Cameroun : près de 8 milliards de FCFA pour la sécurité de trois aires protégées

La somme a été mobilisée par African Wildlife Foundation (AWF), une organisation de protection de la faune et de la flore en Afrique.

 

L’AWF a annoncé avoir mobilisé un financement de 13 millions de dollars, soit environ 7,8 milliards de FCFA, pour renforcer la protection de trois aires protégées au Cameroun.

Il s’agit de la réserve forestière du Dja (d’une étendue estimée à près de 526 000 ha), le parc national de Campo Ma’an (264 064 ha) et le Parc national du Faro (330 000 ha).

Une partie de l’enveloppe sera allouée à l’opérationnalisation de l’unité anti braconnage qui devrait se déployer dans les aéroports du pays. Un protocole d’entente ainsi que 4 conventions (spécifiques aux zones d’interventions suscité), ont été signé le 17 avril dernier à Yaoundé entre le directeur pays de AWF, Norbert Sonne, et le ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo.

Le Ministre a souligné à l’occasion, que cette initiative d’AWF venait en appui aux actions déjà entreprises par le gouvernement dans ces sens.  Selon les données du Ministère, le Cameroun dispose de plus de 10,6 millions d’hectares d’aires protégées.

Ces aires sont malheureusement en proie aux exploitations illicites et au braconnage. Leur protection nécessite d’importants moyens que le gouvernement seul ne pourrait mobiliser pour un pays « un pays qui a 45% de son territoire couvert de forêts, plus d’une vingtaine d’aires protégées, certaines spécialisées ».

Cameroun : campagne pour protéger les pangolins

Pour protéger cette espèce en voie de disparition, une organisation environnementale et le gouvernement ont lancé l’opération : ‘disons non à la viande du pangolin’.

Le Cameroun regorge trois espèces de pangolins dans ses forêts tropicales luxuriantes. Mais, ces espèces sont toutes sous la menace d’une disparition.

Et cela est dû à un fort taux de braconnage qui ne cesse de croître. C’est face à cette situation que le gouvernement et ses partenaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes.

Avec l’organisation environnementale américaine WildAid, le Cameroun lance une grande campagne de sensibilisation sur la protection du pangolin. Pour Josephe Lekealem, directeur de la faune et des aires protégées au ministère chargé des forêts, cela s’inscrit dans l’objectif de limiter le braconnage.

«Pour nous, l’essentiel, c’est de voir le pangolin rester dans son milieu naturel », indique le directeur de la faune. La campagne de sensibilisation dans sa déclinaison, met en évidence l’utilisation illégale du pangolin dans le commerce de la viande de brousse.

Or, cette espèce protégée constitue une protection contre les termites. Plus loin, elle joue un grand rôle dans le maintien de l’équilibre environnemental.

Pour assurer sa survie, Jennifer Biffot, consultante Afrique francophone WildAid explique « nous allons essayer d’informer avant tout les populations urbaines sur le statut du pangolin au Cameroun. L’objectif c’est d’informer en rappelant que cet animal est écologique et extrêmement important dans la protection de l’environnement ».

A côté de la sensibilisation, au ministère des Forêts et de la Faune, on promet de continuer avec les mesures déjà en cours. Au niveau opérationnel, les actions déjà menées incluent le renforcement des patrouilles et les opérations coups de poings.

Il y a donc urgence à préserver ce mammifère. Les pangolins se reproduisent lentement. Ils ne peuvent avoir qu’un seul enfant tous les 18 mois.

Cameroun : des braconniers aux arrêts pour abattage de 08 éléphants à l’Est

La découverte des squelettes de ces pachydermes la semaine dernière à l’intérieur du Parc National de Lobéké, a donné lieu à leur poursuite.

Des écogardes ont découvert la semaine dernière huit (08) carcasses d’éléphants abattus par des braconniers faisant usage d’armes de guerre, à l’intérieur du Parc National de Lobéké, Département de la Boumba et Ngoko, Région de l’Est, informe le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof).

« En application de la Convention avec le Ministère de la Défense, le Ministre des Forêts et de la Faune a fait appel aux forces de défense pour assister les Services de la Conservation en vue de rechercher et interpeller les auteurs du forfait. Les intéressés ont été appréhendés le 4 décembre 2021 et déférés à la Justice », relate le Minfof dans un communiqué publié le 5  décembre dernier.

En octobre dernier, la douane a saisi quatre paires d’ivoire et deux cormes de rhinocéros dans la région du Sud.  Malgré la détermination des pouvoirs publics, les auteurs du braconnage ne se découragent pas.

Trois tonnes d’écailles de pangolin incinérées au Cameroun

Ce produit de braconnage a été brulé à Yaoundé vendredi, lors d’une cérémonie publique à la quelle prenait part le ministre de la Forêt et de la Faune

Un stock de plus de trois tonnes d’écailles de pangolin saisi aux mains de trafiquants dans le cadre de la lutte anti-braconnage a été incinéré lors d’une cérémonie publique tenue vendredi, 17 février 2017, à Yaoundé, en présence du ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese, et de nombreux invités comprenant des représentants du corps diplomatique.

« C’est une partie d’un stock constitué d’un total de 8.134 kilogrammes d’écailles de pangolins saisi à ce jour, dont 5.040 kilogrammes sous scellé judiciaire à Douala, la métropole économique du Cameroun« , a indiqué le ministre, faisant part d’un signal fort des autorités camerounaises pour permettre d’endiguer un trafic alarmant d’une espèce animale protégée et interdite au commerce.

Une cargaison d’environ 700 kilogrammes d’écailles de pangolin provient d’une saisie opérée en décembre à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, par des unités de la cellule aéroportuaire anti-trafic créée par le gouvernement et composée des services de l’administration des douanes et ceux du ministère des Forêts et de la Faune dans le cadre de cette lutte, a-t-on appris.

« Initialement, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) classait le pangolin géant à catégorie A, c’est-à-dire insusceptible de commerce. Récemment en Afrique du Sud, la Conférence des parties a décidé de classer toutes les espèces en catégorie A. Donc dorénavant, aucune espèce de pangolin ne peut être chassée ni vendue« , a souligné M. Ngwese.

