Prix des Mariannes de l’Excellence: Imane Ayissi primé

D’autres personnalités camerounaises comme l’écrivain Calixthe Beyala, le président du Gicam André Fotso ou encore Jean Paul Djoumessi font partie des lauréats

Le samedi 27 Octobre 2012, dans les Salons Hoche, situés dans l’une des plus prestigieuses avenues de la Capitale française, le Conseil des Mariannes de la République et d’Europe a déroulé le tapis rouge pour célébrer la diversité exemplaire lors de la Cérémonie des Mariannes de l’Excellence. Comme chaque année, le comité d’organisation de la Cérémonie des Mariannes de l’excellence a sélectionné des personnalités dont la réussite dans des domaines d’activité divers peut-être considérée comme un exemple pour l’ensemble de la société civile française. Le couturier camerounais Imane Ayissi, qui travaille en France depuis 20 ans, a reçu le prix de « la diversité, exemple de réussite » pour son parcours multifacettes : après avoir été mannequin, danseur, et tout en rédigeant deux livres de contes, il a réussit à se faire une place parmi les créateurs qui comptent dans la mode créative internationale, grâce à son style épuré qui fait référence de manière subtile aux différentes cultures de son continent natal. D’autres personnalités camerounaises comme l’écrivain Calixthe Beyala, le président du groupement inter-patronal du Cameroun André Fotso ou encore Jean Paul Djoumessi font partie des lauréats

Cette soirée animée par Amobé Mévengué, qui a réuni une assemblée brillante de ministres et d’ambassadeurs de différents pays amis de la France, d’historiens, de personnalités du monde de la musique, de l’art ou du cinéma, s’inscrit par ailleurs dans un ensemble d’événements en hommage à la mémoire des tirailleurs Africains qui ont combattu pour la France.

Le Conseil des Mariannes de la République et d’Europe est une fondation qui a pour vocation de promouvoir la diversité et la parité, de valoriser la réussite, l’exemplarité et l’esprit d’entreprenariat de personnes issues de la diversité en France, en particulier parmi la diaspora africaine. Présidée par Marie-Thérèse Altermath Massing, cette fédération est soutenue par des personnalités aussi diverses que les anciens ministres Kofi Yamgnane, Olivier Stirn et Alain Vivien, la Comtesse Emmanuelle Vidal Simoës de Fonseca ou SE Boubacar Sidiki Touré, ambassadeur du Mali en France.

Imane Ayissi, Luc Laventure et Amobé Mévegué, le 27 octobre 2012 à Paris
Angarra)/n

L’humoriste franco-camerounais Dieudonné est en Libye pour apporter son soutien à Kadhafi

Sur son blog ce lundi 28 mars, il affiche une photo de lui prise sous un portrait de Kadhafi

Véritable combat anti-coalition ou volonté de créer le buzz ? Le Franco-Camerounais avait annoncé qu’il entendait se rendre à Tripoli pour rencontrer le colonel Kadhafi, afin de protester contre l’agression occidentale. C’est chose faite. Il a décollé dimanche matin en compagnie d’une délégation dont Maria Poumier, universitaire, et Ginette Skandrani, militante écologiste pro-palestinienne, font partie. Sur son blog, il affiche sa photo, au pied d’un immense portrait de Kadhafi, dressé visiblement à l’entrée du pays. «Bienvenue à la Djamahirya», est-il écrit sur le panneau en arabe. Selon le rédacteur en chef de Médialibre, Marc Georges, l’humoriste entend même se rendre sur des objectifs militaires, afin de mettre la coalition devant ses responsabilités. Habitué des polémiques, l’humoriste ne ménagera sans doute pas ses détracteurs.

Le voyage de Dieudonné fait écho à la position tranchée de la romancière d’origine camerounaise Calixthe Béyala, qui dans une interviw à Mutations, s’est indignée contre cette opération « Aube de l’odyssée ». Calixthe Beyala a réaffirmé son soutien car cet homme a toujours aimé le Continent Noir. Il est le seul président a avoir investi, construit des hôpitaux, des écoles dans plusieurs pays d’Afrique. Il est le symbole d’une certaine idée de l’Afrique, l’incarnation de sa dignité. Il n’est pas inconvenant de souligner que la France et ses alliés ont outrepassé les limites de leur mission en Libye. Nul ne les a autorisé à bombarder, assassinant ainsi des civils Libyens, femmes et enfants. Quant aux Etats Africains, ils ont tous condamné cette agression à travers l’UA.

