Crime : deux camerounais arrêtés par Interpol dans le cadre d’un meurtre en Thailande

Kyaw Zeyar, un homme d’affaires birman de 51 ans, a été brutalement battu et tué à Saranjai Mansion, dans le sous-district de Khlong Toei à Bangkok.

Selon les médias internationaux, deux camerounais ont été interpellés par Interpol dans le cadre du meurtre d’un homme d’affaires en Thailande. Son téléphone portable et 5 millions de bahts en espèces ont été volés.

khaosodenglish.com souligne que les deux suspects camerounais ont fui la Thaïlande pour Singapour après l’agression mortelle et le vol de 5 millions de Baht (monnaie thaïlandaise représentant près de 85 millions FCFA) en espèces à Kyaw Zeyar, un homme d’affaires birman de 51 ans. Les premières informations faisant état d’une implication écossaise ont été corrigées par la police jeudi, suite à un témoignage.

En effet, une femme birmane de 58 ans, a déposé une plainte auprès du poste de police de Lumpini le 14 février 2024, affirmant que Kyam Seyar, avait été assassiné dans sa chambre au 23ème étage du Saran Jai. Manoir à Sukhumvit Soi 6 à Bangkok.

Seyar a été mortellement agressé. Son visage était contusionné et il présentait une grave blessure à la tête. Sa chambre a été endommagée et portait des traces de vol.  Les sites internationaux rapportent que les tueurs étaient les partenaires commerciaux de la victime.

Les agents ont vérifié les caméras de sécurité et ont réussi à identifier les suspects comme étant un Camerounais de 32 ans nommé Robinson Zaha, également connu sous le nom de William, et un Camerounais de 36 ans nommé Viscio Delord Kamgaing, appelé John.

 

Cameroun: le silence ou la mort

Pour avoir dénoncé la corruption du pouvoir au Cameroun, Martinez Zogo, un journaliste, a été assassiné. Une violence contre la presse exacerbée par une féroce compétition au sein de l’élite pour la succession d’un Paul Biya vieillissant. L’État de non-droit qui règne est volontairement ignoré par l’Occident au motif de la stabilité du pays.

Le corps du journaliste Martinez Zogo a été retrouvé quatre jours après son enlèvement par des hommes cagoulés circulant dans un 4×4 dépourvu de plaques d’immatriculation. Les premières constatations font état d’un corps affreusement mutilé, laissant penser que Martinez a été torturé avant d’être exécuté.

Corruption et peur

Martinez Zogo n’est pas le premier journaliste à être victime de la répression. Il y a deux ans, Samuel Wazizi était mort en détention après avoir écrit des articles critiques sur les agissements de l’armée camerounaise dans la région anglophone en guerre contre le pouvoir central. Paul Chouta fut lui aussi enlevé, tabassé et laissé pour mort. D’autres journalistes ont été victimes d’intimidation. Le but : imposer le silence au sujet des nombreux délits financiers commis par les tenants du pouvoir. C’est précisément pour avoir dénoncé les affaires de détournement d’argent public, en apportant les preuves et en citant les noms des responsables, que Martinez a été probablement assassiné. Dans son émission « Embouteillage » diffusée sur la radio Amplitude FM, le journaliste avait dévoilé en détail une affaire de corruption dit de la ligne 94, déjà évoquée il y a quelques semaines dans nos colonnes1. Cette ligne budgétaire 94 cachait des versements d’argent public vers le privé. Était cité le nom de Jean-Pierre Amougou Belinga, un homme d’affaires propriétaire de plusieurs médias, très proche du pouvoir et particulièrement du ministre des Finances Louis-Paul Motaze.

La lutte de clans

Cette mise au pas des journalistes se déroule dans un contexte très particulier. En effet, c’est Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire de la présidence, qui gère le pays à la place de Paul Biya, le président du Cameroun bien mal en point du haut de ses 89 ans. Cependant, il a toujours pris soin d’éviter de désigner un dauphin qui aurait pu le destituer, comme il l’a fait lui-même en menant un coup d’État contre l’ancien président Ahmadou Ahidjo. La conséquence est que les élites au pouvoir, sentant la fin de règne de Biya, s’entredéchirent pour lui succéder. Des noms sont régulièrement cités. Le fils du président, Franck Biya, Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie dont le père fut un soutien de Biya lors du coup d’État. Il y a aussi le neveu de Jeanne-Irène Biya, première épouse du président, qui n’est autre que… Louis-Paul Motaze, le ministre des Finances. Tant que l’impunité est de règle pour les crimes contre les journalistes, la violence n’est pas près de cesser, d’autant que les enjeux en termes de pouvoir politique et financier sont considérables.

