne Takang.

S’exprimant dans les colonnes du Quotidien de l’économie de ce 11 juillet, la secrétaire permanente de l’Acdic relève que, pour elle, ce qui est plus critiquable, c’est l’attitude du gouvernement et des députés. «Ce qui est plus choquant encore, c’est qu’on a fait adopter par les députés un projet de loi auquel ils ne comprenaient rien. Je tiens d’ailleurs à rappeler à cet effet que c’est dans la soirée de mercredi, précisément à 22h, que le projet de loi portant ratification de l’accord d’étape vers les APE a été déposé sur la table des parlementaires ? Et que, c’est à 23h que le ministre de l’Economie est venu le défendre devant les élus de la nation, ce qui est très grave. Cela prouve encore que notre pays a excellé dans l’art d’adopter les lois à la va-vite», déclare-t-elle.

«Les APE ne sont pas une fin en soi. Tout dépend de ce qu’on va en faire. Nous devons travailler davantage pour faire face à la concurrence», affirme l’économiste en chef du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) dans le journal spécialisé. Vincent Kouete soutient qu’une fois que le vin est tiré, il faut le boire. En ratifiant l’APE intérimaire, le Cameroun va ouvrir librement ses douanes à 80% de produits importés de l’Union européenne.

L’assemblée nationale a adopté le projet de loi sur la ratification de l’APE intérimaire avec l’UE le 09 juillet 2014
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Consommation du poisson : l’offre camerounaise

Les perspectives du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales font état de 17 tonnes à atteindre annuellement. En deçà de la demande locale.

La toute première unité-pilote d’aquaculture intensive a été inaugurée à Meyomessala, dans la région du Sud, le 08 février 2014 par le Dr Taïga, ministre de l’Elevage des Pêches et des Industries animales. A l’occasion de la présentation de cet investissement, le Dr Taïga a relevé que cette unité permettra d’atteindre une production annuelle de 17 tonnes de poisson de table. Essentiellement le poisson-chat, encore appelé silure au Cameroun. Interrogé sur les perspectives de l’aquaculture commerciale dans le quotidien Cameroon Tribune du 13 février, le ministre a indiqué : « nous visons à terme produire 100.000 tonnes de poissons à partir de l’aquaculture ». Chiffres qui pourraient être atteints éventuellement, en fonction « de la capacité d’adoption de la technologie », a-t-il précisé.

Ces perspectives sont nettement inférieures par rapport à la demande locale. Le Cameroun importe la quasi-totalité des poissons consommés par les ménages. Selon les chiffres de l’Association camerounaise de défense des intérêts collectifs (Acdic), en 2011, le Cameroun a importé 217.779 tonnes de poissons et 99.597 tonnes en 2012. Le poisson tout comme le riz, le lait, les huiles, les abats et volailles constituent des denrées dont l’importation massive aggrave chaque année le déficit de la balance commerciale du Cameroun.

La production camerounaise ne compense pas la quantité de poissons importée annuellement.
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Cemac/Cession des terres: Le plaidoyer de la société civile

Trois organisations ont produit un document cadre à ce propos, dans un contexte où le gouvernement camerounais a entamé une démarche de relecture de la loi foncière

Le Centre pour l’environnement et le développement (CED) et l’Association de défense des intérêts collectifs (ACDIC), ont présenté vendredi 16 novembre dernier, le contenu de leur document cadre en vue du plaidoyer pour une réforme du régime juridique des cessions de terres à grande échelle dans la sous-région Afrique centrale. Une initiative soutenue par la fondation Friedrich Hebert. Selon les conclusions des travaux conduits par le professeur Pierre Etienne Kenfack, la cession des terres en Afrique Centrale bénéficie d’un contexte favorable. Déjà sur un plan géographique, l’équipe a fait le constat que dans presque tous les pays de cette sous-région, l’occupation des espaces par les populations est faible. Laissant de grandes portions de territoire qui ne sont pas mises en valeur. Le deuxième facteur le plus important, est que les sols des pays de cette sous-région sont très fertiles, lorsqu’ils ne sont pas riches en matières premières minières. L’autre facteur identifié comme favorable à la cession des terres en Afrique centrale est purement politique. Les gouvernements des pays de la sous-région, selon les experts qui ont conduit l’analyse de la situation, ne disposent pas de politiques agricoles pertinentes et sont plutôt favorable à l’arrivée des investisseurs étrangers. Au total, le groupe de travail a proposé 23 éléments, qu’il souhaite voir pris en compte par les autorités des pays de la sous-région dans les processus de réforme foncière.

