François Murangina : « Nous continuerons à aider les jeunes à créer des entreprises »

Ainsi s’est exprimé le directeur du BIT Cameroun au terme d’une tournée d’évaluation de l’assistance apportée par sa structure au PEA-Jeunes.

Le Bureau international du travail (BIT) pour le Cameroun, Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe, maintient son appui à l’entrepreneuriat jeune dans le pays. La décision y relative a  été prise au terme d’une mission menée par François Murangina dans quatre régions aux fin d’apprécier l’assistance technique fournie par le BIT au Programme national de entrepreneuriat jeune, le PEA-Jeunes.

« L’objectif de la mission était de voir si l’on peut améliorer notre intervention. Il y a des choses à améliorer tel que mettre en place une plateforme de rencontre permanente entre les jeunes entrepreneurs et les autres parties prenantes »,  souligne François Murangira, directeur du BIT pour le Cameroun, la Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe.

Le PEA-Jeunes est un instrument mis en place en 2015 aux fins d’apporter un appui financier et non financiers à la création des entreprises agropastorales portées par les jeunes. Financé par le fonds Fida, le Programme bénéficie de l’expertise du BIT pour l’amélioration de l’environnement des affaires dans le secteur cible et le renforcement des capacités techniques entrepreneuriales des formateurs et accompagnateurs des bénéficiaires du PEA-Jeunes.

C’est pour se rendre compte de l’effectivité du renforcement des capacités techniques entrepreneuriales des formateurs et accompagnateurs des jeunes bénéficiaires du PEA-Jeunes, que la mission conjointe BIT/PEA-Jeunes s’est tenue du 28 octobre au 2 novembre dans les régions du Centre, Sud, Ouest et Nord-Ouest. La mission aura mis en exergue la nécessité de renforcer l’information des parties prenantes, d’assurer des livraisons groupées des intrants aux jeunes entrepreneurs pour qu’ils puissent amortir leurs charges.

« Nous continuerons à former les jeunes, à les aider à avoir des idées d’entreprises, à créer les entreprises, à mieux gérer ces dernières de manière durable », soutient François Murangira en marge de la tournée.

Conçu pour six ans, le PEA-Jeunes ambitionne de créer 4 687 entreprises agro-pastorales et de développer 353 entreprises existantes. A ce jour, 2000 jeunes, âgés  de 18 à 35 ans, ont été encadrés dans ce sens avec l’aide du BIT.

Cameroun: vers la mise en place d’une couverture universelle de santé

Le Bureau international du travail vient d’adopter une feuille de route pour soumettre au gouvernement, des propositions sur les différents aspects du système de couverture de santé

L’équipe d’appui technique du Bureau international du travail (BIT) pour l’Afrique centrale vient de restituer une étude sur le lancement d’un système de couverture universelle en santé au Cameroun.

A travers cette étude, véritable plaidoyer pour l’amélioration de l’accès à la santé dans le pays, il est question selon le BIT de garantir progressivement à l’ensemble de la population l’accès aux soins de santé de qualité.

La restitution de ce travail intervient dans un contexte où le gouvernement du Cameroun a mis sur pied un comité technique national en charge de la conduite de ce processus, avec l’appui de partenaires techniques et financiers.

Ledit comité a d’ailleurs adopté une feuille de route comportant une série d’activités et d’études devant permettre de soumettre à court terme au gouvernement, des propositions et recommandations sur les différents aspects du système de couverture universelle de santé.

D’après des sources, une étude sur l’évaluation organisationnelle et institutionnelle pour l’amélioration et le renforcement du financement de la santé vers la couverture universelle en santé a été réalisée et validée lors d’un précédent atelier technique tenu les 21 et 22 juin 2016 à Yaoundé.

Les experts avaient relevé qu’au Cameroun, la majorité de la population n’a pas accès aux soins de santé étant donné que moins de 2 pour cent des Camerounais bénéficient d’une assurance maladie.