l’humoriste franco camerounais en Lybie
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« Halte aux ingérences étrangères en Afrique »

Par Calixthe Béyala

En ce cinquantième anniversaire des indépendances africaines, force est de constater que les Etats-africains ne sont toujours pas libres. Il suffit pour cela de regarder qu’il appartient à l’Occident de décider de l’avenir du continent en choisissant sans en avoir l’air, ses dirigeants. Et pour atteindre cet objectif, il est prêt à organiser des élections sous Haute surveillance afin de faire élire le candidat de son choix ; quant aux candidats qui ne correspondent pas à ses critères ils sont menacés, critiqués, charriés et si d’aventure ces derniers gagnent les élections, ils sont taxés de fraudeurs voir de dictateur.

Il est à noter que les dirigeants des pays africains les plus prisés des occidentaux sont ceux qui sont à la tête des Etats riches, extrêmement riches mais qui curieusement n’arrivent pas à veiller au bien être de leurs populations, à subvenir à leurs besoins vitaux. C’est à se demander s’il s’agit bien de Chefs d’Etats ou de vassaux mis en place pour enrichir l’Occident. Aujourd’hui, au-delà du faite que je ne sois pas partie prenante dans le processus électoral de la Côte d’Ivoire, je suis extrêmement choquée de constater que la souveraineté de ce pays n’est pas respectée. J’ignore ce qui s’est passé sur le terrain, mais l’on ne saurait remettre en question (comme ont pu le faire avec légèreté certains pays occidentaux) la légitimité du Conseil Constitutionnel d’un pays, seule institution habilitée à valider ou à invalider une élection. C’est pour moi une question d’éthique, de morale et de démocratie auquel l’on ne saurait déroger quelque soit l’estime que nous portons ou pas à tel ou untel candidat.

Autant que l’occident nous dise tout de manière claire, que les pays africains ne sont que des colonies, des colonies de l’Occident. Dans ce cas, ils y ont tous les droits, notamment celui de nommer des gouverneurs !

Enfin je me demande dans quelle mesure ces pays africains devraient encore faire partie de l’ONU – ils n’y ont même pas le droit de Veto- il me semble qu’il s’agit là d’une organisation neutre et je découvre avec horreur qu’elle peut organiser des élections et décider de qui en est le vainqueur. Il ne s’agit là que de principe et des réflexions d’une intellectuelle.

Calixthe Béyala
Calixthe Béyala)/n

Francophonie : Et de trois pour Abdou Diouf !

Seul candidat en lice, l’ancien président sénégalais a été élu à l’unanimité pour un nouveau mandat de quatre ans

C’était ce samedi 23 octobre 2010 à Montreux en Suisse, où se sont tenus les travaux de la treizième session de l’assemblée générale de l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Quelques soixante délégations, chefs d’Etat et de gouvernement ont pris part à ces travaux. Les travaux jugés « fructueux » par la présidente de la Confédération Doris Leuthard. La déclaration de Montreux remplit nos attentes a-t-elle déclaré à la fermeture du sommet ce dimanche.

Seul en lice
En effet, seul candidat au poste de secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Abdou Diouf a fort logiquement été reconduit par les chefs d’État participant. Depuis maintenant huit ans, et pour quatre années supplémentaires, l’ancien président sénégalais conduira donc les destinées de la langue française. Son rôle au sein de la Francophonie, Abdou Diouf le définit lui-même comme une magistrature d’influence. C’est le pouvoir de convaincre et non pas de contraindre, d’ailleurs je n’ai pas les moyens de contraindre, commente-t-il. Il ya quelques semaines, il avait face à lui dans la course à ce poste, l’écrivaine camerounaise Calixthe Beyala dont la candidature n’a pas été fortement soutenue et qui n’a pas été adressée au pays qui assure la présidence de l’organisation, à savoir le Canada. Son intention de rendre ses fondamentaux à la Francophonie n’a certes pas marché, Calixthe Beyala se félicite tout de même d’une chose: Des combats j’en ai gagnés parfois, j’en ai aussi perdus. J’estime que j’ai gagné lorsque j’ai réussi à réveiller les gens sur des questions importantes. Une fois qu’ils ont ouvert les yeux, je peux poursuivre ma route et m’attaquer à autre chose affirme-t-elle.