Cette interdiction fait suite à un constat selon lequel les pangolins font partie des mammifères les plus braconnés dans le monde, au profit, d’une part, d’une demande locale et régionale en matière de viande de brousse, et d’autre part, d’un commerce international illégal florissant qui implique autant les animaux vivants que les écailles.

Sur les huit espèces recensées dans le monde, le Cameroun en abrite trois : le pangolin géant, le pangolin à longue queue et le pangolin nain ou à ventre blanc. Le ministre des Forêts et de la Faune rapporte qu’en 2013 son attention a été attirée par un nombre de plus en plus croissant de demandes d’autorisations d’exportation.  « Ce qui traduit une forte pression sur cet animal« , a-t-il dit.

Entre cette période et 2016, une dizaine de saisies ont été opérées, pour un total de plus de 17 tonnes, selon les estimations. « En ce moment même une autre saisie est en train d’être menée, je ne peux pas vous donner de détails« , a révélé à Xinhua le lieutenant des douanes Francis Noël Wara W., chef de la cellule aéroportuaire anti-trafic, à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen.

« Les destinations, c’est généralement l’Asie et particulièrement la Malaisie« , a-t-il expliqué. Le mode opératoire utilisé par les trafiquants est comparable à celui connu pour les trafics de drogues. « Certains vont avec de petites quantités, ils vont les transformer sous forme de poudre qui sera dissimulée dans des boîtes de lait ou bien dans des paquets de nourriture« .

« Pour ce qui est de la cargaison de 700 kilogrammes qui a été saisie le 12 décembre, ils avaient fait une fausse déclaration comme étant de la nourriture. Ça partait pour la Malaisie« , a précisé l’officier des douanes qui avec son équipe ont reçu les encouragements du ministre des Forêts et de la Faune.

Selon Bertrand Lipot, agent technique des eaux et forêts en service au poste forestier de contrôle et de chasse dans le même aéroport, l’origine de ce trafic fait intervenir des réseaux de fournisseurs tant camerounais que transnationaux.

« Pour avoir cette grande quantité d’écailles de pangolins, ce n’est pas évident qu’on prenne tout cela uniquement dans le pays. Du coup, ils se regroupent pour avoir des renforts dans la sous-région, à savoir la Guinée équatoriale, le Gabon et le Congo« , a-t-il expliqué à Xinhua.

La ville de Yaoundé et l’ensemble de la région du Centre sont réputés être un important couloir de ce braconnage de ressources issues d’autres régions du pays d’Afrique centrale.

Présent à la cérémonie, le directeur national de Worldwide Fund for Nature (WWF) ou Fonds mondial pour la nature, Hanson Njiforti, a reconnu que c’est un combat de longue haleine.  « Tous ces problèmes proviennent de ce que l’exploitation n’est pas durable. L’exploitation durable signifie qu’on doit manger aujourd’hui en pensant à demain. On ne doit pas tout manger le même jour« , a-t-il cependant observé à Xinhua.

La cérémonie d’incinération de plus de trois tonnes, a estimé M. Njiforti, montre la détermination du gouvernement camerounais de lutter contre le commerce illégal de pangolins et tire la sonnette d’alarme aux trafiquants : « Si quelqu’un a déjà dépensé peut-être trois ou quatre millions pour acheter des écailles et on a saisi, peut-être qu’il va changer de stratégie, mais il va réfléchir deux fois. »

Selon le ministre des Forêts et de la Faune en effet, l’objectif de réaffirmer la détermination du gouvernement de combattre un fléau qui « prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Il s’agit en deuxième lieu de mettre ces produits saisis hors de portée de toute forme de convoitises (…) et en troisième lieu encourager tous les personnels, tous corps confondus, qui nous permis d’opérer ces saisies« .

La tâche est cependant loin d’être aisée. Les services de ce ministère souffrent d’une insuffisance criante de personnel et d’équipements. « Nous sommes obligés à faire recours à certains informateurs sur le terrain et cela demande beaucoup de moyens financiers pour avoir de bonnes informations« , a fait savoir M. Lipot.

Une association de jeunes s’est formée et s’active pour faire entendre sa voix pour accompagner ces efforts, par des actions de sensibilisation.

Le pouvoir camerounais est aussi engagé dans la lutte contre le braconnage touchant les éléphants et le commerce illégal d’ivoire, autre source de préoccupation pour la préservation et la conservation de la biodiversité.

En avril 2016, il avait profité d’une visite à Yaoundé de Samantha Power, alors ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’Onu et émissaire spécial du président Barack Obama pour la lutte contre Boko Haram, pour incinérer un important stock de trompes saisi aux mains de trafiquants et chez des artisans spécialisés dans sa transformation.

 

Congo: un Camerounais arrêté pour achat des produits du braconnage

Selon certaines sources, Abbo Hamadou n’est pas à son premier forfait. Il avait déjà été interpellé le 20 mars 2015 pour détention illégale d’armes de guerre qui lui servaient à chasser des éléphants

Le projet Espace Tridom Interzone bénéficiant du financement du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Congo a annoncé, le 1er août au journal «Les Dépêches de Brazzaville», l’arrestation de monsieur Abbo Hamadou, de nationalité camerounaise pour son implication dans l’achat de huit pointes d’ivoire.

Ce dernier a été interpellé dans la nuit du 27 juillet 2016, par les services de police uvrant dans la localité de Sembé.

Peu avant son interpellation, il a tenté de s’échapper en direction de la ville de Ouesso à bord de son véhicule aux environs de 22h, alors qu’une enquête était ouverte par la patrouille de lutte-anti braconnage des projets, Fonds mondial pour la nature et l’Espace Tridom Interzone Congo WWF-ETIC.

Selon la même source d’information, à l’issue de l’interrogatoire de la police, Abbo Hamadou a été cité par le braconnier Xavier Minda, de nationalité camerounaise, comme acheteur de huit pointes d’ivoire soit l’équivalent de quatre éléphants abattus.

