Cameroun : Eneo annonce l’aggravation des coupures d’électricité dans quatre régions

Le concessionnaire du service public d’électricité au Cameroun explique l’augmentation des perturbations par un incident survenu sur le Réseau interconnecté sud.

Alors que les Camerounais attendent la fin des rationnements et le retour à la normale, Eneo annonce l’aggravation des désagréments. En effet, « l’indisponibilité de quelques ouvrages de transport de l’électricité dans la nuit du 15 au  16 février 2023 vient s’ajouter aux contraintes de production déjà connues. Cette situation inattendue augmente les désagréments dans les régions du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Le retour à la situation habituelle de rationnement en cours pour  cause de déficit de production dans le système se fera dès la fin de l’intervention de Sonatrel », Informe la société sans plus de détails.

Le 25 janvier dernier, Eneo a annoncé des perturbations pouvant s’étaler jusqu’au mois de mars 2023. Depuis lors, un programme de rationnement est en cours d’exécution dans sept régions, y compris les quatre affectées par de nouvelles perturbations. Par conséquent, certains quartiers des grandes villes passent des nuits ou des journées sans électricité. Ce  qui n’est pas sans effets sur les ménages ou les entreprises.

Face à cette situation le député Cabral Libii projette une manifestation publique le 12 mars 2023 pour protester contre les coupures intempestives d’électricité. Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale a porté cette intention après du sous-préfet Yaoundé 5.

Cameroun : Eneo annonce des délestages dans sept régions jusqu’en mars

La baisse de production à Memve’ele affecte la production jusqu’au mois de mars, informe Eneo qui reprend Electricity developpement  corporation (EDC).

Les régions du Centre, du Sud, de l’Est, du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest vont connaître l’alimentation sous le système de rationnement (rotation). Eneo explique cette perturbation par « des contraintes de production dans le système électrique, suite  à la baisse de l’hydrologie sur le fleuve Ntem », peut-on lire sur un communiqué du concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun.

« Malgré la mise à contribution des centrales thermiques, le déficit entre l’offre et la demande ne pourra pas être totalement couvert durant cette période ; d’où la mise sur pied d’un programme de rotation de la fourniture de l’énergie électrique », explique Eneo. La société rassure que tous les acteurs du secteur et le gouvernement s’emploient  à réduire au minimum les désagréments liés à cette situation.

Cameroun : plusieurs localités du septentrion vivront les matchs de la CAN grâce à l’énergie solaire

C’est la conséquence du déficit d’approvisionnement de ces trois régions en énergie électrique. Un déficit aggravé ces derniers temps avec la baisse de production du barrage de Lagdo, du fait de la pluviométrie insuffisante dans le bassin versant de la Bénoué.

En 2020, le gouvernement a procédé au démantèlement de la centrale thermique  d’Ahala pour être installée à Djamboutou et Ngaoundéré. Mais avec la pluviométrie insuffisante dans le bassin versant de la Bénoué, il s’est lancé dans la piste du solaire à travers une centrale solaire modulaire conteneurisée de puissance 15 MegaWatts.

Selon le ministère de l’Eau et de l’énergie (Minee), les conteneurs sont déjà sur site et le ministre Gaston Eloundou Essomba va assister à son déploiement à Guider, dans la région du Nord. Le Minee  annonce également  qu’une autre centrale solaire de 15 MW sera installée à Maroua à l’Extrême-Nord.

 « Les premières injections sont prévues au cours du mois de janvier 2022 pour synchroniser avec la CAN Total Energies.  Ces centrales solaires seront renforcées par une centrale thermique de 10 Mégawatts toujours à Guider qui arrivera également en janvier. Et en perspective entre mars-avril, une autre centrale thermique de 15 MW est attendue pour être installée à Maroua », apprend-t-on.

Le ministère de l’Eau et de l’énergie indique par ailleurs que l’État du Cameroun dépense 140.000.000 FCFA par jour pour le fuel dans la partie septentrionale; soit plus d’un milliard par semaine.  Et qu’avec ces nouveaux ouvrages de production qui vont générer 55  MW  de puissance supplémentaire, l’Etat passera à deux milliards par semaine Un montant qui devrait considérablement baisser quand tous ces seront pleinement fonctionnels.

Cameroun : récurrence des coupures d’énergie à Yaoundé

Plusieurs quartiers de la capitale connaissent des coupures intempestives d’énergie électriques qui peuvent durer des heures. Eneo justifie cela par des travaux de renforcement des lignes de distribution qui les alimentent.

