Financement : Toomas Orav, nouveau représentant résident du FMI au Cameroun

L’Estonien vient remplacer à ce poste Nicholas Staines, arrivé au Cameroun en 2021, et dont le mandat de 3 ans est achevé.

L’économiste estonien prendra officiellement ses fonctions à Yaoundé, la capitale politique du pays, en juin 2024 pour un mandat de trois ans.

Entre autres, Toomas Orav devra durant les trois années mener diverses activités d’information pour promouvoir une meilleure compréhension du travail du FMI et des questions macroéconomiques. Aussi, faciliter les réformes économiques déjà engagées par ses prédécesseurs.

Originaire d’Estonie, Toomas Orav, est un produit du FMI. Ses 14 années d’expérience au sein du Fonds laissent paraître qu’il connaît le continent. Il a notamment passé plus de neuf années au département Afrique de l’institution, avec un regard particulier sur la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Cameroun. Dans le cadre de ses activités, il contribue notamment à la validation du rapport relatif aux « Questions générales sur le Cameroun » en 2015. Il s’agit d’un document de base à travers lequel le FMI a recommandé au gouvernement camerounais la nécessité de supprimer le système de subvention des produits pétroliers.

Il faut noter que le FMI est un partenaire stratégique du Cameroun qui accompagne le pays au plan technique et financier dans la formulation, la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques. Actuellement, le Cameroun conduit avec cette institution de Bretton Woods, un Programme Economique et Financier appuyé par la Facilité élargie de crédit et le Mécanisme élargi de crédit, couvrant la période 2021-2024. La cinquième revue de ce Programme a eu lieu en octobre-novembre 2023 et ses conclusions ont été approuvées par le Conseil d’Administration du Fonds. Ce qui a permis au Cameroun de bénéficier d’importants concours financiers, soit 72,7 millions de dollars US, portant ainsi le total des concours financiers du PEF 2021-2024 à 566,3 millions de dollars US.

Le FMI lance le processus de sélection de son prochain directeur général

Afonso S. Bevilaqua et Abdullah F. BinZarah, coordinateurs du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), ont annoncé hier 13 mars 2024.

« Nous avons l’honneur d’annoncer que le conseil d’administration a adopté un processus ouvert, transparent et fondé sur le mérite pour la sélection du prochain directeur général, semblable à celui utilisé les dernières fois. Le conseil d’administration souligne l’importance qu’il accorde à ce que le candidat retenu présente une stature d’envergure mondiale pour diriger le FMI, qui est au cœur du système financier mondial », l’annonce a été faite par Afonso S. Bevilaqua et Abdullah F. BinZarah.

« Les candidatures peuvent être présentées par les gouverneurs et les administrateurs du FMI et, comme par le passé, nous entendons parvenir à une décision par consensus. Le conseil d’administration tient à achever le processus avant la fin avril 2024 », ont-ils précisé.

Cette annonce est faite alors que le mandat de son actuelle dirigeante, la Bulgare Kristalina Georgieva, s’achève le 30 septembre prochain.

Selon le Figaro, traditionnellement, le directeur général du FMI est le candidat proposé par les pays européens, alors que le président de la Banque mondiale (BM) est le candidat proposé par les Etats-Unis. Un partage que les principaux pays émergents, à commencer par la Chine et l’Inde, remettent de plus en plus ouvertement en cause. Mais la répartition du capital de ces deux institutions donne toujours une force prépondérante aux Etats-Unis et à l’UE.

En rappel, Kristalina Georgieva a été nommée au poste de directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) le 25 septembre 2019. Elle a pris ses fonctions le 1er octobre 2019.

Avant d’arriver au FMI, Georgieva a été directrice générale de la Banque mondiale de janvier 2017 à septembre 2019, et a assuré pendant trois mois la présidence par intérim du Groupe de la Banque mondiale.

Cameroun-subvention des carburants : Maurice Kamto demande des explications au FMI

Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a rendu publique ce 14 février, une correspondance adressée au représentant du FMI au Cameroun.

La lettre du président national du MRC porte sur la question de la subvention des carburants et les politiques sociales du FMI au Cameroun. Dans cette correspondance, Maurice Kamto exprime son incompréhension au regard de l’évolution des prix des carburants. Tout part de la déclaration du représentant résident du FMI selon laquelle l’exécution du budget « a été affectée par les subventions aux carburants en 2022 qui ont été nettement plus élevées que prévu et reportées en 2023. Une part substantielle des subventions en 2023 devrait également être reportée en 2024 ».

Les autorités camerounaises s’étant fondée sur cette déclaration, ont augmenté les prix des carburants le 02 février 2024. Selon Maurice Kamto, la déclaration de Mme Cemile SANCAK, cheffe de mission du FMI pour le Cameroun « laisse supposer que le carburant, vendu à la pompe respectivement à 730 F CFA le litre pour le super et 720 F CFA le litre pour le gasoil jusqu’au 02 février dernier, reste un produit subventionné par le gouvernement du Cameroun ». Ainsi, l’homme politique a souhaité à l’intention du peuple, avoir de la part du FMI, des éclaircissements sur cette « prétendue subvention ».

Le leader du MRC est davantage motivé en observant les prix des carburants dans les pays voisins du Cameroun. « Le Nigéria qui a arrêté la subvention des produits pétroliers dans la 2ème moitié de l’année 2023, a un prix à la pompe de 440 F CFA/litre de super en janvier 2024, alors que lorsque la subvention y était appliquée le prix à la pompe était largement inférieur à 200 F CFA ». Le litre de super « coûte 595 F CFA au Gabon, 570 F CFA en Guinée Equatoriale et 518 F CFA au Tchad, sans subvention aucune de ces pays ». Pourtant, depuis le 03 février 2024, les prix à la pompe au Cameroun sont de 840 F CFA le litre de super (près du double du prix au Nigéria) et 828 F CFA le litre de gasoil.

A en croire le tireur de penalty, depuis le 07 février 2024, date de signature de la correspondance, le FMI n’a pas répondu.  Face à ce silence, Maurice Kamto a mis à la disposition du public cette correspondance ce mercredi 14 février 2024.

Cameroun-carburants : les prix ont augmenté

Dans son adresse à la nation le 31 décembre 2023, le Président de la République Paul Biya annonçait des réajustements dans le secteur pétrolier.  Pour lui, les subventions aux carburants qui étaient de plus de 1000 milliards de F en 2022 ont été revues à 640 milliards en 2023, soit une baisse de 350 milliards (-35%).

