Congo : la BAD octroie un prêt de 60 milliards F pour soutenir la diversification de l’économie

L’objectif selon la Banque africaine de développement, est de renforcer la résilience de l’économie congolaise et de réduire sa dépendance au secteur pétrolier, tout en veillant à concilier impératifs de croissance et lutte contre le changement climatique.

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement  a accordé, le 17 novembre 2023 à Abidjan, un prêt de 92 millions d’euros soit 60 351 800 249 FCFA à la République du Congo pour la mise en œuvre de la première phase du Programme d’appui à la gouvernance et à la diversification économique. L’objectif du programme est de renforcer la résilience de l’économie congolaise et de réduire sa dépendance au secteur pétrolier, tout en veillant à concilier impératifs de croissance et lutte contre le changement climatique.

En priorité, le programme prévoit de renforcer la discipline budgétaire par une gestion plus efficace et transparente des ressources publiques, spécialement les investissements publics, une amélioration de la gouvernance et de la viabilité des entreprises publiques. Parmi les résultats attendus figurent le renforcement de l’efficacité des investissements publics grâce à une meilleure gestion et une planification plus adéquate, la modernisation de la gouvernance des entreprises publiques et l’amélioration de leurs performances et la modernisation du Code des marchés publics pour garantir davantage d’efficacité, de concurrence et de transparence.

Il vise également à soutenir la diversification de l’économie congolaise et à renforcer sa compétitivité par l’amélioration de l’environnement des affaires, le soutien aux réformes dans le secteur de l’électricité et le développement des secteurs productifs.

« La mise en œuvre du programme va mettre l’accent sur l’efficacité des investissements publics et la modernisation de la gouvernance des entreprises publiques. Il favorisera la diversification de l’économie du Congo et promouvra les secteurs productifs par un renforcement des facteurs de compétitivité et la valorisation des ressources naturelles jusqu’ici peu exploitées », explique Serge N’Guessan, directeur général de la Banque africaine de développement en Afrique centrale.

En rappel, en juin 2023, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Congo comprenait dix projets pour un engagement total de 344,9 millions d’euros.

 

Congo Brazzaville : le gouvernement dément la rumeur d’un coup d’Etat

Le ministre de la Communication, Thierry Moungalla, parle de « Fake News » et rassure la population du pays.

La nouvelle s’est répandue à travers la toile dans la journée du dimanche 17 septembre 2023. Jusqu’en soirée, elle a mis à l’oreille d’une partie de l’opinion que le général de brigade Serge Oboa a renversé par un coup d’Etat, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, 80 ans dont 39 au pouvoir. Pourtant, dans la même journée, le chef de l’Etat a quitté Brazzaville en direction de New-York, pour prendre part à la 78è session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies. D’où la confusion et la sortie du gouvernement pour faire taire la rumeur et rassurer l’opinion.

« Des informations fantaisistes évoquent des événements graves qui seraient en cours à Brazaville. Le gouvernement dément ces fake news. Nous rassurons l’opinion sur le calme qui règne et invitons les populations à vaquer sereinement à leurs occupations », a publié le ministre de la Communication, des Médias, Porte-parole du gouvernement, dans un post sur X, anciennement Twitter. Cette communication rompt le silence gouvernemental et remet l’ordre et le calme au sein des réseaux sociaux où les déclarations allaient dans tous les sens.

La propagation de la fausse nouvelle annonçant un coup d’Etat en République du Congo arrive dans un contexte marqué par la multiplication des coups d’Etat en Afrique. La sous-régions Afrique de l’Ouest en a connu au moins quatre ces dernières années. L’Afrique centrale en a enregistré un il y a quelques semaines. Le général Brice Oligui Nguema et ses hommes ont renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023.

Depuis ce jour-là, beaucoup d’observateurs ont les yeux rivés sur le Cameroun ou encore le Congo. Au regard de leur durée au pouvoir, certains pensent que les présidents congolais Denis Sassou-Nguesso et camerounais Paul Biya risqueraient le même sort. Or à chaque pays, son histoire et ses réalités.

Barrage de Chollet : le Cameroun et le Congo à la recherche de nouveaux partenaires

Les gouvernements des deux pays ont décidé de résilier le contrat du constructeur chinois China Gezhouba Group Company (CGGC), pour non-respect des engagements après deux ans de partenariat.

 Le Cameroun et le Congo ont décidé par conséquent de se tourner vers d’autres partenaires. A en croire Energies Media, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique de la République du Congo, Emile Ouesso, et son homologue du Cameroun, Gaston Eloundou Essomba, ont signé, le 20 mars 2023, une décision portant résiliation de l’accord signé le 24 juin 2021 avec la société China Gezhouba Group International Engineering (CGGC International) pour la réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Chollet  et des lignes électriques associées.

Le barrage hydroélectrique de Chollet – prévu sur la rivière Ngoko, à environ 126 km de la localité de Moloundou (Est-Cameroun, département de la Boumba-et-Ngoko) et à 70 km en amont de la localité de Ngbala (Nord-Ouest du Congo, région de la Sangha) – est un projet qui vise à fournir 600 MW, pour les réseaux d’électricité du Congo et du Cameroun.

Dans leur décision du 20 mars 2023, diffusée dans la presse publique camerounaise le 17 avril, les ministres de l’Energie du Congo et du Cameroun reprochent au constructeur chinois CGGC de ne pas avoir démarré les travaux d’ouverture des voies d’accès ainsi que les études.

L’autre motif principal de rupture est la sollicitation faite par l’entreprise, par un courrier du 07 novembre 2022, de réaliser le projet en mode EPC (ingénierie, approvisionnement et construction) au lieu du mode BOOT (construction, propriété, exploitation, transfert) comme convenu initialement.

Un appel d’offres international signé par les deux gouvernements le 12 avril 2023 invite ainsi des bureaux d’études à faire acte de candidature pour la réalisation des études (avant-projet sommaire, avant-projet détaillé, évaluation environnementale et sociale, résilience des ouvrages aux effets du changement climatique), élaboration des dossiers d’appels d’offres et du modèle financier de ce projet. La date limite de soumission de ces offres est fixée au 19 juin 2023 à la direction du projet Chollet sise à Brazzaville.

Chan 2023 : victoire du Cameroun face au Congo

Les Lions A’ ont battu l’équipe locale des Diables Rouges du Congo 1-0 lors de son premier match du Chan, grâce à un but de la tête de Jérôme Ngom, le mondialiste.

Dès l’entame du match, ce lundi 16 janvier, les Camerounais se sont montrés plus entreprenants au Stade Olympique d’Oran Miloud Hadefi, dans ce premier match du groupe E. Les Lions indomptables qui sont à leur cinquième participation à une phase finale de Chan, veulent faire mieux que lors des précédentes participations.

Si les hommes d’Alioum Saidou sont dominateurs, ils butent par précipitation devant la défense adverse. Les Congolais qui sont à leur quatrième participation à ce tournoi, procèdent par contre-attaque, mais ils ne réussissent pas à tromper le gardien de but de Gazelle de Garoua, Marcelin Mbahbi.

A la 18e notamment, le Cameroun a mené un contre sur la droite, qui a abouti dans la surface entre les pieds de Djawal Kaïba. Mais, l’attaquant camerounais est tombé sur l’excellent portier Congolais, Pavelh Ndzila. Ce dernier qui dispute son quatrième Chan a repoussé de justesse le ballon. Tout cela sous le regard, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football. Jusqu’à la pause, les deux équipes se sont montrées entreprenantes, surtout celle des Lions, sans être réalistes.

Au retour des vestiaires. Le Cameroun a repris son pressing haut, acculant l’adversaire sur les côtés et mangeant les espaces au milieu de terrain. Les actions offensives des Lions ont fini par payer lorsque Ramses Nguimzeu a trouvé la tête de Jérôme Ngom Mbekeli.  C’est l’ouverture du score  à la 63e minute, car le portier congolais, Ndzila, ne pouvait rien contre cette action imparable. L’attaquant de Colombe, mondialiste au Qatar, reste ainsi dans la lignée de sa belle prestation face au Brésil.

Après ce but camerounais, la frustration s’est installée chez les congolais, à tel point que Deo Bassinga, acteur d’un acte d’antijeu sur Arthur Avom a  reçu l’unique carton jaune de la partie de l’arbitre Abdel Aziz. Avec cette victoire du Cameroun 1 à 0, les Lions Indomptables prennent la tête de leur poule avec 3 points. Comme bonus, Jérôme Ngom est élu à la fin de la partie Homme du match.

Dans cette poule à trois équipes, le Cameroun sera au repos lors de la deuxième journée tandis que le Congo affrontera le Niger le vendredi 20 janvier, toujours au stade olympique d’Oran.

Cameroun : Paul Biya nomme un nouvel ambassadeur en République du Congo

Le chef de l’Etat vient de rendre public le décret N°2022/393 du 17 août 2022 nommant un ambassadeur du Cameroun en République du Congo.

Nouvel ambassadeur du Cameroun au Congo

NOMINATION AMBASSADEUR DU CAMEROUN AU CONGO

 

Fibre optique : le Cameroun et le Congo sont connectés

 

Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon juste Ibombo, a provisoirement réceptionné, le 26 mai à Ouesso, dans le département de la Sangha, le réseau d’interconnexion à fibre optique Congo-Cameroun. 

Les travaux d’interconnexion entre les deux pays ont été menés sous la coordination du projet Central Africa Backbone (CAB-Congo) et financés par la Banque africaine de développement (BAD).