 

Le 23 mars 2021, Quartier Fouda, Ngousso, Nkolmeseng, Mvog-Bi, et beaucoup d’autres parties de la capitale,  ont une nouvelle fois été sevrés d’énergie électrique pendant plus de quatre heures.  Certains l’ont vu  réapparaitre autour d’une heure du matin et repartir au levée du jour.

Ces derniers jours, les délestages deviennent en effet  fréquents à Yaoundé. De jour comme de nuit, l’électricité est la denrée la moins sûre. Difficile dans ces conditions pour les élèves d’apprendre leurs leçons, aux opérateurs économiques de mener sereinement leurs activités, aux ménages d’effectuer des taches comme le repassage.

Dans l’opinion, le responsable de ce désagrément est tout trouvé : Enéo Cameroun, l’entreprise de distribution et de commercialisation de l’énergie électrique. La filiale du groupe britannique Actis, informe sa clientèle de Yaoundé Nord et SOA,  à travers son site internet, qu’elle a lancé la première phase des travaux de renforcement des lignes de distribution qui les alimentent. L’opération qui a débuté le 19 mars pour s’achever le 26, vise « l’amélioration du service dans les localités suivantes : Soa Ville, Nkolfoulou, Fougerol, Montee Saplait, Ngoulmekong, Ngousso, Abattoir, Emana, Messassi, Nkolondom, Face Gyneco, Tsinga Village, et environs », écrit l’entreprise pour justifier les délestages.

Eneo annonce par ailleurs « qu’après cette première phase, d’autres suivront durant les six prochains mois, pour renforcer durablement le réseau et réduire de façon consistante la fréquence et la durée des interruptions ». Comme pour dire que la fin du calvaire pour certains Yaoundéens n’est pas pour demain.

Il faut sanctionner Eneo Cameroun pour les délestages

Par le Réseau associatif des consommateurs de l’énergie (RACE)

Il faut sanctionner Eneo Cameroun pour les délestages
Depuis plusieurs semaines, le quotidien des consommateurs est à nouveau rythmé par les interruptions intempestives d’électricité. Aucune ville du Cameroun n’est épargnée par les délestages qui nous rappellent les pires moments de la crise énergétique de la période allant de février à juin 2015. Ces coupures, de plus en plus prolongées, durent souvent plusieurs semaines à l’exemple de la situation que vient de vivre la ville Santchou qui vient de passer toutes les fêtes de fin d’année jusqu’au 06 janvier 2016 dans le noir. En plus de l’insécurité et l’inconfort des usagers domestiques ; ces désagréments affectent terriblement l’économie nationale.

La situation que le pays a vécue le 31 décembre 2015 au soir où les 4/5 du pays étaient plongés dans l’obscurité totale est un aveu d’échec d’Eneo Cameroun et de ses dirigeants.

Face à cette situation deux questions se dégagent :
1-Eneo a-t-il boycotté le discours bilan du chef de l’Etat ?

2-Eneo Cameroun a-t-il les capacités techniques d’assurer la qualité de service que prévoient les dispositifs du règlement de service dans son article 3 ?

Si la cause facilement identifiable des délestages reste la faiblesse de l’offre de l’énergie par rapport à la demande nationale, leur persistance est davantage la résultante à la fois de l’incompétence managériale des administrateurs et de la direction générale d’Eneo ; mais également du laxisme de l’administration en charge du secteur de l’électricité (Minee et Arsel) à l’égard de cette entreprise. En réalité, les délestages constituent une violation flagrante du contrat de concession, du règlement de service de distribution publique d’électricité et de la loi en vigueur y relative.

Nous rappelons que, bien qu’imparfaite, la loi régissant le secteur de l’électricité, notamment l’article 3 précise que : « le service public de l’électricité a pour objet de garantir l’approvisionnement en électricité sur l’ensemble du territoire. Il concourt à la cohésion sociale et à la lutte contre l’exclusion. Il est géré dans le respect de l’égalité de traitement des usagers, de continuité, d’adaptabilité et dans les meilleurs conditions de sécurité, de qualité, de cout, de prix et d’efficacité économique, sociale et énergétique ».

