Cameroun : la lutte contre la faim passe par la santé des plantes

Le pays de Paul Biya a commémoré vendredi dernier la journée internationale dédiée à cette question dans le but de sensibiliser les populations.

La célébration de la journée internationale de la santé des plantes a mobilisé trois ministres camerounais vendredi 12 mai 2023. Pour cette 2ème édition, on retrouvait autour du ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbaïrobe, le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo et le ministre de l’Elevage, des pêches industries animales, Dr Taïga.

Cette édition est placée sous le thème : « Santé des végétaux pour la protection de l’environnement ». En effet, le constat fait par les spécialistes est que les plantes à partir desquelles les populations obtiennent divers produits destinés à l’alimentation subissent de nombreuses attaques des chenilles et autres agresseurs. Ce qui n’est pas sans effet, sur la production et partant, sur la sécurité alimentaire ainsi que sur l’environnement.

Selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation  et l’agriculture (FAO), les organismes nuisibles et les maladies causent des pertes de production massives, privant des millions de personnes d’une alimentation suffisante. Ces pertes représentent jusqu’à 40% de la production mondiale. Au Cameroun en occurrence, la chenille légionnaire d’automne a été découverte depuis décembre 2016. Celle-ci a causé des dégâts énormes en entraînant les pertes culturels, dont principalement les céréales, notamment le maïs, le sorgho. Sa capacité de nuisance sur la production est estimée à 75%.

De même les oiseaux granivores et les criquets pèlerins du désert causent des dégâts qui vont de la disparition de tout ou partie des récoltes, à des conséquences dramatiques pour les populations. La mouche des fruits quant à elle, peut s’attaquer  à plus de 65 plantes, avec une préférence pour les agrumes, les mangues, les cultures maraîchères, etc.

A en croire Cameroon tribune, tout ceci impose de préserver la santé des plantes, parce qu’elles produisent l’essentiel de l’oxygène, la nourriture que les humains et les animaux consomment, les protéines, les sucres, les matières grasses, et autres. Ce rappel, a donc été fait vendredi dernier.

Tout comme le Minader en a profité pour présenter les mesures mises en place pour limiter les effets de ces agresseurs. Il s’agit du renforcement du système de surveillance et d’alerte rapide pour une protection précoce et une éradication efficace, la promotion des méthodes de lutte intégrées pour une bonne protection de l’environnement.

Cameroun : Yaoundé va abriter le 1er salon national du recyclage

La rencontre aura lieu 17 et 18 mars 2023.

Le recyclage va regrouper les acteurs clés à Yaoundé le mois prochain, année courante. Il s’agit d’une première rencontre qui sera placée sous le thème : « recyclage : niche d’emplois verts et opportunités de développement local ». L’évènement qui s’ouvre le 17 mars 2023 à Yaoundé est organisé par l’association camerounaise Green Life Act.

Il sera question de présenter au grand public les avantages et les opportunités de cette démarche, ainsi que les différentes filières du recyclage, de développer des chaines de valeur, de mobiliser les acteurs du recyclage autour d’un réseau opérationnel de l’économie circulaire, de plaider auprès des pouvoirs publics pour l’accompagnement des initiatives du recyclage et l’impulsion d’une politique d’achat vert notamment dans les marchés publics camerounais.

« Le recyclage reste un secteur peu valorisé au Cameroun faute d’accompagnement des initiatives locales, et les métiers liés au recyclage perçus comme des sous-métiers, la main-d’œuvre n’étant pas qualifiée », déplore Green Life Act.

Les participants, constitués d’acteurs de l’économie circulaire, d’étudiants, de collectivités locales, de chercheurs, d’entreprises citoyennes et de pouvoirs publics engagés dans la préservation de l’environnement échangeront sur les stratégies de promotion et de vulgarisation de la pratique du recyclage.

 

Cameroun : un plan de restauration de 12 millions d’hectares de terres et forêts lancé

Le ministère camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a présenté mercredi un plan d’actions unifié pour la restauration d’environ douze millions d’hectares de terres et de forêt dégradés à travers le pays.

Restaurer 12 millions d’hectares de terres et forêts. C’est l’objectif du ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable.

Le plan, qui s’étendra jusqu’en 2030, vise à restaurer d’environ huit millions d’hectares de terres dans la région sahélienne, 67.000 hectares d’écosystème des mangroves dans la zone côtière, environ quatre millions d’hectares dans la région de haute montagne de l’Ouest ainsi que des zones forestières à l’Est et au Sud.

Ce programme, qui ambitionne de reboiser les zones particulièrement touchées par les changements climatiques, s’inscrit dans le cadre de l’Initiative panafricaine de restauration de 100 millions d’hectares de paysages forestiers et terres dégradés.

Selon les chiffres de 2018 publiés par le ministère des Forêts et de la Faune, le Cameroun compte environ 22 millions d’hectares de forêts, soit près de 46% de la superficie totale du pays.

Financement

En 2021, une idée du coût de cette opération avait été dévoilée. Pour réaliser cette performance au cours des 25 prochaines années, le Programme national de développement des plantations forestières (PNDF) a besoin globalement de 12 893 milliards de FCFA.

Cet investissement contribuera notamment à l’atteinte de l’objectif de restauration de 12 millions d’hectares de forêts victimes de la déforestation et de la dégradation favorisées entre autres par la construction des infrastructures de développement ou des agro-industries.

Cameroun : trois influenceurs défendent les forêts de l’Est

Cette activité a lieu quelques jours seulement après la célébration de la Journée internationale des peuples autochtones sur le thème « Le rôle des femmes autochtones dans la préservation et la transmission des connaissances traditionnelles ».

Betatinz, Grand Lawrenzo et Future Milliardaire, des figures bien connues du paysage des médias sociaux au Cameroun, notamment Facebook, TikTok et Instagram. La campagne a été lancée le mercredi 17 août 2022 à Yaoundé dans les bureaux de Green Development Advocate (GDA), un partenaire de Greenpeace Afrique.

À l’invitation de Greenpeace Afrique, ces trois influenceurs web camerounais seront pendant les 30 prochains jours, les ambassadeurs de la défense des droits des communautés autochtones, et de la préservation des forêts camerounaises.

En effet, depuis près de deux ans, Greenpeace Afrique et GDA font campagne contre Camvert qui s’est vu accorder une concession provisoire d’environ 40 000 hectares, extensible à 60 000 hectares, pour planter des palmiers à huile. Et sur le terrain, les effets continuent de tourmenter les communautés autochtones locales, en particulier les femmes, qui ont de plus en plus de mal à contribuer à la préservation et à la transmission des connaissances traditionnelles en raison de la disparition progressive et alarmante de la forêt.

« Cette collaboration vise à amplifier les voix des communautés forestières autochtones, dont les droits sont constamment violés par des activités à forte pression sur les forêts, telles que les concessions agro-industrielles, comme celle attribuée à Camvert », explique Ranece Jovial Ndjeudja, le responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.

« Nous sommes tous concernés par les questions environnementales. Je suis une femme et je sais combien la situation économique est difficile pour moi en tant qu’épouse et mère au foyer. Je ne peux pas imaginer le calvaire que vivent les femmes autochtones à cause de la coupe des arbres dans la forêt, leur principale source de revenus. C’est pourquoi j’ai accepté de me joindre à cette noble cause », déclare Beta Tinz, une influenceuse web participant à la campagne.

Environnement : le Cameroun parmi les 15 finalistes du Afri-Plastics Challenge

Afri-Plastics indique que les finalistes, situés au Botswana, au Burkina Faso, au Cameroun, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal, en Afrique du Sud et en Ouganda.

Quinze (15) équipes d’innovateurs de toute l’Afrique subsaharienne ont été nommées finalistes du Afri-Plastics Challenge avec des solutions qui changeront à la fois le comportement des individus et des communautés autour des déchets plastiques en Afrique subsaharienne.

 Le Cameroun est en lice avec un modèle Formation-Autonomisation-Promotion (TEP) développé par Catharina Natang, une organisation camerounaise. Le modèle TEP vise à fournir une formation sur la mode durable et la mobilisation des ressources aux créateurs de mode.

Il vise également à aider les créateurs locaux à comprendre la présence subtile mais massive des tissus à base de plastique dans l’industrie de la mode et comment cela contribue au problème mondial des déchets plastiques. Les élèves apprendront les alternatives non plastiques, comment y accéder, comment recycler, éliminer correctement et sélectionner des alternatives non plastiques.

Le projet organisera des événements annuels de mode durable pour élargir la sensibilisation du public à la mode durable afin de réduire le plastique qui se retrouve dans les océans.

Ces finalistes, ambassadeurs de la protection de l’environnement sont chargés de promouvoir le changement, ils développeront à cet effet, des stratégies d’engagement telles que la gamification, les incitations et la narration pour promouvoir le changement de comportement et éduquer les communautés. Les finalistes donnent également un aperçu des rôles que jouent les femmes dans la chaîne de valeur.

Ceux-ci recevront une subvention de 50 000 livres, soit environ 59 000 dollars, plus de 38 millions de FCFA pour développer leurs solutions. Les finalistes seront soutenus par un portefeuille de renforcement des capacités d’experts en la matière au cours des prochains mois pour développer davantage leurs solutions.