Cachez cette corruption que je ne saurais voir

Le pouvoir en place utilise le conflit armé dans la partie anglophone du pays et les attaques des djihadistes de Boko Haram pour restreindre les libertés démocratiques. Dans ce contexte difficile, partis de l’opposition et organisations de la société civile tentent de faire entendre leur voix et exigent une commission indépendante pour enquêter sur le meurtre de Martinez Zogo.

Si la situation de non-droit est néfaste pour les populations, certains en profitent. À l’exemple de Bolloré, comme l’a révélé Mediapart. L’homme d’affaires, malgré un jugement exécutoire dans un litige commercial au Cameroun, s’est refusé à verser les dédommagements. Et lorsque les agences gouvernementales anticorruption préconisent des poursuites contre des hauts fonctionnaires pour détournement des aides financières destinées à la lutte contre le Covid, rien ne bouge. Les institutions financières internationales quant à elles préfèrent fermer les yeux et continuer à verser les fonds. La France n’est pas en reste. Elle refuse d’apporter la moindre critique au pouvoir en place au nom de la préservation de la stabilité du pays, justification éculée de la politique africaine de la France. Comme l’a justement résumé une universitaire dans une tribune au journal le Monde « Au Cameroun, la diplomatie française défend les intérêts d’une élite prédatrice ».

Cameroun : crime crapuleux dans une chambre d’hôtel à Yaoundé

La meurtrière a été rattrapée grâce à la vigilance des employés de l’hôtel où le forfait a été commis.

La vidéo macabre est devenue virale sur les réseaux sociaux. L’image d’un corps décapité dans une valise est insoutenable. Aussitôt informés, les habitants du quartier Biyem-Assi ont envahi le lieu du crime ce lundi 22 août.

En effet, selon le témoignage de la meurtrière, Désiré Beyanga, elle a pour une obscure raison ôté la vie de sa belle-sœur, Marie France Mbeya. Le crime a eu lieu au quartier Biyem-Assi, plus précisément à l’hôtel le Mendzang, situé à la descente du lycée de Biyem-Assi. À en croire les premiers témoignages, Désiré Beyanga, originaire d’Okola dans la région du centre, qui réside non loin de l’hôtel le Mendzang aurait fait venir sa belle-sœur à l’hôtel dimanche dernier.

Selon son récit, après l’arrivée de cette dernière dans la chambre d’hôtel, elle va lui frapper une bouteille sur la tête, puis à l’aide d’une machette bien limée lui trancher d’abord la gorge ,ensuite elle va décapiter le reste du corps en plusieurs morceaux.

Après avoir commis son forfait, elle va revenir dans cet hôtel dans la nuit du lundi 22 août aux environs de 22h avec une valise  dans laquelle elle va disposer les morceaux des restes de sa belle-sœur. Elle va par la suite tenter de sortir de l’hôtel pour aller à la rencontre de son client potentiel. C’est à ce moment précis qu’elle sera interpellée par le gérant de l’hôtel qui constate qu’elle a du mal à transporter sa valise.

Il se propose donc de l’aider à faire descendre la valise au rez-de-chaussée. Une proposition qu’elle va refuser. C’est à ce moment précis qu’il va suspecter quelque chose de louche et fera appel à d’autres employés de l’hôtel qui viendront contraindre Désiré Beyanga à dévoiler le contenu de sa valise.

Dans un premier temps, elle leur fait comprendre que ce sont des aliments mais ces derniers ne sont pas satisfaits par cette réponse, ils vont arracher la valise et découvrir le pot aux roses.  Une fois informées, les forces de maintien de l’ordre ainsi que le maire de Yaoundé 6, Jacques Yoki Onana vont arriver sur les lieux du spectacle macabre.

 D’après les premiers éléments de l’enquête, on apprendra que notre meurtrière qui est passée aux aveux avait une dette de 4 millions dans une réunion. Elle s’est donc abonnée à une page sur Facebook dénommée « Richesse », c’est de là qu’on lui a promis cinq cent millions de F CFA si elle déposait le corps de quelqu’un dans un cimetière bien précis.

