Cheveux afro, facteur de discrimation

En moins de dix ans, la tendance nappy  s’est répandue sur la planète comme un virus contagieux. Aujourd’hui, plusieurs millions de femmes retournent au naturel. C’est la revanche des afro du 21ème siècle, piquées par la mouche du ras-le-bol des publicités mensongères et de l’apologie et/ou du dictat du cheveu lisse imposé par le défrisage. Avec ce retour massif au naturel, les normes sont déconstruites, les complexes raciaux sont dépassés et les canons de beauté sont redéfinis. Mais, au-delà du simple aspect capillaire, il y a derrière ce mouvement, une véritable guerre identitaire. Les femmes afro ont pris conscience de leur spécificité. « Une chinoise n’irait jamais faire en sorte que ses cheveux deviennent crépus. Pourquoi j’irais lisser les miens ? », question d’une militante nappy. Voilà ainsi résumé l’essence de cette approche qui, l’air de rien, parle à des millions de jeunes filles noires.

D’ailleurs qui est la fille noire aujourd’hui ? Les afro-féministes elles, ont trouvé la réponse. C’est celle qui revendique son authenticité. Sa peau, ses cheveux, sa langue, sa culture etc. C’est celle qui accepte et assume l’image qu’elle renvoie à la société, qu’elle soit confrontée au racisme, à la violence ou à des discriminations de tout genre. Parlant de discrimination, les nappy poursuivent subrepticement leur lutte contre la stigmatisation. Ça commence dans leurs familles, pour se déporter dans les milieux professionnels. De nombreuses nappy à la recherche d’un emploi, en Europe et plus encore aux Etats-Unis, ont dénoncé le fait de s’être clairement entendu dire : « Vous ne pouvez pas avoir ce travail avec ces cheveux-là ». Vous avez parlé d’une guerre identitaire ? Les afro doivent-elles admettre qu’on considère que leurs cheveux sont sales et peu présentables ? Non, il faut s’accepter. Dissimuler sa vraie nature c’est comme se cacher des rayons du soleil à l’aide d’une seule main.

Etre nappy, aujourd’hui, c’est militer, consciemment ou inconsciemment (parce qu’il y en a qui le deviennent pour faire joli) pour une meilleure acceptation de soi, pour une prise de conscience collective. La femme noire impose ses codes sans plus avoir cure du qu’en dira-t-on. Et, s’il y en a qui tirent leur épingle du jeu, ce sont bien les fabricants de produits cosmétiques. Les plus grandes marques ont adapté leurs offres, un fait inimaginable il y a encore quelques années seulement.

Afro hair : internet, un salon de coiffure Nappy ?

De nombreuses internautes se sont appropriées cet instrument. Elles s’en servent comme moyen d’expression de cette mode de plus en plus répandue chez les femmes noires.

Avoir les cheveux défrisés serait-il devenu ringard ? Il y a de quoi se poser la question lorsqu’on voit de plus en plus de femmes qui se lancent dans l’aventure « Nappy ». Fengers coils, afro puff, braids out, Bantu knot, Twist out ou de simples  nattes graphiques, peu importe le type de cheveux ou encore la forme du visage, il y en a pour tous les goûts. De plus, pas besoin de dépenser des sous dans un salon de coiffure pour se faire belle. Il vous suffit d’avoir un ordinateur et une connexion internet. Internet et ses différentes plate-formes sont devenus le salon de coiffure privilégié des femmes qui s’inscrivent dans la mouvance « Nappy ».

Vous êtes débutante et ne savez par quoi commencer ? Pas de panique, la bloggeuse Aurélia vous expliquera tout dans ses carnets. Le blog “Belle ébène et elle” vous montrera comment gérer  votre « Big chop » (la grande coupe du cheveu défrisé transitoire vers le crépu) sans trop de difficultés. Internet regorge de bon nombre de blogs spécialisés sur le cheveu crépu. Les bloggeurs, à travers leurs publications, partagent leurs expériences avec leurs visiteurs. Idées, astuces ou même mésaventures, les Nappy y trouvent de nombreux ingrédients nécessaires à l’entretien de leur « crinière ».