« Cette subvention continue de peser de manière significative sur le trésor public. Nous n’aurons très certainement pas d’autre choix que de la réduire de nouveau. Nous veillerons néanmoins à ce que les ajustements nécessaires n’impactent pas substantiellement le pouvoir d’achat des ménages », soulignait-il.  Ce 02 février 2024, la décision a été entérinée. Augmentation sur le gasoil et le super et revalorisation de 5% sur le salaire de base des agents publics.

« Une augmentation de l’ordre de 15% pour les carburants de type super et gasoil » a été décidée à l’issue d’une réunion entre le gouvernement représenté par les ministres du Commerce, de l’Eau et de l’Energie, des Transports et de la Sécurité Sociale, les responsables des associations de défense des droits de consommateurs. Cette nouvelle hausse prend effet à partir de ce 03 février.

Selon le communiqué du Secrétaire général des services du premier ministre Séraphin Magloire Fouda, le litre du super passe de 730 F à 840 F, soit une progression de 110 F en valeur absolue et de 15% en valeur relative. Le litre de gasoil quant à lui s’établit à 828 F contre 720 F par le passé, soit une augmentation de 108Fcfa (+13%).

Cette nouvelle hausse intervient après celle de février 2023. Pour le gouvernement, « c’est en raison de résorber les contraintes budgétaires croissantes auxquelles l’Etat est confronté et d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers ».

En revanche, si le Gasoil et le Super bénéficient d’une hausse de 15%, ce n’est pas le cas du domestique qui reste à 6500 F et du pétrole lampant du reste à 350F  le litre.

 

Financement : le FMI approuve un accord en faveur du Cameroun pour un montant de 183,4 millions de dollars

L’enveloppe en faveur du Cameroun est déployée au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé  le 29 janvier 2024 un accord de 18 mois en faveur du Cameroun au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), pour un montant total de 138 millions de DTS (environ 183,4 millions de dollars, soit 50 % de la quote-part), dont les premiers décaissements devraient intervenir à l’issue de l’achèvement de la première revue de l’accord.

Selon le FMI, la FRD aidera le Cameroun à s’adapter et à atténuer les effets des changements climatiques, en se substituant à des financements plus onéreux. Les réformes engagées dans le cadre de la FRD devraient également renforcer l’accompagnement croissant dont bénéficie le pays de la part des partenaires pour le développement et d’autres parties prenantes en faveur d’un développement résilient face aux changements climatiques, et permettre de mobiliser des financements supplémentaires en faveur de l’action climatique.

Les réformes engagées dans le cadre de la FRD devraient également renforcer l’accompagnement croissant dont bénéficie le pays de la part des partenaires pour le développement et d’autres parties prenantes en faveur d’un développement résilient face aux changements climatiques, et permettre de mobiliser des financements supplémentaires en faveur de l’action climatique.

À l’issue de la réunion du conseil d’administration, Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration ci-après « le Cameroun est un pays fragile en proie à des conflits, sur lequel pèsent des risques considérables liés aux changements climatiques y compris une menace imminente pour les moyens de subsistance de la population et d’importantes pertes de production, tout en aggravant l’insécurité alimentaire et des conflits et en exacerbant la pauvreté, les inégalités et les déplacements de population. La diversité régionale du pays l’expose à divers événements défavorables liés au climat, notamment à des sécheresses, des inondations et l’érosion côtière. Faute d’y remédier de manière efficace, les changements climatiques pourraient retarder l’accumulation du capital humain et mettre en péril le développement et la croissance inclusive».

« La lutte contre les effets des changements climatiques revêt un caractère hautement prioritaire dans la stratégie nationale de développement. Le Cameroun est signataire de la COP21 et d’autres conventions internationales majeures sur les changements climatiques et s’est engagé en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles et de politiques d’adaptation et d’atténuation« , a-t-il ajouté.

 

 

 

 

 

Compétences : Ils ont vanté le Cameroun à l’international en 2023

Ce sont des professionnels camerounais de divers domaines dans le monde des affaires. Ceux-ci ont fait citer le Cameroun à l’international en 2023 soit par un prix, soit par un poste.

 

Barthélémy Toguo, artiste plasticien international

Barthélémy Toguo est un artiste de 55 ans, qui a fait des études à l’École des Beaux-arts en Côte d’Ivoire puis à Grenoble et en Allemagne. Il est connu en France pour avoir réalisé en 2017 une fresque géante composée de deux cents carreaux de grès dans la station Château Rouge du métro de Paris. Il a été retenu en janvier pour le design de la ligne 5 du tram de Montpellier, ligne qui ira de Clapiers à Lavérune, en passant par le cœur de ville de Montpellier, 16 kilomètres de ligne, du nord à l’ouest 27 stations 45 minutes de trajet.  En septembre 2023, Toguo a décroché le prestigieux Prix Pommery lors de The Armory Show à New York en 2023. D’une valeur de 25 000 dollars, cette récompense a été décernée en reconnaissance de sa remarquable présentation intitulée « Urban Requiem », qui intègre des éléments de sa fascinante biographie.

Appolinaire Djikeng, Développeur agricole

Le Conseil d’Administration de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI) et le CGIAR a nommé en janvier le Professeur Apolinaire Djikeng aux postes de directeur général d’ILRI et directeur principal des systèmes d’élevage du CGIAR. Premier Africain à être porté à la tête de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI), le Professeur Appolinaire Djikeng est un expert mondialement connu pour avoir piloté des programmes de recherche et de développement multidisciplinaires, multi-institutionnels axés sur le développement agricole, l’élevage et la santé humaine. Il assume les fonctions de directeur général d’ILRI depuis avril 2023, succédant au Dr Shirley Tarawali, actuelle directrice générale par intérim, qui à son tour, avait remplacé le Dr Jimmy Smith, parti à la retraite en décembre 2022, après 11 ans de leadership exceptionnel.

Dr Guy Laurent Fondjo président des banquiers de l’Afrique de l’Ouest

Le banquier camerounais de 47 ans a été porté à la tête de l’Association des Banques de l’Afrique de l’Ouest (ABAO) au terme d’une assemblée générale extraordinaire. Dr Guy Laurent Fondjo n’est plus seulement administrateur directeur général d’Afriland First Bank Guinée ou président d’Afriland First Holding ou encore président sortant de l’Association professionnelle des établissements de crédit de Guinée. Il assumera désormais aussi la présidence de l’Association des Banques de l’Afrique de l’Ouest (ABAO). Il a été porté à la tête de cette association au cours d’une assemblée générale extraordinaire. L’événement, qui s’est déroulé lundi 30 janvier 2023, avait pour objectif le renouvellement du comité exécutif de l’organisation. Le tout nouveau patron de l’Association des Banques de l’Afrique de l’Ouest a été plébiscité par ses pairs venus des principaux pays membres de la CEDEAO.