Cameroun : du fait de la jalousie, il tue et jette sa copine dans un ravin

Après avoir mis fin à une relation vieille de 8 ans, un transporteur est accusé d’avoir tué la mère de son enfant et maquillé le meurtre en un accident de circulation.

 

Qui a tué Tatiana Essama ? C’est la question que se pose le collège des juges du Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi. Les faits sont rapportés par Kalara. Le 2 juillet 2021, les débats ont été ouverts dans cette affaire opposant les ayants-droit de Tatiana Essama à Charles Stéphane, son ex petit ami. Ce dernier, qui est écroué à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis 2017 est accusé de meurtre. Il lui est reproché d’avoir ôté la vie de à l’infortuné, avant de jeter le corps sur les rails. Le mis en cause nie tout en bloc depuis le déclenchement de cette procédure.

A l’absence des parents de la défunte à l’audience, le représentant du ministère public a indiqué qu’en mars 2017, le corps sans vie de Tatiana Essama a été retrouvé sur la voie ferroviaire dans un quartier de Yaoundé. Les recherches menées par les éléments de la brigade gendarmerie de cette localité, ont suspecté son ex-petit ami, qui n’avait toujours pas digéré leur rupture. Les témoignages recueillis par les enquêteurs ont permis de remonter le film de la mort de Mme Essama, qui est montée à bord du véhicule de son compagnon et a été retrouvée morte, quelques heures plus tard.

Crime passionnel

Ces différents témoignages ont été corroborés par celui d’une dame, qui, se rendant à un deuil en compagnie de son époux, avait aperçu la silhouette d’un homme et une voiture de couleur blanche sur le lieu du crime. Le dit véhicule, après vérifications, appartenait à Charles Stéphane Omoloma. La dame déclare avoir dénoncé la scène à la brigade de la localité.

Le magistrat du parquet raconte que les parents de Tatiana n’avaient jamais approuvé cette relation à cause du caractère violent M. Omoloma. Informée du décès de sa fille, la maman de la victime avait relaté aux enquêteurs que Charles Stéphane Omoloma avait auparavant, tenté de tuer sa fille par empoisonnement. C’est la raison pour laquelle, elle avait demandé à sa fille de couper tout lien avec le père de son enfant et de la rejoindre. Ce qui a, d’après elle, déclenché le courroux du meurtrier.

Pour sa défense, Charles Stéphane Omoloma a expliqué au tribunal qu’il entretenait une relation avec la victime depuis 8 ans. Et de leur idylle est né un enfant. Pour éviter les problèmes avec son épouse, il dit avoir logé sa copine dans une chambre, et, suite à des difficultés financières qu’il traversait, il a demandé à cette dernière de repartir vivre avec sa mère, en attendant que la situation se rétablisse. Quelques mois plus tard, l’accusé déclare avoir demandé à Tatiana de chercher à nouveau la chambre parce qu’il était prêt à payer son loyer. Le 26 mars 2017, il dit avoir reçu l’appel de sa copine, l’informa qu’elle a enfin trouvé la chambre. Étant au volant de son véhicule, il avait promis de la rappeler plus tard. Il n’avait plus réussi à la joindre.

Charles Stéphane Omoloma, déclare avoir vu sa petite amie pour la dernière fois la veille de son décès, lorsqu’il lui avait remis de l’argent pour des médicaments de leurs enfants. Il dit s’être rendu lui-même à la brigade où il a interpelé et suspecté des faits de meurtre. Le représentant du ministère public estime que Stéphane était un amoureux déçu, qui avait découvert que son ex l’avait quitté pour un policier. « L’accusé est un meurtrier par sa façon de parler. Il a tué la victime et transporté son corps dans les rails pour simuler un accident de circulation. Il est coupable », a- t-il conclu.

L’avocat de M. Omoloma, a déclaré que les réquisitions du ministère public s’appuient sur les commérages. Il n’y a aucune preuve, aucun témoin et aucun rapport d’autopsie pour déterminer les causes réelles du décès de la victime. Pour l’homme en robe noire, les seuls péchés de son client avait été de faire l’enfant avec Mme Essama. Le dénouement de cette affaire est attendu le 6 août 2021.