Encore plus nombreux  et surtout plus visités, ce sont les chaines You Tube. De nombreuses Nappy en sont abonnées. La raison est toute simple. Contrairement aux blogs, les chaînes You Tube proposent des tutoriels, ces petits films dans lesquels on peut regarder les gestionnaires des chaînes réaliser elles-mêmes leurs propositions. La Nappy n’aura donc plus qu’à reproduire pas à pas ce qu’elle voit dans la vidéo. Ainsi lorsque vous ne savez pas comment faire un soin ou si vous êtes à la recherche d’une coiffure qui vous mettra en valeur pour votre sortie de tout à l’heure, pas de panique. Il vous suffit d’entrer les mots clés sur google et vous n’aurez que l’embarras du choix. Des dizaines et des dizaines de coiffures vous seront proposées. Avec les explications détaillées de la Youtubeuse, vous serez  sans doute la plus belle pour aller danser.

Un autre moyen d’expression de la mode Nappy, les réseaux sociaux. Très utilisés, surtout par les jeunes, sans avoir mené une étude, nous pouvons dire que les réseaux sociaux est le lieu par excellence où l’on retrouve les « promoteurs » de la chevelure crépue. En effet, il y existe de nombreuses pages qui traitent du sujet. De celles qui proposent des traitements à base de produits naturels pour l’entretien du cheveu à celles où l’on vend les produits adaptés en fonction du type de cheveu. Sur les réseaux sociaux, on retrouve de tout.

Ici les Nappy ont juste à faire défiler le fil d’actualités pour tomber sur les pages Nappy auxquelles elles sont abonnées. Le plus, avec cette plateforme c’est la facilité d’interaction. Elles peuvent réagir à une publication y donner leur appréciation et poser des questions lorsqu’elles ont des zones d’ombres. Facebook c’est aussi le lieu où vendre facilement ses produits. En effet, de nombreuses internautes fabriquent elles-mêmes leurs produits qu’elles proposent via ce canal. Si vous hésitiez encore à vous lancer dans la mouvance Nappy, lâchez vos peurs car vous êtes bien entourée.

Portraits croisés de « nappies » assumées

Karlette et Audrey, deux jeunes femmes assumant ce look qui s’est presque imposé à elles

Karlette Ngapo est office manager dans une entreprise basée à Yaoundé. Ce mercredi matin, elle est en ballerines. La jeune femme porte une robe qui épouse son corps et des cheveux naturels qu’elle revendique avec force. C’est en février 2015, pendant sa grossesse, qu’elle opte pour ce look. « J’avais tellement chaud pendant ma grossesse que j’ai décidé de me tailler les cheveux », nous confie-t-elle.

Tout est parti d’une envie de se soulager de la chaleur qui l’opprimait et s’est transformé en un look qu’elle a adopté. Cette originaire de la région de l’Ouest Cameroun, a longtemps voulu adopter le style afro, mais elle avait peur que ça ne lui convienne pas. Déterminée, ce bout de femme a pu non seulement surmonter ses frayeurs, et aussi faire accepter sa nouvelle coiffure à son entourage. « Au départ ce n’était pas ça mais avec le temps, je me suis habituée et le résultat y est, je ne m’étais pas trompée », avoue-t-elle.

Karlette Ngapo

Avec le sourire, Karlette se souvient tout de même de la réaction de certaines de ses connaissances. Ils s’exclamaient « Qu’est ce qui s’est passé ? ». Ce choix du « nappy » qui s’est presque imposé à elle, a finalement été adopté par plusieurs femmes autour d’elle. L’office manager n’a aucun message à véhiculer à travers sa coiffure, pour elle, « les messages s’imposent d’eux-mêmes. Je demande juste à chaque femme de rester elle-même, c’est surtout d’assumer pleinement son choix avec joie ».

