Football: le Franco-camerounais Oumar Gonzalez prêté à Epinal

Sous contrat avec le FC Metz, le défenseur a débuté vendredi, 09 septembre en National. Une première rampe de lancement en France pour le footballeur

Si la présence au coup d’envoi de Mike Cestor au sein de la charnière centrale du Stade athlétique Spinalien semblait être dans l’ordre des choses, en raison de la blessure de Meyer, en revanche, celle d’Oumar Gonzalez pouvait étonner. Jusque-là, le jeune (dix-huit ans depuis le 25 février) défenseur avait été cantonné aux seules séances d’entraînement du groupe fanion et aux rencontres de Division d’honneur. «J’attendais ce premier match, on va dire en pro, avec impatience», lâchait, tout sourire le grand échalas de 186 centimètres.

Un statut nouveau auquel le Franco-camerounais n’était pas préparé. Au début août – il est arrivé à Epinal le 4 -, il comptait repartir pour une saison avec le groupe de CFA2 du FC Metz avec lequel il est lié pour encore quatre ans. Mais tout s’est accéléré quand Epinal a sollicité son illustre voisin. Et voilà comment Gonzalez a emboîté le pas d’Hamza Sakhi, le meneur de jeu dont avait grand besoin l’ensemble vosgien. «Je suis très content d’être à Epinal», avance le natif de Douala, qui avait quitté son équipe du Sporting Club d’Air Bel, club du quartier de la Pomme à Marseille, à quatorze ans pour rejoindre la Moselle. «Cela me donne la possibilité de progresser, de jouer à un niveau que je ne connaissais pas», prolonge-t-il.

«En National, c’est une autre pression, mais c’est la meilleure»

Ce match face au CA Bastia, Oumar Gonzalez le soulignera à l’encre rouge. Du sceau d’un baptême du feu réussi pour le défenseur qui a été loué par son entraîneur à l’issue des débats. «Je pense que cela s’est bien passé, mais je sais que j’ai encore beaucoup de choses à travailler», souligne l’intéressé, positionné devant la défense. «Ce n’est pas mon poste au départ mais j’avais déjà joué milieu défensif plus jeune. Si je peux aider, peu m’importe la place que je dois tenir sur le terrain», observe avec malice le gaillard, débarrassé du stress inhérent à tout début.

«Je ne me suis pas posé de question , justifie-t-il. Je suis rentré sur le terrain et j’ai écouté les consignes du coach. Je devais donner 100 %. Le National, ce n’est pas pareil que le CFA2 ou le CFA, le niveau est d’une autre intensité physique. Et les duels font plus mal. Mais je sens déjà un autre souffle qui vient. Tout cela est différent de ce que j’avais vécu jusqu’à présent. Avec Metz, avec le centre (de formation), il n’y avait pas trop de pression. Il fallait juste maintenir l’équipe. En National, c’est une autre pression, mais c’est la meilleure.» De quoi donner des ailes au tout juste majeur qui a ressenti «des frissons devant ce public qui nous a soutenus.» Sorte de vent des cimes. Sommet que le Franco-camerounais espère toucher un jour ou l’autre.