Une des plus importantes de ces propositions est celle d’emmener les Etas à reconnaître que le domaine national n’est pas le domaine de l’Etat. Cette seule proposition est la base de plusieurs autres. On peut citer pèle mêle, la mise en place d’un cadre approprié de gestion des terres nationales, la prise en compte des droits traditionnels des populations riveraines et autochtones, la publication des contrats de cession, l’implication des parlementaires dans les processus de cession de terre, la mise en place d’organes de suivi et de contrôle des opérations de cession de terre, l’instauration des appels d’offres, pour éviter les achats de terre à visée spéculative et capitalistique, et plusieurs autres. Le défi est grand et les auteurs de l’étude le savent. « Nous n’espérons pas que les gouvernements vont dire oui directement, mais nous espérons que dans le cadre des réformes foncières, ils comprendront l’importance qu’il y a à bien identifier les enjeux du foncier», a expliqué le professeur Kenfack, coordonnateur du document cadre. La question du foncier prend aujourd’hui une place considérable, dans un environnement juridique incertain. Si aucun débat ne peut se faire sur les propriétés privées ou publiques, le domaine national lui est au centre de toutes les controverses dans la sous-région. Dans presque tous les pays de l’Afrique Centrale, les gouvernement les gèrent comme des propriétés publiques et en disposent parfois sans le consentement des populations riveraines qui y ont des droits acquis par la tradition et l’usage. Au Cameroun, au Tchad, au Gabon ou au Congo, des millions d’hectares de terres sont aujourd’hui concédés dans des conditions inconnues, à des grands groupes internationaux, au nom de l’attraction des investissements étrangers. Une situation qui à terme risque d’être une source de conflit.


Journalducameroun.com)/n

Relativement à la disponibilité de la terre : Les experts et représentants de la société civile recommandent que les Etats :
1- Adoptent ou réaffirment dans les législations foncières et domaniales une distinction entre le domaine public, le domaine privé de l’Etat et des particuliers et le domaine national ou rural, constitué des terres non objet d’appropriation par les voies modernes par les particuliers ou par l’Etat ;
2- Reconnaissent que les droits coutumiers des populations sur les portions du domaine national ou rural qu’elles occupent ou exploitent sont des droits de propriété ;
3- Consacrent dans les textes sur le régime foncier et domanial à côté de la propriété individuelle, la propriété collective des collectivités locales et des communautés villageoises;
4- Facilitent la preuve de la propriété coutumière par l’institution, à côté du titre foncier classique, d’un titre foncier simplifié et sécurisé ayant les mêmes caractéristiques, comme modalité de constatation de la propriété ;
5- Affectent des modalités appropriées, la propriété constatée par les titres simplifiés afin de protéger les titulaires de ces titres, et restaurent l’antichrèse à côté de l’hypothèque, pour permettre aux titulaires de titres simplifiés d’obtenir des crédits bancaires ;
6- Ratifient les conventions relatives à la protection des droits des populations autochtones à la terre et aux ressources et/ou adoptent les textes pour leur application effective.
7- Adoptent des lois énonçant clairement l’égal accès de l’homme et de la femme à la terre et aux ressources.
8- Adoptent des lois garantissant les droits fonciers des orphelins, notamment face à leurs collatéraux.