« Le problème de la pollution plastique marine s’est rapidement développé ces dernières années », explique Constance Agyeman, directrice du développement international pour Challenge Works. « Il est crucial que la sensibilisation se traduise par des actions et un changement de comportement à long terme, tant au niveau individuel que collectif ».

Après avoir traversé la demi-finale, chaque finaliste recevra des subventions de 5 000 livres pour développer ses idées. Trois projets gagnants recevront chacun 250 000 livres, c’est-à-dire environ 297 000 $, donc plus de 193 millions de FCFA en mars 2023.

 

Cameroun-environnement : des réfugiés nigérians plantent 360.000 arbres à l’Extrême-Nord

Des réfugiés d’origine nigériane et des communautés d’accueil de la région camerounaise de l’Extrême-Nord ont planté ces arbres au sein et autour du camp d’accueil de Minawao, a indiqué dimanche le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

En trois ans, la zone jadis désertique est désormais couverte de végétation, s’est félicité l’organisme onusien à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.

« Afin d’amener les réfugiés et communautés locales à freiner l’usage abusif du bois de chauffage et ainsi réduire la pression sur l’environnement, le HCR et le gouvernement camerounais ont mis en place une stratégie de fabrication de briquettes écologiques, constituées de boules de charbon obtenues à partir de déchets végétaux », a indiqué Xinhua.

La réserve forestière de Zamaï, abritant le camp de Minawao, est située dans une zone semi-aride de la région de l’Extrême-Nord. Elle comporte de nombreuses espèces végétales et animales et la coupe d’arbres y est formellement interdite par les autorités.

Ouvert en 2013, le site de Minawao abrite aujourd’hui environ 70.000 réfugiés ayant fui les exactions de la secte islamiste Boko Haram au nord-est du Nigeria, selon les données du

Afrique : l’OIF forme 13 000 jeunes aux métiers du développement durable

 

L’initiative qui concerne 42 États et gouvernements membres de l’institution s’inscrit en droite ligne de l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030.

À travers l’Institut de la francophonie pour la formation au développement durable (IFDD), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a formé une nouvelle vague d’apprenants autour du thème « comprendre et analyser les enjeux et les actions du développement durable ».

Au total, 13 000 jeunes de 42 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dont le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso, le Gabon et la Côte d’Ivoire, ont été outillés sur les pratiques visant l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) à l’horizon 2030.

 La formation a été dispensée par l’Institut de la francophonie pour la formation au développement durable (IFDD). La formation s’est déroulée en ligne au moyen du Massive Open Online Course (MOOC), à travers une plateforme de cours en ligne.

L’an dernier, Six projets de recherche-innovation environnementale au Cameroun et en République démocratique du Congo (RDC), avaient reçu un financement de plus d’un million d’euros.

Il s’agit des 6 meilleurs projets sélectionnés à l’issue du 1er appel à propositions lancé le 20 mai 2021, par l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) et ses partenaires.

Parmi les initiatives retenues, figure le projet de mise en place du FabLab Polytech de Yaoundé au Cameroun. L’initiative de l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé vis à soutenir le développement des énergies renouvelables en Afrique centrale. Ce projet avait décroché une subvention de 300 000 euros.

Lancée en 2017, l’initiative encore appelée « Objectif 2030 » a déjà formé environ 270 000 jeunes francophones sur les enjeux du développement durable, l’évaluation environnementale de politiques et projets de développement, le droit de l’environnement, la gestion de l’environnement et des ressources naturelles, également sur les métiers et les technologies de l’environnement.

Semaine de l’innovation numérique : voici les 15 finalistes

Elle s’ouvre ce lundi 14 mars 2022 à Yaoundé sous le thème : « Cybersécurité et Innovation numérique : quels défis pour la jeunesse camerounaise ».

La semaine de l’innovation numérique se tient du 14 au 18 mars 2022 à Yaoundé. La liste des 15 projets sélectionnés en vue de la participation au concours du meilleur projet numérique 2021 est désormais connue. La liste a été publiée par le ministère des Postes et télécommunications le 11 mars dernier.

Au programme de cette semaine, du 14 au 16 mars 2022, un bootcamp sera organisé avec ces 15 startups présélectionnées au Cameroon Digital Innovation Centre (CDIC). Elles seront édifiées sur les meilleurs techniques et stratégies pour réussir leur projet.

Le 17 mars, les 15 startups présélectionnées passeront au pitch final devant un jury constitué d’experts et de professionnels du numérique. Puis, le lendemain 18 mars, la cérémonie de clôture de la Semaine de l’Innovation numérique avec la remise des prix.

Ce concours selon le Minpostel vise, la détection des meilleurs projets d’innovation numérique de l’année et les faire accompagner ; la stimulation de la créativité et de la saine émulation parmi les acteurs de l’écosystème numérique, dans un contexte de lutte contre la cybercriminalité et en même temps la culture de l’esprit de compétition parmi les jeunes ainsi que leurs projections à l’échelle internationale.

Il s’agit par ailleurs, de renforcer les capacités des jeunes porteurs d’idées ou de projets TIC à travers des sessions de formation, coaching, counselling ; de détecter les startups d’un niveau de développement avancé sur les plans technique, organisationnel et commercial, en vue d’un accompagnement dans le cyberparc, vers le « go to the market » ; de favoriser l’émergence d’un véritable entrepreneuriat local TIC.

 « Le véritable enjeu est donc de créer un environnement propice à la création et au développement d’entreprises viables dans le secteur du numérique…Il s’agit de compétitions visant toutes à accompagner sur le long terme, l’émergence d’écosystèmes numériques matures et solides, porteurs de nouvelles opportunités économiques », affirme Minette libom Li Likeng.

Cameroun : une convention de 342 millions F CFA entre Société Générale et NAMé Recycling

Ce financement sera réinvesti dans la production de palettes en plastique dans les villes de Douala et Yaoundé.

Société générale Cameroun (SGC), la filiale de la banque française Société générale, valide un prêt de 342 millions de francs CFA (plus de 521 000 euros) en faveur de l’entreprise belgo-camerounaise spécialisée dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques.

Ce crédit à moyen terme a pour objet, l’acquisition par NAMé Recycling de divers équipements et machines pour la production de palettes en plastique. Ce matériel aura un impact direct sur les plans social, environnemental et financier.

Concrètement, le matériel va permettre : la création de plus de 25 emplois directs ; le frein au déboisement de nos forêts, notamment par le fait de ralentir l’utilisation du bois pour la fabrication des palettes et la production d’un plastique HDPE (un plastique rigide utilisé dans les secteurs alimentaire, chimique et médical).

Par ailleurs, il va faciliter l’accroissement des flux financiers permettant à la jeune entreprise d’atteindre une maturité financière nécessaire pour créer une véritable industrie de recyclage en Afrique Centrale. Le prêt est remboursable dans 60 mois à compter de la date de signature de la convention, le 9 février 2022.

SGC alloue ces fonds dans le cadre du programme Finance à impact positif en faveur duquel la banque commerciale a pris des engagements depuis 2015. À travers sa démarche RSE (responsabilité sociétale et environnementale).

 La banque accompagne, également ses clients dans le développement de leur business tout en intégrant de manière effective les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur fonctionnement et stratégies.

Cameroun : une compétition de beauté qui promeut l’écologie

Face au changement climatique actuel, des jeunes demoiselles mettent leur beauté au service de la nature.

Miss Eco international. Il ne s’agit pas d’eco comme économie, mais plutôt comme écologie. C’est un mot qui est désormais au centre de plusieurs discussions et rencontres mondiales à cause du changement climatique que connait la planète.

Face à cette dégradation de mère nature, il devient nécessaire de la sauver. Autrement dit, protéger l’environnement. Telle est donc l’esprit du concours de beauté Miss Eco international.

Il s’agit d’une compétition qui se déroule dans plusieurs pays, question de sélectionner celle qui représentera les couleurs de sa nation, à la grande finale. Cette année, la finale internationale aura lieu en Egypte. 45 pays au total parmi lesquelles les Etats-Unis, la France, la Palestine, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et l’Egypte y participent.

Au Cameroun, elles sont prêts de 400 jeunes femmes à avoir mis les pieds sur le podium. Même si, seulement 40 d’entre elles ont été retenues pour les demi-finales. Après quoi 20 ont engrangé le plus grand nombre de vote, pour participer à la finale nationale.

protéger la nature
Audrey Bieme, présidente du comité d’organisation

Un élément essentiel du choix de la représentante du Cameroun pour cette ultime étape de la compétition est la pertinence de son projet écologique. Ce dernier devrait mettre un accent sur la protection de la nature.

C’est au soir du 19 février que la Miss Eco international Cameroun sera connue. Sa mission va se décliner autour de la lutte contre la pollution de l’environnement et la déforestation.

 

 

Cameroun : Une étude pour évaluer la qualité de l’air dans les villes de Yaoundé et Douala

Le ministre de l’Environnement, Hélé Pierre, vient de publier un avis d’appel d’offres pour le recrutement d’un  consultant  y relatif.