Après sa réélection, le secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf s’est immédiatement engagé à «renforcer» le rôle de l’organisation au sein des grandes enceintes internationales comme le G8 ou le G20 et réaffirmé son «attachement à la langue française». Selon le dernier rapport de l’organisation sur l’usage de la langue française, l’on compte plus de 200 millions de francophones dans le monde dont 96,2 millions en Afrique, et 900 000 professeurs de français dans le monde. Des chiffres salués par la majorité des pays membres, et qui laissaient présager une possible reconduction d’Abdou Diouf.

Rendez-vous à Kinshasa en 2012
Le président du Congo Joseph Kabila a pris la parole devant ses pairs pour remercier la Francophonie d’avoir choisi son pays comme haute du prochain sommet de 2012. Bienvenue à Kinshasa en 2012 ! a-t-il lancé, déclarant que le Sommet de Kinshasa devrait servir de test en matière de lutte en faveur de la bonne gouvernance et de l’état de droit.

Et de trois pour Abdou Diouf !
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Cameroun: Calixthe Beyala rend hommage aux Lions indomptables

Dans son nouveau livre, l’écrivaine fête les cinquante années de bonheur de l’équipe nationale de son Cameroun natal

Une énergie étonnante voire débordante, un charisme hors du commun, une aisance à n’en plus démontrer dans tous les domaines et une qualité d’écriture exceptionnelle, Calixthe Beyala est tout. Une touche à tout. Après l’hommage qu’elle a rendu à l’icône de la musique camerounaise Manu Dibango dans un film documentaire, Calixthe s’est intéressée cette fois aux dieux camerounais du football. Les Lions indomptables, cinquante ans de bonheur. Tel est le titre du prochain livre de l’auteur qui paraitra le 01er octobre 2010 chez Albin Michel.

Plus qu’un ouvrage, un hommage
Personne avant elle n’avait autant glorifié cette équipe nationale et rendu aussi vivants les formidables joueurs qui la constitue. De l’ancienne à la nouvelle génération, l’auteur chouchoute les joueurs. Samuel Mbappé Leppé, Yegba Maya, Manga Onguene, Mbida «Arantes», Emmanuel Kunde, Tokoto, Roger Milla, Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, tous s’y retrouvent. Avec à chaque fois des scènes représentatives des divers exploits des uns et des autres. Qui ne se souvient pas du retourné acrobatique de Patrick Mboma contre la France au stade de France en 2000! Ou encore la tragique image de Marc Vivien Foé croulant sur la pelouse du Stade Gerland! En tout cas ce sont de belles histoires que Calixthe se plaît à raconter. On dirait qu’en cinquante ans, elle a suivi l’équipe du Cameroun tous les jours étudiant chaque arrivée et chaque départ, chaque exploit du groupe. De la coupe du monde italienne en 1990 où les Lions indomptables arrivèrent en quart de finale, aux quatre coupes d’Afrique des nations remportées en passant par ses six participations à la coupe du monde, il fallait bien en parler. Calixthe le fait bien. Dans ses 139 pages, elle donne à voir des portraits savamment agencés, des images qui plongeront les nostalgiques des années 50 dans une émotion particulière. Un texte passionné et passionnant de Calixthe Beyala qui met tout son talent d’écrivain et tout son c ur de supportrice au service de l’équipe légendaire de son pays nataldit le livre en couverture. Les Lions indomptables, cinquante ans de bonheurest tout simplement instructif, et devrait servir de lumière aux futures générations. Et même à l’actuelle.

Le livre hommage

Sur les chemins de la Francophonie
Grand prix littéraire de l’Afrique noir pour Maman a un amant, grand prix du roman de l’académie française pour Les honneurs perdus, et le grand prix de l’Unicef pour La petite fille du Réverbère, entre autres dizaines de récompenses, Calixthe Beyala traîne derrière elle 23 années d’activité littéraire, avec près de vingt ouvrages à son actif. Désormais, elle a d’autres intentions plus fortes encore, dont celle de diriger l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et surtout de la ramener dans ses fondamentaux dit-elle. Pour se faire, celle qui le 14 juillet dernier a été faite chevalier de la légion d’honneur française devra surclasser le légendaire Abdou Diouf qui briguera un troisième mandat à la tête de l’organisation. Les élections auront lieu lors du XIIIème sommet de l’Organisation prévu du 22 au 24 octobre 2010 à Montreux, en Suisse.