Ils ont conduit, entre autres, à la construction de six sites techniques dans les localités de Ouesso, Biéssi, Sémbé, Souanké et Ntam ; d’un site de Ouesso faisant office de point de rencontre entre les réseaux et le futur réseau Congo-Centrafrique; la pose de plus de 347km de fibre optique de 72 brins ; de deux tubes PEHD sur plus de 347km ; de 350 chambres L3TV ; à la fourniture et l’installation d’un système de télésurveillance avec camera IP, etc.

« Nous pouvons affirmer que les travaux sont achevés à 100% et sommes convaincus que ce réseau fournira à la sous-région une connexion ultra-performante à l’Internet et de très haut débit », a confié George Poutedje de la société Globotech-MG-Telecom, qui a réalisé les travaux.

Selon les experts, cette interconnexion, qui participe de l’intégration sous-régionale, vise à faciliter et à améliorer la qualité des échanges digitaux entre les deux pays, grâce à une connexion à l’internet à la fois moins cher et de meilleure qualité.

Par exemple, à la faveur de cette interconnexion, le coût d’une heure de connexion à l’Internet dans les cybercafés de la ville de Ouesso est déjà passé de 1500 à 500 FCFA.

Afrique centrale : ce qui ressort du 13è forum de la gouvernance forestière

La rencontre a eu lieu les 23 et 24 mai 2022 au Congo. Forêts et Développement Rural (Foder), l’organisation écologique camerounaise y était.

À l’issue des travaux de deux jours, les acteurs du domaine forestier et représentants des gouvernements ainsi que les experts ont pris plusieurs décisions allant du renforcement de la traçabilité du bois, à la protection du cadre de vie des communautés autochtones forestières, a souligné Afrik 21.

Les participants ont surtout dénoncé la gestion opaque des ressources forestières. «Nous pensons qu’il est important de rendre accessibles les informations sur tout ce qui se passe dans le secteur forestier. Les contrats, les titres qui sont attribués, la matière dont les revenus sont collectés et redistribués pour le développement des communautés ».

 C’est tout ce dont on a besoin en termes d’informations pour pouvoir mieux nous impliquer dans le suivi de nos forêts » explique Justin Kamga, le chargé des programmes de Forêts et développement rural (Foder), une organisation non gouvernementale (ONG) camerounaise.

Cette rencontre a été aussi, l’occasion pour les pays de la région, de clarifier leur position sur la protection de l’environnement et l’urgence climatique, en vue de la COP27 sur le climat, qui se déroulera du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en bord de Mer rouge en Égypte.

De plus, les acteurs de la région ont pendant le temps de la rencontre, discuté de la mise en vigueur d’une feuille de route en faveur des forêts. Plus concrètement, cette feuille de route une fois élaborée devra permettre d’influencer les décideurs politiques et le gouvernement pour des actions en faveur de la conservation des forêts, la gouvernance et l’adaptation au changement climatique.

 

 

Cameroun : le gouvernement convoite le ciment congolais

Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre Camerounais du commerce a adressé une correspondance aux sociétés de production de ciment le 10 mai 2022 à cet effet.

Au Cameroun, la production de ciment est assurée par le groupe nigérian Dangote, le Franco-suisse Cimencam, le Marocain Cimaf et le Turc Medcem. Selon les chiffres de Dangote, la taille du marché local est passée de 3,5 à près de 4 millions de tonnes entre 2020 et 2021, soit une hausse d’environ 14 %. Cette augmentation se justifie selon certains par l’accroissement des chantiers du gouvernement.

Ainsi, pour satisfaire la demande locale, Luc Magloire Mbarga Atangana suggère aux sociétés de production de ciment que le Cameroun s’approvisionne en ciment à partir de la République démocratique du Congo et de la République du Congo, deux pays où la « production est largement excédentaire » par rapport à leurs besoins respectifs.

Le ministre du Commerce justifie cette autorisation « à titre provisoire » par les difficultés « ponctuelles » auxquelles feraient face les producteurs locaux de ciment pour satisfaire la demande en forte expansion du marché national. Ces difficultés de mise à disposition seraient, selon le membre du gouvernement, « à l’origine des tensions que nous connaissons en ce moment ».

Lutte contre la corruption : le Congo veut s’imprégner du modèle camerounais

Une délégation de la Haute autorité de lutte contre la corruption venant de Brazzaville a récemment séjourné à la Conac.

S’il y a un frein au développement en Afrique largement soulevé, c’est la corruption. Véritable plaie dans plusieurs pays africains, lui barrer la voie est devenu une priorité dans plusieurs pays. Et c’est dans cette démarche que s’inscrit le Congo. Une raison qui explique la création de la Haute autorité de lutte contre la corruption.
Pour faciliter la mise en œuvre de cette institution, une mission est arrivée au Cameroun le 15 mars dernier.
Conduite par son secrétaire général, Michel Mombili, l’équipe de la Haute autorité de lutte contre la corruption du Congo, s’est rendue à la Commission nationale anti-corruption, Conac, du Cameroun.
Il a été question pour les deux institutions d’échanger sur les instruments et les outils de prévention de la corruption déjà mis en œuvre au Cameroun.
Par ailleurs, le Congo a pu acquérir des techniques d’investigation, des méthodes, des moyens de sensibilisation et de mobilisation des citoyens contre la corruption.
Une rencontre qui a donné l’opportunité au président de la Conac de témoigner toute son amitié et sa disponibilité à accompagner la Haute autorité de lutte contre la corruption. Pour ce dernier, cela participe à renforcer la coopération sud-sud, en matière de lutte contre la corruption. Et cela peut se concrétiser à travers la relance des activités du Réseau des institutions nationales de lutte anti-corruption d’Afrique centrale, a renseigné le Rev. Dieudonné Massi Gams.

13è journée de la CEMAC : Paul Biya donne les clés d’une relance économique post-Covid

Le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, invite ses pairs et les peuples de la sous-région au renforcement des échanges économiques, de l’intégration et de la solidarité.

Principale préoccupation des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la relance économique post-Covid est au centre des activités de la 13è journée de la Cemac qui se célèbre ce 16 mars 2022. A l’occasion de cette journée, le Cameroun, le Tchad, la République Centrafricaine, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale, accordent leurs violons. Ces six pays de la Cemac observent un temps de réflexion autour des problématiques de développement et d’intégration de leur espace communautaire.

Pour cette édition, cette réflexion est centrée sur la thématique « renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la Cemac, pour une relance économique post-Covid, forte, durable, inclusive et créatrice d’emplois à l’orée d’une vision de l’industrialisation de la sous-région ».

Ce thème se justifie par le maintien de la pertinence de rechercher une croissance économique forte, malgré les chocs exogènes. Il est choisi dans un contexte marqué par les crises sanitaires, sécuritaires, économiques et financières qui interpellent les pays du monde.

Ainsi, dans son discours à l’occasion de cette journée, Paul Biya par l’entremise du président du Conseil économique et social du Cameroun Luc Ayang, décline les aspects favorisant une relance économique post-Covid réussie.

Dans ce chapitre, le président de la Conférence des chefs d’Etat de la sous-région prescrit la poursuite de la mobilisation contre le Covid-19. Cela passe d’abord par la vaccination pour atteindre l’immunité collective. Cela nécessite aussi le maintien des stratégies de ripostes développées par les gouvernements. « C’est à cette condition que le combat pour l’éradication de l’extrême pauvreté pourra reprendre et conduire la sous-région vers l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », déclare Paul Biya.

Ensuite, pour la consolidation de la vitalité économique, le chef de l’Etat appelle à l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles contenues dans les programmes de réformes économiques et financière de la Cemac. A cela, il ajoute l’approfondissement de l’intégration à travers l’application des textes y afférents, la promotion de l’industrialisation, ainsi que le renforcement des échanges économiques au sein de la sous-région.

L’objectif est de parvenir à une Cemac consolidée qui, « dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), est le meilleur gage de réussite de la transformation structurelle de nos économies vers l’industrialisation », explique le représentant de Paul Biya.

Enfin, selon le discours, une Cemac plus solidaire sera plus armée à faire aux différentes crises que traversent les six pays de la Communauté. A cet effet, « l’ambition pour une intégration harmonieuse, une solidarité  agissante et une complémentarité des peuples doit continuer de mobiliser toutes les filles et tous les fils de la Cemac », rappelle le discours.

Rappelons que Luc Ayang est la quatrième personnalité de la République du Cameroun dans l’ordre  protocolaire après le chef de l’Etat, le président du Sénat et celui de l’Assemblée nationale. Il est depuis 1984 à la tête du Conseil économique et social qui est une institution consultative assurant la représentation des principales activités économiques et sociales. Rare sur la scène publique, Luc Ayang sort de son mutisme à l’occasion de la 13è journée de la Cemac.

Chemin de fer : un projet de 5400 milliards F entre le Cameroun et le Congo

Pour l’exploitation du fer de Nabemba-Mbalam, le Congo et le Cameroun envisagent la construction de 510 km de chemin de fer.

Un contrat de partenariat d’une valeur de 5400 milliards F CFA a été signé, le 2 mars au Cameroun, entre un consortium d’entreprises pour acter la construction de deux infrastructures économiques en présence du ministre des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, et de son homologue du Cameroun, Gabriel Dodo Ndoké.

En effet, le gisement de fer Nabemba-Mbalam a une capacité de production estimée à environ 35 millions de tonnes par an, exploitable sur plusieurs années.

Ainsi dans le contrat, il avait été prévu la construction d’une ligne de chemin de fer et d’un port minéralier dans la partie camerounaise, destiné à l’acheminement de la production.

Le premier projet concerne la construction d’une voie doublement ferrée, longue de 510 km, allant du mont Nabemba dans le district de Souanké, département de la Sangha, au nord du Congo, au terminal minéralier multimodal de Kribi, au Cameroun.