Relativement à la disposition de la terre : Les experts et représentants de la société civile recommandent que les Etats :
1- Elaborent un plan d’affectation des espaces fonciers selon une démarche participative ;
2- Adoptent un cadastre unique pour tous les titres d’exploitation des ressources naturelles ;
3- Adoptent le principe du consentement libre, éclairé et préalable des populations avant toute cession de terre ;
4- Intègrent les bonnes pratiques préconisées par les institutions internationales dans toute opération de cession de terres à grande échelle (principes directeurs de la Banque mondiale, principes de la Société financière internationale etc.) ;
5- Elaborent un cahier de charges contenant une étude d’impact environnemental et social, un plan de gestion environnementale et sociale, les mécanismes de protection de petits producteurs, et de préservation des droits sociaux et économiques des populations ;
6- Assurent aux populations riveraines des concessions le droit d’accès à l’eau et aux ressources indispensables à leur survie ;
7- Prennent des parts dans le capital des grandes sociétés concessionnaires par le mécanisme des apports en nature ;
8- Instituent la procédure d’appel d’offres comme mécanisme exclusif d’attribution des concessions ;
9- Privilégient les postulants aux concessions qui souhaitent réaliser des plantations de cultures vivrières ;
10- Déterminent clairement les autorités compétentes pour conclure les contrats de concessions et imposent la soumission des contrats de concessions portant sur des grandes superficies à l’approbation préalable du parlement;
11- Instituent des contrats types de concession des terres contenant des clauses impératives protectrices des intérêts de l’Etat et des populations ;
12- Instaurent dans les lois l’obligation de publier les contrats de concession sur la terre ;
13- Imposent l’insertion dans les contrats de concession des terres des clauses de révision ;
14- Imposent aux cessionnaires des terres l’obligation de publier des rapports annuels ;
15- Limitent les superficies et la durée des contrats de cession en fonction des types d’exploitation ;
16- Interdisent l’insertion dans les contrats de concession des clauses de stabilisation ;
17- Interdisent l’insertion dans les contrats de concession des terres des clauses d’arbitrage et n’autorisent que celles qui les soumettent au droit national et aux juridictions nationales ;
18- Instaurent un mécanisme de suivi indépendant de l’exécution des contrats de concession de terres ;
19- Instituent des mécanismes de répartition des revenus de concessions de terres entre l’Etat, les collectivités locales et les populations ;
20- Créent un observatoire des cessions foncières ;
21- Imposent dans les contrats l’obligation d’employer en priorité la main d’oeuvre locale ;
22- Imposent aux concessionnaires une obligation de transformer une partie de la production localement ;
23- Indiquent clairement les modalités d’affectation de la terre à la fin de la concession.


http://centrafrique-presse.over-blog.com)/n

Céréales: Le gouvernement questionné sur l’utilisation de 18 milliards

Une association s’interroge sur l’utilisation de cet argent, emprunté en 2009, au motif d’améliorer la quantité de l’offre de maïs et de riz

Depuis près d’un mois, l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs (ACDIC) est à nouveau monté au créneau, cette fois pour interroger le gouvernement camerounais sur la situation actuelle d’un projet ayant nécessité la contractualisation d’un emprunt de 18 milliards de FCFA. En avril 2009 alors qu’il est ministre de l’économie, Louis Paul Motaze sur autorisation régulière de la présidence de la république, a engagé le Cameroun dans un prêt de 18,25 milliards, destinés à la mise en place de 5 hectares de riz et 5 hectares de maïs. L’accord à ce moment-là, fait l’objet d’une grosse médiatisation. « Où sont dont allés les 18,825 milliards ? C’est silence radio du côté du MINEPAT, pourtant initiateur et bénéficiaire de ce prêt autorisé par le chef de l’Etat. Ni le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire en poste ne réagit, ni le titulaire du poste au moment de la signature de l’accord de prêt ne nous répond. Et pourtant ce prêt a bel et bien été contracté et enregistré dans le portefeuille des créances de l’Etat camerounais », font savoir les responsables de cette association. Une autre partie de cet argent, avait aussi annoncé le ministre de l’époque, devait servir à financer la mise en place d’une structure de montage du matériel agricole. On se souviendra qu’en début d’année 2012, le gouvernement a dû encore mettre en place un plan de 3 milliards de FCFA, pour sauver l’usine à tracteur d’Ebolowa dans le sud du pays. Celle-ci avait été abandonnée dans la broussaille depuis la fin du comice agropastoral qui s’y est tenu en 2011. Le gouvernement jusqu’ici, ne s’est pas encore prononcé sur le sujet, alors que le président Bernard Djonga de l’ACDIC multiplie des interventions dans les médias, demandant à l’administration de rendre compte.