Calixte Beyala aux Ecrans Noirs 2010
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Michelle Ntede: « Baba Diop m’a impressionnée »

Cette journaliste livre ses impressions sur la formation en critique de cinéma offerte par l’association les écrans noirs

présentatrice d’une émission sur le cinéma dans les ondes de Radio campus(Yaoundé), cette jeune journaliste nous livre ses impressions sur la formation en critique de cinéma offerte par l’association les écrans noirs aux journalistes et en présence de Baba Diop, le président de l’association africaine des critiques de cinéma.

Quelles sont vos impressions au terme de cette formation offerte par l’association les écrans noirs sur la critique cinématographique, en présence du président de l’association africaine des critiques de cinéma?
J’ai tout d’abord été émue lorsque j’ai reçu mon invitation à participer à la formation, parce que pour moi cela voulait dire qu’on m’écoutait et qu’on m’écoute. La formation en elle-même a été très enrichissante, de voir Baba Diop expliquer la manière de critiquer un film et d’en ressortir une analyse qui soit objective, c’était pour moi quelque chose de fascinant. Nous avons appris sur la base d’exemple pris dans d’autres festivals. Il est vrai que j’ai une petite formation en audiovisuel, mais là je suis mieux outillée je pense, pour présenter un film dans le cadre d’un article de presse

Qu’est ce qui vous a frappé chez baba Diop?
C’est vraiment un monsieur humble. Malgré sa très grande expérience, il nous écoutait et répondait presque à toutes les questions. Il faut dire qu’il y avait parfois des questions pas très intelligentes mais cela ne le gênait pas , il répondait et prenait le temps d’écouter après les remarques des uns et des autres; Et puis avec des exemples simples il a pris le temps de nous faire distinguer les éléments d’une critique, on a par exemple appris que la critique cinéma ce n’est pas que pour détruire le film, mais il existe aussi une critique constructive qui permet de mieux faire comprendre un film aux autres

Quelle est la valeur ajoutée que vous aura apporté cette formation?
Justement, j’ai beaucoup acquis rien qu’en trois jours et c’est absolument magnifique. Magnifique parce que je suis une passionnée de cinéma, je collabore avec le premier site camerounais spécialisé dans le cinéma, (www.cinemaducameroun.com ), je présente une émission de cinéma sur radio campus. Je pense que l’une des valeurs ajoutées est que désormais je pourrais apporter à mes auditeurs ou à nos cybers lecteurs, des informations mieux élaborées sur le cinéma en général. Je pourrais leur expliquer la raison d’un rapprochement de plan et toute autre technique. L’autre valeur ajoutée que cette formation m’a apporté c’est l’ouverture d’esprit qu’elle m’a permis d’acquérir sur les questions relatives au cinéma. J’ai pu réaliser qu’il existe plusieurs métiers de cinéma et que tous ont leur importance et ça c’est quelque chose que je ne savais pas. Je profite pour dire que cela a été une bonne initiative de l’association les écrans noirs de nous accorder cette formation.

Justement maintenant que vous avez reçu cette formation, quelle commentaire faites vous du Film d’ouverture « Manu Dibango » de Calixte Beyala
(Rires). Vous me posez une question bien délicate, je viens de terminer la formation et je ne pense pas que je peux déjà me permettre de critiquer le film de Calixte Beyala.

Essayez un peu…
D’emblée je voudrais dire que le public ne doit pas juger durement Calixte Beyala. C’est un premier documentaire et je pense que s’il y a des imperfections ce n’est que normal. Le thème choisi était bien, mais j’ai remarqué qu’il y avait un trop gros plan fait sur Manu Dibango, je pensais qu’on devait avoir un film où on parle de sa jeunesses et autre mais bon elle a fait un tout autre choix . Et puis j’ai été choquée par une déclaration de Manu Dibango, lorsqu’il dit qu’il s’en foutait de la souffrance des autres africains, tout ce qui l’intéressait c’était sa musique. J’ai trouvé cela très choquant. Mais dans l’ensemble, pour un premier documentaire, c’était bien.

Que pouvez vous conseiller aux jeunes journalistes qui veulent faire de la critique cinématographique?
Je conseille aux journalistes qui veulent faire dans le cinéma de venir, il y beaucoup de choses à couvrir. Si les jeunes acceptent de se former cela permettra que l’on puisse mieux parler du cinéma camerounais et par conséquent que l’on puisse mieux le vendre, c’est pourquoi j’invite tous les jeunes qui veulent bien à s’intéresser aux métiers et à la communication du cinéma.