Il est question également de la construction d’un rail de déchargement des wagons ; un chantier de ravitaillement et d’entretien des voies dans le terminal ; une gare de triage principale avec des installations d’exploitation et de maintenance.

Par ailleurs, la construction d’un système de communication, de contrôle et de signalisation des trains de haut standard ; d’une route d’accès ferroviaire ainsi qu’une infrastructure d’exploitation et de maintenance est prevue.

Ensuite, il sera construit un terminal portuaire en eau profonde situé au sud du Cameroun qui servira d’évacuer la production vers l’étranger. Les travaux proprement dits consisteront notamment à la construction d’un quai au standing international.

Ils s’exécuteront sur une superficie d’environ 400 hectares, comprenant, entre autres, un poste d’amarrage principal et une plateforme de déchargement et de déchargement de vraquiers d’une capacité moyenne de 170 000 tonnes.

 

Sommet CEMAC : le Premier ministre représente le Cameroun

Sur instruction du président de la République, Joseph Dion Ngute prend part au 20ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de la sous-région monétaire qui se tient à Brazzaville.

Après le Cameroun, c’est au Congo d’accueillir le sommet de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, Cemac. Une session des chefs d’Etats et de gouvernements des pays membres. Contrairement à l’année dernière, où c’était par visio-conférence, cette année, elle est en mode présentielle.

Et pour représenter le Cameroun, le président Paul Biya a délégué le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Le chef du gouvernement camerounais a foulé le sol congolais cet après-midi. Il a été accueilli par le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella accompagné du ministre délégué auprès du ministre en charge de l’Economie, Paul Tasong et l’ambassadeur du Cameroun au Congo, Lazare Mpouel Mballa.

Le sommet qui s’ouvre demain, 19 janvier 2022 va principalement s’accentuer autour du processus d’intégration sous régionale et les facteurs qui favorisent ce dernier. Un engagement qui avait déjà été pris lors du dernier sommet en 2021.

Les chefs d’Etat avaient alors été encouragés à œuvrer à la consolidation de la libre circulation des personnes et des biens, la construction des infrastructures régionales et la mise en œuvre des 11 projets intégrateurs de la Cemac dans le cadre de son programme économique régionale.

 

Cameroun – Soins médicaux : l’Hôpital de Référence de Sangmelima en mode séduction

Le top management de cette formation sanitaire de 2ème catégorie et à vocation sous régionale, organise depuis le 16 novembre, la première session des journées portes ouvertes. Elles se sont achevées le 18 novembre 2021. Objectif, « rapprocher » davantage l’HRS des populations, mieux se faire connaître du public, promouvoir ses services.

L’Hôpital de référence de Sangmélima se met désormais « au service des populations », tel que l’indique le slogan nouvellement adopté par son directeur, Dominique Noah Noah, nommé il y a un mois. Il est situé dans la région du Sud, frontière avec le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Congo. Pendant trois jours (16 novembre au 18 novembre) 2021, des journées portes ouvertes ont été organisées en son sein, ceci dans l’optique de rétablir la confiance entre cet hôpital et les populations, autrefois « hôpital des riches ».

Étaient au programme, plusieurs activités, notamment le dépistage gratuit de l’hépatite B et C, dépistage gratuit du diabète, dépistage  de l’hypertension artérielle,  des causeries éducative, les consultations prénatales gratuites avec échographie obstétricale à 50% ;  les examens de stomatologie gratuité,  des soins dentaires 50%, des consultations ORL gratuites, les prises en charge des petites pathologie, la chirurgie (opérations des hernies gratuites),  chirurgie  lipomes  gratuite, bilan d’audiométrie à 50%, une conférence sur le cancer de sein ; dépistage précoce sur la surdité  chez les enfants ; consultations ophtalmologie gratuites avec fond d’œil ; ORL (lavage des oreilles gratuit),  éducation sur l’auto-dépistage du cancer du sein, la chirurgie(opération des hernies gratuite) entre autres. Les soins pour le paludisme des enfants de zéro à 5 ans sont gratuits. « Il est question pour nous de voir quels sont les problèmes majeurs, le premier problème majeur diagnostiqué c’était les prix élevés des prestations et des consultations. Il faut dire que c’est un hôpital de seconde catégorie qui se trouve en zone rural, où les populations n’ont pas les moyens. Quand le malade arrive aux urgences, on le soigne d’abord et on se rassure qu’il doit payer après. Nous avons entrepris l’amélioration de la qualité des soins qui va avec la présence du personnel à l’hôpital» a déclaré Dominique Noah Noah. Une source révèle que « pour la seule journée du 16 novembre, c’est plus de 100 personnes qui ont été consultées et 15 hernies opérées gratuitement », révèle une source au sein de l’hôpital.

Plan de relance

Engagé des réformes notamment la baisse significative des frais des consultations pour ce qui est des spécialistes de 5 000 FCFA à 1 500 FCFA. La consultation du médecin généraliste, elle, demeure 6000 FCFA.  D’après nos sources, l’ancien Directeur a été viré pour plusieurs manquements notamment au niveau de la politique managériale.

Outre ce problème, il y avait celui de l’absentéisme, qui est déjà résolu par le nouveau top management. Par ailleurs,  de coordination ont été instituées tous les lundis, des tables rondes sont faites deux fois par semaine. Ceci va aussi avec la qualité de la motivation, avec l’amélioration de quote-part. « Ces quotes-parts seront d’avantage améliorées si la fréquentation augmente, si les recettes augmentent » rassure d’ailleurs le nouveau boss de l’HRS.

Le nouveau Directeur a instauré le paiement des gardes qui n’étaient pas payés auparavant. Avec en prime,  la mise en place de la supervision des seniors qui assistent les autres médecins généralistes. Il y a actuellement des brancardiers dans cet hôpital. Ce qui n’y existait pas. A travers ces journées portes ouvertes, « il était question pour nous de démontrer aux populations qu’au niveau interne de l’hôpital nous sommes prêts. Maintenant les populations peuvent venir. Nous allons les soigner et c’est le but recherché par les journées portes ouvertes » a rassuré le Directeur de l’HRS.

A noter que l’HRS dispose d’un héliport qui jamais été utilisé, de 110 lits, onze médecins spécialistes et une vingtaine de médecins généralistes. Pour 2022, trois sessions de JPO sont programmées. On annonce une centrale solaire pour pallier le problème des coupures d’électricité.

Cameroun : fin des travaux du tronçon Sangmélima –Ouesso en décembre 2021

C’est ce qui ressort d’une visite de chantier effectuée le 17 août par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.

Près de 10 ans après le démarrage du chantier de bitumage du Tronçon Sangmélima – Ouesso, les entreprises en charge des travaux annoncent la fin des travaux pour décembre prochain. Les populations situées sur le long de l’itinéraire ont progressivement libéré les emprises. Les moyens financiers disponibles, l’on estime aujourd’hui à plus de 80% la plus part des sections de cette route de l’intégration sous régionale.

Sur la partie camerounaise de la transnationale Sangmélima-Ouesso, le ministre des Travaux publics, sur le terrain le 17 août 2021, a noté que  la section Bikoula-Djoum (38 km), connait un taux d’exécution de plus de 94%. Que le tronçon Sangmélima-Bikoula (65 km) est presque achevé, si bien que  la société iranienne Kayson Inc promet de terminer le chantier au mois de septembre 2021. Il faudra attendre trois mois, c’est-à-dire le 15 décembre 2021, pour voir le linéaire de 53 km entre Lele, Ntam et Mbalam (53 km) être achevé.

Rappelons que les sections Djoum-Mintom (98 km), et celle séparant Mintom et Lélé avaient déjà été réceptionnées.

L’aménagement et le revêtement de la route transfrontalière Sangmélima-Ouesso, qui reliera la capitale provinciale congolaise d’Ouesso à la ville camerounaise de Sangmélima. Ce projet routier est en cohérence avec les documents de stratégie par pays (DSP) du Cameroun et du Congo, qui visent au développement des infrastructures de transport pour soutenir la croissance et améliorer les conditions de vie des populations les plus démunies.

Cameroun : ce que les chefs d’Etats de la Cemac se sont dit le 18 août 2021 à Yaoundé

24 points résument le Sommet extraordinaire des chefs d’Etats de Cemac tenu le 18 août 2021 par visio-conférence.  Ils visent à surmonter les effets des crises sécuritaire, sanitaire (Covid-19), et économique,  qui ont provoqué des déséquilibres au sein de la CEMAC.

Ce Sommet s’est tenu hier en présence de la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, du Président du Groupe de la Banque Mondiale, du Directeur Général du Bureau Afrique Centrale du Groupe de la Banque Africaine de Développement, du Directeur Général du Trésor français, du Président de la Commission de la CEMAC et  du Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).

Avec les chefs d’Etats et leurs représentants,  ils ont examiné les mesures prises aux niveaux national et régional pour endiguer les effets négatifs de ces crises sur les populations et les économies de la Sous-Région, ainsi que les politiques et réformes économiques prioritaires destinées à soutenir la relance post-COVID-19.