Une qui assume son look nappy, c’est Gisèle Audrey Edimo, étudiante en droit à l’Université de Yaoundé II Soa. Elle a été influencée par sa mère qui avait beaucoup de touffus et longs cheveux. « Les cheveux de Maman ont commencé à s’abîmer au fur et à mesure qu’elle se défrisait, j’ai donc décidé à garder mes cheveux naturels », affirme Audrey.

Ce changement de look n’a pas été difficile pour l’étudiante, elle qui défrisait ses cheveux deux fois par an malgré leur état crépu.  Gisèle Audrey Edimos’était familiarisée avec le style « nappy » et ce n’était une surprise pour personne autour d’elle lorsqu’elle a choisi de laisser sa chevelure naturelle s’épanouir. Son père lui a même demandé de faire la « Punk ». Son teint noir associé aux cheveux afro font d’elle cette « belle femme noire qui s’accepte telle qu’elle est». Elle raconte en passant cette anecdote : « Un jour dans la cours du campus j’ai entendu des garçons dire que je n’étais pas une étudiante de Soa parce que les filles de Soa mettent des greffes. J’ai souri et j’ai poursuivi mon chemin ».

A la question de savoir si ça ne leur revenait pas plus cher d’entretenir leurs cheveux naturels ? Non, de réponse. Les deux femmes sont unanimes surtout avec la multiplication des produits et des salons de coiffure spécialisés nappy, les coûts sont les mêmes. Karlette et Audrey, nous confient qu’elles créent souvent toutes seules leurs coiffures et qu’avec de nombreuses vidéos sur internet, plus besoin de se rendre dans un institut pour se faire belle.

Retour au naturel : le coup de pouce des célébrités

S’inspirant de certaines stars camerounaises ou américaines, de nombreuses filles ont décidé d’abandonner défrisage et extensions pour revenir au naturel.

Le phénomène du retour des coupes afro s’impose dans l’univers de la beauté noire depuis quelques années et le Cameroun n’est pas en reste.  Il est de plus en plus fréquent de voir dans nos rues aujourd’hui une fille arborer ce style appelé “Nappy”. Plusieurs sont celles qui ont tombé leurs cheveux défrisés, leurs perruques, pour retrouver le naturel, aidées en cela par des stars surtout américaines. Aux Etats-Unis, de nombreuses stars afro-américaines s’affichent avec des coupes afro : l’animatrice Oprah Winfrey, la chanteuse Alicia Keys, la comédienne Raven-Symone, du « Cosby Show », l’ancien mannequin Tyra Banks, la chanteuse Solange Knowles, pour ne citer que celles-là. Pour ces Noires américaines,  assure Valérie Bonnefons, l’organisatrice de Miss Nappy, “il est important de rendre hommage à la beauté naturelle des Noires et à leurs incroyables cheveux”.  Qu’elles soient mannequins comme Tyra Banks, chanteuse ou actrices à l’instar de Halle Berry, les beautés ébène laissent libre cours à leur vraie nature capillaire au grand plaisir de leurs fans qui dans le besoin de suivre ou de soutenir leurs stars dans ce challenge n’hésite pas à faire pareil.

Après avoir passé des années à lisser, tisser, tresser leur crinière, plusieurs filles camerounaises redécouvrent la joie des boucles et du volume. Certaines n’hésitent pas à se raser la tête comme Josiane et Marcelle, deux journalistes installées à Yaoundé, pour permettre à leurs cheveux de repartir sur une base plus saine. Mais, les stars américaines ne sont pas les seules à influencer cette mode. Au Cameroun on voit également de nombreuses célébrités tels que Charlotte Dipanda, Reniss, Mani Bella ou encore Lady Ponce qui vient tout juste d’entrer dans la danse, arborer fièrement leurs coiffures afro.  Une sorte de rupture avec l’artificiel pour certaines d’entre elles. Certaines amoureuses du phénomène Nappy expliquent que ce changement de style marque aussi un changement de personnalité. « Je n’ai pas l’impression d’être la même personne qu’avant », raconte l’une d’elles, après son passage au naturel.