Par contre ledit braconnier a été interpellé dans le district de Ngbala, pour détention illégale d’une arme et de munitions de guerre, qui aurait servi à l’abattage de ces éléphants.

Très cohérent dans ces propos, le braconnier Xavier Minda a également dénoncé Edgard Béranger Gonock Evounanga et Ghislain Mesong comme deux braconniers complices ayant participé à la grande chasse ainsi qu’à l’opération de commercialisation de ces pointes d’ivoire auprès de monsieur Abbo Hamadou, réputé grand acheteur.

Pour les activistes de l’environnement et une organisation de lutte anti-braconnage uvrant à Sembé, Abbo Hamadou n’est pas à son premier forfait. Il a été interpellé le 20 mars 2015 à Sembé pour détention illégale d’arme de guerre qui lui servait à l’organisation de parties de chasse à l’éléphant. Il fut condamné, le 7 mai 2015 à trois mois d’emprisonnement ferme par le Tribunal de Ouesso, mais ne purgea pas sa peine, ayant obtenu du juge d’application des peines, une permission d’absence pour se faire traiter en raison des symptômes de maladie qu’il présentait. Mais hélas ! il n’y retourna plus pour exécuter sa peine.

De même, les services de conservation et de répressions présents dans le district de Sembé, lieu de résidence et d’exercice de monsieur Abbo Hamadou, ont longtemps soupçonné ses activités illicites de trafic des pointes d’ivoire.

«A présent l’inculpation pèse sur lui, leur souhait serait que le juge fasse bonne application de la loi en les condamnant avec rigueur. Au rythme où nous allons en raison de la mauvaise foi des groupes criminels organisés, déterminés à exterminer notre faune sauvage, nous risquerons de perdre tous nos éléphants, malgré les efforts du gouvernement et les ONG partenaires dans la préservation de nos ressources naturelles», commente un membre du projet WWF-ETIC
.
Sauf changement de programme, le délinquant faunique Abbo Hamadou et sa bande organisée seront entendus devant le Tribunal de Ouesso à l’audience du 18 août prochain.

Rappelons que le projet Espace Tridom Interzone bénéficie du financement du Fonds mondial pour la nature (WWF).

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Tenue à Bangui de la 42e réunion ministérielle sur la sécurité en Afrique centrale

Des experts, dont ceux du Cameroun, vont se réunir du 06 au 10 juin pour faire le tour des questions sécuritaires dans la zone. Notamment, la piraterie maritime et la prolifération des armes

Le Cameroun prendra part à la 42ème réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC). Laquelle aura lieu du 6 au 10 juin à Bangui, en République centrafricaine (RCA), rapporte un communiqué du bureau de l’ONU en Afrique centrale dont le siège est à Libreville.

Les experts, qui se réuniront du 06 au 09 juin, avant celle des ministres prévue le 10 juin, feront le tour d’horizon des dossiers sécuritaires de la sous-région : piraterie maritime dans le golfe de Guinée, prolifération des armes légères et de petit calibre, phénomène du braconnage et du trafic illicite des espèces sauvages, tensions électorales, trafic des drogues, criminalité transnationale organisée, groupes armés et terroristes, etc.

La lutte contre Boko Haram et l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) font partie des points qui mobiliseront l’attention des participants.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) présentera une revue permettant d’avoir une idée générale sur ces questions.


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Des équipements de surveillance pour des éco-gardes de l’Est du Cameroun

La coordination du projet de conservation et d’utilisation durable de la forêt de Ngoyla-Mintom leur a remis des Talkies-walkies, des sacs de couchages des tentes, des boussoles et des motos

Du matériel de surveillance pour les éco-gardes de la réserve de Ngoyla, située dans la région de l’Est du Cameroun. Le don de la coordination du projet de conservation et d’utilisation durable de la forêt de Ngoyla-Mintoim est constitué entre autres de six GPPS, cinq talkies-walkies, cinq sacs de couchage, trois boussoles, trois podomètres, trois aspivenin, deux motos, deux paires de jumelles. Coût total, 14 millions de FCFA.

Ces équipements devraient contribuer à renforcer les interventions des éco-gardes sur le terrain en vue d’assurer une meilleure protection des 24 espèces protées que compte la réserve de Ngoyla. Une action qui vient ainsi appuyer le Cameroun dans la lutte contre le braconnage.

Depuis 2012 Le Cameroun a intensifié la lutte contre le braconnage et le trafic d’ivoire après un massacre important d’éléphants survenu dans le parc national de Bouba-Ndjida (nord). L’armée a été appelée en renfort pour chasser les bandes de trafiquants qui sévissent dans la région. Les gardes-forestiers ont par ailleurs été équipés d’armes pour riposter aux attaques régulières des braconniers.

Des opérations menées sur le terrain ont permis la saisie de plus de six tonnes d’ivoire qui ont été incinérées en public à Yaoundé le 19 avril. Ce sont au total 2 000 défenses d’éléphants pour un poids de 3,510 tonnes et 1 753 objets d’art et d’artisanat pesant au total 2,613 tonnes qui avaient ainsi été détruits.


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Radio Environnement sensibilise contre le braconnage au Cameroun

On estime que quatre éléphants sont massacrés toutes les heures. Et l’année 2012 a été marquée par le massacre de 300 éléphants au Cameroun

Il ne s’agit plus du petit gars du village qui braconne pour se procurer de la viande. Tout le continent africain est touché par ce carnage. Des braconniers embauchés pour l’occasion repèrent les éléphants, les léopards, les grands singes et toutes sortes d’animaux en voie de disparition. C’est un trafic évalué à 19 milliards de dollars par an dans le monde entier.

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature ou UICN qui lutte contre ce fléau intervient au Cameroun depuis 1992. En septembre 2000, l’UICN et le gouvernement camerounais ont signé un accord de siège à la faveur duquel l’UICN s’est employée à apporter son assistance aux 9 Etats d’Afrique Centrale (Cameroun, République Démocratique du Congo, République du Congo, Gabon, Tchad, Burundi, Rwanda, São Tomé et Principe, République Centrafricaine et Guinée Équatoriale). L’un des moyens de sensibilisation de l’Union mondiale pour la conservation de la nature ou UICN au Cameroun, c’est la radio environnement, dont l’antenne domine le quartier Bastos à Yaoundé.