Lionel Mobi gère Jumia au Nigéria

Lionel Mobi est celui qui va désormais présider aux destinées de Jumia Sénégal. L’ancien directeur de Gozem au Bénin, une start-up offrant des services de commandes de véhicules en ligne, de e-commerce et des services financiers a été nommé à ce nouveau poste le 23 février 2023 par le Groupe Jumia, plateforme leader du e-commerce en Afrique. Un poste qui vient s’ajouter à la riche carrière de l’homme forte de plusieurs années d’expériences dans les marchés d’Afrique centrale et occidentale, principalement ceux du Cameroun, du Congo, du Gabon et du Sénégal. De nationalité Camerounaise, Lionel avait d’abord rejoint Jumia en 2014 et a été « Chief Operating Officer » pour Jumia Cameroun jusqu’en 2019, puis “Operation Project Manager” chez Jumia Sénégal en 2017, et enfin “Chief Operating Officer” pour Jumia Ghana de 2020 jusqu’en 2021 avant de partir pour Gozem, une société de super App de co-voiturage où il a été son directeur au Bénin entre 2021 et 2022.

Aymric Kamega, à la tête de la FANAF

Au cours de la 47e assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), organisée du 20 au 24 février 2023 à Kinshasa, en RD Congo, Aymeric Kamega, PDG de la société Assurance du Cameroun Vie (Acam Vie), a été élu comme membre du bureau exécutif de la Fanaf. Selon Acam Vie, cette élection « a été rendue possible grâce au soutien de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) et des sociétés membres de la Fanaf (plus de 175 sociétés d’assurance Vie et Non vie ayant leur siège social en Afrique, NDLR) ». Expert en actuariat titulaire d’un doctorat en sciences de gestion, Aymric Kamega préside aux destinées d’Acam Vie depuis la création de la compagnie en 2016. Il est par ailleurs administrateur de la société dénommée Assurances générales du Cameroun (AGC), fondée par le défunt milliardaire Joseph Kadji Defosso.

Herrick Mouafo décoré en France

C’est dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville de Grenoble qu’Éric Piolle, le maire, a remis à Herrick Mouafo la Grande Médaille de la Ville le mercredi 22 février. La cérémonie se déroulait devant tous les amis, collègues et famille d’Herrick Mouafo, qui, après une belle allocution du maire, a raconté sa démarche, comment et pourquoi il s’est investi dans l’aide aux plus démunis des concitoyens. La génération des années 2000 à l’université de Yaoundé se souvient de lui comme le leader charismatique de l’association pour La Défense des droits des étudiants du Cameroun (ADDEC) ayant plusieurs grèves entre 2005 et 2006 sur les campus universitaires. MOUAFO DJONTU est installé à Grenoble en France depuis des années. Selon Modop.org, il est titulaire d’un doctorat en administration publique de l’Université Grenoble Alpes et est chercheur associé au Centre d’Études et de Recherche sur la diplomatie, l’Administration Publique et le Politique (CERDAP2), rattaché à Sciences Po Grenoble.

Maximilienne Ngo Mbe, « Women Of Courage »

Jill Biden a reçu la Présidente du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), Maximilienne Ngo Mbe en présence du Secrétaire d’Etat Antony Blinken à la Maison Blanche. Maximilienne Ngo Mbe a remporté en 2021, le prix international du courage féminin. A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme ce 8 mars 2023, la militante des droits humains a reçu son prix des mains de la Première Dame des États-Unis D’Amérique Jill Biden.

Ce prix qui aurait pu être remis depuis 2021, s’est vu reporter à cause de la Pandémie du COVID 19. Le Prix international du courage féminin du Secrétaire d’État récompense les femmes qui ont fait preuve d’un courage et d’un leadership exceptionnels dans la promotion de la paix, de la justice, des droits humains, de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et ce, souvent au prix de grands risques et sacrifices personnels. Depuis la création de ce prix en 2007, le Département d’État a primé plus de 155 femmes issues de plus de 75 pays et les lauréates viennent de tous les pays.

Minou Chrys-Tayl, à la présidence du Bénin

La Camerounaise Minou Chrys-Tayl, féministe assumée a rejoint l’Institut National de la Femme (INF). Elle va désormais travailler au poste de Cheffe Communication et Sensibilisation de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. L’activiste des droits de la femme a annoncé sa nomination ce lundi 03 avril 2023.

L’activiste camerounaise a enfin rencontré le président béninois Patrice Talon en ce début du mois d’avril 2023. Sa campagne digitale « MinourencontreTalon » a donc connu un heureux aboutissement. Mais ce n’est pas tout ! Ses échanges avec Patrice Talon ont débouché sur une nomination qui vient couronner ses efforts pour la défense de la femme.

Thierry Hot à l’Institutional Investor Network

Le Camerounais Thierry Hot, vice-président chargé des relations institutionnelles de la holding américaine Litium Capital, a intégré en avril le think thank américain International Investor Network (IIN), comme membre du conseil consultatif. Ce réseau est soutenu par Prosper Africa, l’initiative du gouvernement américain en faveur du commerce et des investissements entre les pays africains et les États-Unis, rattachée à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Le fondateur du Rebranding Africa Forum, qui fut par le passé conseiller spécial de l’ancien Président du Burkina-Faso Roch Marc Christian Kabore, va mettre son expérience de plus de 20 ans dans le conseil à l’investissement au service de cette organisation à but non lucratif dédiée à l’accroissement des investissements institutionnels sur les marchés africains.

Jacques Edjangue, vice-président de la BAD

Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 7 juin 2023 à Abidjan, la capitale ivoirienne, la nomination du Camerounais Jacques Edjangue au poste de vice-président chargé de la gestion des personnes et des talents. Depuis le 20 juin 2022, le promu occupait le même poste à titre intérimaire, après avoir quitté ses fonctions de directeur par intérim du département de la gestion des ressources humaines, ainsi que du département des services linguistiques.

Titulaire d’un MBA de l’université d’État du Colorado aux États-Unis, d’un diplôme de littérature anglaise de l’université britannique d’East Anglia et d’un autre en leadership et en négociation de l’université de Harvard, aux États-Unis, Jacques Edjangué a d’abord fait ses classes au sein des universités camerounaises. En effet, il est détenteur de deux Masters II de l’université de Buea au Cameroun, dont l’un en interprétation et l’autre en traduction. À son tableau de chasse universitaire, il faut également ajouter une maîtrise en littérature afro-américaine de l’université de Yaoundé I.

Josiane Kwenda, à la SFI

Vendredi 21 juillet 2023, « la Société financière internationale (IFC) a nommé Josiane Kwenda au poste de représentante régionale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo. Mme Kwenda dirigera à ce titre la stratégie et les opérations d’IFC visant à stimuler le développement du secteur privé et à favoriser une croissance économique durable et inclusive dans ces quatre pays », rapporte un communiqué de cette Institution financière.