 

Cameroun : un jaloux poignarde à mort son rival pour une vendeuse de beignets

Le drame est survenu à la suite d’une altercation entre les deux hommes au quartier l’Hippodrome, Yaoundé. L’accusé, qui a reconnu les faits lors de l’enquête préliminaire s’est rétracté au cours du jugement le 2 juillet 2021. 

Les faits sont rapportés dans Kalara. Abdouraman Abdel  Karin est écroué à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis 2018. Il est accusé devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi d’avoir tué Djibrila Abdoulaye à coup de poignard. L’accusé, qui a reconnu les faits lors de l’enquête préliminaire s’est rétracté au cours du jugement le 2 juillet 2021.

Abdouraman Abdel  Karin a relaté que Djibrila Abdoulaye lui a asséné une latte sur la tête devant le comptoir au quartier Hippodrome à Yaoundé. C’est ainsi que la bagarre a déclenché, et pour se défendre, il s’est servi du couteau qu’il utilisait d’habitude pour couper le citron du «Tchai», un thé très consommé au Cameroun, et a essayé de le blesser avant de se ressaisir, «je ne l’ai pas blessé. Je n’ai pas pu l’atteindre avec mon couteau parce que les gens sont intervenus. Je ne sais pas qui l’a poignardé, j’ai juste été informé qu’il a été blessé », a-t-il déclaré.

A la question du tribunal de savoir quelle a été la cause de leur altercation, Abdouraman Abdel a expliqué que c’est une certaine Awa, qui est à l’origine de leur dispute. Vendeuse de beignets à la sauvette, elle avait l’habitude de se reposer dans son comptoir parce qu’ils sont du même village. Il déclare que Djibrila Abdoulaye, qu’il n’avait jamais vu auparavant, lui avait reproché de courtiser Awa. « Je lui ai expliqué que cette fille est ma sœur, et que je n’ai jamais rien fait avec elle, mais, il ne m’a pas cru ». L’accusé soutient enfin qu’il n’y avait aucune relation amoureuse entre la dame et le défunt.

Le représentant du ministère public a requis la culpabilité d’Abdouraman Abdel Karin tandis que son avocat a plaidé la légitime défense. En effet, le 16 septembre 2018, les deux hommes avaient eu une altercation au sujet d’une femme. Djibrila Abdoulaye reprochait à l’accusé d’avoir passé la nuit avec sa copine. En réaction, Abdouraman Abdel Karin l’a poignardé à l’aide d’un couteau au niveau de la poitrine et il s’est ensuivi une mort immédiate. Le verdict est attendu le 6 août 2021.

Drame de noël : une étudiante assassinée le 23 décembre par son petit ami

Le jeune homme de 23 ans qui n’a pas digéré une rupture sentimentale a commis l’irréparable en mettant un terme à la vie de sa petite amie, une étudiante de l’université de Dshang.

C’est le quotidien Camerounais le Jour qui a relayé l’information dans sa parution du mercredi 26 décembre. Roseline Nguedjo, étudiante en 1 ere année géographie à l’université de Dshang a été brutalement assassinée ce 23 décembre par Guy Segue, son copain.

Selon les témoignages recueillis, la jeune fille venait de mettre un terme à leur relation. Une décision que le copain déçu n’a pas digéré. Après avoir dans un premier temps tenté de se suicider, il s’est finalement résolu à suivre discrètement sa petite amie armé d’une machette bien aiguisée. L’infortuné surprend et assomme la jeune étudiante qui se rendait au salon de coiffure de sa maman en lui appliquant plusieurs coups de machette sur la tête.

L’adolescente a rendu l’âme sur place, son corps a été retrouvé gisant dans une mare de sang au lieu-dit Tyo village. Révoltée par cet acte dramatique, la population a décidé d’en découdre avec le meurtrier. Guy Segue a à son tour été copieusement torturé au point de rendre l’âme. Les deux corps ont été exposés à la morgue de l’hôpital régional de Bafoussam. Selon le journal le Jour qui rapporte l’information, ce crime passionnel continue de faire grand bruit dans toute la région de l’ouest.

Cameroun, commémorer l’abolition de l’esclavage c’est espérer à l’humanité.