Au terme des échanges, les Chefs d’État ont :

  • Félicité le Président Dédié du PREF-CEMAC pour les progrès enregistrés jusqu’en 2019 dans la mise en œuvre dudit Programme, qui a donné des résultats positifs sur le redressement global des économies de la CEMAC ;
  • Relevé avec satisfaction la consolidation progressive du niveau des réserves de change communautaires à plus de 3 mois d’importations, renforçant ainsi la stabilité extérieure et évitant un ajustement monétaire;
  • Noté que les pays de la CEMAC ont enregistré, du fait de la pandémie et ses conséquences, une récession en 2020 et une détérioration de leurs équilibres macroéconomiques et financiers. Bien que les perspectives macroéconomiques en 2021 soient globalement favorables, de nombreux défis et incertitudes persistent;
  • Salué les mesures exceptionnelles de riposte prises par les Etats et les Institutions communautaires, notamment la Commission de la CEMAC, la BEAC, la COBAC, la BDEAC et l’OCEAC pour limiter les effets négatifs sur les économies de la CEMAC liés à la propagation rapide de la COVID-19 et à la forte volatilité des cours du pétrole ;
  • Affirmé leur détermination à accélérer les campagnes de vaccination pour protéger les populations, sauver des vies et favoriser une réouverture maîtrisée des économies de la Sous-Région, en tirant profit des initiatives bilatérales et multilatérales, et sollicité le soutien et la solidarité de la communauté internationale en faveur d’un accès large et équitable au vaccin et à la promotion d’une véritable industrie pharmaceutique dans la sous-région ;
  • Exhorté les Etats et les Institutions communautaires, notamment la BEAC et la COBAC, à envisager une levée prudente et progressive des mesures exceptionnelles de soutien aux économies pour tenir compte de la persistance de la crise sanitaire dans la CEMAC et ses effets sur les économies;
  • Accueilli favorablement toutes les initiatives internationales de soutien, notamment les financements d’urgence, l’Initiative de Suspension du Service de la Dette, la restructuration et l’allègement de la dette, la mise en place du cadre commun du G20, dans le but d’assurer de manière durable la viabilité des finances publiques et la soutenabilité de la dette;
  • Salué la nouvelle allocation générale des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) décidée par le FMI à concurrence de 650 milliards de dollars américains et plaidé en faveur d’une réallocation des DTS des pays développés vers les pays en développement ainsi que pour une reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA 20 d’au moins 100 milliards de dollars américains;
  • Exhorté les États membres et les Institutions sous régionales à faire du Plan communautaire de relance économique post-COVID-19 de la CEMAC une cause commune, et invité les Partenaires Techniques et Financiers à les accompagner massivement dans sa mise en œuvre;
  • Réaffirmé leur attachement à la solidarité communautaire face aux chocs sanitaire, sécuritaire et économique, à travers la poursuite d’une stratégie cohérente et coordonnée pour préserver la viabilité des finances publiques et renforcer la position extérieure de la CEMAC;
  • Prescrit aux Etats membres la mise en œuvre de politiques budgétaires propices axées sur la mobilisation accrue des recettes hors pétrole, le renforcement de la qualité et de l’efficacité des dépenses publiques et une gestion rigoureuse de la dette publique ;
  • Engagé les Etats à poursuivre l’assainissement du système financier par la mise en place des stratégies d’apurement des arriérés de paiement, crédibles et exhaustives, tenant compte des impacts de la crise sanitaire et conformes aux engagements contenus dans les programmes.
  • Réaffirmé leur engagement au renforcement de la stabilité extérieure de la monnaie, notamment par la poursuite d’une politique monétaire prudente et efficace et l’application judicieuse de la règlementation des changes à tous les secteurs d’activités. A cet égard, ils ont encouragé la BEAC à poursuivre toutes les actions entreprises ou envisagées dans ce domaine;
  • Réitéré leurs orientations à la Commission de la CEMAC et la BEAC relativement à la réflexion ouverte sur le cadre et les conditions d’une nouvelle coopération monétaire avec la France ;
  • Félicité le COPIL du PREF-CEMAC et la BEAC pour l’aboutissement satisfaisant de la première phase de la fusion des marchés financiers de la CEMAC, encouragé la BEAC à parachever la restructuration et l’opérationnalisation optimale des structures du marché financier unifié et engagé les États à dynamiser davantage ce marché vers une large mobilisation de l’épargne communautaire et le financement des économies de la sous-région;
  • Décidé de mettre résolument en œuvre les politiques et réformes prioritaires dans le cadre de la deuxième phase du PREF- CEMAC pour opérer une réelle transformation structurelle vers l’industrialisation des économies de la CEMAC et créer les meilleures conditions d’une croissance soutenue, équitable tirée par le privé;
  • Exhorté les États membres à améliorer le fonctionnement des institutions publiques, la gouvernance et la transparence dans les secteurs public et extractif, la gestion des finances publiques, notamment la qualité des investissements, ainsi que le suivi des risques budgétaires et d’endettement inhérents à la gestion des entreprises publiques;
  • Encouragé les États à accentuer les efforts pour le développement du capital humain, en assurant un financement adéquat des secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle et de la santé et renforcer les dispositifs de protection sociale pour faire face aux effets de la pandémie actuelle et se prémunir contre les éventuelles crises et vulnérabilités futures;
  • Recommandé la mobilisation des financements extérieurs de forme hybride dans les nouveaux programmes avec les partenaires, afin de combiner les caractéristiques des appuis financiers des différents bailleurs de fonds et d’accroitre substantiellement les financements en privilégiant les ressources concessionnelles, ainsi que les Partenariats Public-Privé (PPP) ;
  • Résolu de poursuivre la conception et la mise en œuvre des politiques environnementales visant notamment la lutte contre le changement climatique et la dégradation de l’écosystème ainsi que la mobilisation des financements afférents;
  • Réaffirmé leur ferme volonté de promouvoir et d’approfondir l’intégration régionale, à travers la consolidation de la libre circulation des personnes et des biens, la promotion de l’économie numérique, la construction des infrastructures régionales, l’accès durable à l’énergie et la mise en œuvre des onze projets intégrateurs prioritaires, dont les financements ont été mobilisés avec succès lors de la Table ronde de Paris en novembre 2020, pour renforcer les échanges intracommunautaires et tirer davantage profit des potentialités de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF) ;
  • Convenu d’ accélérer l’amélioration du climat des affaires, en facilitant et simplifiant, entre autres, les procédures de création d’entreprises et en assainissant l’environnement juridique pour renforcer l’attractivité de l’espace communautaire, attirer les investissements directs étrangers afin de combler le gap de financement des grands projets structurants, devant contribuer efficacement à l’industrialisation des pays de la CEMAC;
  • Décidé d’impulser une nouvelle et forte dynamique à la stratégie régionale de redressement économique et financier, à travers les programmes économiques et financiers de deuxième génération à conclure avec le Fonds Monétaire International (FMI), appuyés entre autres par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la France. A cet égard, la coordination accrue des interventions des partenaires multilatéraux et régionaux sera de nature à assurer une plus grande mobilisation des financements et un meilleur impact économique, financier et social ;
  • Exhorté les Etats membres concernés à finaliser et à conclure des programmes avec le FMI, en vue de conférer à la stratégie régionale de relance son caractère communautaire et solidaire, lui garantir le plus grand succès avec le soutien du FMI, de la BM, de la BAD, de la France et des autres Partenaires Techniques et Financiers.

Can handball, féminine : Cameroun – Angola en finale

L’affiche de la finale de la 24ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de handball, dames, est connue. L’équipe féminine d’Angola défendra son titre de championne d’Afrique de handball face à celle du Cameroun, ce vendredi 18 juin 2021 au Palais Polyvalent des Sports. L’Angola a battu la Tunisie (27-23 après prolongation) en demi-finale, tandis que les Camerounaises ont écarté dans la douleur les Congolaises 22-21. 

Le public du Palais polyvalent de Sports de Yaoundé a assisté à deux matchs de très haute facture, ce mercredi 16 juin 2021. Ils ont assisté à deux rencontres haletantes. Les Camerounaises, devant leur public, ont souffert pour écarter 22-21 de vaillantes Congolaises. Ces dernières tenteront de se consoler face aux Tunisiennes avec la 3e place, le 18 juin. Ce serait leur meilleur résultat dans cette compétition depuis 2008.

Lors de cette demi-finale entre Camerounaises et Congolaises,  la confrontation s’est disputée jusqu’aux ultimes secondes. Les deux formations se tenaient aux coudes. Mais au finish, le Cameroun a obtenu le dernier ticket pour avoir une place à la finale.

Ekoh  Karichma, élue MVP de cette rencontre, refuse de croire au suspens. Car « l’objectif était de gagner même si c’est un but ou deux. C’est de gagner et c’est ce que j’ai fait, c’est ce que j’ai voulu d’où le contrôle du match (…) Mon maillot a été déchiré contre la RDC,  contre le Nigéria et le Congo aujourd’hui, je pense qu’il va être déchiré contre l’Angola.». L’arrière de la sélection nationale était consciente que le match allait être difficile parce qu’ « on jouait la demi-finale et c’est normal que ça soit comme ça».

Le Cameroun retrouve l’Angola en  finale 17 ans après.  La première était en 2004 et les lusophones s’étaient imposées 31-20.  Face aux Angolaises, déjà vainqueur de cette compétition à 13 reprises,  les Camerounaises n’iront pas avec les faveurs des pronostics. Soutenu par son public, les Lionnes du handball devront cravacher pour monter sur le toit de l’Afrique.

Can handball, féminine : le Cameroun en demi-finale et au Mondial

A l’issue des quarts de finale, on connaît les quatre représentants de l’Afrique au prochain Championnat du monde féminin de handball, prévu du 2 au 19 décembre 2021 en Espagne. Il s’agit de l’Angola, du Congo-Brazzaville, de la Tunisie et du Cameroun.

Premier objectif réussi pour les Camerounaises. En s’imposant facilement  (14- 44) en quarts de finale contre le Nigeria, ce 15 juin au Palais des sports de Yaoundé, le Cameroun s’est qualifié pour les demi-finales de Coupe d’Afrique des nations de handball dames. Dominatrices sur tous les plans, il n’y a eu aucun suspense entre les Camerounaises et les Nigérianes, car les Lionnes n’ont pas concédé de temps et d’espace à leur adversaire.

