Cameroun-insalubrité : le Super maire de Yaoundé veut taxer la production des déchets

Pour résoudre le problème d’insalubrité, Luc Messi Atangana envisage de taxer la production des déchets et recruter d’autres collecteurs d’ordures.

Le problème d’insalubrité perdure à Yaoundé. La ville peine à se débarrasser de ses ordures ménagères, malgré l’arrivée d’un nouvel opérateur pour appuyer la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) qui détenait jusqu’ici le monopole du ramassage desdits déchets dans les communes du pays. Conséquence : l’on assiste à la multiplication des dépotoirs sauvages ci et là dans la capitale. A en croire Stopblablacam, face à la persistance du phénomène, la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) envisage de recruter de nouveaux opérateurs avec, dans la mesure du possible, un opérateur par arrondissement.

Le maire de la ville, Luc Messi Atangana justifie cette mesure par le « nombre insuffisant » des acteurs en charge de la collecte, alors que le volume d’ordures à traiter (résultat de l’incivisme, de l’explosion démographique et de l’extension rapide de la ville selon lui) est important. « Hysacam lui-même avoue qu’il est débordé par le volume d’ordures. À la mairie de la ville, nous avons favorisé le recrutement d’un deuxième opérateur (la société Thychlof Sarl qui opère notamment dans l’arrondissement de Yaoundé 3), ce qui n’existait pas avant. Ce qui montre que nous ne croisons pas les bras à la mairie de la ville », a déclaré le magistrat municipal, invité du journal parlé de 17h ce jeudi 13 juillet sur le Poste national de la CRTV.

Concertation

L’idée de recruter de nouveaux opérateurs a été émise à l’issue de la réunion de concertation entre la CUY, le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), le préfet du Mfoundi, les maires d’arrondissement, les chefs traditionnels du Mfoundi et les deux sociétés en charge de la gestion des ordures dans la ville tenue mardi dernier. Au cours de cette concertation, les différentes parties sont également tombées d’accord sur la création des sites de dépôt d’ordures de transit pour tenter de résorber le problème. « Il s’agit des zones de rétention provisoire des ordures pour pallier les longues distances et la densité du trafic qui ralentissent leur transport vers la décharge de Nkolfoulou », explique-t-on à la CUY.

Ils ont aussi recommandé la création d’une redevance payable par les producteurs de déchets pour remédier à la modicité des ressources disponibles. « Le traitement des ordures coûte cher pour la mairie de la ville. Nous n’avons pas assez d’argent. Pour les mairies d’arrondissement, elles n’ont même pas de ressources pour traiter cette matière. Mais jusque-là, ces mairies avec les comités de développement s’impliquent », dit-il. Pour inverser la tendance, la CUY envisage de faire payer le financement de ces services par les auteurs qui produisent ces ordures, suivant le principe de pollueur-payeur. « C’est ce qui se fait dans d’autres pays, mais qu’on n’applique pas encore chez nous », affirme le magistrat municipal.

 

 

 

 

Cameroun-transport aérien : les propositions qui viennent de l’Afrique centrale

Le secteur du transport aérien en Afrique centrale étant en quête de compétitivité et de croissance, Douala a abrité une conférence internationale les 18 et 19 janvier 2023.

Les faits. Sous le haut patronage de Mr Jean Ernest Masséna Ngallé Bibehe, ministre des Transports de la République du Cameroun, et en présence de Mr Norberto Bartolome Mane Andeme ; ministre de l’aviation Civile de la République de Guinée équatoriale s’est tenue à Douala, les 18 et 19 janvier 2023, la conférence internationale sur le Transport aérien en Afrique central (Citac), organisée par la firme internationale d’audit et de conseils Bekolo & Partners et ses partenaires

L’actualité apporte une première explication. Face au coût élevé́ des tarifs, l’insuffisance de liaisons entre les États, la dégradation des infrastructures aéroportuaires, et les manquements dans l’assistance à la navigation aérienne, il était urgent pour les experts de ce secteur d’activité d’explorer des pistes pertinentes pour faire du transport aérien un pilier du développement.

