Cameroun : des cours d’alphabétisation pour les réfugiés 

Des réfugiés centrafricains installés dans la région de l’Est vient de recevoir leurs parchemins de fin de formation.

Installés dans des camps de réfugiés, ces ressortissants centrafricains n’ont pas toujours l’occasion de se frotter à un cadre scolaire. Leur déplacement est dû à leur décision d’échapper à la crise sécuritaire dévastatrice qui sévit en République centrafricaine. Réfugiés depuis près de dix ans au Cameroun, notamment dans la région de l’Est, ils ont bénéficié cette année d’une formation linguistique. Ces cours d’alphabétisation sont le résultat de l’opération « Food and Nutrition Cash Transfer Operation in Garoua-Boulai, Mandjou, Bétaré-Oya, Ngoura and Bertoua in the East Region ». PLAN Cameroun, une organisation non gouvernementale, met en œuvre le programme.

L’objectif du programme est de permettre aux bénéficiaires de devenir plus autonomes en apprenant à parler français, à utiliser les chiffres et à se servir facilement du téléphone. Ils pourront ainsi effectuer eux-mêmes leurs transactions dans les points de vente et éviter les fraudes.

Les participants de cette vague étaient majoritairement des femmes et ont été sélectionnés dans les sites pilotes de Mobe, Garoua-Boulai et Woumbou. Au final, 139 participants ont pu suivre la formation, dont 84 à Gado-Badzere.

 

Cameroun : environ 12 500 enfants sans acte de naissance chaque année à l’Est

Selon le Bureau National d’État Civil, les enfants non enregistrés à l’état civil dans la région de l’Est sont passés de 140 000 en 2019 à 190 000 en 2023.

Ce manquement est dû à l’ignorance des parents à respecter le temps légal pour l’établissement de ce document civil. Réné Ndongmoui est né le 13 mars 1998 à Daïgéné, un village de l’arrondissement de Mandjou à l’Est du Cameroun. Âgé de 25 ans aujourd’hui, ni lui, ni son frère Célestin Esaï né un an plus tôt, n’est inscrit dans un registre de naissance. Joséphine leur mère, âgée de 47 ans, n’en dispose pas également. « Je ne connaissais pas la procédure d’établissement de l’acte de naissance parce que j’ai accouché en communauté », a-t-elle expliqué à DataCameroon.

La situation de cette famille selon Sali Mbivoung, animateur principal de l’Association de lutte contre toutes formes de violence (Alucov), n’est pas un cas isolé dans ce village de la région de l’Est. « Nous avons enregistré plus de 1 000 demandes d’établissement d’actes de naissance dans ce village depuis 2022. Dans l’arrondissement de Mandjou en général, dans les 24 villages sur 25 où nous avons travaillé, plus de 60% de la population ne possède pas les actes », relève Sali Mbivoung.

D’après le Bureau national d’état civil (Bunec), la région de l’Est a enregistré environ 190 000 enfants inscrits à l’école primaire sans acte de naissance en 2023. Dans une autre enquête conjointe du ministère de l’Education de base (Minedub) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Uniicef), il ressort qu’en 2019, 140 000 élèves n’avaient pas d’actes de naissance. Soit une augmentation de 50 000 en 4 ans.

« Le phénomène est réel, c’est pour cette raison que nous travaillons avec les associations dans la sensibilisation des parents notamment les femmes à déclarer les naissances dans les délais », explique une source à la Délégation régionale du ministère des Affaires sociales.

Pour la société civile, l’Etat est largement responsable de la situation qui prévaut. « Les centres secondaires d’état civil sont dépourvus du personnel et d’équipements. En même temps, certains secrétaires dans les communes délivrent les faux actes sans souches aux citoyens naïfs sans être inquiétés », pense Jean Pierre Akam, président du Mouvement pour les droits des citoyens.

Cameroun : 10 000 travailleurs étrangers en situation irrégulière menacés d’expulsion

Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary entame à cet effet, ce 16 août une campagne de sensibilisation des chefs d’entreprise opérant dans la région de l’Est.

 

Le ministre de l’Emploi et la formation professionnelle (Minefop) donne un mois aux chefs d’entreprises pour se conformer à la loi.

Entamée le 16 août, la visite de travail d’Issa Tchiroma Bakary rentre dans le cadre de d’application de l’article 22 de la loi de finances 2023 instituant un visa à apposer sur les contrats de travail des travailleurs étrangers au Cameroun. Huit mois après l’entrée en vigueur de ladite loi, force est de constater que le taux de collecte n’est qu’à 20% pour plusieurs raisons notamment: la mauvaise foi de certains chefs d’entreprises, la faible sensibilisation des entreprises qui opèrent dans les zones reculées du territoire national, la non l’implication et de la coordination des différentes administrations qui interviennent dans l’encadrement des étrangers au Cameroun etc.

Sur le terrain, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle exhorte les chefs d’entreprise à se plier aux
dispositions législatives et réglementaires qui régissent le travail des étrangers au Cameroun. D’où la sensibilisation des acteurs réticents au respect des textes en vigueur. Principales cibles, les entreprises exerçant dans des zones reculées. «Une bonne appropriation du dispositif juridique en vigueur en matière d’emploi du personnel de nationalité étrangère et son application effective permettra à notre pays de faire bouger les lignes et atteindre l’objectif que le gouvernement s’est fixé dans le cadre de la promotion de l’emploi des jeunes et du développement des compétences nationales » a relevé Issa Tchiroma Bakary.

En plus, des milliers des travailleurs de nationalité étrangère y exercent dans divers domaines. « Les données statistiques non exhaustives disponibles à notre niveau font état de 4000 visas de travail délivrés par le Minefop chaque année et plus de 10000 étrangers qui exercent une activité professionnelle au Cameroun, en situation irrégulière » a indiqué Issa Tchiroma Bakary ce mercredi à Abong-Mbang.

Le choix de la région de l’Est n’est pas anodin. Sa richesse du sol et du sous-sol attire de nombreux investisseurs étrangers. Mais paradoxalement, peu de travailleurs étrangers sont déclarés au Minefop alors que de sources dignes de foi font état de 5000 travailleurs étrangers dans la région.

Cameroun-Unicef : 2,8 milliards de F pour booster les TIC en milieu scolaire

Le Cameroun s’est associé à l’UNICEF pour accélérer l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les écoles primaires et secondaires.

 

Mettre les TIC au cœur de l’éducation de base et secondaire. Le Cameroun a pris l’appui sur l’Unicef pour booster l’intégration des TIC dans l’éducation de base et l’éducation secondaire. Le partenariat a été établi entre le Fonds Spécial d’Appui au Conseil Mutuel d’Assistance (FEICOM) du Cameroun et l’agence des Nations Unies.

Avec un budget de 4,8 millions de dollars soit un peu plus de 2,8 milliards de FCFA le projet vise à bénéficier à 100 000 élèves, 1 000 enseignants et 15 écoles. Le projet « Éducation et Technologie pour Chaque Enfant » est actuellement en phase pilote dans cinq municipalités : Bertoua I, Bertoua II, Garoua Boulai, Mandjou et Ngoura.

L’initiative vise la promotion des compétences numériques et entrepreneuriales dans les écoles, la réduction de la fracture numérique chez les enfants et l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité de l’éducation dans les communautés vulnérables. Les communautés ciblées recevront des appareils pour accéder aux plateformes d’apprentissage numérique.

Dans le cadre de cette initiative, le FEICOM et l’UNICEF contribueront à la construction et à la rénovation des écoles dans ces municipalités. Ce partenariat s’inscrit dans l’objectif plus large du gouvernement camerounais de transformer le pays en une économie à revenu intermédiaire supérieur et numérique d’ici 2035, soulignant l’importance de tirer parti des TIC dans l’éducation.

Le Cameroun s’est associé à l’UNICEF pour accélérer l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les écoles primaires et secondaires.

 

Mettre les TIC au cœur de l’éducation de base et secondaire. Le Cameroun a pris l’appui sur l’Unicef pour booster l’intégration des TIC dans l’éducation de base et l’éducation secondaire. Le partenariat a été établi entre le Fonds Spécial d’Appui au Conseil Mutuel d’Assistance (FEICOM) du Cameroun et l’agence des Nations Unies.

Avec un budget de 4,8 millions de dollars soit un peu plus de 2,8 milliards de FCFA le projet vise à bénéficier à 100 000 élèves, 1 000 enseignants et 15 écoles. Le projet « Éducation et Technologie pour Chaque Enfant » est actuellement en phase pilote dans cinq municipalités : Bertoua I, Bertoua II, Garoua Boulai, Mandjou et Ngoura.