Comme en match de poule, elles ont déroulé devant leur public et se hissent ainsi au dernier carré. Cette victoire permet également au Cameroun de se qualifier pour la Coupe du monde prévue du 2 au 19 décembre prochain en Espagne. Les protégées de Serge Christian Guebogo, l’entraîneur national, seront présentes pour la troisième fois à un championnat du monde, après 2005 et 2017.

Tunisie – Angola et Congo-BrazzavilleCameroun seront donc les affiches des demi-finales, le 16 juin 2021 à Yaoundé. Les Congolaises ont surpris les Sénégalaises 21-20.   La présence du Congo-Brazzaville dans le dernier carré de cette CAN et au Mondial 2021 est la principale surprise, cette sélection ayant peu brillé au cours des années 2010. Les Congolaises ont écarté les Sénégalaises 21-20 à l’issue d’un quart de finale alléchant. Le Sénégal avait pourtant atteint la finale de la précédente édition.

L’autre demi-finale de cette CAN 2021 ressemble, elle, à une finale avant l’heure. Les Angolaises ont remporté 13 des 23 précédentes éditions. Elles ont perdu leur titre qu’une seule fois depuis 1998. C’était en 2014 face aux Tunisiennes. Des Tunisiennes qui ont dû s’employer pour écarter les Guinéennes (27-20), en quart de finale. Quant aux Angolaises, elles ont contrôlé leur rencontre face à la RD Congo (29-20).

Can handball, dames : les Camerounaises dans la peau des favorites face aux Nigérianes

L’affiche des quarts de finale de la 24ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de handball féminin est connue. Le programme des matches : Angola-RD Congo, Tunisie-Guinée, Congo-Sénégal et Cameroun-Nigeria, ce mardi 15 juin au Palais des Sports de Yaoundé.

Les matchs de poule de la CAN féminine de handball ont livré leurs verdicts ce dimanche. On connaît désormais l’identité des huit nations qualifiées pour les quarts de finale qui auront lieu le 15 juin 2021 à Yaoundé. Le programme des matchs est le suivant : AngolaRD Congo, TunisieGuinée, CongoSénégal et CamerounNigeria.

À noter que la formule du tournoi fait que deux équipes d’un même groupe peuvent s’affronter au tour suivant. Les Camerounaises qui ont largement dominé les nigérianes en match de poule 31-19 seront évidemment favorites, à domicile. Les Congolaises ont fini deuxièmes du groupe C après une courte défaite face aux Angolaises (24-29), ce 13 juin.

Les Sénégalaises, elles, sont deuxièmes du groupe A après avoir été balayées par les Tunisiennes 13-30. Des Tunisiennes qui terminent, elles, premières de la poule A. Elles retrouveront les Guinéennes en quarts de finale. Cette rencontre devrait susciter de la curiosité, car le Sily avait tenu tête à la Tunisie 27-30, le 9 juin. Malgré cette défaite, la Guinée a fini à l’une des deux places de meilleur troisième, après avoir écrasé Madagascar 35-16.

Enfin, le dernier quart de finale opposera la RD Congo, qui a terminé deuxième du groupe B derrière le Cameroun et devant le Nigeria, à l’Angola. Les Angolaises, tenantes du titre, auront la faveur des pronostics, même si la RDC progresse d’édition en édition de la CAN féminine.

Congo terminal acquiert deux nouveaux portiques pour accroître les capacités de stockage des conteneurs

D’une capacité de levage de 40 tonnes, ces portiques vont renforcer les capacités de manutention du terminal à conteneurs du Congo.

Congo Terminal, concessionnaire du terminal à conteneurs du Port de Pointe-Noire, vient de réceptionner deux (02) nouveaux portiques de parc RTG d’une capacité de levage de 40 tonnes. Financés à hauteur de 2,6 milliards de francs CFA (4 millions d’euros).

Ces équipements ont été sollicités pour accroître les capacités de stockage des conteneurs sur les parcs,  et participer à l’amélioration de la fluidité sur l’ensemble des opérations.  Ces deux portiques de parc, construits par Konecranes, spécialisée dans les équipements de levage, doivent renforcer les capacités de manutention du terminal à conteneurs du Congo.

 « Grâce à ce nouvel investissement, nous renforçons la compétitivité de l’économie et accélérons le dynamisme des échanges régionaux dans la région. Depuis 2009, Congo Terminal a investi plus de 250 milliards de FCFA (400 millions d’euros) dans le développement des infrastructures, l’acquisition des équipements modernes de manutention et l’installation d’un système d’exploitation performant », explique Laurent Palayer, Directeur Général de Congo Terminal.

Ainsi, Congo Terminal, concession de Bolloré Ports,  poursuit son programme d’investissements afin de faire de Pointe-Noire, un port en eaux profondes de référence, adossé à des corridors spécifiques et qui répond aux attentes des principaux armateurs. En 2019, l’entreprise a manutentionné plus de 920 000 EVP contre 190 000 EVP au début de la concession qui ont permis au port de Pointe-Noire d’obtenir la distinction de « meilleure productivité à quai des ports d’Afrique centrale et de l’ouest ».

Congo Brazzaville : le torchon brûle entre les Camerounais et le consul

Des Camerounais exerçant à Ouesso ont saisi l’ambassadeur du Cameroun au Congo d’une série de plaintes à l’encontre de leur consul.

Un an après son installation, le consul du Cameroun à Ouesso, Blaise Isaac Boati, fait parler de lui. Il est accusé d’inciter les autorités congolaises à durcir des mesures contre les Camerounais résidant Dans le département de la Sangha.

La colonie camerounaise accuse le consul de manigancer son expulsion du territoire congolais. Dans une correspondance du 26 octobre adressée à l’ambassadeur Komidor Njimoluh, elle révèle que Blaise Isaac Boati encourage les autorités congolaises à durcir les contrôles à l’immigration.

« Suite à la note N°000072 de son excellence le consul adressée au prefet de la Sangha, la Direction départementale de la surveillance du territoire envisage un contrôle systématique des Camerounais », indique le document signé du président de la colonie, Tadaha Kemka Machance.

On y apprend par ailleurs que Blaise Isaac Boati n’ « assiste en rien » les ressortissants camerounais, ne leur « facilitant aucune tâche ». Sa démarche auprès des autorités congolaises,  apprends-t-on rompe des accords passés avec l’ambassadeur visant à alléger l’acquisition des documents officiels. Il exige, « dans un bref délai », des frais de passeport élevés à 107 000 Francs CFA 5 500 Francs CFA pour la carte consulaire et 106 000 pour la carte de séjour d’un an.

Les Camerounais bénéficiaient jusqu’ici d’un allègement des conditions de mobilité et de séjour au Congo, matérialisé par l’octroi d’un laissez-passer à l’entrée et d’une autorisation provisoire de séjour d’une validité d’un à trois mois.

« Nous sommes déçus que c’est c consul qui nous traite comme ça pourtant quand il est arrivé, nous nous sommes mobilisés pour l’accueillir. Notre colonie a cotisé de l’argent pour son installation, plus de cent mille Francs CFA, pour son installation et nous sommes allés jusqu’en Souanke pour lui souhaiter la bienvenue », raconte Valérie, une Camerounaise contactée par Journalducameroun.com.

Des Camerounais sont refoulés à la frontière depuis les évènements de ces derniers mois.

Cameroun: trois firmes arrangent un emprunt obligataire pour le Congo

Financial Capital, Attijari Securities Central Africa et EDC Investment, sont en train d’arranger un emprunt de 150 milliards de F pour le compte de l’Etat congolais

Selon une note d’information publiée jeudi, 08 décembre 2016, un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA (environ 228 millions d’euros) est en train d’être arrangé pour le compte de l’Etat congolais par Financial Capital (firme financière fondée par le Camerounais Serge Yanic Nana), Attijari Securities Central Africa (société de gestion d’actifs créée au Cameroun par le groupe bancaire marocain Attijariwafa) et EDC Investment (branche investissement du groupe Ecobank).

Rémunéré au taux de 6,5%, avec une maturité de 5 ans, cet appel public à l’épargne devrait être lancé sur la BVMAC (bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale). Ce sera la toute première opération de mobilisation de fonds lancée par ce pays sur le marché des capitaux sous régional.

Le Congo qui tire plus de 50% de ses recettes publiques du pétrole, veut à travers cet emprunt obligataire (lancement prévu ce mois de décembre), atténuer ses difficultés financières.

La participation des investisseurs camerounais à cette opération est très attendue par les autorités congolaises, a-t-on appris. Car, il est difficile de réussir une opération de levée de fonds dans la zone Cemac sans les investisseurs camerounais.

La raison? Ce pays dispose, à lui tout seul, 40% du tissu industriel de la zone Cemac, mais aussi il abrite 13 établissements bancaires et une trentaine de compagnies d’assurances liquides et en quête d’opportunités de placements rentables.


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Dialogue congolais: un accord qui ne s’appuie sur aucune base juridique

Par Isidore Kwandja Ngembo, Politologue

Après moult tractations aux multiples rebondissements, le dialogue politique convoqué par l’ordonnance présidentielle N° 15/084 du 28 novembre 2015, ouvert le 1er septembre dernier et supposé se dérouler pendant deux semaines, a finalement clôturé les travaux ce mardi 17 octobre 2016, avec, à la clé, un Accord qui recommande la mise en place d’un gouvernement de transition et le partage des pouvoirs entre les différents représentants de partis présents auxdites Assises.