Cette large concertation de haut niveau faisait suite à d’autres rencontres préalables dans la région Afrique Centrale, consacrées pour la majeure partie aux aspects de réglementation, de régulation, de sûreté, et de sécurité aérienne. S’inscrivant résolument dans une approche et une dynamique nouvelle d’intelligence collective, la Citac a permis de réunir les acteurs clés nationaux et internationaux de l’industrie du transport aérien, notamment, les décideurs, les professionnels, les experts, les opérateurs économiques et financiers, des secteurs privés et publics, ainsi que les représentants gouvernementaux.

Le ministre des Transports félicitant l’organisateur de l’événement

En créant, cette plateforme multiforme composée de la majorité des parties prenantes de la chaîne de valeur du transport aérien, la Citac a réussi à impulser un cercle vertueux dynamique de concertation et de coopération multilatérales, de compréhension de la situation actuelle, de partage des savoirs et des savoir-faire, d’analyse et de clarification des fondamentaux du transport aérien, de réflexion collective et individuelle enrichie par la présentation de concepts importants relatifs au transport aérien, permettant à tous et à chacun, de se projeter de manière plus efficace vers la construction de solutions à fort potentiel pour accélérer le développement du transport aérien en Afrique Centrale.

La Citac a ainsi permis, pendant deux jours, de faire une analyse intégrée des problématiques réglementaires, économiques, financières, de gouvernance, et de coopération régionale et internationale, du transport aérien en Afrique Centrale, afin d’être une force de propositions innovantes, audacieuses et pratiques, pour les dirigeants, les investisseurs, et les gouvernants.

De manière plus spécifique, l’objectif de la Citac 2023 aura, entre autres, aidé : d’identifier la nature et les causes des difficultés auxquelles est confronté le transport aérien en Afrique centrale, et qui constituent un frein à son développement ; proposer des solutions à l’intention des régulateurs, des décideurs et des professionnels nationaux et régionaux, afin de mettre en place un cadre réglementaire conforme aux normes internationales.

Et enfin à aider à améliorer quantitativement et qualitativement l’offre de transport aérien en passagers et fret en Afrique centrale, ancrer son développement à venir dans une démarche résolue de recherche de l’excellence et de la performance, et renforcer durablement la qualité de service proposée et rendue aux clients.

Concertation de Bamenda et incapacité du gouvernement à construire l’éducation de demain

Par Vincent-Sosthène Fouda, président du MCPSD

La commission Prof. Ghogomu Paul Mingo a rendu son premier tablier sous forme d’un communiqué de presse. Ce communiqué se décline en 11 points. Parce que ces propositions sont sérieuses, nous avons pris le temps de les lire et de montrer leurs limites. Je ne m’intéresserai ici bien entendu qu’à l’aspect éducation de ce qu’on appelle aujourd’hui le problème anglophone au Cameroun. Le communiqué dès son entame dit que les négociations n’ont été suivies que par les représentants de l’enseignement privé confessionnel et ceux de l’enseignement supérieur privé laïc. Le lecteur devrait donc déduire que l’enseignement public dans tous ses étages s’est retiré des négociations. Que représente donc l’enseignement public dans les deux provinces anglophones du Cameroun ? Mystère et boule de gomme !

Le comité Ghogomu Paul Mingo, reconnaît le caractère inégalitaire de notre système éducatif, cela n’est guère original car c’est le constat fait par tous les analystes de notre système éducatif. Maintenant nous savons combien divergent les politiques quant aux causes de ce creusement des inégalités et donc aux remèdes et réponses à ce phénomène. L’une des premières faiblesses de ce document réside dans l’inexistence des données statistiques, ce qui nous enferme dans une superficialité qui va se poursuivre tout au long du communiqué. La seconde faiblesse est dans l’incapacité de ce comité à mettre en évidence les spécificités du système éducatif camerounais dans ce que le comité nomme «les sous-systèmes éducatifs anglophone et francophone».