Michelle Ntede, journaliste critique de cinéma
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Ecrans noirs: Week-end de démarrage tout en lumière

C’est avec une Calixte sur les feux des projecteurs que s’est ouverte la 14ème édition des écrans noirs du cinéma à Yaoundé

Manu porté à l’écran
Le soir du Samedi 29 mai 2010 était jour de montée des marches au palais des congrès de Yaoundé. De nombreuses personnalités de la culture, de la politique et de la communication étaient présentes pour assister à l’ouverture de la 14ème édition des écrans noirs du cinéma Africain. Une soirée pour un double honneur. Le premier à Calixte Beyala, la romancière franco camerounaise, nouvellement intéressée par la production cinématographique. Le deuxième, le sujet du film de Calixte, Manu Dibango, le musicien camerounais le plus célèbre de ces cinquante dernières années. Le film, « Manu Dibango ». Un documentaire long de 55 minutes environ. L’occasion a été donnée au public présent, de découvrir le coté caché de Manu. Il arrive en France très jeune, il avait 15 ans. Malgré la pression de son nouvel environnement (climat rude, exclusion sociale), il comprend qu’il a un talent qui lui donne un certain intérêt, la musique. Il jouera de la saltimbanque. Un jour son père lui fait un cadeau, un saxophone, qui marquera pour lui le début de sa vocation. Les chemins du succès lui sont désormais ouverts, mais Manu éprouve quelques regrets. Il ne s’est pas assez impliqué du sort de ses frères africains alors que sa notoriété lui en conférait la possibilité. Je m’intéressais pas aux souffrances des peuples africains, tout ce que je voulais c’était jouer de la musique.

Calixte explique son film
Bon ou mauvais, le public de samedi a été ravi. L’ambassadeur Bruno Gain de France a trouvé le concept magnifique,de voir Manu comme ça parler de sa vie et des moments qui l’ont le plus marqué. Calixte Beyala au cours d’une conférence de presse donnée hier dimanche, au village du festival explique son film: Je vous avoue que l’idée pour moi était de faire un mélange où on pouvait retrouver l’histoire de l’Afrique de ces cinquante dernières années, mais je voulais le faire avec quelqu’un qui est un produit de la diaspora(.) j’ai dit à Manu, parce que Manu c’est un ami de longue date, tu vas faire le documentaire tu dois y participer. Elle révèle aussi qu’elle avait le choix entre Manu et le sénégalais Youssou N’dour. C’était lui le choix de France télévisions, mais j’ai dit je préfère Manu. Au cours de la conférence elle refusera aussi avec beaucoup d’énergie l’idée d’être venue aux écrans noirs pour faire du lobbying politique. Je n’ai pas besoin de faire du lobbying politique aux écrans noirs parce que dans cette aventure ce sont les chefs d’Etats qui vont voter et je n’en ai vu aucun ici déclarera-t-elle un peu excédée par la question d’un journaliste présent dans la salle. Dans la salle de conférence, discret mais reconnaissable, le haïtien Arnold Antonin, lauréat du prix du documentaire l’an dernier. Il revient cette fois avec un long métrage.

Opération de charme pour TV5 et canal horizons
La fête d’ouverture s’est poursuivie dimanche soir à l’hôtel Hilton de Yaoundé. La chaine internationale de télévision TV5 et le groupe Canal horizon Overseas ont offert un cocktail aux cinéastes et aux hommes de média. Une opération de communication très soignée. Les deux organisations sont partenaires actifs du festival. Ils sont tous deux parrains d’un prix. L’occasion aussi de présenter la nouvelle WebTV de TV5. Dans leurs différentes interventions, les deux managers (TV5 et canal Horizons) se sont dits prêts à supporter dans une certaine mesure, les projets de production audiovisuelle. Ils sont là aujourd’hui, et c’est l’occasion pour vous les jeunes de saisir votre chance et de forger les opportunités. Dans la salle des grands noms de l’audiovisuel au Cameroun. Blaise pascal Tanguy, producteur et patron d’une maison de production: Je suis très admiratif de la qualité de l’organisation je reviens du festival vues d’Afrique de Montréal et je trouve bien qu’au Cameroun, les gens commencent à comprendre l’importance et le vrai sens des choses. La nuit s’est terminée au village du festival.

