Prêts aux PME : UBA et le Fonds africain de Garantie mettent près de 60 milliards de F dans 20 pays

United Bank for Africa (UBA) a signé un accord de partenariat avec l’African Guarantee Fund (AGF) pour accorder un nouveau prêt de 100 millions USD aux petites et moyennes entreprises (PME) dans les 20 pays africains.

Le Fonds africain de garantie (AGF) et la United Bank for Africa (UBA) ont signé hier un partenariat qui garantit que l’UBA fournira 100 millions de dollars soit 59 950 000 000 FCFA de nouveaux prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux propriétaires d’entreprises dans les 20 pays africains où la banque est présente en Afrique.

L’AGF, dans le cadre de cet accord, soutiendra et garantira aux PME une garantie de portefeuille de 50 millions de dollars et facilitera le développement approfondi des capacités des nombreux clients de la banque qui dirigent de petites entreprises à travers le continent, en accordant une attention particulière aux entreprises dirigées par des femmes et aux projets de finance verte.

Le directeur général du groupe UBA, Oliver Alawuba, qui s’est exprimé hier lundi lors de la cérémonie de signature du partenariat entre les deux institutions au siège social de l’UBA à Lagos, a déclaré qu’en tant que banque mondiale de l’Afrique, l’UBA reste engagée à soutenir les PME en Afrique, en particulier les femmes fondées et entreprises gérées, compte tenu de son réseau solide, réparti dans les 20 pays d’Afrique et les principales capitales financières mondiales.

Il a déclaré : « Cette garantie servira de catalyseur pour l’intervention de la banque en faveur des PME, des entreprises dirigées par des femmes et respectueuses de l’environnement, nous permettant d’étendre davantage notre portée et notre impact. De plus, les vastes initiatives de développement des capacités prévues pour nos clients PME dans 20 pays africains s’alignent sur notre vision d’autonomiser les entreprises, de stimuler l’innovation et de favoriser une croissance durable ».

S’exprimant lors de la cérémonie de signature, le PDG du Groupe African Garantie Fund, Jules Ngankam, a déclaré que le partenariat entre deux institutions panafricaines qui sont toutes deux à l’avant-garde de la catalyse de la croissance et du développement des PME stimulera de manière significative la croissance économique à travers le continent. « Les petites et moyennes entreprises, bien qu’elles constituent l’épine dorsale de toutes les économies africaines, représentent 90 % du secteur privé et 60 % de tous les emplois sont perçues comme risquées et ont donc un accès limité au financement ».

Solides performances économiques en 2024 : l’Afrique centrale absente du top 10 Afrique

L’information est contenue dans un rapport macroéconomique de la Banque africaine de développement.

L’Afrique comptera, en 2024, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde, indique le Groupe de la Banque africaine de développement dans la dernière édition de son rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique » dévoilée vendredi.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du continent devrait s’établir en moyenne à 3,8 % cette année et 4,2 % en 2025. Ces chiffres sont supérieurs aux moyennes mondiales estimées à 2,9 % et 3,2 %, selon le rapport. L’Afrique devrait rester la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l’Asie.

Les onze premiers pays africains, qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024, sont le Niger (11,2 %), le Sénégal (8,2 %), la Libye (7,9 %), le Rwanda (7,2 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %), l’Éthiopie (6,7 %), le Bénin (6,4 %), Djibouti (6,2 %), la Tanzanie (6,1 %), le Togo (6 %), et l’Ouganda (6 %).

Afrique centrale

Même si l’Afrique centrale ne semble pas avoir les meilleures performances économiques en Afrique en 2024, il faut souligner qu’elle a enregistré une accélération de la croissance en 2022, avec un taux de croissance du PIB réel de 5,0% en 2022, contre 3,4% en 2021. Ce regain de l’activité économique a été porté par les cours favorables des matières premières, surtout dans une région qui compte des exportateurs nets de pétrole brut, de minéraux et autres produits de base. Le taux de croissance de la région est supérieur à celui de la moyenne africaine, estimé à 3,8% en 2022, contre 4,8% en 2021. Il devrait s’établir à 4,9% en 2023 et 4,6% en 2024.

Le Cameroun veut ratifier le Fonds monétaire africain

Pour cette session du mois de novembre, les parlementaires examinent le projet de loi autorisant le président de la République Paul Biya à ratifier le protocole et les statuts relatifs au Fonds monétaire africain (FMA).

Le gouvernement a soumis pour examen au parlement, un texte « autorisant le président de la république à ratifier le protocole et les statuts relatifs au fonds monétaire africain, adoptés à Malabo en Guinée Equatoriale le 24 juin 2014 ».