L’initiative vise la promotion des compétences numériques et entrepreneuriales dans les écoles, la réduction de la fracture numérique chez les enfants et l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité de l’éducation dans les communautés vulnérables. Les communautés ciblées recevront des appareils pour accéder aux plateformes d’apprentissage numérique.

Dans le cadre de cette initiative, le FEICOM et l’UNICEF contribueront à la construction et à la rénovation des écoles dans ces municipalités. Ce partenariat s’inscrit dans l’objectif plus large du gouvernement camerounais de transformer le pays en une économie à revenu intermédiaire supérieur et numérique d’ici 2035, soulignant l’importance de tirer parti des TIC dans l’éducation.

Cameroun : près de 700 cartons de whisky en sachet de 30 ml saisis à l’Est

681 cartons de whiskies en sachet de 30 ml ont été saisis ce mercredi 19 avril à Yokadouma à l’Est, une semaine après l’interdiction de vente.

Selon la télévision nationale, c’est au cours d’une descente du préfet du département de la Boumba-et-Ngoko, Mochi Johnson Malafa, dans certaines boutiques que les saisis ont été effectuées. L’autorité administrative a instruit la destruction de ces produits interdits de vente, et promis d’intensifier la répression.

Cette saisie intervient un peu plus d’une semaine après la décision du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) interdisant « la production et la commercialisation des whiskies conditionnés dans des sachets à des volumes inférieurs à 50 millilitres ». Le 11 avril dernier, le secrétaire d’État auprès du Minmidt, Fuh Calistus Gentry, a adressé une correspondance au ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Atangana, lui demandant d’organiser « les opérations de saisie et de destruction » de ces nouveaux conditionnements vendus à 50 FCFA.

Il justifiait sa décision par le fait que « ce conditionnement supplémentaire va à l’encontre de la politique du gouvernement visant à limiter l’accessibilité de ce produit aux couches vulnérables et reste contraire aux engagements pris par ces entreprises dans le cadre de la migration totale vers un conditionnement en bouteille ». En septembre 2014, le gouvernement a interdit la vente de ces liqueurs très alcoolisées pour des raisons de santé publique.

Des moratoires ont été accordés aux producteurs, qui ont désormais jusqu’en 2026 pour retirer ces produits du marché. Une mission interministérielle est annoncée auprès des entreprises productrices des boissons spiritueuses installées au Cameroun après 2018, année de démarrage du programme de migration des sachets vers les bouteilles, « en vue de vérifier la conformité de leur production », apprend-on.

Cameroun : Mag Sarl reprend les travaux de la pénétrante Est de Douala

En manque de financement, les travaux avaient été stoppés par le sous-traitant d’exécution, en octobre 2022.

Les travaux d’aménagement de la pénétrante Est de Douala vont-ils s’achever un jour ? Entamé en 2019, dans le but entre autres, de desservir le stade Japoma qui accueillait la Can en janvier 2021, les travaux d’agrandissement de cet important axe routier sont toujours à la traîne. Toutefois, l’espoir renaît ces derniers jours.

Les engins lourds de l’entreprise Mag Sarl, sous-traitant d’exécution de l’entreprise Canadienne Magil (maître d’ouvrage délégué), sont de nouveau visibles et en activités sur le tronçon couvrant la pénétrante Est de la capitale économique du Cameroun. Ce 20 février 2023, le sous-traitant, du chantier et ses ouvriers, ont effectivement démarré les travaux après une suspension observée depuis octobre 2022.

A titre de rappel, c’est le 19 août 2022, que Magil a signé avec la société Mag Sarl, le contrat d’exécution des travaux de construction de cet axe long de 9 kilomètres, en qualité de sous-traitant. Ce, après la rupture de contrat avec le Français Razel. Rupture consécutive à un différend financier qui opposait les deux partenaires. Le redémarrage de ces travaux a été accéléré par la signature de la convention de financement et le paiement par l’État du Cameroun, d’une avance de démarrage sollicitée par Mag sarl, il y’a quatre mois.

Démarré en 2019, le chantier affiche un taux d’exécution de 10% alors que le délai prévisionnel de livraison du chantier était prévu pour 2021. En dehors des pesanteurs contractuelles, l’évolution des travaux du tronçon de la pénétrante Est de Douala a longtemps été entravée par l’occupation du tracé par diverses constructions. Avant le contrat de sous-traitance conclu avec Mag Sarl, l’entreprise Magil avait déjà perçu une enveloppe de 34 milliards de FCFA de l’État du Cameroun pour la réalisation des travaux. Sur un montant total de 146 milliards FCFA.

Contrairement à la pénétrante ouest de Douala déjà opérationnelle, la pénétrante Est s’apparente à une impasse. Préalablement confié à l’entreprise chinoise Wietc/Crcc14 en 2019, le contrat sera ensuite résilié par le ministre des Travaux publics, compte tenu du rythme lent des travaux au profit, en août 2019, du Canadien Magil. Relevons que la pénétrante Est de Douala est l’axe principal emprunté par les transporteurs routiers, en provenance ou à destination de Douala. Il constitue également la porte d’entrée en provenance des régions de l’Est, du Centre ou du Sud. Mag Sarl annonce la fin des travaux en janvier 2024.

Electricité : le Cameroun va réaliser des économies de 12 milliards F

Depuis le 17 novembre 2022, la région de l’Est reçoit des provisions d’énergie électrique en provenance des barrages de Songloulou, Edéa et Memve’ele.

C’est l’une des retombées du processus d’interconnexion du Réseau interconnecté Sud au Réseau interconnecté Est (RIE), qui s’est achevé le 19 novembre 2022, avec la mise en service officielle du poste de transformation 225/90/30 KV de Mampang, dans la Commune de Doumé, région de l’Est. Concrètement il s’agit d’une imposante infrastructure qui est équipée de trois grands transformateurs de 180 MW.

Elle va non seulement permettre de recevoir de l’énergie électrique, mais également de la transformer et de la mettre à la disposition des ménages et des industries installées dans la région. Ces prestations sont facilitées par la construction d’une ligne 225 Kilovolts, qui part du poste d’Ahala à Yaoundé pour la commune d’Abong-Mbang.

Grâce à ces nouvelles installations, la région de l’Est qui jusqu’ici était alimentée par plusieurs centrales thermiques, pour une capacité globale installée de moins de 20 MW (26, 76 MW), va désormais bénéficier d’une énergie qui selon Kalpataru Power Transmission Ltd, l’entreprise adjudicataire de cet important projet, se situe à hauteur de 500 MW.

Le raccordement du RIS au RIE va également permettre à l’Etat du Cameroun de réaliser d’importantes économies, matérialisées par l’arrêt de la centrale thermique de Bertoua. En effet, le fonctionnement de cette infrastructure énergétique coûtait annuellement au trésor public, la bagatelle de 12 milliards de F en gasoil. Désormais, au lieu d’acheter du fuel, le gouvernement entend utiliser cet argent pour alléger la dette due à Eneo, dont le montant se chiffre à 150 milliards à fin juillet 2022.

Pour l’instant, le raccordement entraînera principalement l’arrêt de la centrale thermique de Bertoua. Ce qui fera bénéficier à l’Etat près de 12 milliards de F par an. Ce montant permettra un allègement de la compensation tarifaire auprès du concessionnaire Eneo et par voie de conséquence, de la dette de l’Etat vis-à-vis dudit concessionnaire», a indiqué Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’énergie.

A en croire Bertouainfo, le raccordement du réseau électrique de la région de l’Est à celui du Sud, n’est que le point de départ d’un important programme qui va définitivement sortir cette circonscription administrative grande par la superficie, mais insignifiante sur le plan du développement, du noir. Le membre du gouvernement a d’ailleurs annoncé l’opérationnalisation imminente d’un plan d’électrification des zones rurales de la région du soleil levant.

Ce dernier va débuter en 2023 pour s’achever en 2028. «Ce plan sera doté d’une enveloppe de 15 milliards de FCFA sur une période de six ans sera entièrement financé par le Fonds de Développement du Secteur de l’Electricité dont les provisions sont déjà inscrites dans la Loi de Finances 2023», a-t-il révélé.

Ce plan vient en sus d’autres projets d’électrification rurale de la Région de l’Est financés et mis en œuvre par les sociétés (Electricity Development Corporation (EDC) et l’Agence Rurale D’electrification (AER), pour des montants respectifs de 10,4 milliards F CFA et 3,2 milliards F CFA.