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L’Afrique centrale a perdu 65% de ses éléphants (WWF)

Le Fonds mondial pour la nature dénonce un « crime » organisé d’une ampleur effroyable et appelle à la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les actions de lutte

En dix ans, entre 2002 et 2012, l’Afrique centrale a perdu près des trois quarts de sa population des éléphants de forêt à cause du braconnage, estime le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui dénonce un « crime » organisé d’une ampleur effroyable et appelle à la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les actions de lutte menées par les pays.

Selon Marc Languy, le directeur du WWF pour l’Afrique centrale, ce massacre représente concrètement environ « 65% des éléphants de forêt » de cette région qui abrite le Bassin du Congo, le deuxième plus grand massif forestier du monde derrière l’Amazonie, en Amérique latine.

« Bien sûr que c’est un crime », a-t-il fustigé dans un entretien à Xinhua en marge d’une cérémonie publique organisée par le gouvernement camerounais mardi à Yaoundé pour la destruction d’un stock d’ivoire illégal estimé à 3,5 tonnes de défenses d’éléphants (2 000 pointes) et 2,6 tonnes d’objets d’art (1 753 pièces) produits sur la base de cette ressource.

Cet événement est le résultat des efforts menés par les pouvoirs publics camerounais et de plusieurs années de campagne et d’interpellation entreprise par WWF et l’ONG Traffic pour la surveillance du commerce des espèces sauvages et une meilleure gestion des stocks d’ivoire du pays, a souligné M. Languy.

« C’est avant tout un symbole, a-t-il déclaré. C’est un message adressé à l’endroit des braconniers, des trafiquants et des consommateurs d’ivoire illégal pour dire que l’ivoire n’a de valeur que sur les éléphants ».

Le Cameroun est un des pays où la préservation des espèces sauvages est fragilisée par les trafics illicites.

Selon les estimations du WWF, au moins 150 éléphants ont été tués chaque année dans ce pays depuis 2012, année où un nombre record d’environ 400 de ces mammifères avaient été massacrés par les braconniers d’origine soudanaise au parc naturel de Boubandjidah (Extrême-Nord), d’après les résultats révélés par des rapports d’enquêtes indépendantes.

Le dernier recensement établi en 2010 par le gouvernement camerounais avait estimé à 21.000 têtes la population d’éléphants du pays. Sans fournir de précisions, le ministère des Forêts et de la Faune admet toutefois que « le braconnage grandissant et les massacres de 2012 notamment ont considérablement réduit cette population ».

Marc Languy qualifie cette menace de « désastre écologique et économique concernant des espèces qui sont importantes pour maintenir la forêt ».

Cette activité, qui touche un nombre important de pays en Afrique, fait généralement intervenir des réseaux de braconniers lourdement équipés, qui se révèlent par conséquent difficiles à combattre pour les unités gouvernementales de protection des parcs naturels, peu fournies en moyens de lutte.

Par exemple, « nous avons eu à déplorer en moins de quatre ans la mort de trois écogardes, de quatre gardes de chasse villageois et d’un guide de chasse, tous abattus par des braconniers, sans compter de nombreux blessés », a rapporté le ministre des Forêts et de la Faune, Ngole Philip Ngwese.

« Dans cet élan de folie, a-t-il ajouté, quatre campements de chasse, un centre de recherche d’écotourisme, cinq miradors, un véhicule tout terrain et plusieurs engins à deux roues ont été entièrement détruits par les braconniers ».

Pour le ministre, les défis à relever sont importants, car le Cameroun partage les frontières avec six pays: le Nigeria, le Tchad, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine (RCA).

La moitié de ces pays est confrontée à des crises sécuritaires, dont notamment la menace émanant du groupe terroriste nigérian Boko Haram.
20,2% du territoire national est placé sous aménagement d’aires protégées, soit un peu plus de 9,5 millions d’hectares, a précisé M. Ngole Philip Ngwese. « Nous avons l’espoir de pouvoir garder ces espaces sous surveillance de manière permanente », a-t-il souhaité.

Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de redoubler d’efforts pour la lutte contre le braconnage. Or, le constat montre que l’expansion de cette activité illicite bénéficie de complicités de décideurs politiques, de responsables de l’armée et même d’ONG, déplore Marc Languy.

D’où l’impératif de mise en place d’une justice sans complaisance, qui impose des « sanctions à la hauteur du crime commis ». [i « S’il n’y a plus de demande [d’ivoire illégal], il n’y aura plus de braconniers. C’est une question de conscientisation. Ça va prendre des années, on en est conscient »], prône le responsable régional de WWF.

Depuis 2012, le gouvernement camerounais a adopté un plan d’urgence pour la sécurisation des aires protégées, d’une valeur de 125 milliards de francs CFA (250 millions de dollars).

Il a aussi conclu des accords de coopération avec des pays voisins. « Il est plus que temps pour que ces accords prennent effectivement effet au quotidien », plaide le ministre des Forêts et de la Faune.


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Braconnage: les agents du Minfof en concertation à l’Est-Cameroun

Il est question pour les agents du ministère de la Forêt et de la Faune, présents dans la ville d’Abong-Mbang, de prendre les dispositions nécessaires à la protection de la faune

Prendre des dispositions nécessaires et efficaces à la protection des animaux en voie d’extinction, c’est l’objectif de la rencontre qui a réuni les agents du ministère de la Forêt et de la Faune (Minfof) lors d’un atelier tenu récemment à Abong-Mbang.

Cet atelier a tenu à rejoindre au premier plan, les préoccupations des populations riverains victimes à répétition des exactions des braconniers dans la région.

La grande forêt équatoriale où l’on retrouve les espèces en voie de disparition, notamment les éléphants, les gorilles, les chimpanzés entre autres, est le théâtre de la chasse privilégiée de ces hors la loi.