Le FMA a pour objet : la promotion de la stabilité macroéconomique, la croissance économique durable partagée et le développement équilibré du continent économique durable partagée et le développement équilibré du continent en vue de faciliter l’intégration des économies africaines par l’élimination des restrictions commerciales et de fournir une plus grande intégration monétaire.

Par ailleurs, d’après ce projet de texte, la mise en place de ce fonds « permettrait aussi de renforcer l’indépendance vis-à-vis des partenaires techniques et financiers externes, ainsi que la cohésion intra-régionale du mécanisme de stabilisation similaire proposé par la Banque africaine de développement ou par le groupe Afreximbank ».

Le siège du FMA est établi à Yaoundé. Ses fonctions et ses activités sont définies par les statuts y dédiés. Il s’agit notamment de la promotion et de la facilitation du commerce, du règlement des paiements courant, de la facilitation du mouvement des capitaux entre les Etats parties, de l’octroi des facilités de prêts et de soutien à la balance des paiements à court et moyen termes.

Selon ses statuts le FMA devrait entrer en vigueur après avoir obtenu un minimum de 15 ratifications des États. Mais, neuf ans après l’adoption de ces statuts, ce quota n’a toujours pas été atteint. Aussi, l’habilitation parlementaire permettra ainsi au gouvernement du Cameroun de mettre en œuvre, conformément à l’article 4 desdits statuts, l’accord de siège signé le 04 avril 2018.

 

JIF : 2,4 milliards de femmes en âge de travailler ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes

Selon la Banque mondiale, cette situation entrave la croissance économique dans un moment critique.

Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, le rythme des réformes en faveur de l’égalité de traitement des femmes devant la loi a atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans, ce qui risque d’entraver la croissance économique à un moment critique pour l’économie mondiale.

En 2022, le score moyen mondial de l’indice produit par le rapport « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » n’a augmenté que d’un demi-point pour atteindre 77,1 sur 100, cela signifie que les femmes ne jouissent en moyenne que d’à peine 77 % des droits juridiques reconnus aux hommes. Le rapport note qu’au rythme actuel des réformes, dans de nombreux pays, une jeune femme qui entre aujourd’hui dans la vie active prendra sa retraite avant d’avoir pu obtenir les mêmes droits que les hommes.

Le rapport « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2023 » passe au crible les lois et règlements de 190 pays au regard de huit domaines qui influent sur la participation des femmes à la vie économique : mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite. Les données, arrêtées au 1er octobre 2022, fournissent des repères objectifs qui permettent de mesurer les progrès réalisés à travers le monde en matière d’égalité juridique entre les sexes. Aujourd’hui, seuls 14 pays tous des économies à revenu élevé ont atteint une parité juridique totale.

Selon la BM près de 2,4 milliards de femmes en âge de travailler dans le monde ne jouissent toujours pas des mêmes droits que les hommes. Or, en comblant l’écart entre les sexes en matière d’emploi, le PIB par habitant pourrait augmenter à long terme de près de 20 % en moyenne. En outre, des études estiment entre 5 000 et 6 000 milliards de dollars les gains économiques mondiaux qui pourraient être obtenus si les femmes créaient et développaient de nouvelles entreprises au même rythme que les hommes.

« À l’heure où la croissance économique mondiale ralentit, tous les pays doivent mobiliser l’intégralité de leur capacité de production pour faire face à la confluence des crises auxquelles ils sont confrontés », souligne Indermit Gill, économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale et premier vice-président en charge de l’Économie du développement.

« Les États ne peuvent pas se permettre de mettre à l’écart près de la moitié de leur population. Le fait qu’une grande partie du monde n’accorde pas aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes constitue non seulement une injustice à l’égard de celles-ci, mais aussi un obstacle à la capacité de ces pays à promouvoir un développement vert, résilient et inclusif ».

Cameroun : voici les priorités du budget 2023

Le parlement camerounais a débuté vendredi l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2023 déposé par le gouvernement d’un montant de 6.345,1 milliards de francs CFA.

Le budget 2023 sera prioritairement consacré à la finalisation et la mise en service prioritaire des grands projets infrastructurels de 1ère génération ; la reconstruction des régions sinistrées ; l’accélération de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution avec un accent sur la promotion du label « Made in Cameroon » ; le renforcement et l’approfondissement du processus de décentralisation ; le relèvement du niveau des dépenses sociales et l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance.

Paul Biya indiquait dans une circulaire il y a quelques mois que l’objectif principal du budget de 2023 reste « la consolidation de la reprise économique et l’accélération de la transformation structurelle, tout en renforçant le caractère inclusif de la croissance, afin de replacer le pays sur le sentier de l’émergence ».