Par Vincent-Sosthène Fouda, Président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie (M.C.P.S.D)

De la traite négrière sont nés des peuples nouveaux, des religions syncrétiques, des cultures nouvelles, commémorés la fin de l’esclavage, le reconnaître comme crime contre l’humanité, c’est posé tous les jours les jalons d’un monde libre. L’Afrique en général et le Cameroun qui a connu des comptoirs de marchés d’esclave devrait être pionnier dans cette commémoration.

Commémorer l’abolition de l’esclavage c’est espérer à l’humanité, c’est porter au firmament de nos vies toutes celles et tous ceux qui ont souffert de la traite transatlantique, 70 millions d’hommes et de femmes à la verdeur de l’âge, qui furent arrachés de leurs terres, de leurs racines, déportés au loin parce qu’ils étaient différents, voilà pourquoi cette traite est un crime contre l’humanité parce qu’elle a avili la part d’être éternel que nous avons en chaque être humain.

Commémorer c’est dire avec Frantz Fanon que « je ne suis pas esclave de l’esclavage, qui déshumanisa nos pères » oui je parle avec Aimé Césaire des « millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme. » Si l’esclavage fut une véritable plaie qui souilla notre humanité, aujourd’hui le passer sous silence c’est encore pire que ce que subirent ces millions d’hommes et de femmes.

Je voudrais dire avec Gaston Monnerville que « l’esclavage des Noirs n’était qu’une des formes de la servitude humaine. Des formes de servitudes ont disparu ; d’autres sont nées qui pèsent lourdement sur l’humanité. Tant il est vrai que le progrès lui-même crée ses servitudes. » Alors ensemble gardons la lampe allumée celle qui a jailli de ce cratère et qui illumine le monde de sa lueur, oui faisons que cette flamme ne s’éteigne plus jamais.

Regardons ensemble le monde qui nous entoure, souvenons-nous de l’American anti-slavery society, avec son président William Lloyd Garrison, souvenons-nous du travail fait par la presse et l’organisation de conférences publiques véritable chemin de la propagande abolitionniste qui utilisait le témoignage d’anciens esclaves mais aussi la fiction (La Case de l’oncle Tom) pour toucher un large public.

Souvenons-nous du travail de Frederick Douglass, de Angela Davis, de Harriet Tubman, plus proche de nous de Christiane Taubira qui pendant des décennies a porté ce combat dans le monde francophone auquel beaucoup de pays africains sont liés. Je voudrais terminer avec Fanon en disant que je ne veux qu’une seule chose, dans ce souvenir, « que jamais l’homme ne domine l’homme ».


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L’excision est un crime contre l’humanité

Message à tous les jeunes d’Afrique et d’ailleurs

À l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro face aux mutilations génitales féminines, le 06 février 2013, l’Organisation Jeunesse Africaine interpelle les jeunes de tous les pays afin qu’ils usent de leur tact et de leur détermination pour protéger les filles et les jeunes femmes et mettre un terme au cycle infernal de leur excision. En effet, l’excision et sa variance plus large connue sous le nom de mutilations génitales féminines (MGF), c’est l’ablation partielle ou complète des organes génitaux féminins. Les filles et les jeunes femmes soumises à cette pratique encourent, pour leur santé et leur vie, des risques énormes dont la transmission des maladies, les incommodités lors des relations conjugales, les complications lors des grossesses et des accouchements et même les décès sont les cas les plus répertoriés. Elles vivent donc un traumatisme physique et psychique indescriptible.

Historiquement, l’excision est une pratique instituée dans le but de soumettre la femme à la volonté de l’homme, guerrier et nomade par essence et régulièrement absent du domicile conjugal. La pratique a donc visé, dans un premier temps, à rechercher la fidélité de la femme par la suppression de son désir libidineux, avant de trouver plus tard une justification esthétique à l’effet de couvrir le mal. Devenu rite traditionnel, elle s’est répandue à travers les continents, et les jeunes femmes y ont été contraintes pour accéder au mariage et recevoir la bénédiction parentale, pendant que les garçons et les jeunes adultes, même ceux conditionnés par des traditions sédentaires et non guerrières, ont fini par y voir eux aussi la condition de la fidélité de leurs futures épouses.