Cette forêt, déclarée patrimoine de l’humanité, a désormais toutes les attentions et est protégée par les agents du Minfof à l’heure où le braconnage prend une envergure inquiétante dans cette partie du Cameroun.

Forêt équatoriale du Cameroun.
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Cameroun: un braconnier aux arrêts

Suspecté depuis près de trois ans, le trafiquant d’espèces protégées a été arrêté dans la région de l’Est, suite à une filature des instances du ministère des Forêts et de la Faune

Cinq sacs de 12 défenses d’ivoire et plus de 200kg d’écailles de pangolin géant, c’est le bilan d’une saisie menée auprès d’un trafiquant nigérian, par les agents de la délégation régionale des Forêts et de la Faune de la région de l’Est-Cameroun. Connu par les populations de la zone comme étant un commerçant de pièces détachées, la véritable source de revenu du contrebandier a été découverte.

Selon les agents du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), ayant menés l’opération, l’individu était à bord d’un taxi course qu’il avait empruntée pour plus de discrétion. Son colis douteux, était soigneusement dissimulé dans le coffre de la voiture.

Le suspect se rendait chez un client pour une transaction lorsqu’au bout de quelques kilomètres de route, il est descendu du véhicule pour se rafraîchir dans un bar de la place. C’est au cours de sa pause, qu’il a été arrêté par les éléments de la gendarmerie de la localité, venus seconder les équipes des agents de la délégation régionale du MINFOF. C’est ainsi que la perquisition du véhicule a permis de mettre à jour le butin frauduleux.

Des enquêtes menées révèlent que cet homme est connu des services de la police et par ailleurs, suspecté d’avoir été impliqué dans le trafic des espèces sauvages depuis 2013.


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Lutte anti-braconnage: 616 armes détruites à Bertoua

Cette opération s’est déroulée le lundi 16 février en présence du gouverneur de la région de l’Est et du représentant du ministre camerounais de la Défense

503 armes de fabrication artisanales, 113 armes manufacturées, 2773 minutions et un important stock de câble ont été réduits en cendres par le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo et son état- major. L’opération d’incinération a été menée le 15 février 2016, dans un champ de tir situé à la pénétrante-est de la ville de Bertoua, lors d’une cérémonie présidée par le représentant du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, le commandant Réné Didié Bekada. Une opération coup de poing qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le braconnage dans la région.

D’après le ministre délégué des Forêts et de la Faune (Minfof) de l’Est, Djogo Toumouksalla, également présent, les armes et munitions en question sont le résultat d’un projet de saisies entamé depuis cinq ans par les agents du Minfof. [i« Au cours de nos missions, rendu possible grâce au concours des forces de l’ordre, des armes de guerre ont également été aussitôt remises aux autorités compétentes »], a-il-ajouté.

La quantité d’armes et de munitions détruite démontre à suffisance le volume de la criminalité faunique dans les aires protégées de l’Est. En effet, le braconnage prend une envergure inquiétante dans cette partie du pays. Les autorités entendent intensifier cette année les poursuites contre les braconniers.


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Ebola: au Cameroun, la montée du braconnage inquiète

Cette activité va de pair avec la consommation recrudescente de la viande de brousse, pourtant interdite dans le pays depuis le déclenchement de l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest

Après le Libéria et la Sierra Leone, la Guinée fêtait enfin, il y a quelques jours, sa victoire contre la maladie à virus Ebola, qui a fait des milliers de morts en deux ans. Si l’épidémie est apparemment éradiquée en Afrique de l’Ouest, au Cameroun, on ne cache pas la crainte de la voir ressurgir, au regard de la recrudescence avec les fêtes de Noël et du Nouvel an, de vente de « viande de brousse », issu du braconnage, et véritable réservoir du virus Ebola, selon des autorités camerounaises.

Singes, tortues, porcs-épics, pangolins, crocodiles, varans… près d’une centaine de carcasses d’animaux, initialement protégés et dont la vente est interdite, a été, récemment, saisie, par les forces de l’ordre, à Douala, la capitale économique du Cameroun, selon les mêmes sources.

« Ces animaux, classés espèces protégées au Cameroun, qui ont été saisis dans deux grands marchés de la ville, alors que des commerçants s’apprêtaient à les vendre aux ménagères pour les fêtes de fin d’année, sont naturellement issus du braconnage », déplore Eitel Pandong, représentant du ministère en charge de la faune à Douala.

Si le fléau du braconnage est monnaie courante au Cameroun, (plus de 450 éléphants ont d’ailleurs été abattus par des braconniers en 2014, pour leurs défenses, selon le ministère des Forêts et de la Faune), le problème d’aujourd’hui est encore plus grave puisqu’il a été prouvé, par des sources médicales, que la viande de brousse est un véritable réservoir du virus Ebola.

« La consommation de la viande de brousse est interdite depuis plus d’un an au Cameroun parce qu’elle est un vecteur potentiel de la transmission du virus à fièvre hémorragique Ebola qui a frappé les pays voisins. Mais nous constatons que, ces derniers mois, le secteur de la viande de brousse est, de nouveau approvisionné par le biais du braconnage. C’est un fait inquiétant puisque la menace Ebola n’est pas encore complètement écartée », explique Pandong, qui ne peut, « toutefois pas fournir, les chiffres exactes concernant le marché lié braconnage. »

L’interdiction de la consommation de ces viandes, fait-il, de surcroît, observer, n’est pas encore levée. « Nous allons accentuer la sensibilisation des populations ainsi que les saisies des viandes illégales qui seront incinérées. Les opérations coup de poing seront intensifiées et les braconniers seront emprisonnés », prévient Pandong.

Du côté de la population, friande de viande de brousse, on justifie cette consommation, pourtant interdite, par un besoin d’un « apport en protéines » et « les vertus thérapeutiques », qu’elle recèle.
C’est en mars 2014 que le premier cas d’Ebola a été officiellement détecté en Guinée. L’épidémie qui a été classée comme étant d’une ampleur sans précédent par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait plus de 11 000 décès en Afrique de l’Ouest pour presque 30 000 cas confirmés.