En passant en revue intégralement ledit Accord signé par la Majorité présidentielle au pouvoir et une partie de l’Opposition politique et de la Société civile, il est indiqué dans le préambule que les participants « s’engageaient à respecter la Constitution dans son intégralité », sans faire référence à aucun article spécifique de celle-ci. Mais grand était mon étonnement de constater qu’au chapitre IX, article 17 C, de cet Accord il est dit qu’ : « Il sera procédé, dans les 21 jours de la signature du présent Accord, à la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale. Sans préjudice des dispositions constitutionnelles et législatives nationales en vigueur, le Premier ministre est issu de l’opposition politique signataire du présent Accord. »

Au regard de cette disposition de l’Accord, de deux choses l’une : ou bien les participants au dialogue violent ostensiblement la Constitution ou incitent à sa violation, spécialement en son article 78 qui stipule que : « Le président de la république nomme le premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci », ou alors ils font désormais partie de la Majorité présidentielle, et doivent le dire ouvertement et très clairement, pour prétendre intégrer son gouvernement avant la fin du mandat constitutionnel.

En effet, recommander la formation d’un nouveau gouvernement dans les vingt-et-un jours après la signature de l’Accord revient à dire qu’il devra être mis en place au plus tard le 07 novembre 2016, alors que le dernier mandat de Joseph Kabila et sa Majorité présidentielle court encore jusqu’au 19 décembre 2016.

L’accord ne repose sur aucune base juridique
Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les présidents de deux chambres du Parlement congolais, tous deux juristes de leur état, qui l’on dit clairement le 15 septembre dernier, pendant que le dialogue se tenait à la Cité de l’OUA.

Dans son discours d’ouverture de la session ordinaire au Sénat, Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, a tenu à rappeler aux participants à ces Assises que « le dialogue n’est ni un Parlement, ni une Assemblée constituante ». Et que, tout ce qui sortira de ce forum doit se faire dans le cadre de ses limites. C’est-à-dire dans le strict respect de la Constitution et des institutions qui en sont issues.

De son côté, le président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle a, dans son discours d’ouverture de la session parlementaire, abondé dans le même sens et dans les termes très compréhensibles : « avant, pendant et après le dialogue, tout doit se faire conformément à notre Constitution [.] le respect de la Constitution passe par le respect de tout le corpus constitutionnel de bout en bout [.] aucune des résolutions du dialogue national ne devra de s’affranchir du corpus constitutionnel. »

Nécessité d’un autre dialogue
En principe le dialogue n’avait pas sa raison d’être si tout le monde avait assumé ses responsabilités avec toute la diligence voulue et tout le professionnalisme attendu, notamment en mettant à disposition les ressources nécessaires pour ce faire. Malheureusement, tous ont failli à leur engagement de respecter et de faire respecter la Constitution.

Nous ne cessons de sonner l’alarme pour dire qu’il y a péril en la demeure. Le risque d’implosion est imminent, si jamais les acteurs politiques ne reviennent pas au gros bon sens et s’engagent véritablement pour un dialogue réellement inclusif afin de trouver un compromis politique consensuel avant la fin du dernier mandat de Joseph Kabila.

Malgré les tergiversations des uns et des autres, une chose que les acteurs sociopolitiques ne devraient pas perdre de vue ce que le temps joue contre eux tous. En tout état de cause, les résolutions du dialogue de la Cité de l’OUA, aussi bonne qu’elles puissent être, si elles ne sont pas partagées par la grande majorité des citoyens congolais, elles sont vouées à l’échec.

La recherche d’un accord politique réellement inclusif pour pallier aux lacunes de la Constitution sur la gestion de la période transitoire, dans le cas où les élections présidentielles ne sont pas organisées dans le délai constitutionnel, devient urgente pour organiser des élections apaisées, crédibles et transparentes. Il y a fort à parier que les jours à venir seront très critiques pour le peuple congolais, si rien n’est fait pour désamorcer cette grave crise. Wait and see.


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Congo: le fils de Sassou-Nguesso convoqué dans l’affaire Commisimpex

C’est un nouvel épisode dans cette bataille judiciaire qui oppose l’Etat congolais à l’homme d’affaires libanais Mohsen Hojeij

C’est un nouvel épisode dans l’affaire Commissimpex, cette bataille judiciaire qui oppose l’Etat congolais à l’homme d’affaires libanais Mohsen Hojeij. D’après le quotidien Le Monde, le fils du président Sassou-Nguesso et un ministre sont convoqués par les avocats de l’entreprise, qui ont décidé d’enquêter eux-mêmes sur les comptes et le patrimoine de la famille du chef de l’Etat.

Les avocats de Commisimpex à Washington n’ont pas hésité à traquer le ministre congolais des Finances, Calixte Ganongo, jusque dans les couloirs d’un palace pour lui remettre sa convocation. Et pour cause : c’est un document qui doit absolument être remis en main propre.

Les avocats de Commisimpex sont aux aguets et voyager aux Etats-Unis est devenu un exercice périlleux pour les proches du président Sassou-Nguesso. Preuve en est, deux semaines plus tôt, l’un de ses fils, Denis Christel Sassou-Nguesso, s’était fait repérer et convoquer.

Les avocats exigent des preuves
Les avocats exigent d’eux qu’ils leur fournissent toutes les informations ou les documents permettant d’identifier les comptes et le patrimoine de l’Etat congolais aux Etats-Unis en vue de les saisir. Une stratégie de longue haleine, car pour le moment toutes les convocations ont été ignorées.

« Les personnes ne sont pas visées par ces actes, elles sont prises comme témoins, comme étant des personnes qui détiennent des informations, qui sont susceptibles de conduire la société Commisimpex à recouvrer sa créance sur l’Etat congolais », explique Jacques Alexandre Genet, l’un des avocats de l’entreprise en France.

« Ces convocations n’ont pas pour objet de mettre en cause ces personnes personnellement, mais sachant qu’elles détiennent des informations sur la localisation éventuelle des actifs du Congo, il leur est demandé par la justice américaine d’apporter leur concours à la réalisation de la justice », ajoute l’avocat.

Convocations manquées
Denis Christel Sassou-Nguesso, attendu le 3 octobre, ne s’est pas présenté. Idem pour sa mère en juin dernier. Quant au ministre Calixte Ganongo, les avocats de Commisimpex doutent qu’ils ne viennent répondre à leurs questions.

Mais ils ne désarment pas pour autant puisqu’à chacune des convocations ignorées, les avocats en informent un juge. Si ce dernier constate à son tour le refus de coopérer, il pourrait décider de leur infliger des amendes qui peuvent s’élever à plusieurs milliers de dollars par jour.

Vue de Brazzaville, capitale du Congo.
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Centrale hydroélectrique de Chollet: le Congo et le Cameroun relancent les discussions

Mardi à Brazzaville, un nouveau protocole d’accord qui prévoit l’adoption d’une nouvelle structure organisationnelle du comité inter-Etats de pilotage a été signé entre les deux pays

Les gouvernements congolais et camerounais viennent de relancer à Brazzaville au Congo les discussions autour de la centrale hydroélectrique de Chollet pour la production de 600 MW, rapporte mardi, 11 octobre 2016, la radio publique nationale.

Cette réunion, co-présidée par le ministre congolais de l’Energie et de l’Hydraulique, Serge Blaise Zoniaba et son homologue camerounais, Dr Basile Atangana kouna, a permis de relancer les discussions sur l’implantation et la mise en uvre commune du projet Chollet et des lignes électriques associées.

« Les travaux ont essentiellement porté sur le mode de financement, l’organigramme de la direction du projet et l’état d’avancement des travaux de la construction des locaux de la direction du projet », précisent les deux parties.

A l’issue de cette réunion bilatérale un nouveau protocole d’accord a été signé. Celui-ci prévoit l’adoption d’une nouvelle structure organisationnelle du comité inter-Etats de pilotage qui réduit à 8 au lieu de 11, le nombre des membres du comité, l’installation d’un directeur du projet au plus tard le 30 novembre 2016, le recrutement des experts, ainsi que l’approbation d’un budget.

En outre, « les parties s’engagent à faire de Chollet la fondation de l’interconnexion électrique entre les deux Etats et, éventuellement, avec d’autres pays voisins dans le cadre du Pôle énergétique d’Afrique centrale (PEAC) et à tout mettre en uvre pour accélérer sa réalisation », selon le communiqué final de la rencontre.

Selon le Dr Atangana Kouna, ce protocole d’accord a permis de franchir une étape importante dans la mise en place dudit projet.

« Lors de la réunion du comité de pilotage prévue au Cameroun, une nouvelle étape sera aussi franchie. C’est un grand projet voulu par les chefs d’Etat des deux pays, je souhaite que le Cameroun et le Congo servent de modèle de relations d’amitié et d’intégration dans la sous-région », a-t-il déclaré.

De son côté, M. Zoniaba a souligné que les cadres locaux des deux Etats consacrent la libéralisation du secteur de l’électricité et qu’il est judicieux d’envisager des constructions innovantes en matière de financement et de gestion des unités de production ainsi que des lignes de transferts associées.

Le ministre congolais de l’Energie et de l’Hydraulique a également rappelé que « le PEAC avait déjà eu à faire un plaidoyer en faveur de ce projet lors de la table ronde des bailleurs de fonds tenue en juin dernier à Brazzaville, sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ».


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Université inter-Etats de Ouesso: le Congo et le Cameroun s’accordent!

Les deux pays souhaitent que la rentrée académique de cette nouvelle université, dans le département de la Sangha et à Sangmélima au Cameroun, puisse avoir lieu en octobre prochain

Le ministre congolais de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a reçu en audience, le 04 août 2016, l’ambassadeur du Cameroun au Congo, Hamidou Komidor Njimoluh.