Quelle est la qualité de l’air que nous respirons? L’étude qu’annonce  le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature (Minepded)  nous le dira. Il  recrute un consultant en vue de mener cette étude, à travers un appel d’offre qu’il vient de lancer. L’étude concerne les villes de Douala et Yaoundé.
Les choix de ces deux villes se justifie par le fait qu’elles rassemblent à elles seules, plus du quart de la population nationale.  Les moyens existants dans ces deux métropoles se caractérisent par un « parc automobile vieux d’environ 15 ans d’âge constitué essentiellement des véhicules de seconde main…100 000 engins constituent une sorte importante d’émissions des polluants atmosphériques », précise le communiqué.
 Du fait de leur poids économique, Douala et Yaoundé représentent. Aussi plus de la moitié de l’énergie consommée au Cameroun.
Cette étude permettra également d’évaluer l’impact de la qualité de l’air sur l’environnement et sur la santé humaine et élaborer un plan pragmatique pour la réduction des émissions atmosphériques et la gestion de l’air dans chaque ville. 150 millions FCFA seront y dédiées.
A noter que ce  l’étude commandée par le Minepded intervient dans la perspective de l’atteinte du onzième objectif de développement durable, « Villes et communautés durables« .

Cameroun : un plaidoyer pour l’adoption d’une stratégie nationale de production de l’huile de palme

Un document politique a été présenté au cours d’une conférence de presse organisée le 05 août à Yaoundé par l’ONG Green Development Advocates (GDA).

Ce sont quelques 37 Organisations de la société civile (OSC) du secteur forêt et environnement qui demandent au gouvernement d’adopter et de mettre en œuvre une stratégie nationale durable de production de l’huile de palme. Ces organisations ont produit un document politique  présentant les conséquences liées à la non existence d’une telle stratégie au Cameroun.

Selon ces OSC, ladite stratégie permettrait de résoudre les problèmes tels que le non-respect des droits des communautés locales autochtones, le non-respect des droits fonciers coutumiers, la perte de la biodiversité, les perturbations de l’écosystème, la non prise en compte des questions climatiques, la faible prise en compte des questions de pollution de l’eau et de l’air.

« Nous planteurs, on attendait beaucoup de cette stratégie mais depuis 2014 rien n’a bougé. Cette conférence de presse est une opportunité pour nous paysans et petits planteurs. Nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes à cause des installations des nouvelles plantations ou des extensions qui sont en train d’être opérées et c’est la stratégie nationale qui devait prendre en compte les problèmes des petits planteurs et des riverains que nous sommes. Jusqu’aujourd’hui les avancées sont toujours attendues. », relève Emmanuel Elong, président de l’Association des paysans riverains des plantations agro-industrie du Cameroun et petits planteurs.

Ce document d’une dizaine de pages, comporte aussi des recommandations que doit prendre en compte la stratégie nationale durable de production de l’huile de palme.  Entre autres recommandations, la promotion de la conservation des hautes valeurs de conservation et les hauts stocks de carbone ; la promotion du respect des droits des riverains et des travailleurs des agro-industries ; la mise en place des mesures incitatives pour les petits opérateurs ; la création des partenariats volontaires et gagnant-gagnant entre les agro-industries et les petits producteurs ; la facilitation et l’accès au financement pour les petits producteurs ; la promotion de la génération des vieilles plantations en utilisant les technologies appropriées…

Rappelons que d’après le Fonds mondial pour la nature, la demande en huile de palme au Cameroun entre 2010 et 2014, se chiffrait à 450 mille tonnes. Or la  production locale n’est que  de 300 mille tonnes,  soit un déficit estimé à 150 mille tonnes.

Pollution de l’environnement : 5 millions F CFA d’amende pour Orange Cameroun

L’entreprise de télécommunication a été accusée par le ministère en charge de l’Environnement de dégrader le sol et d’altérer la qualité de l’air.

Le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a invité l’entreprise Orange Cameroun SA à s’acquitter de l’amende de 5 millions de francs CFA, qui lui a été servie pour une infraction aux dispositions de la loi portant «gestion de l’environnement». Selon ladite autorité, Orange Cameroun est fautive de «dégradation de sol et d’altération de la qualité de l’air».

Orange Cameroun fait, en effet, partie d’une liste de 405 entreprises qui avaient été sanctionnées par le ministre de l’Environnement entre 2013 et 2014. C’était à la suite de plusieurs inspections et contrôles environnementaux effectués par la Brigade nationale des inspections environnementales, et ayant fait constater diverses infractions dans lesdites entreprises.

Les sanctions prises conséquemment étaient des amendes, qui allaient de 1 à 27 millions de francs CFA, en fonction de la gravité du préjudice. Mais quatre ans plus tard, ces amendes n’ont toujours pas été payées à l’autorité compétente.

Dans un communiqué signé ce jour par le ministre Hélé Pierre, Orange Cameroun et les 404 autres entreprises ont été invitées à s’acquitter de ces amendes dans les plus brefs délais, « faute de quoi les contrevenants se verront traduits devant les juridictions territorialement compétentes pour suite de la procédure».

 

 

 

 

 

Philip Ngolé Ngwese dément les accusations de Greenpeace sur la déforestation dans la réserve du Dja

Philip Ngolé Ngwese a indiqué aux Sénateurs que la réserve du Dja ne souffre de rien contrairement aux déclarations de l’ONG internationale Green Peace.

Le ministre des Forêts et de la Faune a apporté un démenti formel aux accusations proférés il y’a un an par l’ONG Greenpeace au sujet de la déforestation au sein de la réserve du Dja. « Aucune déforestation n’a eu cours ou n’est en cours actuellement dans la réserve du Dja » a martelé Philip Ngolle Ngwesse lors de la traditionnelle séance de questions aux membres du gouvernement qui s’est tenue ce 5 juillet 2017 au palais des congrès. Le ministre répondait ainsi au sénateur Flambeau Ngayap qui s’inquiétait du fait que des milliers d’hectares de forêt auraient été détruits dans la réserve du Dja. 42% de cette déforestation ayant eu lieu depuis 1 an et demi seulement.

Un sujet lié à une alerte lancée il y’a un an par Green Peace et dont la chronique est encore visible sur le site web de l’organisation. On y lit que « La biodiversité du Dja est soumise à une forte pression depuis une décennie. » parmi lesquelles on retrouve « le braconnage, la construction du barrage hydroélectrique de Mékin au nord, la perspective d’un projet d’exploitation minière de nickel-cobalt actuellement détenue par Geovic à l’Est, et, surtout, le développement de la vaste plantation d’hévéa de la société Sud-Cameroun Hévéa (Sudcam) à quelques centaines de mètres de sa frontière occidentale. ». Un projet responsable de la perte de près 5 930 hectares de forêt, soit 5000 hectares de plus que le déboisement de la plantation de palmiers à huile SGSOC dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

Des accusations que le Minfof réfute en arguant que Grean peace veut «nuire à l’image du Cameroun». Il ajoute aussi que « le défrichement de la plantation de Sud-Cam estimé à 5 930 hectares dénoncé par Grean Peace se déroule à l’extérieur de la zone tampon constitutive de la zone de sécurité.», tout en assurant que les trois études d’impact environnemental menées entre 2010 et 2015 avant l’octroi des concessions à Sudcam avaient été sanctionnées par des certificats de conformité. Il a rappelé qu’une mission de l’Unesco avait séjourné au Cameroun en 2015 et n’avait relevé aucune menace de déforestation.

En rappel la réserve du Dja a été Créée en 1950 et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987 grâce à la diversification des espèces présentes dans le parc et à la présence d’espèces en voie de disparition1. La réserve est également reconnue en tant que réserve de biosphère par l’Unesco depuis 1982 et est l’une des forêts humides d’Afrique les plus vastes (environ 5 000 km2) et les mieux protégées.

L’Afrique insoumise à la rencontre de la France insoumise

Le programme de la France insoumise porté par Jean-Luc Melenchon rencontre le nôtre sur trois principaux points : Constitution nationale et paix dans le monde, santé publique et environnement.

Sur le plan de la Constitution qui régente la vie politique française, Jean-Luc Mélenchon, leader de la gauche, propose une 6ème République en France qui redonne le pouvoir au peuple car la 5ème République est basée sur la constitution françafricaine de 1958, qui donnait les pleins pouvoirs au général De Gaulle, y compris celui de faire la guerre sans passer par le parlement. Cette constitution prise après la 2ème guerre mondiale donne les pleins pouvoirs monarchiques au président soi-disant de la République.

En installant au pouvoir les présidents africains, le general De Gaulle les a dotés des pleins pouvoirs de la constitution, on va dire royale, de la 4ème République française avec un présidentialisme encore plus fort et centralisé, disons-le une monarchie. Jean-Luc Mélenchon soutient qu’il faut éradiquer le mal français à la racine. Moi Jean de Dieu Momo, leader du Paddec, je soutiens également qu’il faut éradiquer ce même mal camerounais à la racine.