Qu’est-ce que le comité ad hoc entend par «sous-système» et comment définit-il le «système éducatif» camerounais ? Le comité annonce aussi un recensement des «enseignants du secondaire, en vue de leur redéploiement dans le but de combler le déficit observé dans les établissements du sous-système anglophone.» Autrement dit, le ministère des enseignements secondaires ne connaît pas le nombre d’enseignants du secondaire à sa disposition ou qu’il met à la disposition des établissements secondaires ! Cette incapacité par déduction entraîne une autre qui est celle de la non connaissance du nombre d’enfants de cinq à 19 ans scolarisés dans les deux régions pour ce qui est du secondaire.

Par déduction toujours, il serait difficile au comité ad hoc de savoir quel moyen l’Etat et les privés consacrent en moyenne à l’éducation dans cette partie du pays. Peut-on alors en l’absence de ces statistiques évaluer l’espérance de scolarisation à temps plein dans notre pays en général et dans ces deux régions en particulier ? Serait-il possible donc d’avoir le nombre d’heures d’enseignement pour les enseignants au primaire, au secondaire et au supérieur ? Par exemple pour ce qui est du primaire l’OCDE et l’UE prescrivent 910 heures annuelles, 634 heures pour le premier cycle du secondaire et 667 heures pour le second cycle du secondaire.

En (5) le comité ad hoc dit que les «deux sous-systèmes sont condamnés à coexister au Cameroun, chacun dans sa spécificité et son originalité, sans que l’un ne cherche à phagocyter l’autre.» Autrement dit, le comité n’envisage aucune harmonisation des programmes scolaires au Cameroun.

Sur les 11 points conclusifs du document, cinq seulement parlent de l’enseignement, aucun ne parle de l’éducation ! trois sont des mises en garde contre les fauteurs de trouble et deux appellent au patriotisme et à la bonne volonté des Camerounais. Ce que l’opinion publique appelle depuis des semaines le problème anglophone au Cameroun et qui aurait sa source dans un mouvement de grève des avocats et des enseignants ne serait-il pas tout simplement un problème de définition de notre vivre ensemble dans ses différents segments ? Ainsi en premier pour parler de l’éducation, il nous faut collectivement donner une finalité à l’école. Or, le comité ad hoc n’arrive pas à définir l’école, si oui, tout au plus il la considère comme une institution qui classe et trie et oublie totalement que l’école dont nous avons besoin aujourd’hui au Cameroun, c’est l’école qui doit aider les élèves à s’émanciper et à innover.

Pour que la société du choix ne soit pas une fiction pour les enfants, l’école doit permettre de les rendre libres dans le monde de demain, d’acquérir un socle de savoirs, d’apprendre des savoirs, puis de s’émanciper et d’être heureux, et d’avoir peut-être l’idée qui changera notre futur. C’est ce que les anglo-saxons nomment empowerment. L’émancipation et le bonheur guident les choix que nous faisons aujourd’hui. Le comité gagnerait donc dans un premier temps à adopter cette notion ensuite à construire et à encourager des pratiques émancipatrices. L’émancipation est en premier personnelle, voilà pourquoi il ne suffit pas de brandir la notion de patriotisme pour construire une Nation, de bonne volonté pour construire un Etat.

Le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie que je préside propose depuis des années une réforme du collège qui va dans le sens de la diversification des pratiques, du socle commun qui assure un substrat minimal permettant ensuite la prise en compte de différences sans créer une école à deux vitesses. Une école du sous-système anglophone et une école du sous-système francophone ! Il faut créer une école camerounaise !

l manque à cette commission ad hoc le courage et la volonté politique de penser le Cameroun de notre jeunesse et de notre demain. On ne peut prétendre tout réinventer et il faut savoir se situer par rapport à l’existant, par rapport à l’action d’un gouvernement dont on appartient mais là, tout est vide.