Elle était précédemment représentante régionale d’IFC pour le Sénégal, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et la Gambie, des pays où elle a contribué au développement d’un vivier de projets et à la forte croissance des activités et du portefeuille de la SFI. Elle va diriger la stratégie et les opérations de la SFI, branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, visant à stimuler le développement une croissance économique durable et inclusive dans ces quatre pays.

Wilfred Mbacham, PCA de Malaria Consortium

Le 31 juillet dernier, Malaria Consortium, une ONG internationale basée à Londres et spécialisée dans la prévention, le contrôle et le traitement du paludisme et d’autres maladies transmissibles, a annoncé la nomination du Dr Wilfred Mbacham au poste de président de son conseil d’administration. Cette décision marque la fin du mandat de sept ans du Dr Marcel Tanner à ce poste.

Selon James Tibenderana, directeur général de Malaria Consortium, le Dr Mbacham possède les qualités nécessaires pour occuper ce poste. « Sa riche expérience et son engagement envers notre cause seront inestimables alors que nous cherchons à étendre notre portée et à avoir un impact durable. Nous sommes convaincus que, sous la direction du Dr Mbacham, nous atteindrons de nouveaux sommets, en particulier alors que nous célébrons notre 20e anniversaire cette année », a déclaré Tibenderana.

Félicité Ngangue Nson, pilote Guinness Ghana

Selon une annonce du groupe britannique Diageo, Félicité Ngangue Nson a été nommée directrice générale de Guinness Ghana Breweries Limited. Sa nomination à ce poste où elle sera placée sous le leadership d’Andrew Ross, actuel Directeur général AEM, prend effet à partir du 14 septembre prochain, poursuit l’annonce du géant de l’agroalimentaire, leader dans le secteur des boissons alcoolisées. Elle est la première femme à occuper ce poste dans l’histoire du groupe qu’elle a rejoint en 2014, après avoir roulé sa bosse et acquis de l’expérience et de l’expertise auprès des grandes multinationales de la publicité, de la téléphonie mobile et de l’agroalimentaire telles que McCann Erickson, MTN et Coca Cola.

Priscille Noëlle Kouo Ngamby, à la tête de l’Asgpac

La nomination de la Camerounaise est intervenue au cours d’une assemblée générale ordinaire qui s’est tenue le 06 octobre dernier à Douala. Elle remplace à ce poste Eugène Cissé Kouoh qui avait été élu pour un mandat de quatre ans. Selon le communiqué de l’association, cette nomination est intervenue au cours d’une assemblée générale ordinaire qui s’est tenue le 06 octobre dernier à Douala. Cette désignation permettra à Priscille Noëlle Kouo Ngamby d’assurer l’intérim de son compatriote Eugène Cissé Kouoh qui a annoncé sa démission, le 5 octobre 2023. Il faut signaler qu’Eugène Cissé, qui a été élu en octobre 2021 pour un mandat de 2 ans, a démissionné de son poste de Directeur général d’ASCA Asset Management, la filiale d’Attijariwafa en charge de la gestion d’actifs dans la zone CEMAC.

La Camerounaise Priscille Noëlle Kouo Ngamby est titulaire d’un MBA de la Sorbonne Business School et possède à son actif plus de 13 ans d’expérience sur les marchés financiers d’Afrique centrale et occidentale. Elle a commencé sa carrière chez Bloomfield Investment Corporation en 2010 en tant qu’analyste financière.

Christian Ebeke, au FMI

Le camerounais Christian Ebeke, est le nouveau représentant du Fonds monétaire international au Nigeria. Sa nomination a été actée il ya quelques jours. « Une nouvelle aventure, de nouvelles responsabilités lourdes et des leçons que je tirerai pour mon beau pays, le Cameroun », s’est exprimé le nouveau promu sur son compte Twitter. L’économiste de formation s’envole sous de nouveaux cieux après avoir occupé les fonctions de chef de division adjoint chargé des politiques macroéconomiques au département de la stratégie du FMI où il avait été nommé en juin 2022. Avant le département de la stratégie, Christian Ebeke a été directeur adjoint du FMI pour l’Europe, économiste chargé de la zone euro et de la Pologne entre autres.

Cameroun-pénurie de carburant : les autorités rassurent

Si les automobilistes se plaignent depuis plusieurs jours de l’absence de carburant à la pompe, les autorités parlent d’un problème de logistique.

La capitale du Cameroun, Yaoundé fait face à une pénurie de carburant à la pompe depuis le début de semaine. Le super sans plomb et le pétrole lampant sont les plus touchés par cette pénurie. Les quelques stations-services dans la capitale camerounaise qui disposent encore de ces deux carburants, sont prises d’assaut avec de longues files d’attente.

Le ministère camerounais de l’Eau et de l’Energie évoque des problèmes «logistiques» pour justifier cette pénurie de carburants, précisant que «le bateau devant transporter le carburant a accusé quelques jours de retard, ralentissant la chaîne d’approvisionnement».

De son côté, dans un entretien avec CRTV, Gabriel Eteki Ebokolo, Directeur général adjoint de la Société camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) assure que le Cameroun dispose de stocks suffisants. « Je voudrais au nom de Mme le directeur général de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP), rassurer toutes les populations, particulièrement celles de Yaoundé qu’il n’y a pas de problème de disponibilité de produits ni à Yaoundé ni sur l’ensemble du territoire », a déclaré Gabriel Eteki Ebokolo, directeur général adjoint de la SCDP.

Du côté du ministère du Commerce, sous l’impulsion du ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, les équipes du ministère du Commerce sont mobilisées ces dernières semaines pour traquer les spéculateurs et assurer le bon fonctionnement du marché du carburant. Des descentes inopinées sont effectuées dans plusieurs stations-service, afin de vérifier que le carburant était servi normalement et d’identifier d’éventuelles pratiques abusives. 

𝗕𝗮𝗿𝗯𝗮𝗿𝗮 𝗔𝗹𝗶𝗻𝗲 𝗘𝗹𝗲𝗺𝘃𝗮-𝗔𝗺𝗮𝗻𝗮, Chef de la Brigade Nationale des Contrôles et de la Répression des Fraudes au Ministère du Commerce, a souligné au cours de la descente de ce 29 novembre, l’importance de ces actions : « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘰𝘶𝘳𝘶 𝘱𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘵𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘔𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘳𝘤𝘦. 𝘔𝘢𝘭𝘨𝘳é 𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘦𝘯𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘢𝘱𝘱𝘳𝘰𝘷𝘪𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘳𝘣𝘶𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘯𝘪𝘣𝘭𝘦, 𝘮ê𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘵𝘪𝘵é𝘴 𝘱𝘦𝘶𝘷𝘦𝘯𝘵 ê𝘵𝘳𝘦 𝘪𝘯𝘧é𝘳𝘪𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴 à 𝘭𝘢 𝘯𝘰𝘳𝘮𝘢𝘭𝘦. » Elle assure que le carburant, en particulier le super, est disponible dans les stations qui sont approvisionnées, et qu’elles servent régulièrement les usagers dans des conditions normales.