La production locale était une autre priorité selon le président de la République. « Notamment dans la filière bois à travers l’acquisition d’une part significative des équipements mobiliers des administrations publiques auprès des entités de production locale. Le Cameroun ayant beaucoup souffert des importations ».

D’après ladite circulaire, la croissance économique du pays était prévue à 4,2% pour l’année 2022. Elle a été revue à 4%, compte tenu des difficultés économiques au niveau mondial et pourrait repartir à 4,6% l’année en 2023, si l’on assiste à une atténuation des effets du conflit Russo-ukrainien. Au sujet de l’inflation, la circulaire du président Paul Biya se veut optimiste et souligne qu’elle devrait être contenue à moins de 3% au cours de l’année prochaine.

Le Cameroun a un objectif de croissance économique de 4,6% pour 2023

Cette croissance prévue est basée sur « l’hypothèse d’une atténuation des effets de la crise ukrainienne », selon une circulaire signée mardi par Paul Biya sur la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2023.

Le président camerounais Paul Biya a fixé des objectifs macroéconomiques à son gouvernement pour atteindre un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,6% en 2023.

Il a par ailleurs prescrit également une réduction significative du déficit budgétaire global qui devrait passer de 2,5% en 2022 à 1,2% en 2023.Par contre, le déficit du compte courant (ratio entre les importations et les exportations) devrait atteindre 2,5% du PIB soit le même que celui de 2022.

La croissance économique du pays a été révisée, passant d’une prévision initiale de 4,2% à 4% en 2022, en raison de la détérioration des perspectives économiques mondiales, d’après le document. L’inflation devrait être inférieure à la norme communautaire de 3% fixée par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

En ce qui concerne la demande, la croissance continuera d’être soutenue principalement par la consommation des ménages et les investissements, indique la circulaire. La consommation finale des ménages, qui représente 70 % du PIB, devrait croître de 5,2% en moyenne.

Le pays compte sur une croissance plus forte de l’investissement privé, qui devrait atteindre 6,7%, tout en prenant des mesures gouvernementales « destinées à favoriser l’accès au crédit des entreprises« . Les investissements publics devront également être soutenus par la mise en oeuvre des mesures de redressement post-pandémie.

Selon le document, le secteur pétrolier devrait enregistrer une réduction de 2,3% en raison de « l’épuisement progressif des champs pétroliers d’exploitation ». Ce déficit devrait toutefois être partiellement compensé par la production de gaz.

Une étude prévoit la croissance des classes moyennes en Afrique

L’émergence des classes moyennes africaines va se poursuivre au cours des dix prochaines années, rapporte une étude publiée le 05 mai dernier dans la capitale économique ivoirienne Abidjan.

« Les différentes classes moyennes en Afrique (…) vont augmenter pendant les dix prochaines années, en raison d’une forte volonté d’entreprendre et d’un pouvoir d’achat de plus en plus élevé », révèle un rapport de la Société Kantar TNS, la division étude marketing du géant britannique de la publicité WPP.

Selon l’étude, « en 2020, le PIB combiné de l’Afrique sera de 2,6 milliards de dollars ». « Les consommateurs africains dépenseront annuellement plus de 1,4 milliards de dollars. Ils seront 1,5 milliards d’habitants dont 47% auront moins de 18 ans, 43% habiteront en ville, 55% (plus de la moitié) seront en âge de travailler ».

L’Afrique francophone s’intègre dans « une dynamique tout aussi prometteuse », selon une enquête menée en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Sénégal. « Dans cette zone, les taux de croissance économique au cours des trois dernières années sont parmi les plus élevés du continent, générant de nouveaux besoins, de nouveaux modes de consommation et surtout d’immenses opportunités pour les entreprises qui sauront s’y adapter ».

« Il y a des spécificités locales à prendre en compte en Afrique », a expliqué à l’AFP Ndeye Diagne, directrice Afrique francophone de la Société Kantar TNS. Elle a recommandé « de ne pas appliquer de façon aveuglante des méthodes qui ont fait certes leurs preuves ailleurs ».

Une étude du cabinet de consultants Deloitte, parue en 2015, avait prévu que l’Afrique devrait devenir, d’ici fin 2017, la première destination à l’international des investissements des sociétés européennes de distribution et de biens de consommation, en raison de taux de croissance attendus autour des 7,7% par an jusqu’en 2019.

Le groupe de grande distribution français Carrefour a ouvert en décembre 2015 son premier hypermarché d’Afrique subsaharienne, fruit d’un partenariat avec le groupe CFAO qui a aussi lancé sa marque de centres commerciaux.