«Quel que soit l’usage supposé ou réel des 18,825 milliards, la question reste posée. Il y a que ces hectares pour justifier l’usage de cette somme. Toute chose qui justifie notre entêtement à en avoir l’idée nette. Aussi et surtout, parce que de sa conception à sa réalisation ce projet trahit le mal de l’agriculture camerounaise», font savoir les responsables de l’ACDIC. L’argent devait certes financer un programme qui devait s’étendre sur 5 ans. Au regard de ce qui est arrivé au partenariat pour les machines agricoles, il est difficile aujourd’hui de dire si le gouvernement a reçu la totalité des financements contractés, ni si des clauses de résiliation pour non-exécution d’un acte par l’une des parties existait dans le contrat de prêt signé avec Eximbank of India. Le ministre responsable de l’époque est aujourd’hui secrétaire général des services du premier ministre et l’actuel ministre semble chaque jour découvrir la complexité des dossiers gérés par son prédécesseur, devenu son chef. Du côté de l’ACDIC, on est convaincu que la mauvaise gestion est passée sur le dossier. En 2008, l’activisme de ses membres avait permis de mettre au grand jour un réseau de corruption et de détournement dans la filière maïs. De nombreux programmes sont à chaque fois annoncés pour la relance de telle ou telle filière agricole, mais les résultats par la suite ne sont pas connus. Preuve de cet échec, en 2011, le Cameroun a importé en augmentation, pour près de 145 milliards de tonne de riz, alors que font savoir des experts, le potentiel camerounais en la matière est énorme. D’un autre côté, depuis 2009, le prix du kilogramme de riz et de maïs a augmenté de plus de 45% alors que le gouvernement endette parfois le pays, au profit déclaré de l’agriculture. On comprend dès lors mal que ces céréales fassent l’objet d’une attention aussi légère, lorsqu’on sait que leur capacité à accroitre le revenu de ses acteurs (producteurs et intervenants connexes), est forte et s’estime en centaines de milliards de FCFA.

L’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs questionne le gouvernement sur l’utilisation de l’argent des céréales
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Maïs: Alerte sur la filière!

Selon l’ACDIC, les semences se font rares, ce qui hypothèque l’offre de cette denrée dans les marchés camerounais pour la prochaine saison

Selon un communiqué de l’association camerounaise pour la défense des intérêts collectifs (ACDIC), la campagne agricole qui commence s’annonce extrêmement difficile pour les producteurs de maïs. En cause de nombreux dysfonctionnements dans la distribution des semences, qui sont rares et chères. Sur les marchés, c’est du n’importe quoi. Des semences « pannar » vendues en sac de 20 kilogrammes à 1 800FCFA le kg, des semences sans étiquette vendues à 800FCFA le kg, d’autres avec fausse étiquette de l’IRAD ou du Minader vendues à 850 FCFA par là. Des grains de maïs peints à la craie rouge qui sont vendus comme semences, indique un communiqué de cette organisation. Quel que soit le type de semence – d’arachide, de macabo, de maïs, de patate, de plantain, de haricot, d’igname… le Cameroun n’a pas encore pu mettre au point un système de production et de distribution à la hauteur de l’ambition qu’on pourrait raisonnablement nourrir pour le secteur agricole national, ajoute le communiqué, généralisant la situation. Les raisons de cete situation sont perçues et rendues différemment, selon les intervenants.