Pour mémoire, la construction de la ligne de 225 kV Yaoundé-Abong-Mbang et du poste de transformation de Mampang, a été financée à hauteur de 85% par Eximbank Inde. Soit un peu plus de 65 milliards FCFA.

Cameroun : l’OMS pour le traitement des déchets dans les régions de l’Est et de l’Ouest

Les usines de traitement de déchets seront installées à Bafoussam, Malentouen, Foumban, Bertoua, Batouri et Bétaré-Oya.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de lancer un appel à candidature portant sur un lot, pour les travaux de construction des zones de traitement des déchets dans la région de l’Est à l’hôpital régional de Bertoua construit en 1974 et des hôpitaux de district de Batouri et Bétaré-Oya.

 Les travaux concernent aussi la construction des zones de traitement des déchets dans la région de l’Ouest des hôpitaux de district de Bafoussam, Malentouen et Foumban. L’ouverture des offres financières aura lieu le 02 septembre 2022 dans la salle des réunions de l’OMS.

La gestion des déchets hospitaliers constitue une préoccupation majeure en termes de risque environnemental et sanitaire aussi bien pour les autorités du ministère de la Santé publique (Minsante) que pour les formations sanitaires, les collectivités locales et les populations en général. En effet, dans la plupart des formations sanitaires, des déficiences sont notées en termes de matériel de stockage et de collecte, de systèmes écologiques d’élimination, de faiblesses des connaissances et de médiocrité des comportements dans la manipulation des déchets hospitaliers.

Selon la Banque mondiale, la gestion inappropriée des déchets hospitaliers, notamment ceux infectés, fait peser de graves menaces, non seulement sur le milieu environnant, mais surtout sur la santé de plusieurs catégories d’acteurs, en particulier le personnel travaillant dans les formations sanitaires, mais aussi les agents de collecte municipaux et les personnes (notamment les enfants) qui s’adonnent au recyclage des déchets.

A en croire Camerouninfo.net, cette situation est aggravée par le rejet quais généralisé des déchets hospitaliers au niveau des décharges municipales d’ordures ménagères (à cause d’absence de systèmes performants d’élimination), mais aussi par le développement des soins à domicile (automédication) qui s’accompagne d’un rejet de déchets infectieux.

Avec la Banque mondiale, le Cameroun avait au préalable mené une étude avec pour objectif d’élaborer un système pertinent de planification et de gestion des déchets hospitaliers dont la mise en œuvre permettra d’améliorer la santé publique, tout en respectant les exigences et normes environnementales, techniques et socioculturelles du Cameroun.

L’étude avait pour but spécifique de permettre de déterminer les différentes étapes de gestion, de renforcer la coordination et d’identifier les besoins en investissements spécifiques et renforcement de capacités ainsi que les mesures de formation. Elle devait aussi permettre une évaluation adéquate des ressources financières requises ainsi qu’un dispositif institutionnel approprié pour sa mise en œuvre opérationnelle.

Cameroun : trois nouveaux morts dans un site minier à l’Est

Quelques semaines après l’interdiction de l’exploitation dans la zone, de nouvelles victimes ont succombé.

Trois personnes sont mortes dans un éboulement de terre dans le chantier d’or de Kambelé III Boucaro, un site d’exploitation minière appartenant à une expatriée chinoise, le 14 août dernier.

D’après la Radio communautaire de Batouri (RCB), chef-lieu du département de la Kadey, les personnes décédées seraient les nommés : Ngangam Youssouf, âgé de 36 ans ; Ngambesso Geovanie, 17 ans et Charles Boumzina, 22 ans. La RCB, qui cite le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Batouri, l’adjudant-chef major Pierre Mirihoul, « Ces jeunes hommes se sont introduits dans ce trou d’or pour voler du gravier minier dans ce chantier d’or appartenant à Madame LU. Seulement, ils ont été surpris par cet éboulement de terre ».

En plus des trois morts, quatre blessés ont aussi été enregistrés. Ces nouvelles victimes périssent ainsi, alors que Djadaî Yakouba, préfet de la Kadey a ordonné le 27 juillet 2022 l’arrêt des activités suscitées dans la zone réputée aurifère de Kambélé.

Un arrêté instruisant la cessation de toute activité minière dans la zone réputée aurifère de Kambélé, dans la périphérie de Batouri, région de l’Est.

Entre autres raisons évoquées par l’autorité administrative, les morts récurrentes de personnes par noyade et éboulement, du fait du non-respect des prescriptions environnementales en la matière, et les menaces de dégradation de la route nationale numéro 10, du fait de l’obstruction du lit des cours d’eau par les coulées boueuses.

Cette localité est en réalité impliquée depuis plusieurs mois dans la mort de plusieurs personnes en quête de matière précieuse.

Cameroun : la digitalisation des procédures fiscales est défaillante à l’Est

Depuis le 1er avril 2021 que cette méthode de paiement est effective dans les centres départementaux des impôts du Lom-et-Djèrem à Bertoua, de Yokadouma, Batouri et d’Abong-Mbang, elle semble avoir eu un impact négatif sur les recettes municipales.

« Ce système de digitalisation n’a pas tenu compte des réalités locales de certaines localités de la région où l’énergie électrique est quasi inexistante. Il y a aussi l’analphabétisme des contribuables qui constituent un blocage », explique Adamou Abdon, maire de la commune de Garoua-Boulaï.

Selon lui, «en 2021, la commune de Garoua-Boulaï n’a pu collecter que 70% de ses recettes auprès d’environ 1000 conducteurs de mototaxis en activité dans la ville. La plupart étant des ressortissants centrafricains et ne disposant pas de pièces d’identité nécessaires pour cette forme de paiement, cette situation a fait perdre près de 18,8 millions F à la commune de Garoua-Boulaï en 2021».

La numérisation des données vise selon le gouvernement à améliorer le mode de recouvrement et de gestion des recettes fiscales dans le pays. Selon le premier ministre Dion Ngute, la digitalisation des procédures fiscales permet d’obtenir un gain en temps considérable l’année antérieure.

Elle a « permis de réduire d’environ 30% le temps moyen consacré par le contribuable pour l’accomplissement de ses obligations fiscales », précise-t-il. En outre, elle favorise également une meilleure sécurisation des recettes fiscales de tous ordres.

Ces recettes fiscales, qui proviennent de secteurs d’activité divers (forestier, domanial, routier, minier, etc.) contribuent à des niveaux différents à la constitution de l’enveloppe budgétaire de l’État. D’où l’intérêt d’avoir une traçabilité sur ce qui est déclaré, ce qui est enregistré et comment cela est géré au niveau de l’administration centrale.

Depuis 2019, le ratio recettes fiscales (DGI) produit intérieur brut est pourtant en baisse continue, selon les données officielles. Il était de 8,5% en 2019, de 8,1% en 2020 et est estimé à moins de 8% en 2021 selon Investir au Cameroun.

Cameroun-Est : les employés des communes accumulent plus de 100 mois d’arriérés de salaire

La plupart des communes de cette région sont endettées vis-à-vis de leurs personnels. La courbe va de 28 à 03 mois d’arriérés de salaire.

30 communes sur 34 en difficulté à l’Est. « La situation est devenue critique au point ou le personnel communal de Yokadouma a décidé d’observer un arrêt de travail depuis le mois de mars 2020 », souligne une enquête de « Datacameroon ».

 « Les agents communaux que nous sommes avons perdu notre dignité dans nos familles. Nombreux sont chassés de leurs maisons parce qu’ils ne parviennent plus à payer le loyer. D’autres ont vu leurs femmes les quitter. La scolarité de nos enfants qui est pourtant un droit n’est plus assurée », déplore un employé dans une interview accordée à datacamerron.

« Trois de nos collègues ont déjà perdu la vie parce qu’ils étaient incapables de se faire soigner. Le dernier cas en date qui a suscité notre colère est le décès de Désiré Biokousso, survenu le 22 février dernier de suite d’une longue maladie », ajoute-t-il.

Depuis près de 15 mois, la commune de Yokadouma chef-lieu du département de la Boumba-et-Ngoko à l’Est ne paie plus de salaires.

Dans le département du Haut-Nyong, la commune de Doumaintang bat les records avec 28 mois de salaires impayés. Les communes de Nguélémendouka, Messok et de Somalomo accumulent chacune 07 mois d’arriérés de salaire. Dans la Kadey, la commune de Ouli cumule 11 mois d’arriérés, suivi de Batouri qui compte presque 09 mois.