Oui, Il faut changer la constitution de notre pays pour neutraliser la Françafrique et les visées impérialistes de la France. Pour avoir la paix en Afrique, il faut soutenir Jean Luc Mélenchon qui envisage de quitter l’Otan derrière laquelle s’est abrité Sarkozy pour attaquer la Libye et tuer Kadhafi sans passer par le parlement. Chacun se souvient que la veille de l’attaque de Kadhafi les dirigeants de l’Otan s’étaient tous retrouvés à Paris pour soutenir Sarkozy. Pour notre pays le Cameroun, gagner la paix ici et ailleurs passe par le rétablissement de notre souveraineté sécuritaire.

Au plan de la santé, Jean-Luc Mélenchon s’érige contre la brevetabilité du vivant et contre les OGN. La non brevetabilité du vivant est le refus d’accepter que ceux qui vont modifier les organes vivants comme greffer les mangues ou modifier la semence du maïs puissent prétendre à un brevet d’invention pour interdire la consommation du vivant aux êtres vivants que nous sommes. Cette non brevetabilité du vivant, qu’il soit celui des plantes, des animaux et a fortiori de l’homme sera inscrit dans la constitution.

Il ne veut pas non plus signer les accords économiques APE que Biya a signés.

Au plan de l’environnement, la règle verte que veut appliquer Jean-Luc Mélenchon consiste à ne pas détruire plus de ressources naturelles en une année que la terre est capable de reproduire. Cela signifie la fin de l’extractivisme forcené, du pillage de nos matières premières au profit d’un strict respect de notre environnement. Allez à l’Est du pays voir vous-même les dégâts causés sur l’environnement par les exploitations de diamant et d’or. Il est clair que cette règle verte peut et doit s’appliquer dans notre pays et que notre développement ne doit pas reproduire les folies destructrices du productivisme.

Jean-Luc Mélenchon a le meilleur programme pour la France et son programme est compatible avec une souveraineté politique, monétaire et sécuritaire recouvrée de nos pays africains ainsi qu’avec un développement solidaire de l’Afrique. Il en a les convictions et la volonté d’accompagner les pays africains vers un changement global dans nos relations en passant par un abandon des prérogatives néocoloniales qui ont la vie dure (la neutralisation du CFA, le refus du soutien aux dictateurs, l’affairisme françafricain etc..).

Quant à Marine le Pen qui semble prendre ses aises en Afrique comme j’ai pu le constater, méfions-nous car il ne suffit pas de se dire contre le CFA et la françafrique pour être crédible en Afrique. C’est un discours populiste et démagogique, je ne la crois pas. J’ai rencontré en plein Paris ses partisans et je vous prie de me croire qu’ils détestent tout ce qui est autre. Elle prône la division. Lorsque les policiers ont violé un jeune noir en lui enfonçant la matraque dans l’anus, Marine Le Pen a soutenu les policiers.

Nous devons faire attention aux théories politiques que nous appliquons et bien distinguer le patriotisme c’est à dire l’amour de la patrie et nationalisme qui est repli sur soi et exclusion de l’autre. Je souligne ce point car beaucoup de panafricanistes ou ceux qui tentent d’usurper l’appellation panafricaniste alors qu’ils sont des anarchistes, confondent ces théories politiques. Le Nationalisme exacerbé et haineux est plus dangereux pour notre combat de libération de notre Afrique. Nous lui préférons sans ambages le Patriotisme. Hitler et Mussolini étaient des Nationalistes élus. Ils prônaient tous le nationalisme, le repli sur soi, la haine de l’autre et l’histoire n’a pas encore fini de compter leurs nombreuses victimes. Non le panafricanisme est aussi éloignée du nationalisme que la tête des pieds. Il faut quitter les cercles haineux qui prostituent l’appellation contrôlée et protégée du panafricanisme triomphant et immortel.

Parmi tous les candidats en lice, seul Jean-Luc Mélenchon a, ce me semble, un programme qui peut effectivement nous sortir de la Françafrique et du CFA. Voilà pourquoi après maintes analyses, constats, discussions et rencontres, je lui apporte mon soutien car j’ai remarqué qu’en France le peuple, français moyen et africains mélangés, a le même problème que nous en Afrique. Le peuple français est victime comme nous de la Françafrique et de la centralisation du pouvoir qu’on appelle là-bas le pouvoir monarchique du président. Exactement comme le roi Paul Biya. Sauf qu’ils s’organisent pour se passer le pouvoir entre le PS, parti qui n’a plus de socialiste que le nom et la droite Françafricaine. La vraie gauche, celle du peuple n’a pas le pouvoir depuis sa révolution confisquée. La droite est en voie de radicalisation extrême et nous avons entendu Fillon dire que la colonisation était un partage de civilisation et non un crime contre l’humanité contre les africains.

En conclusion et pour exhorter les vaillants combattants africains, nous devons bien distinguer qui sont nos amis et qui sont nos ennemis. Voilà ma contribution à la compréhension des enjeux africains de cette élection française et pourquoi je soutiens la candidature de Jean Luc Mélenchon à l’élection présidentielle française.

Le Cameroun s’engage à restaurer 12 millions d’hectares de forêts déboisés à l’horizon 2030

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le gouvernement camerounais vient de prendre l’engagement de restaurer une superficie totale de 12 millions d’hectares déboisés d’ici à l’année 2030, dans le cadre du «Défi de Bonn», initiative lancée en 2011 lors d’un événement organisé par l’Allemagne et l’UICN

L’engagement du Cameroun s’inscrit dans un effort mondial visant à restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2020 et 350 millions d’hectares d’ici 2030. Il est, selon l’UICN, «la promesse est la plus importante réalisée jusqu’ici dans le bassin du Congo riche en espèces, et qui abrite le deuxième plus grand massif forestier au monde».

Commentant la promesse faite par le Cameroun, Inger Andersen, Directeur général de l’UICN, soutient que «l’engagement du Cameroun en faveur du Défi de Bonn contribuera à créer des moyens de subsistance durables pour les communautés tributaires des forêts, à protéger la faune singulière du Cameroun, à réduire les émissions de carbone et à atteindre les objectifs de développement durable».

De l’avis de l’UICN, le déboisement et la dégradation des sols sont parmi les plus importants contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. En participant au Défi de Bonn, souligne l’institution internationale en charge de la protection de la nature, le Cameroun se rapproche de son objectif de réduire les émissions de carbone de 32% d’ici à 2035. Cette ambition avait été proclamée lors de la Cop 21 à Paris.

Un Camerounais lauréat du Prix de l’entrepreneur africain

Achiri Nji a reçu le Pioneer awards pour son projet «Traçabilité instantanée des bus». Il a été retenus dans cette catégorie en même temps qu’un Mozambien, un Marocain, un Ethiopien et un Nigérian

Le Groupe marocain BMCE Bank of Africa a révélé lundi la liste des lauréats de la seconde édition de l’African Entrepreneurship Award, prix doté d’une enveloppe annuelle d’un million de dollars, et destiné à récompenser les projets à impact social et durable dans les trois domaines du programme, à savoir l’éducation, l’environnement et le domaine inexploré.

Parmi les 37 finalistes retenus au Boot Camp qui s’est déroulé à Casablanca du 30 novembre au 03 décembre 2016, 11 lauréats ont été sélectionnés par un jury, indique un communiqué de BMCE Bank Of Africa parvenu à APA, ajoutant que cette année 11 lauréats ont été primés par catégorie.

Ainsi le Pioneer Awards, doté de 50 000 dollars, les prix ont été attribués à Frederico Peres da Silva (Mozambique) pour son projet «Connecter les travailleurs informels», Achiri Nji du Cameroun pour son projet «Traçabilité instantanée des bus», Benti Gelalcha de l’Ethiopie – «Services vétérinaires mobiles» et Murtula Sanni du Nigeria pour son projet «Plateforme pour travailleurs qualifiés» ainsi qu’au Marocain Omar Kadiri.

La première place (150 000 dollars) dans le volet environnement est revenue à Mahmud Johnson du Liberia pour son projet «Produits à l’huile de palme», alors que Jennifer Shigoli de la Tanzanie a remporté le premier prix dans la catégorie «Education» pour son projet «Serviettes réutilisables».

Dans la catégorie domaine Inexploré, le Marocain Abdeladim Moumen – a remporté le prix pour son projet «Kit de diagnostic des maladies infectieuses».

La deuxième place de ce prix (100.000 dollars) est revenue respectivement à Ernie Aylward de l’Afrique du Sud pour son projet «Mini taxi électrique», Abideen Adelu du Nigeria – «Application mobile pour tester les étudiants» et Joyce Kyalema de l’Ouganda pour son projet «Graines de courges».

Pour rappel, le African Entrepreneurship Award avait été annoncé lors du Global Entrepreneurship Summit en novembre 2014 à Marrakech, afin de promouvoir l’entrepreneuriat à travers le développement des entreprises et la création d’emplois, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des communautés africaines.


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Environnement: ces grands projets qui vont changer l’Afrique

La Grande muraille verte et la restauration du lac Tchad contribueront à la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, selon l’expert environnementaliste Assazou Bancana

La Conférence des Nations unies sur le climat (COP 22) tenue à Marrakech (Maroc) du 7 au 18 novembre a remis à l’ordre du jour les principaux grands projets environnementaux du continent africain.