Calixte Beyala, star de l’ouverture avec son film « Manu »
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Justice: l’écrivaine camerounaise calixthe Béyala perd la partie face à Michel Drucker

la 3e chambre l’a débouté, la condamnant même à verser un euro à Michel Drucker pour procédure abusive

Dans un jugement rendu ce 30 juin, la 3e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a constaté que Mme Beyala avait bien réalisé une synthèse des réponses apportées par Michel Drucker à trois des douze questions posées par Régis Debray. Toutefois, note le tribunal, ce travail n’est en rien l’empreinte de sa propre personnalité. Or ne sont susceptibles de protection par le droit d’auteur que les uvres originales. Le travail de Mme Beyala, conclut-elle, n’est donc qu’un travail technique et elle ne peut revendiquer une quelconque qualité d’auteur.

Calixthe Beyala, disait avoir écrit un livre d’entretiens avec Régis Debray, à la place de Michel Drucker. Elle aurait rédigé les réponses de l’animateur aux questions de Régis Debray, puis envoyé un premier manuscrit aux éditions Albin Michel, en 2006. Informations données dans le magazine français l’Express. Si ce livre n’est finalement jamais sorti, Calixthe Beyala a tout de même décidé d’assigner Michel Drucker pour rupture de contrat: Il m’avait promis 200.000 euros en échange de mon travail, mais il a refusé de me les donner quand on s’est séparé en 2006, témoigne l’auteure. Le livre n’est jamais sorti. Il n’a pas tenu son engagement, se plaint cette dernière. Il m’a juste dit: Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours fait des promesses aux femmes qu’ils ne tiennent jamais. J’ai travaillé pour lui alors que l’on vivait ensemble, affirme aujourd’hui l’écrivaine française d’origine camerounaise âgée de 48 ans qui affirme avoir eu une liaison avec Michel Drucker entre 2004 et 2006. De son côté, Michel Drucker, par la voix de son avocat a toujours démenti catégoriquement le bien fondé de la plainte sans infirmer ni confirmer les déclarations de l’auteur. Il n’y a aucun élément dans le dossier sur un accord financier, avait plaidé son avocat Me Jean-Pierre Mignard, dénonçant la stratégie perverse et sournoise de Mme Beyala.


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Calixthe Beyala de retour en librairie!

« Le roman de Pauline » est le dernier livre de la romancière camerounaise

Pauline a 14 ans et vit à Pantin entre une mère qui la néglige et un frère délinquant. Sa mère tient un salon de coiffure. Livrée à elle-même, elle se rend au collège quand ça lui chante, plutôt sous la pression de l’assistante sociale. Elle préfère vivre dans la rue et suivre son petit ami et son frère, petits dealers, qu’elle va régulièrement récupérer au commissariat. Elle ne va plus à l’école, passe ses journées dans la rue jusqu’à sa rencontre avec Mathilde, prof de français d’un type spécial qui décide de l’héberger. Et Pauline, fille de banlieue ordinaire, à la fois soumise et révoltée, se met à découvrir un monde autre que la violence: la complexité des sentiments et la difficulté d’aimer. Calixthe Beyala en restitue l’itinéraire, les drames et les attentes avec humour, tendresse et une liberté de ton qui en rend le destin attachant et incomparablement vrai.

Née à Douala en 1961, issue d’une famille des plus modestes, Calixthe Beyala passe son enfance au Cameroun avec ses onze frères et soeurs. Loin de ses parents, c’est sa soeur aînée qui se charge de son éducation. Calixthe se découvre une véritable passion pour les mathématiques. Elève ambitieuse, elle étudie au Cameroun jusqu’à l’âge de 17 ans, avant d’aller à Paris. Elle passe alors son Bac, se marie et se consacre à des études de gestion et de lettres. S’imprégnant de la culture ambiante, Calixthe Beyala se sensibilise également aux civilisations environnantes : l’Europe, l’Afrique… Elle s’installe avec son mari à Malaga puis en Corse. Inspirée, elle s’adonne à l’écriture, entreprise qui se verra récompensée à moult reprises : Grand Prix Littéraire de l’Afrique Noire pour son roman ‘Maman a un amant’, Grand prix du roman de l’Académie Française pour ‘Les Honneurs perdus’, Grand Prix de l’Unicef pour ‘La Petite fille du réverbère’. Calixthe Beyala cumule les titres et non les moindres, elle est consacrée Chevalier des arts et des lettres, consécration ultime. Mais ces gratifications ne tarissent en rien sa volonté première: militer en faveur des femmes, et des droits des Minorités Visibles. Elle est d’ailleurs la porte-parole de l’association le Collectif Egalité.


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