Cameroun : le sous-préfet de Douala 5eme interdit les manifestations de fêtes de fin d’année

Le Dr Asongwe Cletus Anuafor a signé une décision le 30 novembre 2023, interdisant toute manifestation publique en rapport avec les fêtes de fin d’années dans sa circonscription entre 18h et 7h.

 

Les fêtes de fin d’année approchent avec toutes leurs nombreuses manifestations. A cet effet, le sous-préfet de Douala 5ème dans sa mission de protection des personnes dans son territoire de commandement a pris une décision pour interdire toutes  les manifestations publiques liées aux fêtes de fin d’année entre 18h et 7h.  Selon cette décision, il s’agit entre autres « des kermesses, ballets,  matinée des jeunes,  bal et toutes autres activités du genre ».

Et d’ajouter que : «  sont cependant exclues toutes activités festives déclarées et organisées par les établissements scolaires eux-mêmes pour leurs élèves de 6h à 18heures », indique l’administrateur civil  qui met en garde tout contrevenant aux dispositions de ladite injonction. L’autorité invite par ailleurs les responsables des forces de maintien de l’ordre, chacun dans sa zone de compétences, de veiller au respect strict de cette mesure.

Rappelons que,  lors de la  fête du nouvel an en janvier 2023, quatre enfants étaient morts des suites d’une bousculade lors d’une Kermesse au collège Le Marseillais situé au quartier Bonamoussadi à Douala.

Cameroun/Douala 5: ultimatum pour détruire les maisons construites sur les emprises des cours d’eau

Le maire, Richard Mfeungwang, a fixé à ses administrés un délai allant jusqu’au 07 septembre 2020

 

A la suite des inondations survenues dans la capitale économique entre le 20 et le 21 août, les pouvoirs publics veulent prendre le taureau par les cornes pour atténuer les dégâts lors des prochaines intempéries. 

Dans la commune d’arrondissement de Douala 5e en particulier, le maire, Richard Mfeungwang, a demandé, le 31 août dernier, à “tous les propriétaires des constructions érigées sur les emprises des cours d’eau et drains dans sa circonscription, de les démolir systématiquement sous huitaine”

Pour ceux qui refuseront de s’exécuter, le maire prévient que les “services techniques de la mairie” s’occuperont de la démolition.

L’installation des populations dans les bas-fonds, les drains et autres emprises des cours d’eau est régulièrement pointée comme le principal facteur des inondations dans la capitale économique du Cameroun.

Politique: Le Sdf va marcher malgré l’interdiction

Jean-Michel Nintcheu, le président régional du Social democratic front (Sdf) pour le Littoral, considère que la décision du sous-préfet de Douala 5ème est un abus de pouvoir

Jean-Michel Nintcheu, député à l’Assemblée nationale, ne mâche pas ses mots pour répondre à Journalducameroun.com. La manifestation prévue le 04 mars par la présidence régionale du Sdf pour le Littoral aura bel et bien lieu, tranche-t-il. Quid de l’interdiction signée par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5ème? « C’est un abus de pouvoir », estime le député. Celui-ci fait d’ailleurs savoir qu’il a déjà engagé un recours auprès du Tribunal administratif pour attaquer la décision de l’administrateur civil principal. Jean-Michel Nintcheu pense que le sous-préfet de Douala 5ème fait parler ses a priori. « Il a l’impression que mon intention est de troubler », déclare-t-il.

Le président régional du Sdf pour le Littoral est amusé quand on lui parle de représailles, alors même que l’interdiction de la manifestation est claire. Pour Jean-Michel Nintcheu, cette interdiction est en elle-même une mesure répressive.  Le député dit avoir vu des vertes et des pas mûres dans les années dites de braise (décennie 90). Par conséquent,  le Sdf va défier les autorités ce samedi 04 mars.

En rappel, le 22 février 2017, la présidence régionale du Sdf pour le Littoral a introduit un courrier auprès de la sous-préfecture de Douala 5ème dont l’objet était « Déclaration d’une manifestation publique ». Dans ladite correspondance, Jean-Michel Nintcheu faisait savoir aux autorités administratives que le Sdf souhaitait sensibiliser ses militants sur les notions de fédéralisme et d’unité nationale. Des thèmes en rapport à la crise socio-politique qui paralyse les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Deux jours plus tard, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5ème répondait par une interdiction formelle.