Les leaders de l’Afrique qui ont pris part à ce rendez-vous international, dont le Sénégalais Macky Sall, le Guinéen Alpha Condé, le Tchadien Idriss Deby Itno, le Nigérien Issoufou Mahamadou et le Congolais Denis Sassou Nguesso en ont parlé, sollicitant le soutien de la communauté internationale et des principaux bailleurs de fonds.
Focus sur les principaux grands chantiers africains les plus en vue, s’agissant de la préservation de l’écosystème.

Le premier des projets prioritaires est celui de la Grande Muraille Verte. Ce projet évoqué par les présidents tchadien, nigérien et sénégalais a été initié en 2005 et lancé effectivement en 2007. Consistant à reboiser une bande de 15 km de large sur 7.000 km de long, de Dakar à Djibouti, pour stopper l’avancée du désert, selon la Banque africaine de développement (BAD), ce projet piétine encore, en raison d’un manque de financements.

D’après un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Il y a toutefois urgence, car les sols africains se portent très mal. La perte de sols due à l’érosion dépasse, en effet, les 200 tonnes par hectare par an dans plusieurs régions du continent, avec une moyenne de 40 tonnes par hectare selon les scientifiques. La majeure partie est emportée par les pluies comme en Afrique centrale et australe, au Maroc ou à Madagascar ou encore dispersée par le vent comme aux abords du Sahara, des déserts Danakil (au nord-est de l’Éthiopie et au sud de l’Érythrée) et du Namib (sud-ouest de la Namibie).

L’ONU évalue le coût de l’inaction face au phénomène de l’érosion et de la dégradation des sols à 280 millions de tonnes de céréales perdues par an, représentant 262 milliards d’euros par an pour les quinze années à venir, soit un montant total de 4,2 trillions de dollars sur l’ensemble de la période et l’équivalent de 12,3 % du PIB annuel des 42 pays étudiés.

Après l’engouement des premiers temps, les bailleurs de fonds internationaux (dont la Banque mondiale, l’Organisation mondiale pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Union européenne) semblent avoir « modéré leur enthousiasme », en revoyant les priorités.

La Grande muraille verte n’aurait ainsi réussi qu’à réunir un budget de 2 milliards USD, après plusieurs années de conception stratégique et d’enquête de terrain. La grande partie de ces financements est mobilisée par la Banque mondiale, l’Union européenne et l’Union africaine. Or, le montant annoncé au départ était de l’ordre de 3 milliards de dollars, d’après le site spécialisé irinnews.org.

L’autre projet du siècle n’est autre que la restauration du Bassin du lac Tchad. Egalement évoque par le président Deby Itno et son homologue guinéen Alpha Condé, ce projet relevant de six pays riverains du lac, notamment le Cameroun, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la RCA et la Libye est géré par la Commission du Lac Tchad (CBLT) créée en mai 1964. Il permettra la revitalisation naturelle et biologique du lac pour lutter contre la désertification, maintenir des activités socio-économiques comme la pêche et l’élevage et de fournir de l’eau potable au profit des 25 millions d’humains vivant dans cette région embrasée du sahel.

Selon les experts de la CBLT, le lac Tchad est menacé de disparition et risque d’entamer l’espoir de dizaines de millions d’habitants des villes riveraines. Ce lac constitue la principale source de revenus pour les Sahéliens qui vivent essentiellement de la pêche et des cultures maraîchères et irriguées. D’où la nécessité de chercher une source d’alimentation en eaux pour ce lac qui a perdu près de 90% de sa superficie estimée, il y a quarante ans, à 25 mille km2.

Il faut en moyenne 11 milliards de dollars pour la mise en uvre de ce projet et 3 milliards de dollars pour le soutien et le dédommagement des populations qui seront déplacées, selon la même source.

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a annoncé la création, à son initiative, d’un fonds bleu pour sauver le bassin du Congo, deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Onze pays de la zone sont touchés par la dégradation de ce bassin qui représente 220 millions d’hectares de forêts.

Projets hydro-électriques, traitement des eaux, irrigation des terres cultivables, sont parmi les projets prévus par ce fonds appelé à être « une préoccupation commune » pour tous les Africains. « Car, le sauvetage du lac du Tchad passera d’abord par stabiliser les eaux du bassin du Congo », prévient Sassou Nguessou.

Approché, l’expert économiste et membre de la Commission mondiale pour l’environnement et le développement, Assazou Bancana, soutient que les conditions sont réunies pour finalement passer du verbe à l’action.

« Je pense que les principaux acteurs de la communauté internationale et les grands bailleurs de fonds internationaux ont fini par comprendre que la paix mondiale passe nécessairement par la stabilisation du Sahel. C’est pourquoi ils passeront des promesses à la concrétisation, surtout après que l’Afrique a parlé d’une seule voix lors de la COP 22 à Marrakech », affirme-t-il dans un entretien.

Dans la même perspective, il fait observer que la lutte contre l’immigration clandestine, dont le Sahel demeure une plaque tournante, contre le terrorisme qui affecte la vie des hommes et le commerce transnational trébuchera en se contentant des interventions et opérations armées.

« Changer la condition des hommes dans cette région du globe en servant le développement économique et social contribuera à sa pacification, et de là, à ériger des garde-fous efficaces contre l’instrumentalisation pratiquée par les recruteurs des groupes armés et extrémistes et les narco-trafiquants », explique-t-il.


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Cameroun: une campagne pour stopper la destruction de l’environnement

Au menu de cette initiative, la remise par la fondation Roger Milla, d’un don de 50 poubelles pour permettre d’entretenir la propreté autour des stades lors de la CAN féminine

Hausse des maladies respiratoires et des taux de prévalence des cancers, inondations meurtrières, dégradation des sols, tarissement des cours d’eau, pollution de l’air : la destruction de l’environnement a des conséquences graves au Cameroun à tel point que le Fonds mondial pour la nature (WWF) a décidé de lancer une campagne de sensibilisation pour y remédier.

En marge de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) féminine du 19 novembre au 3 décembre au Cameroun, l’ONG internationale fait appel à la légende du football Roger Milla et sa fondation C ur d’Afrique pour sensibiliser la population camerounaise aux enjeux de la protection de l’environnement.

Sous le slogan « Sports for nature », la campagne lancée lors d’une conférence de presse vendredi à Yaoundé se sert du sport comme levier pour essayer de provoquer un changement de comportements en vue de mettre fin à la déforestation et à la pollution de l’air et des eaux des cours d’eau par les déchets ménagers, deux des principales manifestations de la destruction du milieu de vie dans le pays.

La préoccupation avait déjà été exprimée lors de la présentation deux semaines auparavant de l’édition 2016 du rapport « Planète vivante », qui s’alarme d’une baisse de 67% de la population mondiale des vertébrés.

Selon Hanson Njiforti, le directeur national de WWF-Cameroun, « Sports for nature » est conçu comme une « vaste campagne de sensibilisation en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine (CAN) pour toucher l’esprit et les c urs de tous les fans de football et du public en général sur les défis environnementaux auxquels font face notre planète et notre pays bien-aimé, le Cameroun ».

« Pour WWF, précise le scientifique, [i le football et les icônes du football comme l’ambassadeur [itinérant à la présidence de la République] Roger Milla représentent une voix omnisciente qui peut rassembler les populations sans distinction de couleur et de race, au-delà des frontières, pour sauver cette planète en danger »].

Au menu de la campagne, la remise par la fondation Roger Milla, d’un don de 50 poubelles pour permettre d’entretenir la propreté autour des stades lors de la CAN féminine.

L’organisation le 17 novembre à l’esplanade du stade Omnisports de Yaoundé, d’une journée spécifique dédiée à la promotion et la protection de l’environnement « Sports Day for Nature » et d’une opération de « planting » d’arbres permettra aussi de mobiliser d’autres figures sportives et des personnalités d’origines diverses pour pouvoir créer une plus grande symbiose autour du projet.

L’événement prendra une dimension continentale avec la participation des représentants des gouvernements des pays qualifiés à la CAN et leurs fédérations, des membres de la Confédération africaine de football (CAF, organisatrice du tournoi), des joueuses et leurs staffs techniques, des artistes et autres sportifs de renom, des associations et organisations de la société civile, etc.

L’objectif, explique WWF, est d’encourager les gouvernements et les autres institutions sportives camerounaises et africaines sur la nécessité de la protection de l’environnement, et de montrer le rôle que le sport peut jouer dans ce domaine.

La diffusion de 50 spots télévisés sur des chaînes de télévision locales est prévue, ainsi que la distribution de 20.000 flyers autour des stades de Yaoundé et de Limbe.

Légende vivante du football mondial, Roger Milla, qui occupe aujourd’hui les fonctions d’ambassadeur itinérant à la présidence camerounaise, avait déjà associé son nom à une autre campagne, « Earth Hour » (heure de la Terre), organisée en mars par WWF.

Cet engagement, a-t-il expliqué à la presse vendredi, « est un appel à toute la communauté nationale et internationale pour la préservation de notre planète ».