J’ai relu les conclusions du congrès de Foumban qui consacra la mort de la République Fédérale du Cameroun et donna naissance à la République Unie du Cameroun. J’ai été frappé notamment par un commentaire du journaliste Philippe Gaillard qui dit : «Ahmadou Ahidjo est arrivé au congrès de Foumban avec un projet qui avait été préparé par ses conseillers français qui ligotait complètement le Cameroun occidental, Foncha et compagnie étaient complètement perdus parce que eux n’avaient pas de projet, ils n’ont pas su comment réagir.» Je souligne volontiers le fait que le président Foncha et compagnie n’avaient pas de proposition et n’ont pas su comment réagir. C’est l’impression que nous donne le comité ad hoc de Ghogomu Paul Mingo aujourd’hui. Comment expliquer la pauvreté de ce document final même si néanmoins il laisse entendre qu’il continuera à travailler avec toutes les bonnes volontés.

On ne peut prétendre tout réinventer et il faut savoir se situer par rapport à l’existant, mais alors comment comprendre qu’un régime en place depuis 1982 soit si pauvre en propositions ? Comment expliquer qu’un gouvernement auquel le professeur Ghogomu Paul Mingo appartient depuis environs 17 ans ne puisse se défendre devant des syndicats ?

Vincent-Soosthène Fouda, photo d’illustration
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L’AFP appelle à plus de consultation pour le projet de loi portant Code pénal

Alice Sadio, présidente de l’Alliance des Forces Progressistes (AFP)

Déclaration Relative à l’unilatéralisme de l’exécutif dans la conception du projet de loi N0 989/PJL/AN portant Code Pénal

Dans une société organisée, les lois constituent et rendent compte du cadre normatif et positif à travers lequel les individus, faibles ou forts, pauvres ou riches, les intérêts divergents peuvent coexister et évoluer en toute harmonie. Parce qu’elles ont vocation à assurer le mieux être du citoyen, les lois ne sont donc pas conçues ex-nihilo. Elles s’inspirent de la civilisation, de la morale, de la modernité et donc du vouloir vivre ensemble de chaque communauté de laquelle elles tirent justement leur légitimité fondamentale. Ceci est d’autant plus vrai en contexte de démocratie dont la définition basique est «le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple».

Comment donc comprendre qu’en contexte de «gouvernement du peuple pour le peuple et par le peuple», une partie du peuple, la classe gouvernante notamment, se soit érigée au Cameroun en master dixit en matière de régulation de la vie commune?

Tandis que dans toutes les démocraties, même en Afrique, la consultation et la concertation, l’auto-critique et la démarche méliorative soient résolument encrées dans les m urs étatiques, comment comprendre que dans un pays comme le Cameroun, qui regorge d’intelligences à profusion, notamment dans le domaine pointu du droit, l’exécutif persévère dans sa logique de gouvernance ésotérique au mépris de toutes les valeurs intellectuelles qui ne demandent qu’à apporter leurs contributions à l’édification d’une société meilleure ? L’exécutive version Renouveau a-t-il donc la science infuse?

Comment comprendre que dans un contexte sociétal de crise aiguë en matière d’espace carcéral disponible, l’on juge opportun de pénaliser les délits relevant du civil sans mesures infrastructurelles d’accompagnement?

Comment comprendre que dans un contexte de paupérisation criarde, où les riches s’enrichissent au même rythme que les pauvres s’appauvrissent, avec une érection progressive d’une société de classes palpable dans nos quartiers, des délits tels que la «filouterie» du locataire relèvent désormais du pénal et que par ailleurs l’on oublie de prévoir des sanctions pour les employeurs véreux qui ne payent pas du tout, ou paient leurs employés en monnaie de singe?

Par ailleurs, que penser à la lecture de l’article 123 qui semble davantage criminaliser l’activité politique et les revendications électorales, en réprimant l’attroupement, l’outrage envers le bureau local de vote et l’interdiction de manifestation à caractère politique au sein d’un établissement public et en milieu éducatif?