« Mal an bon an, l’IRAD apporte sur le marché près de 100 tonnes de semences de maïs. Pour des raisons que j’ignore, l’IRAD n’a pas produit de semence cette année dans son plus grand site de multiplication qu’est ntui. 100 tonnes en moins sur le marché, c’est beaucoup et suffisant pour créer cette pénurie », estime NDIORO A MBASSA, secrétaire général de l’ACOSEC (Association pour le Commerce des Semences et Plants au Cameroun). Notre campagne a été perturbée. Nous avons perdu une campagne et espérons que les choses soient différentes cette année afin que nous puissions mieux préparer la campagne 2013, répond pour sa part Celicard ZONKENG, responsable des semences maïs à l’Irad. Pour Maurice TCHOUMTCHOUA, Sous-directeur de la réglementation des semences le problème est pire que ce qu’on imagine. En plus des pénuries il y a la qualité des semences qu’on trouve sur les marchés: quelconque. L’approche du problème des semences est fausse. Il est incompréhensible qu’au Cameroun il n’existe même pas une mini-chaîne de conditionnement des semences. De plus tous les projets qui ont été initiés afin de résoudre ce problème de semences se sont avérés inefficaces, victime de la gestion des fonctionnaires.

De grosses inquiétudes
L’ACDIC dénonce un manque d’organisation pertinente de la filière, aux fins de pouvoir rendre disponibles les semences de manière continuelle. D’année en année et à chaque campagne agricole, les producteurs, surtout les plus petits, malheureusement les plus nombreux (97%), doivent se débrouiller avec les moyens de bord pour mettre une semence en terre. Encore heureux ceux qui peuvent se payer ce luxe car on trouve encore en milieu rural des paysans qui ne peuvent même pas accéder à cette semence quelconque. Inutile de leur dire que la qualité de la semence détermine à 50% la production et la productivité de leurs champs. Ils n’ont pas de choix, lit-on dans son communiqué. Une situation qui conduit à de sérieuses inquiétudes, car le maïs est la première céréale cultivée et consommée au Cameroun. Il est aussi la monnaie de réserve et la principale source de revenus des petits paysans, le premier ingrédient dans la fabrication des aliments pour bétail et entre dans la fabrication de plusieurs breuvages.

En 2009, on estimait la demande nationale annuelle de maïs à 1 500 000 tonnes pour une production de 1 380 000 tonnes. Soit un déficit de 120 000 tonnes. En cette année, on a importé 22 600 tonnes de maïs. Depuis lors, toutes les demandes sont en hausse: demande en alimentation humaine et animale, demande à l’exportation et demande à l’aide alimentaire. Faute de mesures fortes pour booster la production, le déficit a lui aussi cru au rythme de la demande et avoisinerait les 350 000 tonnes. L’ACDIC qui suit de près la filière maïs a fait part de ses suggestions. On pourrait aussi envisager l’importation des semences (composites) en urgence avec la possibilité d’une subvention pour les céder moins cher aux producteurs. On pourrait même prévoir une véritable campagne de distribution de celles -ci dans les villages pour atteindre les petits producteurs, propose-t-elle. Reste à voir si le gouvernement suivra.