Car, rappelle le « vieux Lion », son surnom d’ancien joueur de la sélection nationale camerounaise, « depuis 50 ans, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur la destruction de l’environnement. Les catastrophes naturelles se succèdent. Nous assistons presque impuissants à la transformation négative de notre environnement ».

Même si des statistiques n’existent pas, l’ampleur des manifestations et des conséquences de la destruction de l’environnement est alarmante au Cameroun, alerte WWF.

Le Cameroun ayant fait de l’hydroélectricité la base de sa politique de production énergétique, des inquiétudes sont notamment exprimées au sujet des conséquences de la baisse du niveau d’eau des cours d’eau sur la disponibilité de l’électricité déjà insuffisante pour satisfaire la demande des ménages et des industries.

D’après un autre expert de WWF, le nombre de malades de cancers est en hausse au Cameroun, en partie aussi à cause de la dégradation de la qualité des aliments due à la détérioration des sols par les produits chimiques utilisés dans l’agriculture.

Dans sa mission de protection et de promotion du développement durable, l’organisme international soutient le Cameroun et ses voisins de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources forestières et fauniques, et le changement climatique.

Il est également partie prenante de la Déclaration de la Commission du Bassin du Congo sur la gestion durable des forêts, mise en uvre depuis son adoption en 1999 à Yaoundé.


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Le WWF appelle le Cameroun à lutter contre la destruction de l’environnement

L’institution appelle les autorités à élaborer une stratégie destinée à juguler la déforestation ou la dégradation des forêts, où vivent des éléphants d’Afrique, une espèce en voie de disparition

La décision de la Chine d’interdire le commerce domestique de l’ivoire est un « signal fort » susceptible, avec celle également prise par les Etats-Unis, de permettre de réduire l’ampleur du trafic illégal observé autour de cette ressource et à l’origine d’un grand massacre d’éléphants en Afrique, se félicite le bureau régional pour l’Afrique centrale du Fonds mondial pour la nature (WWF).

« Le fait que la Chine donne un signal fort que l’ivoire est un produit qu’il ne faut pas acheter et vendre, c’est un message fort à la population. Donc ça aura un impact », a souligné à Xinhua Marc Languy, directeur régional adjoint pour l’Afrique chargé de la coordination des bureaux d’Afrique centrale de WWF.

Ces dernières années, le trafic d’ivoire a pris des proportions alarmantes. Entre 2003 et 2012, l’Afrique centrale qui couvre une partie du Bassin du Congo, le deuxième plus grand massif forestier du monde après l’Amazonie, a perdu environ 60% de sa population d’éléphants à cause du braconnage, estime l’ONG internationale qui milite pour la protection et la préservation de l’environnement.

Au Cameroun en particulier, elle avait alerté sur le massacre d’une partie de sa population d’éléphants de savane, environ 400 bêtes dans le parc national de Boubandjida (Nord) en 2012.

Dans ce pays, il est fait état d’« une population encore saine » dans les aires protégées du Sud-Est, zone de forêt dense, qui traversent les frontières. Cette population voyage entre le Congo, le Cameroun et la République centrafricaine, rapporte M. Languy.

« Si vous prenez par exemple Gabaï, précise-t-il, qui est une zone naturelle ouverte en forêt, du côté de Bayanga, en République centrafricaine, tout proche de la frontière camerounaise, il y a jusqu’à 2.000 éléphants qui ont été inventoriés et qu’on peut reconnaître un par un, en fonction de la forme de leurs défenses et des déchirures sur les oreilles, etc. »

« Donc, c’est quand même une population encore importante, mais ce n’est pas pour autant que cette population va pouvoir survivre si le rythme de braconnage continue », a-t-il prévenu en marge de la présentation le 27 octobre à Yaoundé, du Rapport « Planète vivante 2016 », un document qui s’alarme de l’état de dégradation avancé de l’environnement sous l’effet de l’action de l’homme.

D’après ce rapport, la terre a une quantité d’oxygène, de poissons, de mammifères, de légumes, de productions agricoles, qu’elle produit chaque année, mais les différentes actions dites de civilisation lui font subir une énorme pression.

« On emprunte trop à la terre », a lâché Marc Languy pour qui, en s’associant à la lutte internationale contre le commerce illicite d’ivoire, le pouvoir chinois a pris une décision salutaire dont il faut s’attendre qu’elle puisse contribuer à diminuer la demande et réduire le trafic.

« On pense qu’avec beaucoup de sensibilisation, mais des décisions politiques telles que celle de la Chine ou des Etats-Unis, on va changer les mentalités. A partir du moment où les gens trouveront que ce n’est pas bien d’avoir de l’ivoire, de porter de l’ivoire, il n’y aura plus de demande, le braconnage va diminuer. Mais soyons clairs, ce n’est pas suffisant », dit-il.

Ce qui rend la tâche ardue, c’est le fait que le phénomène met en évidence des réseaux criminels, explique-t-il. « Ça veut dire qu’il y a des gens qui font la demande, il y a des gens qui fournissent, il y a des gens qui facilitent les transferts, il y a des gens qui facilitent pour cacher l’ivoire. Donc, ce sont des réseaux qu’il faut démanteler ».

Arrêter la demande, prendra alors du temps. Mais en attendant, suggère le directeur régional adjoint de WWF pour l’Afrique, « tant qu’il y a une demande, il faut faire le renforcement de la loi, c’est-à-dire il faut continuer à appuyer les ministères à financer les gardes qui exécutent la loi, qui s’assurent qu’il n’y a pas de braconniers ».

« Il faut continuer à s’assurer que quand les braconniers sont pris, qu’ils soient traduits en justice. Il faut continuer à s’assurer que les sanctions judiciaires qui sont prises seront à la hauteur du crime », ajoute-t-il.

Quelques avancées sont tout de même enregistrées dans cette lutte au Cameroun. « Il y a quand même pas mal de braconniers, plus de braconniers qui sont arrêtés ces dernières années. Il y a trois ou quatre ans on a eu des cas de traduction en justice qui ont amené à des décisions d’emprisonnement ».

Dans son Rapport « Planète vivante 2016 », WWF insiste sur le rôle important du Bassin du Congo pour la régulation du climat et la production de l’oxygène. Pour lutter contre le changement climatique, à l’origine de fortes hausses de chaleur dans le monde et en particulier dans cette région, ses experts recommandent d’accélérer les efforts pour mettre un terme à la déforestation.

L’ONG cite le Cameroun comme un pays susceptible d’être bénéficiaire des fonds notamment carbone et souligne la nécessité pour les autorités de Yaoundé d’élaborer une stratégie destinée à juguler la dégradation des forêts ou la déforestation.

Au sein de la Commission du Bassin du Congo et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la République démocratique du Congo (RDC), rappelle-t-elle, s’est vu octroyer le plus grand programme mondial de réduction des émissions de CO2, d’un montant de 120 millions de dollars, pour l’encourager dans la mise en place de « solutions concrètes » face à ce phénomène.

« Pourquoi le Cameroun ne peut pas accéder à ce même programme ? C’est une question de volonté politique avant tout. Les solutions techniques, elles, existent », a souligné Marc Languy, en présence de Hanson Njiforti, le directeur national de WWF.

Dans un pays où de grands projets agropastoraux sont développés, M. Njiforti a pour sa part exhorté d’éviter de sacrifier l’environnement sur l’autel des intérêts commerciaux. « On ne peut pas se développer sans tenir compte de l’environnement. S’il n’y a plus de forêt, il n’y aura plus d’eau. L’exploitation forestière a un impact sur les barrages hydroélectriques », par exemple, a-t-il noté.

Au Sud-Ouest du pays, un projet américain d’aménagement de 86.000 hectares de terrain pour la culture du palmier à huile dans une zone faisant partie d’une aire protégée a soulevé une levée de boucliers au sein de la population, suscitant jusqu’à la mobilisation de l’ONG Greenpeace.

Sur ce dossier, la position de WWF est aussi sans équivoque : non seulement l’organisme conseille de diriger de tels projets vers des zones à faible valeur de biodiversité, mais aussi « d’une manière générale, WWF n’encourage pas les grands projets mono spécifiques (portant sur une culture), ils apportent des problèmes. On encourage plutôt les petits producteurs pour améliorer leur productivité », indique M. Njiforti. F.


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Le Cameroun représenté à un atelier régional de formation en Environnement

Les travaux, ouverts mardi 20 septembre 2016 à Brazzaville au Congo, s’inscrivent dans le cadre du programme triennal global évalué à plus de 8 milliards F, financé par l’Union européenne

Un atelier régional de formation en « Environnement, Communauté, Santé et Sécurité » dans le secteur des minéraux de développement négligés ou minéraux à faible valeurs en Afrique, a ouvert ses travaux mardi, 20 septembre 2016, à Brazzaville.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme triennal global d’un montant de 13,1 millions d’euros (environ 8,6 milliards F CFA), financé par l’Union européenne et qui vise à soutenir le secteur des minéraux à faible valeur dans 40 pays d’Afrique, des Caraïbes et du pacifique (ACP), dont plus de 28 se trouvent sur le continent.