Les communes de Bertoua 1er, Ngoura, Diang, Kétté, Belabo, Ngoyla et Mandjou, pour ne citer que celles-là, cumule entre 06 et 03 mois de retard de salaire. Toutefois, certaines communes à l’instar de Garoua-Boulaï, Doumé, la Communauté urbaine de Bertoua et la commune de Bertoua 2e sortent du lot.

Cameroun-Badminton: la région de l’Est championne

Les équipes de la région ont pris le dessus lors du tournoi national baptisé, ‘Open national de la jeune fille’.

Yaoundé a abrité le weekend dernier une compétition nationale de Badminton. Et c’est du côté de l’institut national de la jeunesse et des sports, Injs que les rencontres se disputaient.
Au terme d’une compétition aussi courue qu’élevée, c’est Emat Esselem de l’international School de Bertoua qui remporte la mise. Une victoire du côté de la catégorie école primaire en simple dame. Et pour ce qui est des doubles dames, c’est toujours Emat Esselem avec sa coéquipière, Dang Alang qui ont remporté la mise. Les deux étant du même établissement.
Au niveau des établissements secondaires, la région de l’Est s’est également imposées sur ses adversaires. Dans la catégorie simple, Khan Diack Woti du collège adventiste de Mboma à Bertoua a arraché la première place. Un acte qu’elle a réédité en double dame jouant avec Marima Tsinda du Lycée de Ngoa-Ekelle à Yaoundé.
Des telles prestations ont donné une saveur de satisfaction aux organisateurs du tournoi, qui était à son ouverture.
<<Pendant ce tournoi, les enfants ont eu du plaisir à jouer au badminton. La région de l’Est a ravi la vedette aux autres régions participantes. C’est la preuve que le travail se fait à la base .
Nous sommes en train d’évaluer le programme « Shuttle Time ». Le choix d’organiser un tournoi pour les jeunes filles c’est parce qu’au niveau des équipes nationales, la gente féminine traîne le pas. Cette compétition est donc une motivation supplémentaire>> explique André Ngong, le directeur technique adjoint de la Fédération camerounaise de Badminton.
Le tournoi a réuni au total 40 jeunes filles des catégories des moins de 15 ans et des moins de 18 ans.

Cameroun: 46 personnes libérées ainsi que 130 têtes de bétail en deux ans de lutte contre les preneurs d’otages dans le septentrion

Bilan à mettre à l’actif des bataillons d’intervention rapide déployés dans les trois régions du septentrion et à l’Est

 

Les quatre bataillons d’intervention rapide (BIR) déployés dans l’Adamaoua, au Nord, à l’Extrême-Nord et à l’Est pour lutter contre le phénomène des preneurs d’otages et le grand banditisme ont permis de libérer 46 otages et récupérer 130 têtes de bétail ces deux dernières années, renseigne le bilan public à ce mois de novembre des BIR.

Les BIR déployés dans le septentrion et à l’Est ont également récupéré sur la même période 36 armes de guerre et 228 munitions. Ils ont en outre interpellé 13 suspects et tué 15 présumés malfrats dans des combats.

Pour sécuriser davantage la frontière séparant le Cameroun de la Centrafrique des incursions des groupes armés basés en RCA, le BIR a inauguré ce mois de novembre trois nouveaux postes opérationnels dans l’Adamaoua, notamment à Gbatoua-Godolé, Nyamba et Ngaoui.

Cameroun: un cas de coronavirus confirmé dans la région de l’Est

Le patient, perçu comme un cas suspect à bord d’un bus voyageur en direction de l’Extrême-Nord, avait été mis en quarantaine le 05 avril. Ses tests ont été présentés publiquement mercredi 08 avril

 

Un patient atteint du Covid-19 est actuellement pris en charge dans le chef-lieu de la région de l’Est, a relevé hier, sur la télévision publique, la directrice de l’hôpital régional de Bertoua, Huguette Nguele.

Le patient est un jeune homme de 29 ans, qui avait été mis en quarantaine dimanche 05 avril comme cas-suspect, après des tests effectués sur des passagers d’un bus contrôlé à l’entrée de la ville et qui se rendait à Mora (région de l’Extrême-Nord). Le patient suspect présentait une forte température et d’autres symptômes s’apparentant à ceux du Covid-19, a expliqué le Dr Huguette Nguele.

Les prélèvements effectués sur le jeune-homme ont ensuite été envoyés au Centre Pasteur de Yaoundé qui a confirmé qu’il était bien positif au nouveau coronavirus.

Son état s’est amélioré et il reste sous observation, a précisé la directrice de l’hôpital régional de Bertoua. 

A ce jour, officiellement, le coronavirus a été détecté dans les régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest et de l’Est. Un cas initialement annoncé au Nord-Ouest a été démenti.

Cameroun : la région de l’Est en alerte après la survenue d’un cas de variole

La maladie a causé la mort d’une personne le 9 janvier dernier, indique le délégué régional de la Santé de l’Est.

Les districts de santé d’Abonbang, Nguelemendouka et Messamena, dans la région de l’Est, sont placé sous veille sanitaire. Cette décision du délégué régional de la Santé fait suite à la survenue sur place des cas de variole du singe ayant causé la mort d’une personne.

La variole du singe fait principalement des victimes parmi les enfants. Il s’agit d’une infection causée par contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les animaux susceptibles de transmettre la variole sont les singes, les rats géants de Gambie et les écureuils ainsi que les rongeurs.

Il existe une autre voie de contamination. Celle-ci procède par des contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminés. Elle cause une apparition de vésicules, de pustules et de croûtes sur le visage et le corps.

Crise sécuritaire à l’Est Cameroun: le ministre de la Défense se rend à Bertoua

Depuis quelques jours, les populations de cette région du Cameroun subissent les attaques des bandes armées de la République de Centrafrique. Le ministre descend sur les lieux ce 23 août pour s’enquérir de la situation.

Prendre la mesure des dégâts, échanger avec les forces de l’ordre sur place et discuter d’une stratégie pour endiguer les exactions des groupes armés en provenance de la République Centrafricaine (Rca). Ce sont là quelques objectifs de la visite de deux jours de Joseph Beti Assomo à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est Cameroun. Le ministre de la Défense (Mindef) s’y rend ce 23 août. Il sera question pour lui de faire des descentes dans les localités les plus touchées par l’insécurité.

Depuis quelques jours, des groupes armés en provenance de la Centrafrique (pays limitrophe de la région de l’Est), mènent une incursion dans les localités de la région. Des sources assurent d’ailleurs que ces milices ont essayé de planter leur drapeau sur le territoire camerounais.

En rappel, la région de l’Est est en proie depuis plusieurs années à des tensions diverses. Selon des chiffres de 2014 du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr), la région de l’Est accueillait près de 36 000 réfugiés centrafricains. Ils ont fui les violences perpétrées par les milices ex-Séléka et Anti-balaka à Bangui et dans d’autres villes du nord-ouest de la Rca.

Cameroun: les chefs traditionnels de l’Est contre le fédéralisme

Cette opposition desdits chefs survient alors que les représentants des anglophones ont présenté, il y a quelques semaines, le fédéralisme comme l’une des solutions pour une sortie de crise.

« Nous chefs traditionnels de la région de l’Est condamnons avec la dernière énergie les velléités de division, de fédéralisme et de sécession prônées par certains Camerounais égarés et manipulés de l’extérieur« . Ainsi se sont-ils exprimés dans une déclaration de soutien au chef de l’Etat camerounais, Paul Biya datée du 8 juin dernier.

Ce sont 157 chefs coutumiers qui ont signé cette déclaration. On y retrouvent des hommes politiques tels que Joseph Le, Oswald Baboke, Armand Ndjodom, Pr Etoa Etoa Jean Bosco, Christophe Mien Zock, Cyrus Ngo’o, Aleokol Jean-Marie, Bolenga Gervais, Tsalon Jean-Pierre, entre autres.

Ils s’insurgent également contre les violences et les attaques aux symboles de l’Etat perpétrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Quelques jours avant, notamment les 30 mai et 1er juin, la communauté anglophone du pays transmettait à la commission nationale de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme ses exigences pour une sortie de crise. En tête de liste, l’ouverture d’un débat sur le fédéralisme.

Sur ce sujet, les récentes sorties du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, avaient laissé entendre que le parti au pouvoir, le Rdpc, n’est pas totalement fermé à un dialogue sur le fédéralisme.