Pourtant, les mutilations génitales féminines ne peuvent empêcher l’infidélité ou la disposition à un amour renouvelé. L’amour est un élan de coeur qui n’a rien à voir avec la sexualité. Ce qui empêche l’infidélité et agrandit l’amour au foyer, c’est la capacité de l’homme à rendre son épouse heureuse par la création d’un cadre et des conditions propices à son épanouissement intégral. D’ailleurs, dans certains pays de l’Afrique de l’est où ces pratiques ont pris les formes des rituels organisés par les politiques et reclamés par les femmes afin d’être comblées de cadeaux, on assiste à la montée progressive de l’infidélité, preuve que l’effet contraire s’est produit, dans la mesure où celles qui n’accèdent pas à l’équilibre conjugal se retrouvent en situation de le rechercher ailleurs. Vu sous cet angle, les mutilations génitales féminines sont, pour les hommes qui les défendent, des pratiques inappropriées au travers desquelles ils affichent leur incapacité à jouer pleinement leur rôle d’époux et à s’élever au-delà leur propre dépréciation de la nature et de la beauté de la femme. Pour les exciseuses, elles sont l’expression d’un aveuglement voulu, parce que fondamentalement masochiste et basé sur un désir latent voire patent de torturer cyniquement la jeune fille.

On ne peut surtout pas oublier que dans certaines communautés en Afrique, la pratique de l’excision et des MGF a fini par devenir une profession, de sorte que les femmes exciseuses n’attendent que la naissance des filles pour prospérer dans le métier. En se transformant en ordre professionnel, l’excision a volé à des générations d’épouses leur dignité et leur féminité. Elle a volé aux filles leur jeunesse et leur bonheur. Elle a complexifié les relations amoureuses et empêché pour toujours le partage de la joie de vivre dans les couples. Si rien n’est fait, cette pratique deviendra l’une des grandes sources de dislocation du tissu social en Afrique et ailleurs. Pour ce qui est du cas spécifique de l’Afrique, ce ne sont pas seulement ses civilisations nomades, guerrières et patriarcales qui sont à plaindre pour avoir imposé à la femme soumission et résignation. Les systèmes de gouvernement des États actuels, copiés qu’ils sont sous le modèle de ces civilisations, ont pêché par un grand manque de détermination dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Bon nombre de gouvernants africains voient encore dans la disparition de cette pratique le début de l’émancipation de la femme et redoutent sa conséquence immédiate qui est l’acquisition des libertés. Les femmes constituant la plus grande partie de la population africaine, le manque de détermination de ces États révèle la difficulté qu’ont les régimes peu démocratiques à s’accommoder d’une grande propension à la liberté. Dans cette perspective, les actions coordonnées des jeunes ciblant la fin de ce fléau en Afrique ne constitueront pas moins une contribution décisive à la réalisation de ce noble objectif qui est celui de la démocratisation du continent.

Maurice Nguepe
Journalducameroun.com)/n

Pour y parvenir, il urge de trouver le moyen de le stopper définitivement en faisant savoir aux exciseuses que si la fidélité est le but visé, les traditions africaines regorgent de nombreux enseignements permettant de garantir le bonheur et la pérennité des couples. En effet, il y a, dans toutes les campagnes et villes d’Afrique, des femmes âgées ayant pour mission d’éduquer la jeune fille qui va en mariage et de lui enseigner tous les aspects de la vie maritale à travers la révélation des secrets jusque-là tenus tabous. Dans le prolongement de cette tradition maritale, il faut travailler, dans les cercles familiaux, villageois, communautaires et sociaux, à remplacer le métier d’exciseuses par celui d’éducatrices des filles, et s’assurer que le salaire ou le perdieme de l’excision soit transféré à l’éducation. Il importe d’être, aussi bien pour les exciseuses que pour les époux, de bons pédagogues. C’est le moment de les aider, par les arguments ici présentés, à abandonner cette forme de violence aveugle, ce masochisme social déshumanisant.