L’entretien entre les deux hommes a porté sur la réalisation du projet de l’université Congo-Cameroun de Ouesso, dans le département de la Sangha et à Sangmélima au Cameroun, explique l’ambassadeur à sa sortie d’audience. Ce projet – un des instruments de l’intégration sous-régionale – est né de la volonté des deux chefs d’Etat et avance normalement, a indiqué Hamidou Komidor Njimoluh.

Ledit projet se réalisera « d’ici à la fin de l’année académique, entre septembre-octobre. Mais les commissions sont déjà en branle pour que ça soit quelque chose de très effectif, a poursuivi Komidor Njimoluh.

Selon Bruno Jean Richard Itoua, la rencontre avec l’ambassadeur a eu pour objectif de finaliser le travail. « Le Congo avait mis en place un plan d’action pour le projet de construction de l’université inter-Etats à Ouesso et à Sangmélima. Dans les jours à venir, les experts vont finaliser leur travail et présenter les documents au gouvernement avant de se rendre au Cameroun. Cette université regroupera les étudiants, les programmes et les enseignants des deux pays », a-t-il conclu.

Notons que les étudiants de cette université bénéficieront des enseignements sur l’agriculture et les technologies de l’information et de la communication au Cameroun. Cependant au Congo, la formation sera axée sur les filières agroforestières, les sciences et la technologie appliquée.


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Congo: un Camerounais arrêté pour achat des produits du braconnage

Selon certaines sources, Abbo Hamadou n’est pas à son premier forfait. Il avait déjà été interpellé le 20 mars 2015 pour détention illégale d’armes de guerre qui lui servaient à chasser des éléphants

Le projet Espace Tridom Interzone bénéficiant du financement du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Congo a annoncé, le 1er août au journal «Les Dépêches de Brazzaville», l’arrestation de monsieur Abbo Hamadou, de nationalité camerounaise pour son implication dans l’achat de huit pointes d’ivoire.

Ce dernier a été interpellé dans la nuit du 27 juillet 2016, par les services de police uvrant dans la localité de Sembé.

Peu avant son interpellation, il a tenté de s’échapper en direction de la ville de Ouesso à bord de son véhicule aux environs de 22h, alors qu’une enquête était ouverte par la patrouille de lutte-anti braconnage des projets, Fonds mondial pour la nature et l’Espace Tridom Interzone Congo WWF-ETIC.

Selon la même source d’information, à l’issue de l’interrogatoire de la police, Abbo Hamadou a été cité par le braconnier Xavier Minda, de nationalité camerounaise, comme acheteur de huit pointes d’ivoire soit l’équivalent de quatre éléphants abattus.

Par contre ledit braconnier a été interpellé dans le district de Ngbala, pour détention illégale d’une arme et de munitions de guerre, qui aurait servi à l’abattage de ces éléphants.

Très cohérent dans ces propos, le braconnier Xavier Minda a également dénoncé Edgard Béranger Gonock Evounanga et Ghislain Mesong comme deux braconniers complices ayant participé à la grande chasse ainsi qu’à l’opération de commercialisation de ces pointes d’ivoire auprès de monsieur Abbo Hamadou, réputé grand acheteur.

Pour les activistes de l’environnement et une organisation de lutte anti-braconnage uvrant à Sembé, Abbo Hamadou n’est pas à son premier forfait. Il a été interpellé le 20 mars 2015 à Sembé pour détention illégale d’arme de guerre qui lui servait à l’organisation de parties de chasse à l’éléphant. Il fut condamné, le 7 mai 2015 à trois mois d’emprisonnement ferme par le Tribunal de Ouesso, mais ne purgea pas sa peine, ayant obtenu du juge d’application des peines, une permission d’absence pour se faire traiter en raison des symptômes de maladie qu’il présentait. Mais hélas ! il n’y retourna plus pour exécuter sa peine.

De même, les services de conservation et de répressions présents dans le district de Sembé, lieu de résidence et d’exercice de monsieur Abbo Hamadou, ont longtemps soupçonné ses activités illicites de trafic des pointes d’ivoire.

«A présent l’inculpation pèse sur lui, leur souhait serait que le juge fasse bonne application de la loi en les condamnant avec rigueur. Au rythme où nous allons en raison de la mauvaise foi des groupes criminels organisés, déterminés à exterminer notre faune sauvage, nous risquerons de perdre tous nos éléphants, malgré les efforts du gouvernement et les ONG partenaires dans la préservation de nos ressources naturelles», commente un membre du projet WWF-ETIC
.
Sauf changement de programme, le délinquant faunique Abbo Hamadou et sa bande organisée seront entendus devant le Tribunal de Ouesso à l’audience du 18 août prochain.

Rappelons que le projet Espace Tridom Interzone bénéficie du financement du Fonds mondial pour la nature (WWF).

Photo d’illustration
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Coupe de l’Uniffac: le Cameroun démarre par un match nul

Les Lionceaux n’ont pas pu faire mieux qu’un nul (1-1) d’entrée face au Congo

Le Cameroun a entamé mardi, 26 juillet 2016, le tournoi de l’Uniffac par un match nul. Les Lionceaux ont été accrochés par le Congo, pays organisateur (1-1). Les Camerounais avaient pourtant mené au score avant de se faire rattraper à l’heure de jeu.

« Nous sommes venus à Brazzaville pour jouer les premiers rôles. Vous savez que notre jeunesse manque de compétitions et quand il y a cette opportunité il faut en profiter pour que la jeunesse de la sous -région puisse s’amuser. Nous avons voulu à travers ce tournoi préparer aussi les éliminatoires de la CAN U-17 », a réagi le sélectionneur du Cameroun, Bertin Ebwelle, à la fin du match dans des propos relayés par la Fédération camerounaise de football sur son site internet.

« Je pense que cela a été notre premier véritable match où il y a eu une opposition assez solide. Chaque équipe a voulu prendre les trois points, il faut être très content de ce résultat. Nous irons jusqu’au bout malgré un calendrier qui est assez serré. Nous allons trouver les moyens pour pouvoir gérer les énergies des uns et des autres », a-t-il ajouté.

Les Lionceaux affrontent la RD Congo ce mercredi en match de la 2e journée. Les Congolais de Kinshasa ont battu le Tchad pour leur match d’entame (7-1).

La coupe de l’Uniffac est une compétition réservée aux sélections nationales des jeunes de moins de 17 ans des pays de l’Afrique centrale.

La première édition de cette compétition a eu lieu à Limbé au Cameroun en 2008. Le Congo accueille cette année la quatrième édition du tournoi.


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La CPI condamne Jean-Pierre Bemba à 18 ans de prison

Mardi 21 juin 2016, l’ancien vice-président congolais a été reconnu coupable de «crimes contre l’humanité» et «crimes de guerre»

Reconnu coupable de « crimes contre l’humanité » et de « crimes de guerre », l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba a été condamné, mardi 21 juin 2016, à dix-huit ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI). Le procureur avait requis « vingt-cinq ans au moins », contre le vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), mais il n’a pas encore décidé s’il ferait appel, a dit Jean-Jacques Badibanga, qui a conduit le procès pour l’accusation.

« Notre demande était de vingt-cinq ans parce que nous étions conscients de la souffrance des victimes, parce que nous pensions aussi que les supérieurs hiérarchiques ont un rôle tout particulier, qui doit être mis en avant dans les jugements et que leur responsabilité est plus élevée que celle des troupes qu’ils commandent ». Mais « dix-huit ans de prison c’est une peine sérieuse », souligne-t-il.

Coupable en tant que chef militaire
Il y a trois mois, Jean-Pierre Bemba avait été reconnu coupable de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » en qualité de chef militaire du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti politique qu’il avait créé en 1998. Le sénateur congolais n’était néanmoins pas poursuivi pour avoir ordonné ces crimes, mais pour ne pas les avoir punis ou empêchés. A lui la responsabilité, à ses soldats l’exécution. En 2002 et 2003, envoyé soutenir le régime centrafricain d’Ange-Félix Patassé, alors en proie à une rébellion conduite par le général François Bozizé, le bataillon de quinze cents hommes du MLC avait commis des meurtres, des viols et des pillages. Pour les juges de La Haye, « l’inaction » de Jean-Pierre Bemba « visait délibérément à encourager l’attaque contre la population civile ».

Les trois juges, trois femmes, ont souligné que les viols, les meurtres et les pillages avaient été perpétrés avec « une cruauté particulière », retenant cela comme une circonstance aggravante. La présidente de la chambre, Sylvia Steiner, a rappelé que les victimes avaient subi des viols collectifs, souvent sur la place publique. Saluant la décision, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), qui avait été particulièrement active en 2005 lorsque les autorités centrafricaines avaient demandé à la cour d’enquêter, espère que « la sentence sera un avertissement à tous les autres commandants » qui laissent leurs soldats brutaliser des civils.

Seul Bemba a été ciblé par la cour
Le procès laisse néanmoins en suspens de larges pans de l’histoire de la guerre civile centrafricaine de 2002-2003. Seul Jean-Pierre Bemba a été ciblé par la CPI. Ni le président centrafricain déchu Ange-Félix Patassé, ni son successeur auréolé d’un coup d’Etat victorieux, François Bozizé, n’ont été inquiétés par la cour, pas plus que les milices impliquées dans les crimes. Ce n’est pas la première fois qu’un supérieur hiérarchique est condamné par la justice internationale. D’autres ont été jugés, dont notamment l’ancien président du Liberia Charles Taylor, condamné à cinquante ans de prison par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone.

Jean-Pierre Bemba n’en a pas fini avec la CPI. Ses avocats ont annoncé qu’il ferait appel du verdict, et la procédure pourrait encore prendre plusieurs mois. Il est par ailleurs poursuivi pour avoir corrompu des témoins au cours de son procès. Dans cette seconde affaire, dans laquelle il risque jusqu’à cinq ans de prison, le verdict est toujours attendu.