Le Cameroun a réussi à éviter la propagation de la maladie sur son territoire grâce à une vigilance de taille mais, aujourd’hui, le risque réapparait dans les assiettes, surtout que le virus ne disparait pas à la cuisson, selon les scientifiques.


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Lutte contre le braconnage: 67 carcasses d’animaux saisies à Douala

C’était au cours d’une opération coup de poing tenue au Marché central et au quartier Ndokoti

La cargaison de 67 carcasses d’animaux comprenant tortues, pangolins, porcs-épics, crocodiles, singes, varans, etc. a été saisie par les forces de maintien de l’ordre, agents et responsables des délégations régionale du Littoral et départementale du Wouri pour les Forêts et la Faune à Ndokoti et au Marché central.

Ces animaux sont intégralement protégés et la vente est interdite. Le résultat du coup de filet sera incinéré plus tard dans le cadre de la lutte contre le braconnage.

Le délégué régional du Minfof, Eitel Pandong a saisi cette occasion pour expliquer que depuis plus d’un an, on avait observé une baisse de consommation sur les marchés en raison de la menace Ebola. Mais ces derniers temps, l’on a noté une recrudescence de ces espèces, approvisionné par les grands bassins de collecte du « gibier » que sont la Sanaga-maritime, le Nkam et une partie du Moungo.

La sensibilisation et les opérations coup de poing seront intensifiées à en croire le délégué régional. « Il est question de décourager davantage tous ceux qui s’entêtent à rester dans cette activité illégale qu’est le braconnage », a t- il ajouté. Le combat futur sera d’éradiquer les filières d’approvisionnement et les sanctions iront des amendes aux peines privatives de liberté. Il a par ailleurs appelé les populations à dénoncer les braconniers.

Un porc-épic.
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Cameroun: Les Etats-Unis appellent à une mobilisation contre le braconnage sur les éléphants

La protection de la faune au Cameroun devait être une priorité en matière de sécurité nationale, a indiqué mardi à Yaoundé, l’ambassadeur Michael S. Hoza

La protection de la faune au Cameroun devait être une priorité en matière de sécurité nationale, a indiqué ce mardi à Yaoundé, Michael S. Hoza, dans un discours à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la faune.

Au moment où le Cameroun s’active à lutter contre les menaces de Boko Haram pour sa sécurité nationale, une autre menace continue de planer, il s’agit du braconnage sur les éléphants camerounais, a-t-il déclaré.

Pour lui, «depuis 2012, plus de 600 éléphants ont été tués par les braconniers dans des attaques directes au Cameroun; ces activités sont menées dans le cadre du commerce illégal de l’ivoire alimenté par la demande venant des pays aussi loin que l’Asie et même des États-unis.

Son pays s’est clairement prononcé contre ce commerce, et l’année dernière, un citoyen américain a été emprisonné pour trafic illégal d’ivoire.

L’ambassadeur américain a cité le Président Obama qui a annoncé le 11 février 2014 la Stratégie nationale de lutte contre le trafic de la faune, visant le renforcement des capacités américaines en matière de lutte contre la menace de la sécurité mondiale par les organisations criminelles transfrontalières qui pratiquent le trafic de la faune.

«Le Gouvernement des États-unis considère la faune comme un trésor mondial, et pense que sa préservation est une responsabilité mondiale partagée, et que les espèces en voie de disparition doivent être protégées de toute urgence», a-t-il dit.

Pour réduire de façon efficace le trafic de la faune, il convient de réduire la demande des consommateurs des produits dérivés des espèces fauniques rares et protéger la faune et son habitat, a indiqué le diplomate.

Il a salué l’action du gouvernement camerounais pour avoir affecté des forces de sécurité dans ses parcs nationaux afin d’arrêter le massacre d’éléphants et de préserver l’un des plus précieux patrimoines nationaux que sont les éléphants et autres espèces de la faune sauvage.

«En 2008, il y avait une population saine et autonome de plus de 800 éléphants à Bouba N’djida, aujourd’hui, il y aurait moins de 100 éléphants et je suis d’avis avec ceux qui pensent qu’il est urgent et opportun de préserver la faune du Cameroun pour les générations futures», a-t-il ajouté.

Il a souligné que l’ambassade des Etats-unis au Cameroun est prête à consacrer des ressources pour la protection de la faune au Cameroun, et le gouvernement américain travaille déjà avec les gouvernements en Asie et ailleurs pour essayer de réduire la demande d’ivoire, de corne de rhinocéros et autres produits issus du trafic de la faune.

«Malheureusement, l’abattage rapide d’éléphants à Bouba N’djida indique que si la tendance actuelle se poursuit, un jour, nos enfants et petits-enfants n’entendront parler d’éléphants plus que dans les livres d’histoire comme une espèce disparue», a-t-il déploré.

Des trompes d’éléphants
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Le massif forestier de Ngoyla-Mintom menacé par la criminalité faunique

Dans ce segment de la Tri nationale Dja-Odzala-Minkébé, dans le sud-est du Cameroun, le caractère transnational du braconnage et la porosité des frontières facilitent la circulation des dealers

« Le braconnage d’éléphants dans le sud-est Cameroun, particulièrement dans la région du Sud a atteint une ampleur inquiétante», a constaté le Secrétaire général du ministère camerounais des forêts et de la faune (Minfof), Denis Koulagna, au cours d’une visite de travail effectuée dans le massif forestier Ngoyla-Mintom du segment Cameroun de la Tri nationale Dja-Odzala-Minkébé (Tridom).

Et pour cause, l’éléphant des forêts du bassin du Congo est davantage recherché et commercialisé. En effet, son ivoire, résistant, est plus facile à « travailler » que celui de l’éléphant de la savane, nous apprend une source administrative dans la suite du Sg duMINFOF. Et ce, malgré l’interdiction du commerce international de l’ivoire instauré en 1989.

Parmi les difficultés qui entravent le combat contre le braconnage, figurent le trafic d’influence excercé par de hautes personnalités impliqués directement ou indirectement dans le trafic qui procèdent très souvent par intimidation, pour dissimuler leurs forfaits, mais aussi, la corruption qui gangrène le secteur de la faune et paralyse pratiquement tous les efforts des pouvoirs publics dans la lutte anti-braconnage.