Mis en uvre par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), cette rencontre vise à renforcer les capacités des principales parties prenantes du secteur, à savoir les organismes de réglementation et les gouvernements locaux ; les acteurs du secteur privés notamment les petits exploitants miniers, les entreprises de construction, les organisations des artisans miniers et des carriers ; ainsi que les centres de formation, les universités, les organisations de la société civile et les communautés hôtes.

Il mettra par ailleurs l’accent sur la formation et le renforcement des capacités, l’octroi de petites subventions, le développement du partenariat pour la mise à niveau des chaînes de valeur dans le secteur, la facilitation du dialogue public-privé et l’appui au renforcement de la réglementation sur l’environnement, la sécurité et la santé.

« L’Union européenne appuie le développement du secteur des minéraux de développement négligés par ce que ce sont des intrants uniques pour le développement économique national, des infrastructures, de l’industrie, de la construction ou encore de l’agriculture », a indiqué pour sa part, l’ambassadrice de l’UE au Congo, Saskia de Lang.

Selon des statistiques, plus de 8 millions de personnes en Afrique participent à ce secteur, parmi lesquelles les femmes contribuent à plus de 40% de la force de travail. Cependant, peu d’attention sont accordé à ces minéraux tant dans les politiques que les initiatives de développement du secteur minier en Afrique malgré le potentiel de développement qu’ils représentent.

Les participants à cette formation de trois jours, organisée en partenariat avec l’Union africaine et la CEEAC, sont venus du Cameroun, du Gabon, de Madagascar, du Congo-Brazzaville et de la République démocratique du Congo (RDC).

Lancé en juillet 2015 à Bruxelles en Belgique, ce programme ACP-UE est déjà mise en uvre dans six pays cibles, le Cameroun, la Guinée, l’Ouganda et la Zambie pour l’Afrique ; les Iles Fidji pour le Pacifique et la Jamaïque pour les Caraïbes.


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Cameroun: un concours de création pour le développement durable ouvert au public

Le concours lancé par le MINEPDED vise à sélectionner de jeunes créateurs qui devront représenter le Cameroun à l’échelle internationale, lors des Jeux de la Francophonie prévus du 21 au 20 juillet 20

Le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED), Hele Pierre, recherche de jeunes créateurs pour représenter le Cameroun au concours de «création et innovation pour le développement durable» initié par la Francophonie, dans le cadre des 8eme Jeux qu’elle organise à Abidjan du 21 au 30 juillet 2016.

Il invite donc les organisations de citoyens camerounais âgés de 18 à 35 ans, porteuses de projets de création d’entreprises spécialisées dans le développement durable et créatrices d’emplois verts – agriculture, industrie, services et administration qui contribuent à la préservation ou au rétablissement de l’environnement – à postuler.

Selon le MINEPDED, les projets devront : être présentés en français, respecter la thématique, être datés au plus des 12 mois précédents ledit concours, ne pas avoir été récompensés à l’international, être accompagnés de diapositives à projeter.

«Les créations / innovations présentées ne devront en aucun cas être une copie (en totalité ou partiellement) d’une uvre, d’un projet ou d’une création existant déjà ou réalisés par un tiers», indique Hele Pierre dans un communiqué publié dans la presse publique le 29 juillet 2016.

Les postulants doivent fournir un dossier de candidature, qui expliquera le projet et la démarche, auquel seront joint des pièces d’identité scannées et les curriculums vitae des membres des équipes. Le pli sera adressé au MINEPDED avec la mention «Création pour le développement durable national» des Jeux de la francophonie, Abidjan 2017.


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Une ONG dénonce la collusion entre WWF et les exploitants du bois

Selon le directeur de Survival international, le soutien du WWF à la société Rougier, qui exproprie les pygmées du Cameroun, montre est plus intéressé par les subventions que par l’environnement

Le Cameroun s’aligne derrière la convention de Minamata sur le mercure

Adoptée en janvier 2013 par 140 Etats, ladite convention a pour objectif de réduire l’utilisation du métal lourd hautement toxique, en particulier lors de la fabrication de produits industriels

Les 18 et 19 mai 2016, il s’est tenu à Yaoundé, la capitale camerounaise, un colloque d’implémentation de la convention de Minamata sur le mercure. Ledit atelier était présidé par le ministre camerounais de l’Environnement et de la protection de la nature, en présence de nombreux experts venus des organisations nationales et internationales et du système des Nations unies.

Au cours des travaux, le gouvernement camerounais et les experts ont regretté la concentration en augmentation jusque dans les régions éloignées de toutes pollutions. La transportation par les airs, par les courants marins, les métaux lourds hautement toxiques, dont le mercure, gagnent tous les continents du globe et touchent tous les écosystèmes et toutes les chaînes alimentaires. Et l’Afrique centrale n’est pas à l’abri. Il est donc plus qu’urgent d’implémenter localement la convention de Minamata sur le mercure.

Adoptée en janvier 2013 par 140 Etats, cette convention internationale a pour objectif de réduire la production et l’utilisation du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. Elle concerne également la question du stockage et du traitement des déchets. Une fois ratifié par 50 Etats, le traité devrait entrer en vigueur, dès 2016 selon le v u des organisateurs.

La convention prévoit notamment – d’ici 2020 – la disparition de certains produits utilisant du mercure. Entre autres, des thermomètres, batteries ou lampes fluorescentes. Elle donne également un délai de 15 ans aux Etats pour fermer les mines de mercure. Un mouvement que le Cameroun, en s’alignant derrière cet accord, entend suivre.


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Le 7e forum des métiers de la mode et du design prévu du 23 au 28 mai 2016

L’évènement organisé par le Centre des créateurs de mode du Cameroun se tiendra à Yaoundé et verra la participation de plusieurs créateurs

La 7e édition du Forum des métiers de la mode et du design se tiendra du 23 au 28 mai 2016 au palais des Congrès de Yaoundé, capitale politique du Cameroun. L’évènement placé cette année sous le thème : « la mode et de l’environnement » met l’accent sur les enjeux des choix environnementaux. Lesquels sont, selon le centre des créateurs de mode du Cameroun (CCMC) qui organise ledit forum, « les garants d’une véritable différentiation pour le créateur et l’entreprise de mode au Cameroun ».

Grâce au Forum des métiers de la mode et du design, le CCMC entend préparer au mieux les entreprises locales à rejoindre le monde de la mode internationale, encourager les créateurs à se nourrir de l’extérieur mais aussi conserver l’implantation locale des créateurs.

L’édition 2016 du Forum des métiers de la mode et du design permettra aux professionnels locaux et internationaux de la mode, experts, stylistes, responsables d’écoles et d’institutions d’échanger sur les problématiques liées à la mode et à l’environnement ; d’organiser des rendez-vous et des séances de travail avec divers partenaires et d’exposer leurs créations.

La semaine indiquée pour la tenue de l’évènement s’achèvera le 28 mai 2016 par un défilé de mode auquel seules pourront prendre part les personnes préalablement invitées. Déjà, quelques noms de stylistes et de créateurs de mode sont annoncés à l’instar de Imane Ayissi, Juliette Ombang, Marta Gouandjika, Yapumfout Pasma, Best-Sabel, Jean-Marc Chauve et Ambryn Gabrielle Gérard.


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Cameroun: Survival international accuse le WWF de violer les droits des Baka

Dans sa plainte, l’organisation reproche au WWF d’être impliqué dans des actes de violence et la spoliation de terres de Pygmées au Cameroun

Conflit entre préservation de la nature et protection des peuples indigènes. C’est ce que suscite au Cameroun la plainte de Survival international contre le Fonds mondial pour la nature (WWF). C’est une organisation non gouvernementale qui a pour but de proteger la faune, ses habitats et la nature en général. Elle uvre à collecter des fonds d’aide pour les animaux en voie de disparition.

L’organisme international de défense des droits des peuples indigènes reproche au WWF d’être impliqué dans des actes de violence et dans la spoliation de terres des Pygmées baka.

Au Cameroun, la WWF finance des brigades anti-braconnage qui commettent des violences contre les pygmées. Selon Survival international, des Baka ont dénoncé à de nombreuses reprises des frappes et tortures dont ils sont souvent victimes.

Survival international accuse également le WWF, de soutenir la création des zones protégées sur les territoires des Baka. Lesquelles zones leur sont par ailleurs interdit d’accès.

« Malgré cela, l’organisation s’est contentée de faire des déclarations publiques pour contrecarrer les critiques, mais n’a pas mis fin à ces abus. Elle exhorte des entreprises à respecter les principes directeurs de l’OCDE alors même qu’elle les outrepasse constamment. Si le WWF ne peut pas empêcher les brigades anti-braconnage qu’il finance de porter atteinte aux Baka, alors peut-être devrait-il reconsidérer sa présence sur leurs territoires », souligne le directeur de Survival International, Stephen Corry.

Les pygmées Bakas vivent dans les forêts tropicales du Cameroun depuis des décennies. Ce cadre constitue leur milieu d’habitat. Mais du fait des activités d’exploitation forestières et minières et le trafic d’espèces protégées, Ils sont chassés de leurs environnement. Conséquence la santé des membres de cette communauté se détériore de jour en jour.