 

 

Odontol: Paul Biya ordonne la prise en charge gratuite des victimes

Les 40 malades admis dans diverses formations sanitaires de l’Est souffrent de cécité, de violents maux de tête et d’étourdissements, après le drame du 11 novembre dernier

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a décidé de la gratuité des soins actuellement prodigués aux personnes victimes du whisky artisanal «Odontol» dans la région de l’Est, dont le bilan s’élève désormais à 30 morts en majorité de sexe féminin.

Selon le gouverneur de cette région, Grégoire Mvongo, intervenant sur la radio nationale, une commission d’enquête a aussi été mise sur pied afin de déterminer les causes de ce drame survenu le 11 novembre dernier dans sept villages de la zone.

A en croire plusieurs sources, les 40 malades admis dans diverses formations sanitaires de l’Est souffrent de cécité, de violents maux de tête et d’étourdissements.

D’ores et déjà, le préfet du département du Haut-Nyong où s’est produite l’intoxication, Mboke Godlove Ntua, a pris un arrêté suspendant, sur l’ensemble de son territoire de compétence, « les activités de production, de commercialisation et de consommation des boissons spiritueuses artisanales, notamment celle communément appelée  »Odontol », pour des raisons de sécurité sanitaire ».

En 1997, les pouvoirs publics avaient décidé de la prohibition pure et simple de cet alambic, au même titre que d’autres boissons artisanales telles que le «Bili-bili», le «Fofo» ou encore le «Kpata», sur toute l’étendue du territoire national.


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L’alcool frelaté tue 14 personnes à l’Est du Cameroun

Issues de sept villages dans la localité de Mindourou, ces victimes ont trouvé la mort le week-end du 13 novembre, à la suite d’intoxications provoquées par «l’Odontol»

Issues de sept villages de la localité camerounaise de Mindourou dans la région de l’Est, 14 personnes ont trouvé la mort le week-end du 13 novembre 2016, à la suite d’intoxications provoquées par une boisson alcoolisée communément appelée «Odontol», a annoncé la radio nationale ce lundi.

Après avoir consommé ce liquide à forte teneur de méthanol, plusieurs des victimes ont commencé par perdre la vue pendant que d’autres développaient des hallucinations.

Actuellement, deux survivants sont pris en charge dans les hôpitaux de la région alors qu’un recensement est en cours dans la contrée, dans le but de retrouver toutes les personnes ayant consommé cet alcool frelaté pour une prise en charge rapide. Dans le même temps, des relais communautaires ont été mis en place pour sensibiliser les populations quant aux dangers de cette boisson, qui fait régulièrement des victimes à travers le Cameroun.

Le ministère de la Santé publique (Minsanté) a par ailleurs annoncé que des prélèvements avaient été effectués, et seront transférés dans un laboratoire approprié.


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Accès à l’eau potable: le Fonds Bêkou et la GIZ construisent des forages à l’Est

Les ouvrages ont été réalisés dans les communes de Gari-Gombo et Yokadouma par l’ONG internationale Action contre la faim

Trente-six latrines, 10 forages, 07 points d’eau réhabilités et 03 réservoirs d’eau construits. Voilà le résultat de la coopération entre le Fond fiduciaire Bêkou de l’Union Européenne et le Bundesministerium fur Wirtschafliche Zusammenarbeit und Entwicklung (Ministère allemand de la Coopération économique et du Développement) dans les communes de Gari-Gombo et de Yokadouma, à l’Est du Cameroun. En effet, ces deux partenaires ont financé à hauteur de 450 000 euros (environ 292,5 millions de FCFA), le projet « amélioration de l’accès à l’eau des populations camerounaises d’accueil et des réfugiés de RCA » mis sur pied par la coopération technique allemande pour le développement (GIZ).

Ce projet avait pour principal objectif d’améliorer les conditions de vie des populations hôtes et des réfugiés centrafricains de ces deux communes du département de la [Boumba et Ngoko] dans la région de l’Est Cameroun. Avec les 3128 réfugiés qui sont venus s’ajouter à la population d’accueil estimée à 15 600 habitants, la problématique d’accès à l’eau potable mais aussi à l’hygiène et la salubrité, s’est posée. C’est ainsi que l’ONG internationale Action Contre la Faim (ACF) a été retenue par l’agence d’exécution du projet, GIZ, pour la réalisation d’ouvrages en vue de pallier à ces problèmes.

L’ACF dans la commune de Gari-Gombo
L’action de cette organisation sur le terrain a consisté en: la construction de 05 forages d’adduction d’eau potable équipés de pompes à motricités humaine (école publique primaire groupe 2 de Gari-Gombo, école publique primaire de Paya, quartier Centre Commercial, collège d’enseignement secondaire de Gribi, lycée de Gari-Gombo); la réhabilitation de 03 points d’eau équipés de pompes à motricités humaine (quartier Plateau, quartier Gribi centre, quartier Gribi chefferie); la construction de 04 blocs latrines de trois portes et 04 postes de lavage de mains dont deux à l’école publique primaire groupe 2 de Gari-Gombo, un au collège d’Enseignement Secondaire de Gribi et un à l’école maternelle et bilingue de Gari-Gombo. Mais également à la mise en place et la formation de 14 comités de gestion des points d’eau, dont le travail consistera à la gestion autonome du point d’eau dont ils auront la charge. Sur ce point ils devront prévisément veiller au respect des heures d’ouverture du point d’eau, à son aménagement et à sa maintenance, entre autres. Toutes ces réalisations ont été faites dans la commune de Gari-Gombo.

Yokadouma
Pour ce qui est de la commune de Yokadouma, ACF y a construit 5 forages d’adduction d’eau potable équipés de pompes à motricités humaine (école publique groupe 5 de Yokadouma, école publique primaire Newtown, bloc « rue de la joie » du quartier Newtown I, bloc Evasion Newton du quartier Newtown II, village Mboy I). Elle y a réhabilité 04 points d’eau équipés de pompes à motricités humaine (école publique primaire groupe 2 A et B, quartier Relais, Mboy II, Collège d’Enseignement Secondaire de Mboy). L’ONG y a également construit 08 blocs de latrines à trois portes et 08 postes de lavage de mains (école publique primaire groupe 2 A et B, école publique maternelle groupe I de Yokadouma, école publique primaire de Newtown, lycée technique de Yokadouma, Lycée classique de Yokadouma, Collège d’enseignement secondaire de Mboy). Du fait de coupures fréquentes d’eau dans la ville, l’ACF a jugé utile de construire 04 systèmes composés d’un réservoir de stockage d’eau et de trois robinets dans quatre établissements: lycée classique de Yokadouma, lycée technique de Yokadouma, école publique maternelle groupe I de Yokadouma, et au Centre de santé intégré de Yokadouma-Nord. Ici, 17 comités de gestion de point d’eau ont été mis en place et formés. Ceux-ci, tout comme ceux de la commune de Gari-Gombo, ont reçu des kits pour l’entretien de ces points d’eaux.

Le responsable eau, hygiène et assainissement de ACF explique le mécanisme de l’ouvrage, jeudi 15 septembre 2016
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La visite des sites
Jeudi 15 septembre, la salle des actes de la Mairie de Yokadouma a abrité un atelier de clôture des activités de ce projet de la GIZ. Il a été question, au cours de cette rencontre, de présenter les activités menées au cours des neuf mois qu’a duré le projet. Une présentation a été faite par le Responsable eau, hygiène et assainissement d’ACF, Mohamed Dia, après les discours des autorités administratives venues nombreuses assister à l’évènement.

Il a également été question de la réception des ouvrages ainsi que le transfert de leur gestion aux communes. Mais avant la cérémonie de clôture des activités, les participants ont pu visiter certains ouvrages réalisés dans la commune de Yokadouma. Cette visite a débuté par le site du Centre de santé intégré de Yokadouma-Nord où un système de réservoir d’eau a été installé. Un travail apprécié de la responsable du centre, Mouassa Emilienne. Celle-ci affirme que cet ouvrage permettra au centre de soigner plus aisément les 500 réfugiés qu’il reçoit tous les mois.

Le point d’eau de l’école publique primaire groupe 2 A et B de Yokadouma a été réhabilité
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C’est à l’école publique groupe 5 de Yokadouma que les participants ont poursuivi la visite avant de se rendre au forage du bloc « Evasion » du quartier Newtown II et à l’établissement « L’an 200 », une quincaillerie du quartier Newtown partenaire du projet, qui a pour rôle de fournir aux différents comités de gestion et aux communes les pièces de rechange des forages et des points d’eau.