Des semences manquent pour relancer la production de maîs selon l’Acdic
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Cameroun: Bernard Njonga de nouveau à la barre

Bernard Njonga et 4 membres de l’ACDIC sont accusés de trouble sur la voie publique

Les membres de l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) ont entrepris une marche le 10 décembre 2008 pour protester contre les détournements de fonds et de tracteurs alloués aux groupements des intérêts collectifs (GIC) exerçant dans la filière maïs. Détournements dont sont accusés certains hauts responsables du ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader). Ces responsables ont même essuyé les foudres de la critique médiatique à cause des accusations de détournements des subventions relevés par l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic). Bernard Njonga a même commis un livre blanc et un documentaire pour dénoncer les détournements des subventions octroyés par l’Etat dans le cadre de la relance de la filière maïs. Ce jour là, des centaines de membres de cette association ont manifesté à l’intérieur de notre siège, ou si vous le voulez en face précise le président de l’Acdic. Les manifestants avaient été énergiquement dispersés, pour manifestation non déclarée sur la voie publique.Mais pour Bernard Njonga, il n’y a pas dans ce cas trouble sur la voie publique. Car les adhérents de l’Acdic étaient à cet endroit en nombre important certes, mais pas pour troubler l’ordre public mais manifester pacifiquement.

Malheureusement, les forces de l’ordre vont sauter sur ces manifestant avec au final des coups et blessures, des interpellations et l’arrestation des principaux instigateurs de la manifestation à savoir Bernard Njonga et ses 4 collaborateurs: Otele Atangana, Soh Gilles Yannick, François Awomo, Joseph Ndonfack. Devant le procureur ce 12 décembre 2008 au tribunal de première instance centre administratif de Yaoundé, Bernard Njonga et ses 4 co-accusés vont tous plaider coupable des faits qui leur sont reprochés. Le juge reprend ensuite la parole pour rappeler aux prévenus qu’ils peuvent selon les dispositions de la loi, la possibilité de demander un report aux fins de mieux se pourvoir. Ainsi à la demande des prévenus et de maître Eveline Jouonzo, leur avocate, l’affaire est renvoyée au 23 janvier 2009.Si Bernard Njonga reste convaincu de la véracité de ses enquêtes, tel n’est pas le cas au ministère de l’agriculture, où le coordonateur du programme maïs Paul Sikapin a toujours contesté les méthodes de détournement recensées par l’Acdic.


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Par rapport à la question des GIC (groupement d’intérêt communautaire) fictifs, le coordonnateur du programme a reconnu l’existence de certaines erreurs par rapport à la désignation des lieux où se trouvent les Gics. C’est le cas d’un Gic à Mekalat qui aurait dû être répertorié à Mendong.  » Je reconnais qu’il y a eu une erreur sur le lieu où se trouve le GIC bénéficiaire. Au lieu de Mekalat, il s’agit de Mengong. C’est Roland Mvondo qui a bien déchargé la subvention pour le compte de ce Gic qui n’est pas fictif. Il existe bel et bien, mais à Mengong. Si le délégué est décédé par la suite, ce n’était pas le seul membre de ce Gic. Les autres peuvent le témoigner. Il avait déchargé 500 000 francs Cfa, pour un champ de maïs qui existe. L’Acdic peut le vérifier  » indiquait-il quand cette affaire avait éclaté. Pour ce qui est du Gic d’Akoulouzock déclaré fictif par l’Acdic, Paul Sikapin demandait alors à l’Acdic de retourner sur le terrain pour enquêter sur ce Gic qui, d’après lui, existe bel et bien. C’est trop facile de se contenter des propos d’un vieillard rencontré dans sa cour et qui déclare ne rien savoir de l’existence du Gic d’Akoulouzock déclarait Paul Sikapin.En tout cas Bernard Njonga et ses 4 co-accusés attendent d’être fixés sur leur sort.

Repression de la manifestation
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Tracteurs indiens : Les masques tombent !