Pour la protection des peuples Baka et par ricochet leur survie, Survival international appelle les entreprises et organismes à adopter une nouvelle approche de la protection de la nature, qui respecte les droits des communautés indigènes. Il s’agit de façon spécifique de les placer au centre des politiques de protection de la nature.

Depuis que les Baka ont été expulsés de force de leurs forêts, leur santé est en déclin
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Climat: Thierry Téné dénonce des « risques et opportunités de business »

Expert en environnement et co-fondateur de l’Institut Afrique RSE, le Camerounais qualifie l’accord de la Conférence des parties COP 21 de risques et d’opportunités du business du climat

Une contribution du Camerounais Thierry Téné, Expert en environnement, co-fondateur de l’Institut Afrique RSE, qualifie l’accord de la Conférence des parties COP 21 de « risques et d’opportunités du business du climat ».

Selon Thierry Téné qui affirme avoir lu les « 39 pages de l’Accord de Paris adopté à l’issue de la vingt et unième Conférence des Parties sur le changement climatique », force est de constater qu’au-delà des grandes déclarations médiatiques, le document n’a rien d’historique.

« Après 21 ans de négociations au plus haut niveau entre les Etats, comment s’auto-satisfaire de l’accord de principe sur une réduction de 2°C à 1,5°C des émissions de Gaz à Effet de Serre alors que les GES continuent de croître sauf en période de récession ? », s’interroge-t-il.

M. Téné poursuit que lors de la COP 22, en 2016 à Marrakech, au Maroc, on pourra même acter un accord de réduction non pas de 1,5 °C mais de 1°C. « Cela ne changera rien si les pays industrialisés ne prennent pas des mesures ambitieuses et drastiques pour réduire leurs émissions de carbone », prévient l’expert camerounais.

Selon lui, l’accord de Paris présenté comme juridiquement « contraignant », ne fait mention « nulle part de la juridiction compétente pour trancher les préjudices. On ne sait d’ailleurs pas de quels préjudices il s’agit, ni le périmètre des sanctions et encore moins les parties prenantes pouvant saisir une éventuelle justice climat », fait-il observer.

Thierry Téné fait remarquer que « le fait également de mentionner dans l’Accord de Paris que le financement de 100 milliards de dollars octroyés par les Pays Développés à ceux en Développement n’est plus un plafond mais un plancher n’est en rien historique ». (.)

Citant la Banque Africaine de Développement (BAD), M. Téné soutient que le coût économique du changement climatique en Afrique sera compris 45 et 50 milliards de dollars par an d’ici 2040 et jusqu’à 7 % de Produit Intérieur Brut (PIB) annuel en moyenne d’ici 2100.

« Dans la contribution de la BAD à la COP 21, on peut relever plusieurs opportunités de green business offertes par la transition vers une croissance verte », avance-t-il, soulignant que
face aux pressions écologiques sur les énergies fossiles (surtout pétrole et charbon), il est « opportun d’accroître progressivement la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique ».

D’après la Banque mondiale, les seules coupures d’électricité coûteraient à l’Afrique subsaharienne 2,1 % de son PIB. Le potentiel ne manque pourtant pas dans le domaine du renouvelable.

La BAD estime que la capacité de production d’énergie solaire pourrait atteindre 10 000 GW, celle éolienne 109 GW, respectivement 350 et 15 GW pour l’hydraulique et la géothermie.

« Un positionnement sur le business du bas de la pyramide (BoP) permettrait également de saisir les opportunités du marché énergétique de 10 milliards de dollars par an auprès des millions d’africains qui gagnent moins de 2,50 dollars par jour d’après la BAD », indique encore l’expert camerounais.

Grâce à une double révolution verte, soutient-il, l’Afrique qui possède 25 % des terres fertiles mondiales non utilisées pourrait passer d’une production agricole annuelle de 280 milliards de dollars à 880 milliards de dollars en 2030.

« Avec une population de plus de 1,2 milliard d’habitants qui passera au moins à 2 milliards en 2050, il s’agit d’autant de bouches à nourrir », dit M. Téné, préconisant « l’augmentation de la production de céréales, de têtes de b ufs et de cochons en réduisant non seulement les coûts mais aussi les émissions de GES du secteur de l’agriculture et de l’élevage ».

« De 28 % de citadins en 1980, près de 40 % des africains vivent actuellement en ville avec un pouvoir d’achat supérieur aux résidents des zones rurales et des changements dans les modes de consommation. Plus de viande et dont plus d’émission de GES », ajoute-t-il.

Selon Thierry Téné, avec ses 52 villes de plus d’un million d’habitants, l’urbanisation est également une grande opportunité du business du climat en Afrique.

« Comme le rappelle la BAD, avec leurs populations denses, leur concentration d’infrastructures et leurs vastes surfaces bitumées, les villes sont également particulièrement vulnérables aux inondations, aux tempêtes brutales et aux autres impacts climatiques, spécialement près des côtes et sur les rivières », indique M. Téné.

Car, explique-t-il, les investissements en infrastructures qui seront réalisées dans les villes dans les prochaines années devront être à la fois à faible émission de carbone et résistantes au climat.

De son point de vue, les villes peuvent prendre la bonne route en adoptant un développement plus compact et efficient en « augmentant la productivité économique, en améliorant la qualité de l’air et la santé publique, en réduisant la pauvreté et en relevant la sécurité ».

C’est pourquoi, conseille-t-il, « construire des villes intelligentes, c’est construire plus sainement des lieux plus vivables et plus productifs » qui réduisent également les émissions de GES.


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Environnement: des experts pour évaluer la situation en Afrique centrale

Des acteurs de la sous-région vont se réunir du 11 au 12 novembre, à Ebolowa dans le Sud-Cameroun, pour tenter d’évaluer la gouvernance environnementale de cette partie de l’Afrique

La vaste région du bassin du Congo est la plus grande réserve forestière en Afrique, considérée comme l’une des plus grandes dans le monde après la forêt amazonienne. D’après les initiateurs du séminaire, qui se tiendra du 11 au 12 novembre 2015 à Ebolowa dans le sud du Cameroun, l’objectif de la rencontre des experts et acteurs de la sous-région est d’échanger sur la capacité de l’évaluation environnementale à contribuer à l’intégration de la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles en Afrique centrale. Ceci, en appui aux stratégies d’émergence des pays concernés et de la sous-région, en vue de proposer des solutions d’amélioration.

«Au cours de ces travaux, nous verrons l’environnement biophysique et socio-économique à toutes les échelles décisionnelles, depuis les stratégies nationales et les politiques, plans et programmes, jusqu’aux projets. D’ailleurs sera mise à l’ uvre, l’Étude d’impacts environnemental et social (ÉIES), la forme d’évaluation environnementale la plus connue est en Afrique centrale», indique les initiateurs du projet. Quant à la question de savoir pourquoi l’Afrique centrale, «parce que bien que réputée riche en ressources naturelles, elle reste une région pauvre, un sujet de préoccupation majeure», poursuivent-ils.

Ces préoccupations seront, sans doute, soulevées lors des assises. [I «Il ressort de la littérature sur la question que la réponse n’est pas simple, étant donné que c’est la résultante de plusieurs facteurs plus ou moins complexes. Toujours est-il que les aspects relatifs aux déficits de gouvernance de ces ressources, entendues comme la manière par laquelle le pouvoir est exercé dans leur gestion au service du développement durable, reviennent presque systématiquement comme étant à la base d’une telle situation. Ce qui se traduirait par la mise en place de pratiques de gestion peu efficaces, peu transparentes, peu participatives et peu responsables.»], notent les organisateurs dans un communiqué.

L’hypothèse qui est faite ici est que l’Evaluation Environnementale (EE), bien menée, pourrait s’avérer être un outil efficace d’intégration des principes de bonne gouvernance dans les ressources naturelles en Afrique centrale et contribuer à faire d’elles de véritables atouts pour l’amélioration des conditions de vie des populations et le développement durable des États et de la sous-région. «L’évaluation environnementale de par sa nature anticipative, préventive, participative et dynamique est un outil par excellence de promotion de la transparence et la bonne gouvernance», concluent les initiateurs du projet.

L’Afrique centrale en concertation pour une bonne gouvernance environnementale.
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Ecole maternelle: aujourd’hui, l’ouverture du 2ème congrès international!

Près de 700 congressistes camerounais et européens, réunis à Yaoundé dès ce mercredi, réfléchissent sur l’urgence et la pertinence de l’éducation à l’environnement

Le deuxième congrès international des écoles maternelles s’ouvre ce mercredi, 21 octobre 2015, au palais des Congrès de Yaoundé.

A ces travaux, placés sous le thème: «Education à l’environnement, une nécessité dès l’école maternelle», près de 700 congressistes camerounais et européens ont attendus.

Pendant trois jours, il sera question de réfléchir sur l’urgence et la pertinence de l’éducation à l’environnement. Les conférences et les communications sur une dizaine de sujets seront animées par des experts français et camerounais.

Ce congrès international des écoles maternelles de Yaoundé, deuxième du genre, se tient dix ans après le premier. Il est organisé par l’Association camerounaise pour la promotion de l’école maternelle (Acappem), en partenariat avec le ministère de l’Education de base.

Une école maternelle au Cameroun.
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