Dans son allocution, la coordinatrice de Projet Fonds Bêkou de l’Union Européenne, Clarisse Bukeyeneza, a tenu à préciser que « des tests de qualité de l’eau ont été effectués sur tous les nouveaux forages dans des laboratoires agréés ». Elle reconnait cependant qu’il y a encore beaucoup à faire en ce qui concerne la pérennisation de ces ouvrages. C’est pourquoi, a-t-elle annoncé, « un appui supplémentaire sera octroyé aux communes dans les zones d’intervention du projet GIZ financé par le projet Bêkou […] Nous allons donc bientôt commencer à mettre en uvre un projet de renforcement des capacités à travers notamment la sensibilisation quant aux pratique d’hygiène, l’appui aux comités de gestion des points d’eau, l’appui aux communes en ce qui concerne la gestion de leur parc hydraulique ».

Le representant du gouverneur de l’Est ouvrant l’atelier de clôture des activités du projet, jeudi 15 septembre 2016
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Les differents comités de gestion disent « merci » à la GIZ.
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La Coopération allemande pour une meilleure gestion des rebuts de scierie au Cameroun

Le Bureau d’études Eco-Consult a démarré son intervention à l’Est en mettant en exergue les entraves à l’établissement et au bon fonctionnement de la filière charbon

Sans le cadre du Programme d’appui à la mise en uvre de la stratégie de développement du secteur rural – Programme forêt/ Environnement (ProPfe), l’équipe bois énergie de l’Est en collaboration avec les services décentralisés du ministère des Finances et les autres principaux acteurs du terrain vient de réaliser une étude sur l’état des lieux de référence de la chaine de valeur charbon issu des rebuts des scieries dans la région de l’Est Cameroun.

L’Identification et l’analyse des contraintes a permis de formuler des solutions durables pour le développement et l’amélioration de la filière contenues dans une note de stratégie Bois-Energie issue des rebuts des scieries de cette région du pays.

La mise en uvre de la composante Bois énergie et REDD du ProPfe a été confiée au bureau d’études international Eco-Consult. Ce consultant a démarré son intervention dans la région de l’Est Cameroun par une étude sur l’Etat des lieux de référence de la chaine de valeur du charbon issu des rebuts des scieries dans la région de l’Est Cameroun. Il s’y est agi de procéder à la cartographie et l’analyse de cette chaine de valeur en mettant en exergue les entraves majeures à l’établissement et au bon fonctionnement de la filière charbon.

L’identification et l’analyse de ces entraves/contraintes majeures ont servi à mieux cadrer l’activité «Bois-énergie à l’Es», en formulant des solutions durables pour le développement et l’amélioration de la filière.


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Cameroun: ils présentent le baccalauréat à 13 ans

Gaël Seni Toum et Audrey Mpot affrontent les épreuves de baccalauréat 2016 dans le centre d’examen du lycée bilingue d’Abong-Mbang, région de l’Est

Le lycée de Messamena et le collège Jean Paul II d’Abong-Mbang présentent deux candidats âgés de 13 ans au Baccalauréat 2016. Il s’agit respectivement de Gaël Seni Toum, terminale D, et d’Audrey Mpot, terminale A4 espagnole. C’est au Lycée bilingue d’Abong-Mbang, région de l’Est, qu’ils affrontent les épreuves depuis le 31 mai 2016.

Durant leurs parcours scolaires, ces jeunes ont effectué deux niveaux par année jusqu’en classe de terminale, relève la presse publique ce vendredi, 03 mai 2016. « J’ai fait les classes du cours élémentaire 2 et cours moyen 1 en une année scolaire. C’est ainsi que je me suis retrouvée en sixième à huit ans », confie Gaël Seni Toum dans le même journal.

[i «Le premier jour quand je suis entré dans ma salle d’ «examen j’ai senti tous les regards braqués sur moi», a indiqué Gaël Seni Toum. Il a enregistré une moyenne de 11,3 pour l’année en cours. Toute chose suscite de l’optimisme chez le proviseur du lycée de Messamena. «Je suis sûr qu’il va braver cet examen avec brio», a-t-il confié.


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Est: Ils meurent asphyxiés dans un puits à Nguélémendouka

Louis Zeh, Olivier Etobok et Benjamin Nkoumkoum ont perdu la vie le 27 mai alors qu’ils tentaient d’aménager un vieux puits

Le drame s’est produit vendredi, 27 mai 2016, dans la localité de Nguélémendouka, département du Haut-Nyong à l’Est du Cameroun. Louis Zeh, 19 ans, Olivier Etobok, 38 ans et Benjamin Nkoumkoum, 34 ans sont morts asphyxiés dans un puits alors qu’ils tentaient d’aménager celui-ci.

C’est munis de leur moto-pompe que ces trois « débrouillards » sont sortis vendredi vers 8h, rapporte le quotidien national ce lundi 30 mai, avec pour objectif d’aménager un vieux puits d’une profondeur d’environ 25 mètres, situé à une soixantaine de kilomètres du centre urbain.

Louis Zeh et Olivier Etobok seront alors les premières victimes. Quelques minutes après le démarrage de la machine, « le gaz lâché par la machine a été trop fort, au point de faire succomber les deux complices », expliquent les riverains, qui constatent peu après 8h, leur disparition. Nkoumkoum Benjamin va ainsi tenter de leur porter secours en faisant une plongée dans la fosse, dans le but de recueillir les deux corps de ses frères. Ce dernier va alors se retrouver à son tour prisonnier du puits.

Informés, les autorités locales et la gendarmerie sont descendues sur les lieux. C’est samedi, vers 3h du matin que l’équation d’extraction a été appliquée et les trois corps inertes ramenés à la surface après près d’une heure de man uvre engagée par les sapeurs-pompiers. La gendarmerie a remis les corps aux familles pour inhumation.


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RDC: début d’une opération militaire dans l’Est du pays

Grâce à cette opération, la police et les forces armées de la République démocratique du Congo entendent combattre et éradiquer le groupe rebelle, Nyatura et les APCLS

Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en compagnie des forces de la police, ont conjointement lancée depuis jeudi une opération militaire contre les groupes armés Nyatura et les APCLS dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu (est).

Selon des sources proches des autorités militaires dans la région, ces opérations ont pour objectif de reprendre la partie du territoire occupée par ces groupes armés depuis plusieurs jours.

« Les instructions ont été données pour que ces sous- commissariats soient réinstallés et les policiers dotés d’arme pour prévenir de pareilles situations », a déclaré Charles Bisengimana, commissaire général de la police Congolaise.

Pour M. Bisengimana, « la fermeture de ces cinq sous-commissariats dans ce territoire faisait suite aux attaques ciblées dont la police a été victime ».

« Pour l’instant, le commandement des FARDC et la police ont organisé des opérations pour pouvoir réoccuper l’endroit et réinstaller les éléments de la police », a ajouté le commissaire général de la PNC.

Plusieurs factions des groupes armés sont actives dans l’est de la RDC, plus particulièrement dans la province du Nord-Kivu.

Au début de cette semaine, au moins 14 personnes ont trouvé la mort dans une attaque des rebelles ougandais des ADF dans cette même province.


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A la découverte des enfants chercheurs d’or de Bétaré-Oya au Cameroun

Dans cette ville située à l’Est du pays et réputée pour son sous-sol riche en or, des centaines de mineurs vont dans les mines plutôt qu’à l’école

Une voiture tout-terrain soulève un gros nuage de poussière rougeâtre. Au bout de la route en terre, une jeune femme apparaît, bébé sur le dos et bassine sur la tête. Un petit garçon en haillons la suit, une pelle à la main. Apparaissent ensuite deux petites filles vêtues de robes fleuries délavées et portant des seaux sur la tête et un homme, deux pelles à la main. Tous avancent sur une piste avant de s’engouffrer derrière de hautes herbes. Il est 7 heures du matin à Bétaré-Oya, une ville de 60 000 habitants dans l’est du Cameroun, réputée pour son sous-sol riche en or.

Comme chaque matin, Edouard Ngozo, enseignant à la retraite reconverti en fabricant de briques, voit passer « des centaines et des centaines d’enfants » qui vont dans les mines d’or plutôt qu’à l’école. Un phénomène qui existe depuis plusieurs années et qui prend de l’ampleur. Ainsi le directeur de l’école publique, Dieudonné Moussa Kombo, dit avoir vu ses effectifs diminuer de moitié en un an : seulement 540 élèves inscrits en septembre 2014 contre 1 180 pour l’année scolaire 2014-2015.