Ceci est fait quand le FMI, l’institution de Bretton Woods a pour sa part souligné, les décalages sur le coût réel de la subvention des produits pétroliers de 2022 et le report effectué en 2023. En effet, le Fonds monétaire international, dans le rapport de juin 2023 sur la 4ème revue du programme économique et financier du gouvernement, révélait que l’enveloppe de la subvention des produits pétroliers en 2022 a été sous-évaluée. «Le coût total de la subvention aux carburants en 2022 est estimé à plus de 900 milliards de FCFA (3,4 % du PIB), contre 600 milliards de FCFA (2,2% du PIB) dans le budget 2022 révisé», faisait savoir l’institution de Bretton Woods.

  Cameroun : 5245 litres de carburant frauduleux saisis

La Brigade nationale de Luttes contre la fraude a effectué cette saisie le 15 novembre 2023.

La Brigade Nationale de Luttes contre la Fraude de produits pétroliers était sur le terrain du mercredi 15 novembre 2023 au vendredi 17 novembre 2023 . Accompagnée des forces de défense et de sécurité, l’équipe a sillonné la nationale N°1 dans la Région de l’Est.
Selon le ministère de l’Eau et de l’Energie, il ressort de cette opération que la plupart des gros fournisseurs ont abandonné l’activité mais certains petits vendeurs résistent encore. Il est donc question pour le Ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston ELOUNDOU ESSOMBA de poursuivre ces opérations afin de décourager définitivement tous les vendeurs de ce mauvais carburant ainsi que tous ceux qui seraient tentés de suivre ce chemin.
« De retour dans la ville de Yaoundé plus précisément à Nkolafamba, un camion citerne de 5000 litres de gasoil a été pris en flagrant délit de fraude près d’une station service de la place. Ce qui a conduit à la pose des scellés par l’équipe de la brigade de lutte contre la fraude des Produits Pétroliers. Finalement, la mission s’est achevée avec la saisie de près de 5245 litres de carburants tous produits confondus« , souligne le Minee.

Cette opération se tient alors que, la capitale du Cameroun, Yaoundé fait face à une pénurie de carburant à la pompe depuis le début de semaine. Le super sans plomb et le pétrole lampant sont les plus touchés par cette pénurie. Les quelques stations-services dans la capitale camerounaise qui disposent encore de ces deux carburants, sont prises d’assaut avec de longues files d’attente.Le ministère camerounais de l’Eau et de l’Energie évoque des problèmes «logistiques» pour justifier cette pénurie de carburants, précisant que «le bateau devant transporter le carburant a accusé quelques jours de retard, ralentissant la chaîne d’approvisionnement».

En rappel, selon le Fonds monétaire international (FMI), le coût total de la subvention aux carburants en 2022 est estimé à plus de 900 milliards de FCFA (3,4 % du PIB), contre 600 milliards de FCFA (2,2% du PIB) dans le budget 2022 révisé.

Changement climatique : le Cameroun et la Suède en parlent

Le Ministre des Transports (MINT), Jean Ernest Masséna NGALLE BIBEHE, a reçu en audience, ce jeudi 23 novembre 2023 dans son cabinet, Son Excellence Annika HAHN-ENGLUND, Ambassadrice désignée de la Suède au Cameroun avec pour résidence à Abuja.

Dans son propos liminaire, le MINT a salué l’excellence des relations de coopération qui existent entre les deux pays, principalement dans le secteur des transports maritimes avec l’octroi, chaque année, des bourses d’études aux étudiants camerounais à l’Université Maritime Mondiale de Malmo en Suède. Les échanges ont également porté sur l’expérience de la Suède en termes de plaidoyer pour toutes les questions relatives au changement climatique. C’est ainsi que le DEPPCO a partagé avec l’ambassadrice, le Plan météorologique directeur national dont la stratégie est en cours d’élaboration. De même, le Conseiller technique a relevé le rôle qu’a joué la société suédoise SCANIA dans la décarbonisation des entreprises du secteur des transports routiers.
Pour cela, le MINT a initié le dialogue avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Le Secrétaire général a passé en revue les projets du secteur des transports qui sont en construction, tout en insistant sur la question du développement des moyens de transport urbain de masse avec le projet BRT (Bus Rapid Transit), le développement et la modernisation des plates-formes aéroportuaires. Madame l’ambassadrice a exprimé sa satisfaction pour tous les sujets qui ont fait l’objet des discussions notamment le développement du transport public et des transports maritimes.
Pour cette rencontre, le MINT était accompagné du Secrétaire général, du Conseiller technique n°1, du Directeur des Affaires Maritimes et des Voies navigables (DAMVN), du Chef de la division des Études, de la Planification de la Programmation et de la Coopération (DEPPCO), du Chef de la Cellule de suivi et du Chef de la Cellule de Communication.

Il faut souligner que selon la Banque mondiale, l’Afrique centrale a besoin d’environ 128 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation et faire face aux effets du changement climatique, soit au moins 11,6 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030. Ce montant permettrait de répondre aux besoins en matière de croissance verte et de développement durable.Étant donné le déficit de financement climatique auquel sont confrontés les pays d’Afrique centrale, une augmentation rapide des flux financiers est nécessaire pour répondre aux besoins d’actions climatiques.

Comme recommandations, pour attirer le financement du secteur privé, les pays de l’Afrique centrale devront s’engager à mettre en œuvre des instruments de financement innovants. Les gouvernements de la région devront orienter le financement privé du climat vers les secteurs à risques faibles et ayant les rendements les plus élevés pour attirer les investisseurs. Il faut aussi garantir l’accès aux capitaux, aux PME, notamment celles détenues par des femmes et les jeunes.

Par ailleurs, au fil des ans, les changements climatiques s’accentuent avec pour conséquences, de nombreuses pertes en vies humaines et matérielles. Les outils préexistants peuvent donc à un certain moment, présenter leurs limites vu les prévisions pessimistes à l’horizon. Par exemple, la Banque africaine de développement(BAD) table sur 1 615 milliards de FCFA représentant les pertes et les dommages au Cameroun d’ici 2030. La Banque mondiale estime que si rien n’est fait, le Cameroun pourrait perdre 10% de son PIB d’ici 2050 et 1,3 million de sa population risquent de tomber dans la pauvreté, surtout dans les zones rurales.