Dans ce Tridom, le caractère transnational du braconnage et la porosité des frontières facilitent également la circulation des dealers et des produits fauniques du Cameroun vers l’extérieur. Durant son périple, le Secrétaire Général du MINFOF qui a visité les populations de Lomié et Ngoyla dans la région de l’Est et Mintom et Djoum dans la région du Sud, a condamné non seulement le braconnage, mais aussi l’exploitation abusive de la riche biodiversité du massif.

Cette descente dans les forêts des régions du Sud et de l’Est intervient quatre mois après le décret du Premier ministre camerounais, créant une réserve de faune à Ngoyla.

En plus, une exploration des sites miniers est en cours dans ce massif. Face aux préoccupations liées aux intérêts divergents des conversationnistes, des exploitants forestiers et des populations locales, Denis Koulagna a tenu un discours franc quant à l’utilisation de ces ressources naturelles. Madame la maire de la commune de Ngoyla et les communautés locales ont présenté des doléances liées aux redevances forestières, aux cahiers de charges des sociétés d’exploitation forestière, au sous-développement et à la pauvreté.

A Djoum comme a Ngoyla, le débat a été particulièrement centré sur le braconnage et l’exploitation durable des ressources de cette riche forêt qui fait partir du Bassin du Congo, avec des questions sur le respect des droits des populations locales surtout les populations autochtones Baka. Le Sg du Minfof a aussi profité de sa visite pour présenter le nouveau conservateur de l’Unité technique opérationnelle (Uto) de Ngoyla-Mintom, Georges Mouncharou qui est en même temps délégué départemental du Minfof dans le département du Haut Nyong. L’homme qui coordonne désormais les activités des acteurs des différents projets dans le massif forestier Ngoyla-Mintom a été nommé en septembre 2014, par le ministre des forêts et de la faune.


lemassifforestierngoyla-mintom.org)/n

Braconnage: Des pointes d’ivoire saisies dans des sacs de cacao

39 pointes ont été découvertes lors d’une opération de routine des agents de la Faune et des Forêts de la délégation départementale du Dja-et-Lobo, dans la région du Sud

Des pointes d’ivoire ont été saisies lors d’une opération de routine des agents de la Faune et des Forêts de la délégation départementale du Dja-et-Lobo (région du Sud), le 15 octobre 2014. Ces ivoires interprétées dans un camion parti clandestinement de Djoum pour Sangmélima (au sud du pays) étaient enfouis dans des sacs remplis de fèves de cacao par un homme âgé de 44 ans.

D’après les agents des services fauniques et forestiers, ce trafiquant pris la main dans le sac n’était pas à sa première expérience, puisqu’il avait déjà été interpellé en 2007 et 2011 pour trafic d’ivoire. Mais curieusement, le braconnier a été relaxé à chaque fois par les autorités judiciaires.

Et dans le chef-lieu du département de la Kadei à Batouri (région de l’Est), un autre coup de filet a permis de rattraper un jeune de 39 ans qui s’adonnait au commerce illégal des produits de la faune.

Cet autre trafiquant était en possession d’un sac constitué d’espèces fauniques: 5 crânes de gorille, 7 crânes de chimpanzés, une mâchoire d’éléphant et des écailles de pangolins soigneusement dissimulés.

En rappel, ces opérations coup de poing récurrentes sont menées dans le cadre du programme d’application de la réglementation en la matière qui vise la recherche et la poursuite des contrevenants à la loi faunique camerounaise.


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WWF s’inquiète des ravages de la kalachnikov, arme prisée par les braconniers à l’Est

Selon les données du Fonds mondial pour la nature, c’est l’arme la plus utilisée pour le massacre des éléphants à l’est du Cameroun

L’arme de guerre de marque Kalachnikov, « AK47 », est aujourd’hui la plus utilisée par les braconniers pour le massacre des éléphants dans la région camerounaise de l’est, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Cette révélation, faite par le bureau local de l’organisation, intervient au lendemain de l’arrestation, dans le parc national de Lobeke, de deux individus porteurs de ladite arme et de plusieurs munitions.

Quelque 100 Kalachnikov ont ainsi été saisies sur des braconniers depuis 2007 dans les aires protégées des régions de l’Est et du Sud frontalières avec la Centrafrique et le Congo où plus de 500 pachydermes ont été abattus, selon WWF. Une « AK47 », apprend-on auprès de cet organisme, s’échange contre 60.000 FCFA du côté camerounais de la frontière, le marché étant devenu plus florissant depuis que l’instabilité règne en RCA.

Face au péril, le gouvernement a déployé dans les aires protégées les plus menacées des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée), en même temps que le nombre des écogardes du ministère des Forêts et de la Faune a été augmenté.

Dans la même veine, le directeur général du WWF, Marco Lambertini, a récemment adressé un message au chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, lui suggérant le lancement d’un appel en direction de l’Assemblée générale des Nations Unies aux fins d’adoption d’une résolution de mise en place d’un mécanisme d’application des résolutions en matière de lutte contre la criminalité faunique aussi bien dans le pays qu’au plan de la sous-région.

Selon lui, cette disposition aidera au renforcement de la coopération entre les pays d’origine, de transit et de destination des produits fauniques issus de la criminalité dans le secteur.