Parcourir les chantiers
Au village Nguégué, le petit Ramsa fait partie de ces enfants qui ne savent pas à quoi ressemble une salle de classe. A 8 ans, il préfère parcourir les chantiers, à la recherche de l’or. Il ne parle pas un mot de français. Simplement vêtu d’un caleçon, pelle à la main, Ramsa creuse, sous une chaleur de plomb. Il ramasse de petits graviers et de la terre qu’il déverse sur un tapis vert d’à peine un mètre de longueur et quelques centimes de largeur. Son cousin Ibrahim, 19 ans, qui n’est jamais allé à l’école non plus, y verse de l’eau. Ensemble, ils lavent. Ils répètent plusieurs fois le même geste.

« Après le lavage, des toutes petites graines d’or restent dans le tapis et nous l’assemblons pour les vendre », explique Ibrahim. Venus au chantier à 7 heures, ils ne retourneront chez eux qu’au coucher du soleil, autour de 17 heures. Fadimatou, s ur aînée de Ramsa, ne regrette pas de ne pas savoir lire ni écrire. L’or lui apporte assez d’argent, dit-elle, dans un français approximatif. « Nos parents nous ont élevés avec l’argent de l’or », justifie-t-elle.

A quelques mètres d’eux, deux jeunes garçons d’à peine 10 ans s’approchent d’un trou rempli d’eau. Ils se baissent et se mettent à creuser. Si, à l’époque de leurs parents, il fallait creuser au hasard des vastes étendues de terre, la tâche a été « facilitée » à la jeune génération. Depuis 2007, des entreprises chinoises exploitent de manière « artisanale et mécanisée » l’or de Bétaré-Oya. Ce n’est qu’après le passage des engins que les habitants viennent y chercher d’éventuels restes d’or. Et les enfants sont les plus nombreux.

Dix heures de travail pour un gramme
« Ils sont attirés par l’obtention de l’argent facile grâce à l’or, regrette Simon Yellem, proviseur du lycée technique de Bétaré-Oya, un établissement qui compte 600 élèves. Nous ne pouvons que les sensibiliser sur le bien-fondé de l’école. »

Ayant été recalé à l’examen du baccalauréat probatoire, le jeune Prosper Sanda n’est pas retourné sur les bancs du lycée cette année. Il a préféré les chantiers d’or où il lui arrive de rassembler l’équivalent de dix bûchettes, soit un gramme d’or, au bout de dix heures de travail. La bûchette est vendue 17 000 francs CFA (plus de 10 euros). De quoi faire saliver dans cette région où une personne sur deux vit avec moins d’un euro par jour.

Malgré une interdiction préfectorale en juillet 2012, des enfants en âge d’être scolarisés continuent d’accéder aux sites miniers. « « Ventre affamé n’a point d’oreille » : le vrai problème, c’est la pauvreté, qui rend carrément nulle la sensibilisation », s’inquiète Simon Etsil, sous-préfet de Bétaré-Oya, qui promet d’organiser, dans les prochains jours, une énième descente sur le terrain.


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Cameroun: près de 21 000 Centrafricains adoptent la nouvelle constitution

Quelque 20850 réfugiés centrafricains vivant au Cameroun ont voté dimanche à l’Est lors du référendum constitutionnel de leur pays qui s’est globalement déroulé dans le calme

Quelque 20850 réfugiés centrafricains vivant au Cameroun ont voté dimanche, 13 décembre 2015, lors du référendum constitutionnel de leur pays qui s’est déroulé dimanche globalement dans le calme, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).

Pour cette consultation référendaire qui intervient deux semaines avant le 1er tour de l’élection présidentielle le 27 décembre 2015 en RCA, le HCR et l’organe national des élections centrafricaines avaient aménagé 42 bureaux de vote dispatchés sur 15 sites essentiellement dans la région de l’Est-Cameroun.

« Tout s’est globalement bien passé malgré quelques problèmes logistiques », a déclaré Joseph Zapater, le représentant du HCR.

La plupart des réfugiés espèrent un retour à la paix au terme de ce marathon électoral pour pouvoir rentrer dans leur pays et participer à la reconstruction de la Centrafrique déchirée ces trois dernières années par une instabilité sociopolitique qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, dont quelque 265.000 réfugiés au Cameroun.


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De fortes pluies isolent une partie de l’Est du Cameroun

Actuellement, il est impossible de traverser le fleuve Kadey pour rallier Batouri à partir de Bertoua, ce qui perturbe notamment des échanges internes et externes, en direction de la Centrafrique

La ville de Batouri, à l’Est du Cameroun frontalière de la République centrafricaine, est coupée du reste du pays suite à l’effondrement du pont sur le fleuve Kadey, du fait d’abondantes précipitations qui s’abattent dans certaines régions du Cameroun ces derniers temps.

Pour le moment, il est impossible de traverser ce fleuve pour rallier Batouri à partir de Bertoua, la capitale régionale, ce qui perturbe des activités, notamment des échanges internes et externes, en direction de la Centrafrique.

« C’est depuis trois jours qu’il pleut ici. Nous ne contrôlons plus la situation », se plaignent les habitants pris dans les eaux.

Au lycée de Sambo, tout comme à l’école publique du même village, les salles de classe sont désespérément vides puisque les enseignants et les élèves qui habitent l’autre rive du fleuve ne peuvent pas traverser.

Déjà, commencent à apparaître de longues files de véhicules qui se sont immobilisés sur les deux rives.

Cette situation perturbe les activités à l’intérieur du pays, notamment entre les régions de la partie méridionale du pays et de la partie septentrionale, sans oublier des désagréments dans le trafic sous régional, notamment entre le Cameroun et la Centrafrique.

Les autorités qui ont dépêché des techniciens sur le terrain ont promis de remédier « au plus vite » à la situation, alors que les pluies continuent de tomber.


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Attaques terroristes: Joseph Beti Assomo prescrit le renforcement de la sécurité

Après sa visite de travail dans la région de l’Extrême-Nord, le ministre camerounais de la Défense (Mindef) s’est rendu mercredi à l’Est où il boucle ce vendredi son séjour de prise de contact

Après sa visite de travail dans la région de l’Extrême-Nord, en proie aux attaques du groupe terroriste Boko Haram, du 26 au 28 octobre, le ministre de la Défense (Mindef) s’est rendu dans la région de l’Est mercredi, 28 octobre 2015. Joseph Beti Assomo boucle ce vendredi sa visite de prise de contact de trois jours dans la région du soleil.

Le choix de cette région, comme deuxième étape de la première sortie officielle du Mindef, n’est pas fortuite. Selon le chef de la division de la communication du Mindef, le colonel Didier Badjeck, les deux régions visitées sont en proie à l’insécurité au niveau des frontières. Il s’agit de contrer la secte Boko Haram qui sévit dans trois départements de l’Extrême-Nord.

Cette secte terroriste a d’ailleurs sa base dans l’Etat de Borno au Nigeria. Et l’autre menace sécuritaire est observée au niveau de la frontière de la région de l’Est avec la République centrafricaine, pays voisin secoué par la guerre civile, entretenue par des
bandes armées. Lesquelles bandes armées font des incursions en territoire camerounais, soit pour des attaques dans des villages frontaliers, soit pour des prises d’otages.

C’est dans ce contexte que le Mindef est arrivé à Bertoua, capitale de l’Est, pour les premiers contacts avec les différents responsables militaires de cette région. Sa première journée du travail, a été particulièrement chargée.

Joseph Beti Assomo a effectué le tour du propriétaire dans les différents postes de commandement des démembrements de nos forces de défense implantés à Bertoua. A la fin de cette journée, il a tenu une séance de travail, à huis clos, avec les responsables militaires et ses proches collaborateurs au 12eBataillon d’infanterie motorisée (12eBIM) de Bertoua.

Hier, Jeudi, le Mindef s’est d’abord rendu à Yokadouma, chef-lieu du département de la Boumba-et-Ngoko, à 300 kilomètres de Bertoua. Ce département qui partage sa frontière avec la RCA et le Congo Brazzaville est confronté à l’insécurité. Surtout à Mboy dans l’arrondissement de Yokadouma et à GariGombo (arrondissement éponyme), deux localités frontalières à la RCA.

Cette escale a permis au Mindef de remobiliser les responsables militaires et leurs troupes, dans la traque des bandes armées qui commettent des exactions sporadiques sur notre territoire. Ces bandes armées traînent aussi une triste réputation dans le braconnage des espèces animales en voie de disparition et dans l’exploitation illégale des pierres précieuses telles que le diamant et l’or. Ces pierres précieuses sont vendues dans des circuits informels et permettent à ces barbares de se ravitailler en armes. Le Mindef a demandé aux soldats camerounais au front de ne pas baisser la garde et de redoubler de vigilance, face à l’ennemi qui rôde aux frontières.