Comment comprendre que dans un pays prédisposé de par son bilinguisme à produire les meilleurs traducteurs et interprètes du monde dans ses langues de prédilection, une loi d’une aussi haute importance que la loi portant code pénal soit soumise aux élus du peuple avec des disparités manifestes?

Au regard de tout ce qui précède et de bien d’autres travers, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP) déclare : que s’il est louable de noter que l’exécutif s’est voulu respectueux des m urs et de l’éthique africaines en maintenant la pénalisation de l’homosexualité, il reste regrettable que sur divers aspects le projet de loi N0 989/PJL/AN portant Code Pénal soit entré en contradiction avec le principe démocratique de concertation d’avec les différentes parties prenantes.

L’Alliance des Forces Progressistes (AFP) suggère aux parlementaires censés représenter et défendre l’intérêt général et les droits du citoyen de faire preuve de patriotisme en renvoyant à l’exécutif sa copie pour relecture et consultations, aux fins de doter le peuple camerounais d’un Code Pénal cohérent et pertinent, qui prenne en compte les intérêts de TOUS et de CHACUN.
Fait à Yaoundé, le 21 juin 2016
La Présidente Nationale


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Corridor Douala-Bangui: fin de la grève des transporteurs, le trafic a repris

Des mesures pour garantir la sécurité des chauffeurs ont été prises samedi, à Garoua-Boulaï, lors d’une concertation tenue en présence de tous les protagonistes centrafricains et camerounais

Le trafic a repris sur le corridor Douala-Bangui. Les chauffeurs camerounais ont résolu de mettre fin à la grève initiée depuis quelques semaines déjà. La décision a été prise au terme d’une concertation tenue samedi, 22 août 2015 à Garoua-Boulai, ville frontalière avec la RCA.

Tous les protagonistes ont pris part à cette réunion de crise, initiée par le Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT). Notamment, le coordonnateur du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT), El Hadj Oumarou, représentant du gouvernement camerounais; le président du Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam), Ibrahima Yaya. La Centrafrique était représentée par le directeur général des Transports de surface, Hilaire Sylvain Yabata; le directeur général du Bureau d’affrètement centrafricain, Parfait Biakite et le représentant du syndicat des transporteurs centrafricains. La Minusca qui joue un rôle dans la stabilisation en Centrafrique était également présente.

Au sortir de la rencontre présidée par le sous-préfet, Diyen Jam Laurence et maire de Garoua-Boulai, Yaffo Ndoe Esther, près de 450 camions immobilisés dans le parc-automobile de Garoua-Boulai depuis le 29 juillet dernier, date d’entrée en vigueur de la grève des transporteurs qui redoutaient l’insécurité sur le territoire centrafricain, ont été escortés sur le chemin de Bangui. Il en sera de même pour les autres camions bloqués dans les villes de l’Est et d’autres villes du Cameroun, a-t-on annoncé samedi.

La veille, vendredi 21 août 2015, le ministre centrafricain des Transports, Arnaud Djoubaye Abazene, a été reçu en audience à Yaoundé par le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili. Ce dernier a demandé à la force des Nations Unies en Centrafrique (la Minusca) de remplir correctement son rôle de protection des biens et des personnes « conformément à l’article 7 de sa charte ». Au cours de cette audience, qui a duré près d’une heure, M. Djoubaye Abazene a assuré au Cameroun que des mesures sécuritaires ont été prises pour permettre aux routiers de se rendre à Bangui.

Mesures sécuritaires adoptées
Pour la sécurité des transporteurs, un renfort des casques bleus a été mis en place à la frontière, de Garoua-Boulai à Bangui. En plus des soldats bangladeshis déjà présents, un détachement des contingents camerounais, gabonais et congolais sera désormais effectif, et une base militaire renforcée entre Baboua et Bouar, zone la plus à risques pour les chauffeurs camerounais.

Il a également été décidé samedi de limiter à 60 le nombre de camions par convoi, au lieu de 120 comme auparavant. Tous ces véhicules devront être soumis au contrôle complet aussi bien à Douala que sur le chemin du retour de Bangui.