Ambitions politiques
En entendant sa peine, Jean-Pierre Bemba ne s’est pas manifesté. Il y a trois mois, lors du prononcé du verdict, le sénateur congolais était apparu particulièrement abattu. Ce jugement met en suspens pour longtemps des ambitions politiques qu’il n’a jamais cachées. En prison, Jean-Pierre Bemba suit de près la vie politique congolaise et avait tenté de se présenter à la présidentielle de 2011.

Mais les juges avaient refusé de lui accorder une libération provisoire pour qu’il puisse déposer sa candidature à Kinshasa, même s’il assurait à la cour le faire à moindres frais, en utilisant son avion personnel. A quelques mois de la présidentielle en République démocratique du Congo, prévue en décembre, et alors que l’opposition au président Joseph Kabila tente de montrer un front uni, Jean-Pierre Bemba semble désormais bel et bien hors-jeu.

Jean-Pierre Bemba.
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Alain Mabanckou serait-il devenu pyromane?

Par Michel Tagne Foko

Trop c’est trop. Ce n’est pas possible, je ne peux pas me taire. C’est grave, très grave même. Ce n’est pas une petite histoire, ce n’est pas une mince affaire. Non, non et non. C’est bien plus grand que ce qu’il y parait. Ce n’était pas possible de ne rien dire. Il me fallait hurler. Oui, hurler. Oui, il me faut hurler. Prendre ma part de responsabilité. Crier au réveil des consciences, dénoncer ce petit feu, cette fumée qui débute tout juste et que tout le monde ignore un peu ou fait mine de ne rien voir. L’apprenti pyromane est déterminé et passe son temps à souffler dessus. On oublie que les petits feux deviennent des très grands. Que nous naissons bébés avant de devenir des adultes. Dans ce cas de figure, on parle de quelqu’un qui a une certaine audience médiatique, quelqu’un qui de rien se lance vers quelque chose d’incendiaire. Oui, de catastrophique. Mettre son peuple à feu et à sang, et pas que son peuple, puisque le Congo Brazzaville ne se situe pas sur la lune, mais sur terre et possède des frontières avec le Cameroun, Kinshasa, Angola, Centrafrique et Gabon. Alors ceci n’est pas une petite affaire, ce n’est pas un feu à négliger, il faut éteindre cela au plus vite, sinon ça brûlera toutes les maisons. Je refuse de faire comme si je n’avais rien lu ou vu venir, ma conscience me le rappellera.

J’ai contacté Alain Mabanckou bien avant sa leçon inaugurale au Collège de France, pour lui poser quelques questions sur son dernier livre et notamment sur Boko Haram et consort, et il m’a répondu qu’il ne pouvait pas répondre à mes questions parce qu’il n’était pas spécialiste de la politique africaine. Oui, c’est comme ça qu’il a répondu, je pense, c’est à peu près ce qu’il a écrit. Je suis étonné qu’il soit devenu tout à coup grand spécialiste, selon lui, du Congo Brazzaville. Il s’est d’ailleurs tellement énervé qu’il a qualifié le ministre congolais de la Culture de : « ministre d’Inculture ». Je ne suis pas toujours d’accord quand, dans ses uvres, Mabanckou exprime clairement ses positions. C’est de son droit de le faire s’il en a l’envie et c’est aussi du mien de ne pas l’apprécier. Par exemple, dans le « sanglot de l’homme noir », qui est par ailleurs le livre que je ne supporte pas, que j’ai réellement eu du mal à lire jusqu’à la fin, que je n’aime pas, le raté sûrement ! Je n’ai pas du tout affectionné la manière dont il s’est transformé en sociologue de bas étage et a déversé un ramassis de conneries. J’aurais le temps, une autrefois, d’écrire une critique détaillée sur cette uvre, parce que je ne suis pas du genre à dire : « je n’aime pas », sans toutefois expliquer les raisons.

Je reviens sur mon sujet. Je pense qu’Alain Mabanckou déconne en s’acharnant comme il le fait sur Denis Sassou Nguesso, c’est d’un ridicule abyssal, d’une laideur effrayante, un jeu de très mauvais goût qui contribue à dénigrer l’image du Congo Brazzaville et de l’Afrique en général. Il est écrivain, il écrit des livres, il a reçu des prix. Ça se voit qu’il veut prendre la grosse tête. Oui, il se voit grand. Oui, plus grand que sa taille. Il se croit être au-dessus des Congolais et des Africains. Il se voit président du Congo, ce qui est par ailleurs son droit, il peut rêver si ça lui chante, puisqu’il est aussi de nationalité congolaise et que tout Congolais peut se lancer dans cette course à la présidentielle. Mais il y a un souci, oui il y a quelque chose.

Mabanckou croit peut-être qu’on devient président sans être candidat, oui il veut l’être sans être élu. Comment on appelle cela si ce n’est pas un coup d’État ? Je suis très étonné par ce retournement de veste, car, à ma connaissance, il vendait très bien les qualités de son très beau pays. Quelle est la soupe qu’il l’a fait chavirer ? Qui a concocté cette soupe ? Qui est derrière tout ça ? On dit souvent que les hommes changent et c’est de son droit de changer, s’il le souhaite, mais je me pose ces questions :

Pense-t-il à ces familles qui ne vivent que du tourisme ? À ces femmes commerçantes ou agricultrices qui ont besoin de continuer à vaquer à leurs occupations ? À ces jeunes au chômage, qui ont besoin de trouver un boulot, quand on sait que les investisseurs ne vont plus que là où c’est stable ? À ces Congolais de l’étranger qui aimeraient retourner dans leur pays, voir leurs familles en santé et profiter d’un peu de chaleur ? À ces hommes et femmes qui ont connu la guerre autrefois et veulent la paix ? Est-il au courant qu’aucun parent ne souhaiterait voir son enfant grandir dans la guerre ? Alain Mabanckou gardera-t-il, bien au chaud, en Europe ou ailleurs, ses enfants pendant que ceux des autres iront mourir au front ? Sait-il que la zone du bassin du Congo n’est pas stable en ce moment avec les histoires de Boko Haram et consort ? Oublie-t-il ce qu’il y a eu en Côte d’Ivoire ? Oublie-t-il le nombre de familles en deuil en République centrafricaine ? Rêve-t-il que pour ses beaux yeux, Denis Sassou Nguesso va se laisser faire ? Qu’il partira comme si rien ne s’était passé ? Que le camp du président congolais ne dira rien, ne fera rien, et se laissera chasser comme des malpropres ?

Ici, je parle de vies humaines, on est dans la réalité et la réalité c’est ça. Ça compte, une vie ! Quand est-ce que les gens comprendront ça ? Je ne dis pas que je détiens la solution, je me refuse cette prétention, mais je pense fermement qu’Alain Mabanckou se trompe sérieusement de combat. Ce n’est pas possible, j’étais catastrophé à la lecture de sa lettre ouverte à François Hollande : « Monsieur le président, nous autres « Noirs de France », quelles que soient nos origines ou nos nationalités, nous vous regardons. Et, vous le savez, nous sommes nombreux à voter en France et à contribuer à son destin. Il est évident que cette tragédie qui ennuage le Congo-Brazzaville sera dans nos esprits lorsque nous déposerons nos bulletins dans les urnes pour la prochaine élection présidentielle française. Il est encore temps. », dit-il. Ah oui, il a écrit cela. Je ne savais pas qu’il pouvait à ce point mal écrire une lettre d’une page. C’est vraiment du n’importe quoi, les mots sont mal choisis, le ton n’est pas approprié. Oui, sa lettre est médiocre et empêche de comprendre sa vraie lancée. Quand la France va au Mali ou en Centrafrique, tout le monde crie et le qualifie de tous les noms obscurs. Mabanckou disait dénoncer la Françafrique. Aujourd’hui, comme par hasard, il a besoin de la France pour aller destituer un président élu ? Quelle que soit la manière dont Sassou a été élu, n’est-il pas élu ? Ceux qui ont voté pour Sassou Nguesso ne sont-ils pas des Congolais ?

PS : il y a des jours où j’apprécie Alain Mabanckou, et d’autres, un peu moins ou pas du tout. Pourquoi ces explications ? Parce qu’il n’est jamais facile de porter critique, en plus en public, à quelqu’un qu’on apprécie parfois. J’ai même une phrase de Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux et ministre de la Justice française, qui disait un jour à quelqu’un : « si c’est comme ça que vous m’aimez, abstenez-vous ! ».


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Le nouveau protocole du hold-up électoral en Afrique équatoriale française

Par le CL2P

Après le Congo Brazzaville de Dénis Sassou Nguesso, le Tchad d’Idriss Deby vient lui aussi de mettre le nouveau protocole des coups de force électoraux en application:

1) Tripatouillage de la constitution;

2) Anticipation de l’élection présidentielle avec élimination par la cour constitutionnelle des prétendants les plus sérieux ou leur mise aux arrêts;

3) Contrôle des communications avec interruption de toute connexion internet pendant et après le scrutin controversé;

4) Proclamation des résultats nuitamment sous des disparitions forcées des opposants récalcitrants, les bombardements des pôles de résistance, et les menaces de mort à l’encontre des observateurs les plus critiques;

5) Matraquage du « coup K.O » programmé, dès les premières tranches d’informations matinales sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), puis tout au long de la journée, avec une déclaration du « vainqueur » auto-proclamé ou de son porte-parole sans aucune voix dissidente, sous un mutisme garanti du Quai d’Orsay, c’est-à-dire de la France.

Un véritable péril autocratique généralisé pèse ainsi sur toute l’Afrique équatoriale française.

Peut-elle encore l’éviter?


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