La liste des bénéficiaires constituée par l’ACDIC est désormais un secret de polichinelle

D’après le rapport de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs, c’est en Avril 2006, au terme de deux années de négociation avec le ministère des relations extérieures, que le gouvernement indien fait le don de 60 tracteurs Solanika au Cameroun pour dynamiser son agriculture. Il s’agissait en fait de tester les tracteurs « aux conditions agro-écologiques du Cameroun ». Au cas où ses tests s’avéraient concluants, l’entreprise indienne envisageait d’installer une chaîne de montage de la marque desdits tracteurs. Remis au ministère de l’agriculture et du développement (Minader), il revenait à ce dernier de le de supporter les charges liées au transport et aux formalités douanières des tracteurs. Et le Minader décida donc que tout acquéreur devait participer à concurrence de 2,5 millions de Francs Cfa aux différentes charges.

Toujours d’après le rapport de l’étude de l’Acdic, il aura fallu plusieurs mois d’investigations pour retrouver leurs traces. « Il nous aura fallu six mois pour entrer en possession de la liste des bénéficiaires des tracteurs, liste que personne de ceux supposés détenir n’osait donner, quoique tout le monde la reconnût brûlante.Une fois entré en possession de la liste, il nous aura fallu neuf autres mois pour traquer et filmer les tracteurs là où ils se trouvent sur l’ensemble du territoire nationale » peut-on lire dans le dit rapport.
C’est ainsi que, selon l’Acdic, 53% des tracteurs ont été alloués aux ministres parmi lesquels 60% n’ont aucun champ, 87,5% des tracteurs sont garés voire bâchés dans les résidences de ces autorités depuis deux ans et demi, 4 tracteurs ont disparu sans laisser de trace dont deux tracteurs destinés aux agriculteurs de Nlobéssé et 2 tracteurs encore garés au Ceneema, dont celui de l’association des femmes ingénieurs. « Lesquelles femmes ne savent plus quoi faire et se proposent de les vendre » révèle l’Acdic.

L’association de Bernard Njonga s’est refusée jusqu’ici de rendre publique cette liste de bénéficiaires, même si, dans une conférence de presse, il déclarait l’avoir transmis « aux autorités compétentes ».
Ce ne fut tout de même pas une surprise de retrouver cette liste dans les colonnes de la presse. En effet, dans son édition N° O338 du Mercredi 17 Décembre 2008, le quotidien LE JOUR a publié cette liste de personnalités ayant bénéficié des tracteurs indiens. On y reconnaît des ministres en fonction, démis ou embastillés, des directeurs généraux, des magistrats, des hauts gradés de l’armée, des députés et plusieurs personnalités qui ne sont pas inconnus du paysage socio politique camerounais. Une liste que nous reprenons dans notre rubrique (A SAVOIR) et dont la publication commence à agiter le sérail. Ce jeudi 18 décembre 2008, le Ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique, Charles Salé a envoyé un droit de réponse au quotidien LE JOUR où il fait savoir qu’il n’a jamais bénéficié de tracteurs. Une réaction qui sera sans doute suivie de plusieurs autres, fait de démentis, de menaces et d’intentions judiciaires. Un véritable scandale politique !

Les marques de tracteurs indiens offerts au gouvernement camerounais
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Filière maïs: Le ministère de l’Agriculture contredit l’Acdic

Dans un entretien au quotidien Le Messager, le coordonnateur du programme, Paul Sikapin, réfute les accusations de détournement proférées par Bernard Njonga

Ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire Bernard Njonga a pratiquement monopolisé l’attention de la presse ces derniers jours. Et c’est le ministère de l’agriculture et du développement rural qui en a pris un coup. Tant ses responsables ont essuyé les foudres de la critique médiatique à cause des accusations de détournements des subventions relevés par l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic). Cette association, pilotée par Bernard Njonga a récemment commis un livre blanc et un documentaire pour dénoncer les détournements des subventions octroyés par l’Etat dans le cadre de la relance de la filière maïs. Pour Paul Sikapin, coordoannateur du programme maïs, « L’acdic a menti sur toute la ligne».