Le chef de l’Etat ne doit pas seulement se limiter à demander qu’on auditionne les différents responsables de cette entreprise pour l’incident relatif au discours à la nation du 31 décembre. Nos autorités devraient avoir l’audace de s’inspirer du cas du Sénégal où M. Macky Sall a fait licencier le directeur de la Senelec pour deux jours de délestage dans une ville sénégalaise. Ce qui ne serait pas excessif quand on sait que nos villes et villages passent des semaines voire des mois sans électricité.

Eneo suspend systématiquement la fourniture d’électricité à tous consommateurs qui ne paie pas sa facture à la date limite de paiement. Face à la recrudescence des délestages et par souci d’équité, le RACE exige qu’Eneo soit systématiquement sanctionné autant pour ses manquements.

Nous sommes persuadés que l’application d’un parallélisme de forme sur ce point essentiel va limiter la spirale des délestages à laquelle font face l’immense majorité des consommateurs d’électricité. Il faut que les délestages soient désormais punis et que les compensations soient directement ou indirectement versées aux consommateurs.

Les pseudos explications qu’essaie de donner M. Atangana Kouna par rapport à cet incident le place en droite ligne comme le premier agent du fond britannique ACTIS contrairement à sa fonction de ministre de tutelle.

Le RACE demande au chef d’Etat de prendre des mesures fortes par rapport aux forfaitures que les consommateurs subissent tous les jours.

L’accès à l’énergie est un droit essentiel et inaliénable !

Fait à Douala le 14 janvier 2016.


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Eneo produit suffisamment d’électricité pour mettre tout le pays .dans l’obscurité!

Par Dimitri Mbouwe

L’histoire du Cameroun, un jour que les martiens descendront sur terre pour voir comment font les humains, vaudra un détour dans leurs annales à y voir les âneries qui se passent à longueur de journée et au fil des générations! Si les descendants de Mars ne meurent pas de rire, c’est justement parce qu’ils ne sont pas des terriens! Après que très curieusement, l’école soit le principal pourvoyeur d’intellectuels qui pillent le Cameroun alors que les illettrés construisent, voici l’histoire d’un riche Cameroun en énergie électrique qui souffre atrocement de .pauvreté électrique!

Quelqu’un (le Cameroun) produit abondamment d’électricité, notamment à la centrale hydroélectrique de Song-Loulou, mais est torturé tous les jours depuis 14 ans de délestages intempestifs véritables accélérateurs de décrépitude qui obstrue totalement toute possibilité de développement pour ce pays! L’avenir du Cameroun se voit très bien actuellement: il est sombre, pas d’éclaircie du tout dans le ciel, même en plein soleil, il n’y a pas de lumière électrique pour fonctionner mais tout cela alors qu’il y a de l’électricité produite à profusion par Eneo! Terrible et horrible contradiction!

Non, le Cameroun produit suffisamment d’électricité pour ne pas souffrir de délestages!
Le Cameroun produit suffisamment d’électricité pour que ses ménages ne souffrent pas de coupures intempestives telles que nous les vivons tous les jours mais seulement voilà, Alucam-Socatral est un rapace qui dévore tout ou presque pour ses installations d’Edéa, ne laissant aux pauvres citoyens du pays de Martin Paul Samba que les miettes pour lesquelles ils bagarrent tout le temps sans jamais avoir de lumière pour voir!

En effet, les 388 MW produits à Song-Loulou sont largement suffisants pour résorber le déficit énergétique constaté au pays et nourrir en électricité les camerounais d’ici et même de la diaspora, si cette quantité d’énergie était directement et totalement affectée aux services des camerounais ;mais ce n’est pas le cas! L’électricité produite par tour-à-tour par Sonel, AES-Sonel puis Eneo n’est pas mise à la disposition des citoyens mais plutôt à celle d’une société qui consomme plus de la moitié de la production totale énergétique camerounaise. C’est cela l’incroyable!

Est-ce possible dans les pays riches ou respectueux d’eux-mêmes?
En France par exemple, le FN peut-il accepter une France dans le noir pour le profit d’une société étrangère qui se fait son beurre pourtant sur votre propre énergie électrique, construit avec vos deniers et dont, répétons-le, cette société n’a contribué en rien à la construction du barrage de Song-Loulou? Pourquoi donne-t-on Notre électricité à Alucam et restons-nous dans le noir? Qu’est-ce que cela veut vraiment dire? Vous voyez vraiment les USA fournir en électricité de leurs impôts une société canadienne et préférer le noir pour eux? La Russie dans le noir au profit de Lenovo chinois, c’est possible?