La Kalachnikov est l’arme la plus utilisées par les braconniers à l’est du Cameroun, selon WWF. Elle est principalement utilisée pour le massacre des éléphants
lacapitale.be)/n

Braconnage: L’Afrique centrale préoccupe les Etats-Unis

Un atelier régional de lutte contre ce fléau se tient depuis le 3 avril à Libreville au Gabon

Communiqué
C’est un communiqué divulgué par l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun qui donne l’information. L’atelier est présidé par les ambassadeurs Laurence Wohlers de la République centrafricaine et Eric Benjaminson du Gabon. Tandis que leur compatriote du Cameroun, Robert P. Jackson assure la modération des travaux. «L’Atelier sous-régional pour l’Afrique centrale sur le trafic d’espèces animales et le démantèlement des réseaux illicites transnationaux» comprend environ 100 à 150 participants, essentiellement des responsables issus du gouvernement et des forces de l’ordre en provenance du Cameroun, de la République centrafricaine, du Gabon, du Tchad, du Congo, de la République Démocratique du Congo et de la Guinée Equatoriale, ainsi que certains dirigeants d’organisations environnementales uvrant activement sur le plan régional. L’atelier est une réaction aux préoccupations croissantes de la communauté internationale pour l’application de la loi concernant les menaces posées par les réseaux criminels et illicites qui pratiquent le braconnage et le trafic d’espèces protégées en voie de disparition, en particulier des éléphants. Le braconnage et le trafic d’espèces sauvages sont des activités criminelles lucratives étroitement liées à d’autres réseaux illicites compromettant la sécurité et la stabilité des économies en Afrique centrale. Ce qui entrave les stratégies de développement durable, dont les efforts visant à préserver les ressources nationales et à promouvoir l’écotourisme dans la région.

Renforcement des stratégies locales
Cet échange de renseignements entre les représentants des forces de l’ordre et les responsables de la lutte contre le braconnage en Afrique centrale est une étape importante vers le renforcement des stratégies locales et régionales et vers la création de plateformes de collaboration pour lutter contre le braconnage et le trafic. Le département d’Etat des Etats-Unis, à travers son bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression, ceux des programmes criminels, des océans et des affaires environnementales et scientifiques internationales, de l’écologie et de la conservation, et le gouvernement gabonais ont constitué un appui important pour la mise en place de cet atelier. Le département d’Etat des Etats-Unis a été à l’avant-garde des efforts internationaux dans le domaine du développement de partenariats mondiaux pour la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages et pour le démantèlement de réseaux transnationaux illicites. En 2005, il a lancé la coalition contre le trafic d’espèces sauvages qui travaille pour mettre fin à leur commerce illégal à travers l’amélioration de la capacité des forces de l’ordre, la réduction de la demande et l’accélération de l’action politique. En uvrant pour établir un système mondial de réseaux régionaux de lutte contre la fraude en matière d’espèces sauvages, le département d’Etat, en collaboration avec l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) et des partenaires internationaux, a contribué à former des réseaux régionaux de protection de la faune en Asie du Sud-Est, en Asie du Sud, et en Amérique centrale.


Cameroun-Tchad: Lutter contre le braconnage transfrontalier des éléphants

Les deux pays ont signé un accord en vue de lutter contre le braconnage des éléphants de part et d’autre de leurs frontières

Le Cameroun et le Tchad unis contre le braconnage des éléphants
Le Ministre Elvis Ngolle Ngolle en charge de la protection des forêts et de la faune au Cameroun, et Terap Hassan en charge de l’environnement au Tchad, ont signé mardi dernier un accord visant à intensifier les efforts déployés en vue de mener la guerre aux braconniers qui tuent des centaines d’éléphants par an dans un parc protégé sur leur frontière commune. Les deux pays d’Afrique centrale sont la victime d’un braconnage permanent des éléphants et autres espèces ayant des ivoires. Ce braconnage sert déjà à alimenter le marché de la viande de brousse, mais aussi à alimenter le marché de l’ivoire en Asie. En effet la hausse de la demande d’ivoire dans cette partie du monde a rendu attrayant le commerce de ce produit. Les zones concernées s’étalent sur plus de 300.000 hectares. Elles couvrent notamment le parc du Cameroun et du Tchad Bouba Ndjidda de Sena Oura parc. Vivant sur une zone d’environ 70 000 hectares dans la partie tchadienne, le nombre d’éléphants est passé en quelques années de 5000 têtes, à seulement 2000. Coté camerounais on déclare officiellement qu’il reste à peine 300 éléphants. «Nous sommes déterminés à préserver les éléphants, en raison des avantages économiques et culturels qu’ils représentent pour notre peuple », a déclaré le Ministre Ngolle Ngolle. « Nous ferons tout pour les protéger, surtout les éléphants qui sont gravement menacées par les braconniers hors la loi » a-t-il ajouté. Le ministre camerounais a aussi fait part de ce que cette initiative nécessitera la contribution d’un grand nombre de garde forestiers bien formés et qui puissent faire face à des braconniers parfois lourdement armés. Le ministre tchadien s’est dit ravi de travailler main dans la main avec le voisin camerounais.

Une situation grave
Les mesures contenues dans l’accord comprennent une meilleure coopération entre les autorités qui gèrent les parcs et la mise en commun des moyens en vue d’augmenter le nombre de gardes armés. La mesure vise ainsi la protection des éléphants mais aussi des rhinocéros noirs, qui sont rares aujourd’hui. Les parcs hébergent également des singes, des buffles, porcs-épics et deux douzaines d’espèces d’antilopes, qui sont tués pour leur viande. A la fin du mois de juin dernier, l’IFAW, Fonds international pour la protection des animaux, annonçait que 22 éléphants ont été abattus pour leur ivoire par des braconniers tchadiens. Selon l’organisation, les retombées de ce trafic sont énormes pour ceux qui l’effectuent. « Des bandes armées et organisées de braconniers traversent régulièrement la frontière sud du Tchad (qu’il partage avec le Cameroun, le Soudan et la Rca) en quête d’éléphants », expliquait Céline Sissler-Bienvenu, directrice de la région Afrique francophone de IFAW. « L’ivoire transite via l’Afrique de l’Ouest et/ou l’Afrique centrale à destination des marchés d’Asie et d’Europe, et la plupart du temps, l’argent issu de ce trafic permet l’achat d’armes pour alimenter les conflits régionaux tels que ceux observés dans la région du Darfour, au Soudan et en République centrafricaine » a-t-elle ajouté précisant que les pays concernés par le braconnage devraient bénéficier du soutien de la communauté internationale.

La vente des ivoires, une des raisons du braconnage des éléphants au Cameroun et au Tchad
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