On ne peut cependant pas manquer de reconnaître que tout comme l’Unicef qui adopta la convention relative aux droits de l’enfant, l’Union africaine a adopté en 2006 la charte de la jeunesse africaine dont l’article 20, alinéa 1 (a) précise l’intention des États membres d’ «éliminer toutes les pratiques traditionnelles qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la dignité de la femme». Force est cependant de constater que dans les pays signataires de cette charte où des lois anti-excision ont par ailleurs été promulguées, la pratique s’est intensifiée dans la clandestinité, se frayant le chemin jusqu’aux portes de l’Occident, en Europe et en Amérique du Nord. La loi à elle seule ne suffisant plus, il revient à la jeunesse de prendre son destin en main en dénichant cette pratique dans tous les coins et recoins des villes et des pays, dans les cercles fermés des familles et des communautés ethniques où elle a encore droit de cité. Ce faisant, les jeunes femmes devront s’engager à devenir elles-mêmes des éducatrices pour leurs mères et leurs tantes exciseuses. Quant aux jeunes Africains et d’ailleurs, ils devront aller à la rencontre des sultans, lamidos, chefs traditionnels et autorités religieuses (imams, prêtres et pasteurs) porter leur message de non violence à l’égard des jeunes filles. La répétition, dans la génération présente, de la forfaiture des anciens et le transfert de celle-ci aux générations à venir sera la traduction de la trahison sans contredit de la mission de la jeunesse. Il faut y mettre fin. Car au demeurant, l’excision n’est-elle pas pour la femme ce qu’est la castration pour l’homme? C’est donc un crime contre l’être humain, un crime contre l’humanité.
Pour l’Organisation Jeunesse Africaine
Maurice NGUEPE, Secrétaire Général
Le 05 février 2013

Football: Les comptes de la fédération nigériane gelés

L’ex président et ses collaborateurs devant la commission de lutte contre les crimes économiques et financiers

Les conséquences de la débâcle de l’équipe nationale du Nigeria de la dernière coupe du monde de football en Afrique du sud continuent de faire l’actualité dans le pays. L’ancien président de la fédération nigériane de football, Sani Lulu et ses collaborateurs se sont présentés devant la commission de lutte contre les crimes économiques et financiers, EFCC du Nigeria, lundi dernier. Ses collaborateurs sont Amanze Uchegbulam, Taiwo Ogunjobi et Bolaji Ojo-Oba, dont le comité exécutif a demandé la démission immédiate. Ceux-ci ont été entendus le même jour, par les membres de la commission citée plus haut. Il était question de faire la lumière sur plusieurs dysfonctionnements observés au niveau de la gestion de la fédération nigériane de football, notamment sur le plan financier. En effet, la commission a découvert au cours de ses investigations, l’existence de trois différents comptes bancaires de la fédération. Le premier est doté d’un montant de 6 millions de dollars américains, le second est crédité de 44 millions de dollars et se trouve dans une autre banque, et le troisième compte est crédité d’un million de dollar américain.

Gel des comptes de la fédération
Face à ces constats, la commission de lutte contre les crimes économiques et financiers a décidé de geler les comptes de cette fédération, pour besoin d’enquête plus approfondie, a indiqué lundi dernier, Femi Babafemi, porte-parole de la commission. Dans la foulée, l’ancien président de la fédération, Sani Lulu et ses collaborateurs, ont reçu l’ordre de se présenter dans les services de la commission chaque semaine, jusqu’à la fin des enquêtes, a précisé M. Babafemi. Au lendemain de la sortie de l’équipe national de Nigeria dès le premier tour de la coupe du monde de football, le Président du Nigeria, Jonathan Godluck, avait dissout toute l’équipe nationale, avant de faire marche arrière, suite aux menaces de la fédération internationale de football association, qui interdit l’ingérence de la politique dans la gestion du football. Quoi qu’il en soit, la mesure étatique avait provoqué un vif remous au sein de la fédération. Dans la foulée, le président Sani Lulu ainsi que plusieurs de ses collaborateurs, avaient été limogés par le comité exécutif de la fédération nigériane de football. Le gel actuel des comptes de la fédération, indique les prolongations de la mauvaise prestation des supers eagles au mondial, sont loin d’être terminées.
Affaire à suivre!

Sani Lulu, président de la fédération nigériane de football

Cameroun: une jeune fille de 21 ans froidement assassinée à Ngaoundéré

Julienne Gertrude Mbanga était âgée de 21 ans

Sortie du domicile de ses parents la veille, Mlle Julienne Gertrude Mbanga âgée de 21 ans ne rentrera plus jamais. Elle a été fauchée par une bande de brigands qui l’ont violé et assassinée avant de prendre la poudre d’escampette.