Il est à noter que les cheveux naturels n’ont pas toujours été aussi bien appréciés. Plusieurs sont ces stars qui ont subies des railleries des internautes ou des téléspectateurs suite à leur retour aux sources. Ce fut le cas de Solange Knowles après avoir coupé ses cheveux en 2009. A cause de cette décision, elle a été l’objet de plusieurs critiques. Certains sont même allés jusqu’à la comparer à “une sans abri”. Et elle répondait fièrement : « J’aime mes cheveux au naturel ». Cette manière de porter fièrement la mode afro est sans doute l’une des raisons de la prolifération de cette mode aujourd’hui dans la société camerounaise. Les partisans du cheveu nappy avancent l’argument de la santé capillaire mais également celui de l’affirmation de l’identité africaine par le biais du cheveu libre de tout artifice. Les filles veulent retrouver des cheveux en pleine santé et en prendre soin.

Les cheveux crépus de Chetah Bile

A  39 ans, elle a déjà bâti une solide réputation en tant que journaliste dans son pays. Sa particularité depuis une dizaine d’années ce sont aussi ses cheveux crépus. Elle nous livre les secrets de son afro naturel.

« Je n’ai rien contre le défrisage des cheveux. Mais un jour j’en ai eu marre et j’ai décidé de me faire couper les cheveux à ras ». Cette décision, Chetah Bile l’a prise après la naissance de son fils, il y a dix ans. Un choc pour ses proches et son entourage. Chetah subit d’ailleurs une explosion de colère de la part de son époux. « Il ne s’agit pas seulement de ton image, mais aussi de la mienne ! » tonne-il régulièrement, à l’endroit de son épouse, qui se fait une coiffure à la garçonne toutes les semaines.

La crise conjugale dure deux ans environ. Chetah laisse pousser ses cheveux. Et un soir, alors qu’elle s’est fait des tresses, son fils s’exclame : « Ah maman tu as les tresses comme les mamans de mes amis!» Séduite par ce commentaire, elle se lance dans ce qui est considéré aujourd’hui comme la tendance nappy. Mais une fois encore, le style de tresses qu’elle adopte ne fait pas l’unanimité. Certains finissent même par la taxer de villageoise : « Je faisais face à une certaine agressivité. Les gens ne comprenaient pas comment une personne de mon niveau, une journaliste, puisse se laisser aller ainsi ! (…) Je ne pense pas pour autant avoir été mise à l’écart au boulot à cause de mon style. Et si on ne me voit que rarement devant le petit écran, c’est en partie parce que j’ai du mal avec la télévision. J’y vais quand je reçois un ordre de ma hiérarchie ou quand je dois intervenir dans une émission».

Petits secrets de Nappy

Si l’aventure nappy version Chetah Bile divisait au départ, de plus en plus de personnes apprécient. Et c’est avec générosité que la belle journaliste nous donne quelques tuyaux. « Le cheveu crépu est sec et demande du soin. Il faut faire boire ce cheveu. C’est pour cela que je  laisse les miens sous l’eau ou sous la douche pendant une trentaine de minutes chaque fin de semaine, au lieu d’acheter les sprays chimiques que proposent les cosmétiques ». Elle affirme par ailleurs ne pas dépenser trop d’argent pour entretenir ses cheveux : « Je fais mon shampoing avec le savon noir marocain et j’éponge mes cheveux avec une serviette puis, quand ils sont humides, je fais un bain d’huile soit avec de l’huile d’argan, soit avec de l’huile d’amande douce, soit encore avec de l’huile de palmiste… »

Nappy… jusqu’au bout ?