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Le Cameroun signe un accord relatif aux droits fondamentaux au travail

Cet accord, signé à l’ouverture d’un atelier d’évaluation du programme Pamodec à Abidjan, vise répondre aux besoins du monde de travail en favorisant la bonne gouvernance sociale

Le Cameroun a signé ce 18 mai 2016, un accord avec le Bureau international du travail (BIT), relatif à l’adoption des conventions fondamentales du travail et leur mise en uvre effective. C’était au cours d’un atelier d’évaluation du programme d’appui à la mise en uvre de la déclaration de l’Organisation internationale du travail (OIT), relative aux principes et droits fondamentaux au travail (Pamodec), ouvert mercredi à Abidjan en présence du ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, Moussa Dosso.

Le 18 juin 1998, la conférence internationale du travail a adopté la déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail (FDFT). Née de la volonté des Etats membres de l’OIT de relever les défis de la mondialisation de l’économie, ladite déclaration tire son importance de l’obligation constitutionnelle qu’ont les Etats membres de respecter les FDFT.

Ces FDFT comprennent «la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, l’élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, l’abolition du travail des enfants, l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession», a précisé à l’ouverture, Moussa Oumarou, Directeur du département Gouvernance et Tripartisme du Bureau International du Travail (BIT).

Démarré en 2000, dans deux pays à savoir le Bénin et le Burkina Faso, puis mis en uvre au Niger et Togo, «le Pamodec, basé au Bureau-pays de l’OIT à Dakar (Sénégal) couvre, actuellement, 18 pays d’Afrique francophone, au titre des activités nationales ou régionales», a ajouté M. Oumarou, soulignant que «la rencontre d’Abidjan vise à évaluer le programme qui est à son terme avec ses trois phases avant le lancement du programme Gouvernance en juillet».

Pour M. Jeannerot, délégué du gouvernement français au conseil d’Administration du BIT, «la finalité de PAMODEC est la ratification par les Etats des conventions fondamentales du travail et leur mise en uvre effective par les mandants tripartites de l’OIT (gouvernements, employeurs, travailleurs)».

«Il s’agit de répondre aux besoins du monde de travail en favorisant la bonne gouvernance sociale, tout en améliorant la productivité des entreprises. Le respect des droits des travailleurs et la performance en entreprise sont intimement liés, une connexion étroite et réciproque existant entre progrès social et croissance économique», a indiqué M. Jeannerot dont le pays, la France, est à la base de ce programme.

C’est pourquoi, le ministre Dosso Moussa, dans son intervention, a salué «la qualité des relations entre la France et l’Afrique en général mais en particulier avec la Côte d’Ivoire».

«Le Pamodec a permis de renforcer les capacités des employeurs et des employés de l’environnement du travail en Côte d’Ivoire», s’est satisfait M. Dosso du «partenariat du BIT avec la Côte d’Ivoire».

Le ministre de l’Emploi et des affaires sociales a rappelé que pour la mise en conformité des législations avec les conventions ratifiées, «la Côte d’Ivoire a adopté un nouveau Code du Travail qui contient des dispositions nouvelles tendant à assurer la conformité de la législation nationale avec les conventions fondamentales du travail avec définition des modalités de détermination de la représentativité syndicale et leur mise en uvre appuyée».

Onze accords de partenariat ont été conclus entre le BIT et les Ecoles nationales d’Administration, des instituts de formation pour l’inscription de l’enseignement des PDFT dans les curricula de formation de ces écoles, à la fois pour les sections sociales et les autres sections pendant le PAMODEC III (2011-2015).

Le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Madagascar ont conclu, chacun, deux accords quand le Burkina Faso, le Cameroun, le Niger, le Sénégal et le Togo ont bénéficié d’un accord. Outre ces pays, le Congo, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, la Centrafrique, le Tchad et la Tunisie sont couverts par le programme.


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