Traumatisme sur le front, cou cassé par l’arrière à la base du crâne, égratignures sur les cuisses, tel est le diagnostic fait sur le corps sans vie de Mlle Julienne Gertrude Mbanga ce mercredi matin à l’entrée du quartier Gada Mabanga à 500 m de la gare voyageurs de Ngaoundéré. Selon les déclarations de la police, la jeune fille de 21 ans qui était élève dans un cours du soir en classe de 3e serait sortie du domicile de ses parents la veille avant de tomber entre les mailles des malfaiteurs. Selon les mêmes sources, la victime qui aurait été assassinée entre 21 heures et 22 heures aurait probablement été violée par ses bourreaux avant d’être froidement étranglée par son foulard retrouvé triplement noué autour de son cou. Par la suite les malfaiteurs vont emporter son sac à main avant de prendre la poudre d’escampette, laissant le corps nu et sans vie de la jeune Julienne Gertrude Mbanga à la merci des insectes. Arrachée à la vie à la fleur de l’âge, Mlle Julienne Gertrude Mbanga laisse derrière elle un orphelin de deux ans. Une enquête a été ouverte par les fins limiers de la police pour déterminer les auteurs de ce énième crime crapuleux.

Cette découverte macabre vient remettre au goût du jour le problème de l’insécurité dans la Région de l’Adamaoua essentiellement faite de rebondissements. Aujourd’hui un exploit des forces du maintien de l’ordre comme c’était le cas mardi dernier avec le démantèlement d’un redoutable gang de coupeurs de routes par le BIR, demain un acte de défiance des malfaiteurs comme c’est le cas aujourd’hui avec ce crime odieux. Un véritable jeu de cache-cache dans lequel chacun des protagonistes est encore loin d’avoir dit son dernier mot.

Nigeria: Deux Camerounais et un Nigérian lynchés

Des populations d’une localité frontalière du Cameroun les ont châtiés pour « vol de sexe » présumé

Les deux Camerounais dont les identités n’ont pas encore été révélées et un Nigérian ont été lynchés à mort dans l’Etat nigérian de Taraba (frontalier du Cameroun) par une foule qui était persuadée qu’ils avaient volé son sexe à un homme, a rapporté le très sérieux quotidien The Guardian dans son édition du dimanche. Selon le journal, qui cite un témoin, les trois hommes étaient en train de faire le plein dans une station-service avant de partir vers le Cameroun lorsqu’un homme a ameuté la foule en disant qu’ils lui avaient dérobé ses parties génitales. Cernée par une foule revancharde, les trois hommes ont essayé de se réfugier dans un commissariat où ils seront mis en pièces par leurs poursuivants malgré l’intervention de policiers. L’incident a été confirmé au journal par le commissaire de police local, Aliyu Musa, dont cinq hommes ont été sérieusement blessés et le commissariat totalement détruit.

A l’évidence, dans cette affaire de sexes volés transparait une double carence des Etats. D’abord la carence en matière de sécurité des personnes et des biens souvent désemparés et livrés à eux-mêmes; ensuite une carence sur le plan de l’information sur les conditions et modalités d’administration de la justice. Cette façon que la foule a de s’en remettre à elle-même et à son verdict passionné en matière de justice et de sécurité, trahit en même temps qu’elle révèle une ignorance de fond et une incivilité involontaire.

Mais la vérité est que dans cette partie de l’Afrique, les populations sont en proie à des croyances sous fonds de magie noire et de mysticisme, sans que personne n’ait apporté la preuve effective d’une telle chose. Les éléments signifiants du récit s’articulent en général en un tout allégorique bien ordonné. Comme dans tout récit symbolique, il y a d’abord le sens explicite qui constitue le fait divers en tant qu’objet d’information: une histoire à peine croyable de vol de sexe qui donne lieu à une interpellation collective spontanée des suspects. Cette interpellation qui vise à réparer le préjudice se saisit sans ménagement des coupables désignés selon un mode aussi arbitraire et irrationnel que le fait invoqué.

A ce jour aucune démarche objective n’est jamais venue confirmer un fait qui semble faire l’unanimité au Cameroun et dans une bonne partie de l’Afrique de l’ouest. En attendant de connaître l’identité et la vraie histoire des victimes, cette ultime affaire de sexe volé n’est pas prête d’apporter toutes les vérités de cette croyance.

Image d’illustration
journal du Cameroun)/n