Il est désormais interdit aux chauffeurs de transporter des personnes. Et les patrons, propriétaires des camions, doivent dans trois mois au plus, immatriculer leurs employés à la CNPS, pour les chauffeurs camerounais, et à la CNSS, pour les Centrafricains.

Sur le corridor Douala-Bangui, les activités des transporteurs ont repris
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Agroalimentaire: les acteurs du secteur en concertation à Yaoundé

Ils sont réunis depuis mercredi dans le cadre du forum agribusiness. Objectif, trouver des stratégies pour renforcer la compétitivité dans le monde agropastoral et favoriser le développement

Agriculteurs, opérateurs économiques et administrations sont réunis depuis mercredi, 08 juillet 2015, à Yaoundé, dans le cadre du forum agribusiness placé sous le thème: «Enjeux de l’aide au secteur agricole camerounais». L’initiative est du cabinet Africa marketing agency qui entend contribuer au renforcement du secteur agroalimentaire au Cameroun.

Selon, le promoteur du forum, Jean Jacques Njoh Ewane, l’évènement qui interpelle aussi bien les acteurs du monde agricole que les décideurs a pour but de susciter une implication concrète de tous ceux qui souhaitent contribuer à la croissance de l’agriculture.

«Nous voulons encourager la création de partenariats et d’échanges des meilleures pratiques et la promotion des projets d’affaires», a commenté mercredi le président du comité d’organisation, Jean Gaston Petty, en présence du ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Mindelminader), Clémentine Ananga Messina. Il a insisté sur l’urgence de migrer vers une agriculture de seconde génération et de faire d’elle un busines rentable au Cameroun. D’autant plus que le pays réunit toutes les conditions climatiques, hydrauliques et terrestres favorables à une bonne agriculture.

Depuis hier, et ce jusqu’à ce jeudi, les participants prennent part à des ateliers et tables-rondes axés entre autres sur l’état des lieux des différentes filières, le développement de l’approche cluster, et la redynamisation des mouvements coopératifs.


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Droit d’auteur: l’Oapi en concertation à Douala

La capitale économique du Cameroun abrite depuis lundi une rencontre internationale pour une meilleure protection de la propriété littéraire et artistique

Le ministre des Arts et de la Culture, Ama Tutu Muna, a procédé, lundi 25 mai 2015, à l’ouverture de la rencontre des responsables des organismes de gestion collective des droits d’auteur des Etats membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). C’était en présence du Dg de cette organisation, Paulin Edou. Des responsables des bureaux des droits d’auteur venus du Benin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de Guinée Bissau, de Guinée Equatoriale, du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo prennent part à ces travaux dont l’objectif est de permettre au droit d’auteur de jouer un rôle significatif dans le développement des Etats membres de l’Oapi.

La première rencontre du genre s’inscrivait déjà dans le cadre de la mise en uvre du plan d’action de l’Oapi en matière de droit d’auteur.

Ce plan a été adopté en septembre 2012 par les ministres en charge de la Culture à la faveur de la célébration du cinquantenaire de l’Oapi. Il vise par conséquent une plus grande implication de l’Oapi dans la protection de la propriété littéraire et artistique dans les Etats membres. Les responsables actuellement réunis à Douala discutent donc de la stratégie à adopter pour la mise en uvre de ce plan d’action.

A l’ouverture des travaux, Paulin Edou a cependant précisé que «l’Oapi n’a pas vocation à gérer le droit d’auteur. Il s’agit d’une compétence exclusive des Etats. En revanche l’organisation a reçu des Etats membres un certain nombre de missions. Notamment, la diffusion de toute information relative à la propriété littéraire et artistique et la possibilité de communiquer ces informations à tout Etat membre qui en fait la demande; la promotion des valeurs culturelles artistiques comme expression des valeurs culturelles sociales et la promotion des organismes de gestion collective dans les pays qui n’en disposent pas.


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