Personne n’en parle, et pourtant.
Dans la bananeraie camerounaise, tout le monde, du moins politique, est dans le coup: personne n’a jamais dit qu’on a bien assez d’électricité pour ne pas subir de délestages. Ni le président de la république, ni les prétendus opposants n’ont jamais proposé de remettre au Cameroun ce qui lui appartient. Les prétendus députés qui posent les questions à l’assemblée nationale préfèrent emprunter la langue d’Al Capone à ce sujet, couvrant ainsi une vraie institution d’omerta à propos d’un sujet si sensible que le pourrissement du pays est à prévoir à cette allure devenue tradition. Quel développement sans énergie ? C’est vrai, il faut vraiment les nouvelles centrales, mais en attendant, on peut s’éclairer de ce qu’on a, le temps que Lom Pangar vienne mettre un coup de levier pour une production électrique en quantité industrielle.


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Cameroun – Electricité: délestages et syndrome de Stockholm!

Par Paul Gérémie Bikidik, président/fondateur du RACE (Réseau Associatif des Consommateurs de l’Energie)

Même pendant la Traite Négrière. on trouvait des Nègres qui soutenaient les esclavagistes et pire, il y en avait qui étaient carrément des complices actifs de cet odieux système économique.

Il est quand même frustrant et désespérant d’écouter ou de lire des Camerounais, victimes quotidiennes de délestages sauvages, trouver des excuses à l’opérateur Eneo-Cameroun. Notamment lorsque cette entreprise invoque honteusement les aléas climatiques pour expliquer la recrudescence des coupures intempestives de l’électricité et la persistance de la crise énergétique actuelle. Tout le monde sait que gérer c’est prévoir. Et ce n’est pas Monsieur Joël Nana Kontchou (DG d’Eneo)-qu’on nous avait vanté comme étant «une virtuose du management»-qui pourrait l’ignorer. Les étiages (débit d’eau insuffisant pour alimenter les turbines d’un barrage hydroélectrique) ne sont pas une fatalité, au contraire ils sont techniquement prévisibles.

En arrivant au Cameroun l’année dernière après avoir été chassé de l’Ouganda pour incompétence et surtout en héritant joyeusement le 23 Mai 2014 de la concession accordée en juillet 2001 au groupe américain AES Corporation, le fonds britannique Actis alias Eneo savait parfaitement sur quel terrain il foulait les pieds.

Je rappelle que depuis cette date, l’opérateur Eneo est concessionnaire de fait et de droit du service public de l’électricité au Cameroun jusqu’en 2021.. A ce titre, chaque consommateur est directement ou indirectement lié à cette entreprise par un contrat commercial de droit privé. Par ailleurs, comme chacun a eu à le constater un jour ou l’autre à son domicile, à défaut de chercher à vous arnaquer, les agents d’Eneo n’hésitent pas à suspendre la fourniture de l’énergie électrique chez vous pour le moindre retard de paiement de votre quittance mensuelle. Outre cela, au regard du contrat de concession du 18 juillet 2001, de la Loi N°2011/022 du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité et du Règlement du service de distribution publique de l’électricité, le défaut d’approvisionnement en énergie électrique d’un usager abonné au réseau public (en dehors des cas de force majeure), est un délit imputable à l’opérateur d’électricité et sanctionné par des pénalités claires.

Au lieu de se mobiliser et s’organiser pour riposter à cette débauche de mépris de la part d’Eneo-Cameroun ou alors demander réparation pour cette constante violation du cadre règlementaire et des clauses contractuelles qui nous lient, il y a encore parmi nous des gens qui trouvent anormal qu’on émette des récriminations, pourtant légitimes, à l’encontre de cette entrepris incompétente.

Je tire la conclusion que certains de nos compatriotes sont victimes du phénomène psychologique nommé le «Syndrome de Stockholm». A force d’écouter à longueur de journée les balivernes et l’enfumage d’Eneo, qui a littéralement envahit tout l’espace médiatique national, et malgré la chaleur, les piqures de moustiques, les incendies dus à l’usage des bougies et les entraves à leurs activités professionnelles, ils sont bizarrement pris d’une empathie indescriptible pour leur Bourreau. Bref, ils s’illustrent de plus en plus comme des esclaves résignés et même contents de leur triste sort.

C’est tout simplement hallucinant!!

Paul Gérémie Bikidik
DR)/n