Programme économique et financier : le FMI annonce un décaissement de 44 milliards F au profit du Cameroun

Le FMI conclut un accord au niveau des services avec le Cameroun pour les cinquièmes revues du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit et le Mécanisme élargi de crédit et achève la consultation de 2023 au titre de l’article IV.

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Cemile Sancak, cheffe de mission du FMI pour le Cameroun, s’est rendue dans le pays du 19 octobre au 1 er novembre et a tenu des réunions à distance du 2 au 16 novembre pour discuter des mesures essentielles sur le plan macroéconomique qui permettraient de contenir les chocs actuels et renforcer la croissance et la résilience à moyen terme dans le cadre des cinquièmes revues du programme triennal soutenu par les accords au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

A l’occasion, les services du FMI et les autorités camerounaises sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques économiques pour conclure les cinquièmes revues du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC), et pour proroger de 12 mois le programme y afférent. Une fois que la revue sera approuvée par la direction du FMI et achevée par le Conseil d’administration du FMI, le Cameroun aura accès à un financement d’environ 72,7 millions de dollars (55,2 millions de DTS).  Selon le FMI « le Cameroun a encore fait preuve de résilience face aux différents chocs extérieurs qui se sont succédé. La croissance du PIB réel devrait atteindre 4 % en 2023 et 4,3 % en 2024« .

À l’issue de cette mission,  Cemile Sancak a déclaré « … l’économie camerounaise est restée résiliente malgré un environnement extérieur difficile, notamment avec le resserrement des conditions financières mondiales et une forte volatilité des prix du pétrole. Après une augmentation de 4 % en 2023, la croissance du PIB réel devrait s’accélérer pour atteindre 4,3 % en 2024. L’inflation globale sur 12 mois devrait s’atténuer, passant de 7,2 % en 2023 à 5,9 % en 2024« .

« De manière générale, les résultats budgétaires en 2023 s’inscrivent dans les attentes du programme. Le déficit global devrait diminuer de 1,1 % en 2022 à 0,7 % en 2023, tandis que le déficit primaire hors pétrole devrait baisser de 3,9 à 2,5 % sur la même période. Dans le même temps, l’encours de la dette publique devrait passer de 45 % du PIB fin 2022 à moins de 42 % fin 2023. L’exécution du budget a été facilitée par une augmentation significative des recettes non pétrolières. Cependant, elle a été affectée par les subventions aux carburants en 2022 qui ont été nettement plus élevées que prévu et reportées en 2023. Une part substantielle des subventions en 2023 devraient également être reportée en 2024… ».

Une délégation du FMI en mission au Cameroun

C’était dans le cadre de la 5ème revue du Programme Économique et Financier (PEF) au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC), et des consultations au titre de l’article 4 des statuts du FMI.

 

Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, a accueilli ce lundi 23 octobre 2023, une délégation du Fonds Monétaire Internationale (FMI) conduite par le Chef de Mission Cemile SANCAK.

Cette mission a pour objectif d’évaluer la croissance économique du Cameroun à moyen et à long terme, et davantage les réformes mises en œuvre par le Gouvernement camerounais, afin de la rendre plus résiliente et prospère. Selon Cemile SANCAK, « les réformes avancent bien », même s’il y a encore des points sur lesquels le Cameroun et le FMI doivent davantage travailler.

S’agissant des consultations au titre de l’article 4 des statuts du FMI, l’objectif de la mission est d’évaluer les facteurs de croissance à moyen et à long terme. Selon le Chef de la mission du FMI, deux sujets ont été retenus pour les échanges avec les autorités camerounaises, notamment, la transformation structurelle de l’économie et la diversification des exportations ; et les changements climatiques.

Alamine OUSMANE MEY, a relevé que le Cameroun poursuit la mise en œuvre de son Programme Économique et Financier dans un contexte économique mondial dont la reprise reste lente et inégale du fait des conséquences de la pandémie du COVID-19, la guerre en Ukraine, l’inflation, la fragmentation géoéconomique, et des conditions financières beaucoup plus difficiles suite au durcissement des politiques monétaires conduites par les banques centrales.

Fort de ce constat, le ministre a donc souligné que, « le pays poursuit la mise en œuvre de sa Stratégie Nationale de Développement (SND30) dont l’objectif majeur est la transformation structurelle de l’économie visant l’industrialisation, l’amélioration de la gouvernance, le renforcement de la décentralisation, et la poursuite des réformes qui devraient participer à propulser une croissance à la fois forte, robuste et inclusive, mais davantage une croissance qui garantit la résilience dans la durée ».

En rappel, pendant les travaux de la 5ème revue du Programme Économique et Financier FEC-MEDC 2021-2024, les sujets qui seront abordés sont relatifs à la mobilisation des recettes, l’efficacité des finances publiques, la soutenabilité de la dette, les réformes nécessaires pour renforcer la résilience de l’économie, le développement du secteur privé, les facteurs de fragilité du pays, le renforcement de la gouvernance et de la transparence etc.

 

La participation du Cameroun aux Assemblées Annuelles FMI-Banque mondiale

Le Cameroun a pris part aux Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale du 09 au 15 octobre 2023 à Marrakech au Maroc.

Les Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale sont un grand rendez-vous mondial qui rassemble les acteurs d’horizons divers, notamment les Ministres de l’Economie et des Finances, les Gouverneurs des Banques centrales des Etats membres de ces deux institutions de Bretton Woods, les acteurs du secteur privé et de la société civile (ONG), les experts issus des milieux universitaires etc. Ceux-ci échangent sur les grandes questions relatives entre autres au financement du développement et à l’efficacité de l’aide au développement. Cet évènement donne ainsi lieu à une série de séminaires, séances d’information, conférences de presse… consacrés à l’économie et à la finance mondiale.

Le Cameroun y était représenté par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, et le Ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE, respectivement Gouverneurs du Cameroun auprès de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International.

La délégation camerounaise s’est entretenue le 12 octobre 2023, avec le Directeur du département Afrique au FMI, Abebe Sélassié. Cette rencontre bilatérale a permis aux deux parties de faire le bilan de la mise en œuvre du Programme Économique et Financier que le pays a conclu avec cette institution en juillet 2021 et qui s’achève en mi 2024.

Au terme de leurs échanges, Abebe Sélassié a félicité le Cameroun pour les progrès réalisés dans le cadre dudit Programme, tout en invitant les autres pays de la CEMAC, dans le cadre d’une rencontre avec les Etats de la sous-région, à suivre l’exemple du Cameroun. Toutefois, au regard de l’environnement économique national et international difficile, le chef du département Afrique au FMI a invité les autorités camerounaises à poursuivre dans cette dynamique de réformes, notamment en renforçant la rigueur en matière de gestion de la dette publique et de mise en œuvre de la politique budgétaire de l’Etat.