Pour Chetah Bile, peu importe l’état du cheveu. Qu’il soit raide, afro, crépu, frisé, défrisé, ou ondulé, l’essentiel est d’être en harmonie avec soi-même. Et pour le moment, l’épouse d’Olivier Bile – Président de l’Union pour la fraternité et la prospérité (Ufp) – se sent belle avec ses cheveux. « J’aime ce que je vois dans mon miroir, j’accepte ce que je vois dans mon miroir, j’assume ce que je vois dans mon miroir. Et si demain j’ai envie de revenir au défrisage… Je verrai !», conclut-elle.

Chetah Bile, née Chetah Fondjio Prudence, est venue au monde le 04 mai 1978 au Cameroun. Elle est journaliste, diplômée de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) depuis décembre 2000. Elle a travaillé à Mutations – quotidien privé au Cameroun – puis au Poste national de la Crrtv, où elle est recrutée en 2003. Elle y sera tour à tour reporter, présentatrice d’émissions, chef de service des magazines politiques et depuis septembre 2015, elle est rédactrice-en-chef déléguée au Poste national de la Crtv.

Nappy hair : Effet de mode ou revendication identitaire ?

Utilisée autrefois comme moyen de revendication de son africanité, le cheveu crépu revient dans les habitudes de plusieurs afro-américains et africains.

Depuis quelques années, le terme « Nappy » est rentré dans le vocabulaire de nombreuses femmes. Mais c’est quoi au juste être Nappy ? C’est tout simplement une forme d’expression pour ces femmes afro qui veulent affirmer leur identité et s’éloigner des canons de beauté occidentaux. Le mot « Nappy » signifie « crépu » en anglais. Dans de nombreux pays francophones « Nappy » est considéré comme un rétro-acronyme formé de « natural and happy ». On comprend donc qu’être Nappy c’est être fier d’abandonner le défrisage et assumer ses cheveux crépus. Fini la période où les défrisants dominaient le marché des ventes de produits cosmétiques pour les cheveux des femmes noires. Avec des coiffures très créatives, les Nappy n’hésitent plus à mettre en valeur leurs cheveux afro, jouant avec le volume et la texture.

C’est dans les années 2000 aux Etats-Unis que cette mode a pris de l’ampleur. Elle a ensuite touché la France, puis toute l’Europe avant d’arriver en Afrique. A partir de ce moment, les femmes adeptes du concept appelées nappy girls ou nappies, remettent en question l’association qu’on a toujours faite du cheveu crépus à la laideur. Les nappies se réconcilient ainsi à travers leurs cheveux avec leur africanité, leur « négritude ». C’est un véritable mouvement qui s’est créé. Et dans la foulée ou pour appuyer tout ceci, les internautes s’emparent du sujet. De nombreux blogs, sites internet, pages et chaines You Tube tous spécialisés sur ce thème sont mis sur pied. On assistera dès lors à une explosion du phénomène. Les stéréotypes sur le cheveu crépu sont vite dépassés. Guidées par « les pros » de l’affaire, les femmes n’hésitent plus à se lancer.

Cependant, si arborer une coiffure nappy est très tendance ces dernières années, il n’est pas nouveau. En effet, il existe depuis la fin du mouvement des Black Panthers en 1966, et des années disco. Et déjà à cette époque c’était une forme de manifestation. Les Noirs hommes comme femmes portaient des coiffures afro en signe de revendications. Les Black Panthers dans les années 1960 se laissaient pousser les cheveux pour montrer leur désaccord à la ségrégation raciale qui sévissait en ce moment aux Etats-Unis. Mais le mouvement va vite s’affaiblir. Même quelques années plus tard avec l’arrivée de la musique disco, popularisée par les Noirs américains, la mode de l’afro fini par s’éteindre.

Et les choses ne s’arrangeront  pas lorsqu’au milieu des années 1970, survient la mode du défrisage. Héritage de l’esclavage, le Noir a une grosse envie de ressembler physiquement à son maître le Blanc. Et il est clair qu’avoir les cheveux lisses en était un très bon moyen. C’est donc ainsi que les marques de défrisants vont inonder le marché de produits capillaires pour femmes noires.