Ce vendredi, le programme de Joseph Beti Assomo prévoit la descente à Garoua-Boulai, chef-lieu de l’arrondissement éponyme dans le département du Lom et Djerem: la visite de la 123e Compagnie d’infanterie motorisée (123e CIM) et de l’Escadron de gendarmerie. La séance de travail, élargie aux autorités, responsables politiques, chefs traditionnels et élus, prévue au lycée de Kano à Bertoua, est la dernière articulation de la première sortie du Mindef à l’Extrême-Nord et à l’Est.

Joseph Beti Assomo, ministre de la Défense du Cameroun.
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Cameroun: déjà sept mois de captivité pour un élu du parti au pouvoir

Le maire de Lagdo (Nord) faisait partie d’une délégation prise au piège d’une embuscade en mars dans l’Est du pays. Le mystère reste entier au sujet de l’identité et motivations des ravisseurs

Plus de sept mois se sont écoulés depuis l’enlèvement en mars à l’Est d’un élu local du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir) avec quinze autres personnes originaires du Nord et le mystère reste entier au sujet de l’identité et des motivations des ravisseurs, soupçonnés d’être des membres d’un groupe rebelle centrafricain.

En cours d’exécution d’un troisième mandat consécutif acquis lors des récentes élections législatives et municipales tenues en septembre 2013, Mama Abakaï, le maire de Lagdo (Nord), faisait partie d’une délégation prise au piège d’une embuscade tendue par un groupe d’individus armés non identifiés le 19 mars en soirée, à Badan dans l’arrondissement de Garoua-Boulaï, près de la frontière centrafricaine à l’Est.

Composée d’un total de seize personnes parmi lesquelles la dirigeante d’une section du Nord de l’OFRDPC, la branche du parti présidentiel dédiée aux femmes, quatre chefs traditionnels et des opérateurs économiques, cette délégation effectuait son voyage-retour après avoir séjourné à Bertoua, la principale ville de l’Est, à l’occasion d’un deuil.

Dès le départ, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), auteur d’une série d’attaques et de prises d’otages dans cette partie du Cameroun, avait été pointé du doigt d’être le principal suspect de ce rapt. Mais, le groupe du chef rebelle centrafricain Aboulaye Miskine, libéré après un an d’incarcération en septembre 2014 à Yaoundé, avait vite démenti dans un communiqué ces accusations.

Plus de sept mois après, il n’a encore été fait état d’une quelconque annonce de revendication et le moindre indice n’est avancé, du moins par des canaux officiels ni même informels, tant sur l’identité des ravisseurs du maire Mama Abakaï et sa délégation, que sur les mobiles de cet acte et le lieu de captivité des seize otages camerounais.

C’est un fait rare, au regard des résultats exceptionnels obtenus par les autorités camerounaises pour la libération de plusieurs vagues d’otages, pour la plupart d’origine étrangère, aux mains de la secte islamiste nigériane Boko Haram, très active depuis 2013 dans la région de l’Extrême-Nord.

Il y a un mois, une folle rumeur relayée par des journaux camerounais avait annoncé la libération de l’élu local et de ses compagnons d’infortune. Une simple confusion avec un autre groupe de personnes enlevées au cours de cette période dans même région de l’Est, selon les autorités locales dans une réaction officielle donnant lieu à un démenti des informations diffusées au sein de l’opinion publique.

Depuis lors, l’angoisse est à son comble chez les proches des seize otages du Nord. « Ce n’est pas facile. Je n’ai aucune nouvelle de mon mari. Dernièrement, on a dit qu’ils ont été libérés et qu’ils étaient à Yaoundé. On a attendu de les voir revenir, mais rien ne s’est passé », a confié d’une voix prudente Falmata, l’épouse du maire que Xinhua a pu contacter.

Traversée par le fleuve Bénoué, qui coule jusqu’à Lagos, la métropole économique du Nigeria, Lagdo est une petite ville du Nord du Cameroun dotée d’un barrage hydroélectrique, ouvrage de production d’énergie de portée nationale construit il y a près de 40 ans avec l’appui de la coopération chinoise et autour duquel se développe une activité économique basée sur la pêche, avec la participation de ressortissants nigérians, tchadiens et même maliens.

Après 2002 et 2007, Mama Abakaï a été réélu en 2013 à la tête de la commune, résultat d’un engagement au sein du parti au pouvoir qui ne se fait pas sans obstacle, comme dans tout combat politique. Face à lui, de nombreux adversaires sont déclarés et à Lagdo la rumeur n’hésite pas à désigner certains d’entre eux comme des suspects de l’attaque et de la prise d’otages du 19 mars à l’Est.

A 51 ans, ce musulman monogame forme depuis 30 ans avec son épouse une famille de trois enfants, dont un poursuit ses études à l’université à l’étranger et les deux autres des universités camerounaises. « Mon mari a aussi adopté beaucoup d’enfants, qui sont à notre charge. Ils sont au nombre de sept », précise en outre son épouse, Falmata.

Pour surmonter l’épreuve de la longue captivité de son mari, celle-ci multiplie les prières pour implorer l’aide du Ciel. « Dieu est grand. Grâce à lui, on tient le coup. Il y a des gens qui m’aident, comme le préfet par exemple. Il nous rend souvent visite », souffle-t-elle, de sa voix réservée et pleine d’émotion, synonyme de la souffrance qui l’anime.

Elle est surprise d’apprendre que son mari et les quinze autres otages se trouveraient en captivité en République centrafricaine (RCA), depuis leur enlèvement, d’après les hypothèses émises par les services de renseignement.

A Yaoundé, c’est motus, bouche cousue. Une attitude sans doute due à la logique de confidentialité qui a à chaque fois prévalu dans la gestion de tels dossiers, comme cela a été constaté avec les opérations menées avec la plus grande discrétion depuis le sommet de l’Etat lui-même et ayant conduit à la libération de nombreux otages aux mains Boko Haram entre 2013 et 2014.


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L’Unicef offre du matériel scolaire aux élèves de l’Est-Cameroun

Le don remis le 02 octobre est destiné aux réfugiés et élèves des communautés hôtes de la région

En ce début de l’année scolaire 2015/2016, l’Unicef agit en faveur des réfugiés centrafricains et des enfants impactés par leur présence. Au cours d’une cérémonie brève, à l’esplanade des services du gouverneur de l’Est, cette institution des Nations unies a procédé, le 02 octobre dernier, à la remise des kits scolaires aux inspecteurs d’arrondissement touchés par la présence des réfugiés centrafricains.

Il sera acheminé aux bénéficiaires, a assuré le gouverneur, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. «Les matériels scolaires qui vous est remis ce jour est constitué de 42 400 livres scolaires, 2 023 sacs à dos, 876 « school in box », 573 kits récréatifs, 136 « ECD kits » pour le préscolaire (1 kit pour 40 enfants)», a détaillé Madame Félicité Tchibindat, représentante-résidente de l’Unicef au Cameroun. Non sans féliciter le Gouvernement de la république du Cameroun qui assure pleinement sa mission d’assistance aux populations civiles déplacées. Elle en a aussi profité pour réitérer l’engagement de l’Unicef à accompagner le Cameroun dans cette «immense tâche».

A ce jour, on dénombre 230 522 refugies centrafricains au Cameroun avec 162 273 à l’Est. Parmi ces réfugiés, environ 180 000 sont les enfants de moins de 17 ans qui ont besoin d’un accompagnement soutenu dans leur éducation. Et 39 815 de ces enfants vivent dans les sites aménagés. L’Unicef appuie depuis avril 2013 le gouvernement camerounais dans la protection, l’éducation, la santé et la nutrition, l’eau et l’assainissement dans les sites et les communautés hôtes.

Rappelant ce qui a été fait jusqu’ici dans la région de l’Est, Félicité Tchibindat a énuméré des acquis: 112 Espaces Temporaires d’Apprentissage et de Protection des Enfants (ETAPEs) dans les 6 sites de réfugiés construits ; l’appui à la prise en charge de 96 enseignants volontaires, la distribution des matériels scolaires, la formation de 238 enseignants sur les thématiques de l’éducation en situation d’urgence et les programmes accélérés.

En perspective, pour l’année scolaire en cours, «nous envisageons continuer à soutenir le Gouvernement du Cameroun pour cette quête continue du bien-être de l’enfant. A cet instant 4 salles de classe sont en cours de construction à Timangolo, et 4 autres à Borgop dans la région de l’Adamaoua», a-t-elle révélé.


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