Les émissaires du Cameroun ont également participé à la Réunion ministérielle de Haut Niveau sur « l’accélération du financement de l’émergence africaine », organisée le 12 octobre 2023 à l’initiative de la Ministre Marocaine de l’Economie et des Finances, en marge des Assemblées Annuelles. Cette réunion a débouché sur l’adoption d’un document de référence dit « Déclaration de Marrakech » signée par 48 pays, dont le Cameroun.

Ladite Déclaration appelle à la refonte de l’architecture financière mondiale pour favoriser le développement de l’Afrique, ainsi qu’à la mise en place d’une Task force interafricaine. Cette dernière servira de plateforme pour partager les meilleures pratiques et expériences en matière de développement et de financement des infrastructures en Afrique. Elle soutiendra également le développement des projets d’infrastructures et facilitera les levées de fonds auprès des investisseurs. L’idée étant de mettre l’offre infrastructurelle en adéquation avec la demande économique et sociale en Afrique.

Marrakech : le FMI et la Banque mondiale discutent du surendettement des pays en développement

C’est à la faveur des les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

L’Afrique accueille pour la première fois depuis cinquante ans, les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales de 190 pays se réunissent à Marrakech jusqu’au 15 octobre pour discuter du surendettement des pays en développement, de la fragmentation de l’économie mondiale, du climat, ou encore de la réforme des institutions internationales, à seulement quelques dizaines de kilomètres des tentes qui abritent les populations rescapées du tremblement de terre du 08 septemre qui a fait environ 3000 morts.

Selon la banque mondiale, de nombreux pays à faible revenu ou émergents souffrent d’un lourd endettement qui freinent leurs capacités d’investissement dans l’éducation, la santé, la protection sociale et les infrastructures. Pour certains d’entre eux, le fardeau de la dette est d’ores et déjà insoutenable.

Comment mieux parer aux risques de surendettement ? Cette question sera au cœur d’une discussion qui se penchera sur les réformes nationales indispensables pour stimuler la croissance, améliorer les politiques de dépenses publiques, capter plus de recettes fiscales et renforcer la gestion de la dette. La discussion mettra également l’accent sur la nécessité d’un soutien accru de la part de la communauté internationale, qui passe par des financements concessionnels et une assistance technique, mais aussi une amélioration des processus de restructuration qui permette d’alléger le fardeau de la dette en temps voulu et de manière prévisible.

 

FMI : le Camerounais Christian Ebeke, nommé représentant au Nigéria

L’économiste camerounais prendra fonction dès octobre prochain.

Christian Ebeke fait un pas vers l’avant au sein du Fonds monétaire international (FMI). Le camerounais est le nouveau représentant résidant Nigéria de l’institution. Avant cette nomination, il était, toujours au sein du FMI au poste de chef de division adjoint chargé des politiques macroéconomiques au département de stratégie de l’institution de Bretton Woods où il avait été nommé depuis juin 2022.

 

 

 

Cameroun : allons-nous vers une augmentation des prix du carburant et du gaz domestique en 2024?

Le Cameroun s’apprête à importer 660.000 tonnes de produits pétroliers au 4e trimestre 2023 pour approvisionner son marché.

Le gasoil représente 54,6% des besoins et le Super et le kérosène 45,4%. Cette importation est en hausse de 9.000 tonnes comparée à la même période en 2022. L’augmentation des importations des produits pétroliers au moment où cette année le prix du baril de pétrole coûte relativement moins cher ne pose aucun problème  en soit pour le consommateur ainsi que sur l’enveloppe de subvention prévue pour l’exercice budgétaire 2023.

Selon l’expert en mines et pétrole, Dr Youmssi Bareja, nous sommes dans une période post Covid ou toutes les économies sont en pleine croissance, tous les indicateurs sont au vert malgré la guerre en Ukraine qui continue ainsi que des perturbations dans certaines chaînes d’approvisionnements, à l’instar de la sortie de Russie de l’accord si l’exportation du blé Ukrainien.

Le prix du baril de pétrole qui impacte généralement et directement sur les enveloppes de subvention reste dans les limites fixées par les économistes  c’est à dire en dessous de 90 dollars par baril. Qu’à cela ne tienne, tous ces indicateurs positifs ne doivent pas faire perdre de vue la politique du gouvernement camerounais qui consiste à réduire le volume de l’enveloppe dédiée à la subvention dictée par le FMI.

Au cours de l’exercice 2024, l’enveloppe allouée aux transferts et subventions devrait connaître une diminution partant de 1 172,8 milliards de Fcfa en 2023 pour s’établir à 1 033,2 soit une baisse de 139,5 milliards (-11,9%). Selon le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2024-2026, cette régression projetée est principalement attribuée à la dotation dédiée au soutien du prix du carburant à la pompe. Celle-ci devrait passer de 453,3 milliards en 2023 à 200 milliards de Fcfa en 2024 soit une chute de 253,3 milliards de Fcfa en valeur absolue et 55, 8% en valeur relative.

Le document produit par la Direction générale du Budget logée au ministère des Finances (Minfi) anticipe cette diminution des subventions par : « les effets conjugués de la baisse des cours mondiaux et du relèvement des prix à la pompe ». Ces prévisions du gouvernement s’inscrivent dès lors, en droite ligne avec une récente analyse de l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings dans laquelle,  elle annonçait une nouvelle hausse des prix à la pompe au Cameroun et plus globalement, le taux d’inflation.

En effet, cette dernière indiquait que les subventions aux carburants, passées de 700 milliards de Fcfa en 2022 à 453,3 milliards de Fcfa en 2023, vont poursuivre leur tendance baissière au prochain exercice.A noter que la baisse des subventions en 2023 s’est traduite par l’ajustement des prix à la pompe. Ainsi, depuis le 1er février, le prix du litre de super est passé de 630 Fcfa à 730 Fcfa (+15,8%)  et le gasoil à 720 Fcfa le litre contre 575 Fcfa avant (+25,2%).

De l’autre côté, même s’il ne s’appesantit pas sur les mécanismes à implémenter, l’Etat entend tout de même procéder à la réhabilitation et à la modernisation de la Société nationale de raffinage (Sonara) qui avait été victime d’un violent incendie en mai 2019 (un accord vient  d’être signé par le Cameroun lors du sommet Russie -Afrique sur sa reconstruction par une compagnie Russe). Le but étant de réduire la facture des importations de plus en plus croissantes. Pour preuve, d’après les données de l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a dépensé 692 milliards de Fcfa (+65%) pour l’achat des carburants et lubrifiants  de l’étranger à fin septembre 2022.