Epluchant point par point les méthodes de détournement recensés par l’Acdic, Paul Sikapin les a tous contesté. Par rapport à la question des Gics (groupement d’intérêt communautaire) fictifs, le coordonnateur du programme a reconnu l’existence de certaines erreurs par rapport à la désignation des lieux où se trouvent les Gics. C’est le cas d’un Gic à Mekalat qui aurait dû être repertorié à Mendong. « Je reconnais qu’il y a eu une erreur sur le lieu où se trouve le Gic bénéficiaire. Au lieu de Mekalat, il s’agit de Mengong. C’est Roland Mvondo qui a bien déchargé la subvention pour le compte de ce Gic qui n’est pas fictif. Il existe bel et bien, mais à Mengong. Si le délégué est décédé par la suite, ce n’était pas le seul membre de ce Gic. Les autres peuvent le témoigner. Il avait déchargé 500 000 francs Cfa, pour un champ de maïs qui existe. L’Acdic peut le vérifier » a-t-il indiqué. Pour ce qui est du Gic d’Akoulouzock déclaré fictif par l’Acdic, Paul Sikapin demande à l’Acdic de retourner sur le terrain pour enquêter sur ce Gic qui, d’après lui, existe bel et bien. « C’est trop facile de se contenter des propos d’un vieillard rencontré dans sa cour et qui déclare ne rien savoir de l’existence du Gic d’Akoulouzock » déclare Paul Sikapin.


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Pour le cas des Gics qui existent et qui n’auraient pas perçu les subventions, le coordonnateur explique que les personnes interrogées par l’Acdic ne sont pas membres des Gics ayant reçu les subventions ou alors, leurs Gics n’ont tout simplement pas sollicité ces subventions. « Le Gic Addibe rencontré par l’Acdic à Bansoa dans la région de l’Ouest et qui prétend attendre 300 000 Fcfa du programme maïs ne figure pas sur la liste de nos bénéficiaires que voici » cite en exemple Paul Sikapin. « Cette méthode 2 de l’Acdic est un montage et vient une fois de plus tromper l’opinion publique » soutient-il.

En ce qui concerne les Gics qui n’ont pas perçu la totalité des subventions mentionnées, le coordonnateur précise qu’ « une subvention comprend les frais du micro-projet et les frais de suivi, qui varient entre 5 et 8% en fonction du montant du micro projet. Les conventions signées avec chaque bénéficiaire précisent bien les montants affectés à toutes ces rubriques ». Réfutant tout aussi bien la dernière méthode de détournement relevé par l’Acdic, et qui consiste à faire décharger à des Gics du matériel qu’ils ne reçoivent pas, Paul Sikapin souligne que « les subventions du programme maïs se font exclusivement en espèces et en semences, et jamais en matériel ». Cette sortie médiatique du coordonnateur du programme maïs relance la polémique sur la gestion de subventions accordées par le gouvernement, et ses partenaires, aux producteurs de maïs. La démonstration de ce responsable du Minader devrait susciter la réaction de Bernard Njonga dont Le Messager annonce une interview dans ses colonnes.

Bernard Njonga, président de l’Acdic
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Répression de la manifestation des membres de l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs

Quelques photos

Mercredi dernier, les membres de l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) ont entrepris une marche pour protester contre les détournements de fonds et de tracteurs alloués aux groupements des intérêts collectifs (gic) exerçant dans la filière maïs. Détournements dont sont coupables les responsables du ministère de l’agriculture et du développement rural (minader). Peu avant le début de la marche, des bidasses ont sauté sur les manifestants pour les réprimer sévèrement. Nous vous livrons ici quelques photos exclusives des scènes de violence ayant émaillées ladite manifestation.

Bernard Njonga, président de l’ACDIC
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Les manifestants cernés par les forces de police armés de matraques


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Un manifestant blessé à la tête à la suite de violents coups de matraques


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Un manifestant grièvement blessé à la tête est conduit à l’hôpital


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Joseph Marie Eloundou, manifestant, est embarqué par des policiers


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