Dans la même veine, l’on apprend qu’une provision de 20 milliards a été prévue pour le soutien du prix du gaz. On se souvient qu’en 2022, le pays avait débloqué 75 milliards de Fcfa pour les mêmes fins. C’est-à dire que la subvention du prix du gaz entre les deux exercices aura connu une chute de 55 milliards de Fcfa (-73,3%). Des chiffrent qui n’excluent non plus une hausse du prix du gaz dans les jours à venir

Recommandations du FMI

Il convient de souligner que le Cameroun ne fait que s’aligner aux recommandations du Fonds monétaire international(FMI), l’un des principaux bailleurs de fonds qui s’oppose au financement des produits consommés par la population. «Le FMI ne s’embarrasse pas de diplomatie pour faire savoir au gouvernement que les subventions actuelles plombent la réalisation et l’atteinte des objectifs qu’il se fixe et surtout l’évolution sereine du programme économique et financier qu’il a conclu en juillet 2021 et qui va lui permettre de capter d’importants appuis budgétaires», indiquait tout courroucer l’institution de Bretton Wood en juin 2022.

C’est dire qu’à long terme, l’objectif du FMI est de supprimer complètement les dépenses ayant trait aux subventions des carburants dans l’optique de créer un espace budgétaire pour financer les investissements productifs et les dépenses sociales. «Les subventions sont mal ciblées en ce qui concerne les couches vulnérables, et ont un effet d’éviction sur les dépenses prioritaires. A titre d’illustration, les subventions aux prix des produits pétroliers représentent six fois le budget alloué à l’agriculture, quatre fois celui de la santé et plus de trois fois celui de l’énergie et de l’eau», relevait l’institution au lendemain de hausse des prix à la pompe au Cameroun en février dernier.

Donc il faut s’attendre à l’augmentation des prix à la pompe en 2024 d’une valeur ne dépasse pas les 100 Fcfa par litre et le même scénario se produira en 2025 ; au finish selon les projections le prix du litre de carburant à la pompe se fixera autour  de 930 Fcfa le litre d’ici 2025.

Cameroun : le FMI octroi un prêt de 44 milliards de F

Le FMI souligne, par ailleurs, à grands traits que « les résultats obtenus par le Cameroun dans le cadre de son programme sont mitigés ».

Nombre de critères de réalisation quantitatifs n’ont pas été atteints ; trois des cinq objectifs indicatifs du programme n’ont pas été satisfaits ; le Fonds dénonce également l’indolence dans l’implémentation des réformes structurelles en dépit des progrès louables réalisés dans certains domaines, à en croire Ecomatin. En approuvant les quatrièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec le pays le 29 juin, l’institution de Bretton Woods prescrit au passage la mise en œuvre de mesures correctives indispensables pour l’atteinte des objectifs manqués et l’accélération des réformes structurelles.

La conclusion des quatrièmes revues des accords entre le FMI et le Cameroun au titre de la FEC et du MEDC qui ont donné lieu le 29 juin 2023 au décaissement de 73,6 millions de dollars, soit 44,380 milliards de Fcfa d’appuis budgétaires, ne sont pas éloignées des exigences qui ont entouré le communiqué de fin de mission des équipes du Fonds au Cameroun en mai dernier. Dans le communiqué du 29 juin sanctionnant l’approbation du décaissement sus-évoqué, le FMI souligne à grands traits que «les résultats obtenus par le Cameroun dans le cadre du programme sont mitigés ».

A titre d’illustration, il indexe la non atteinte de plusieurs indicateurs de performance dont le critère de réalisation quantitatif relatif à l’accumulation d’arriérés extérieurs qui «a encore connu des dépassements mineurs et provisoires au début de l’année 2023». De plus «trois des cinq objectifs indicatifs du programme n’ont pas été atteints», en sus des lenteurs constatées dans le rythme des réformes structurelles. «Lors de la conclusion de ces revues, le conseil d’administration a également approuvé la dérogation pour non-respect du critère de réalisation relatif à la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiement extérieurs parce que le dépassement était provisoire et négligeable », indique le FMI.

C’est pourquoi, les autorités du Fonds prescrivent aux dirigeants camerounais la mise en œuvre de mesures correctives indispensables à l’atteinte des objectifs manqués et l’accélération du rythme d’implémentation des réformes. Car, relève l’institution, «la mise en œuvre résolue des réformes permettra de gérer les chocs auxquels l’économie fait face en ce moment, tout en stimulant la croissance et en renforçant la résilience». Parmi ces réformes structurelles, il y a le lancement de la stratégie d’inclusion financière, l’amélioration de la gouvernance notamment le lancement d’un vaste diagnostic sur la gouvernance économique ainsi que le projet de renforcement de la Chambre des comptes de la Cour suprême.

«Cependant, des mesures additionnelles sont nécessaires pour améliorer le climat des affaires, notamment pour renforcer la stabilité du secteur financier et favoriser l’inclusion. De telles mesures devraient être accompagnées d’actions visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le cadre de lutte contre la corruption, notamment en remédiant aux lacunes identifiées en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme soulignées par le Groupe d’action financière », souligne le FMI.

Cameroun : Paul Biya augmente le budget de l’Etat

Le président de la République a signé le 2 juin 2023 une ordonnance modifiant la loi de finances 2023 qui devrait être adoptée au cours de la session parlementaire en cours.

La révision de la loi de finances est intervenue quelque temps après que le gouvernement ait décidé sur des recommandations insistantes du Fonds monétaire international (FMI) de réduire l’enveloppe budgétaire destinée aux subventions des carburants au motif qu’elles bénéficieraient davantage aux groupes sociaux les mieux nantis. Dans cette logique les ressources économisées à la suite de cette initiative, pourraient être investies pour le développement social et au profit des populations.

La note signée du président d la République fait passer le budget 2023 de l’État de 6345,1 à 6726,9 milliards de FCFA, soit une hausse de 381,8 de FCFA. Selon le document, le budget général augmente de 367,7 milliards de FCFA et celui des comptes d’affectation spéciale progresse de 14,1 milliards de FCFA.

Le gouvernement, indique l’ordonnance du chef de l’Etat, est habilité à recourir aux emprunts sur les marchés financiers et bancaires intérieurs et extérieurs, pour des besoins de financement des projets pour un montant maximum de 650 milliards de FCFA.

Pour ce faire, le plafond des ressources à mobiliser sur le marché financier intérieur, notamment en émissions de titres publics, est fixé à 450 milliards de FCFA contre 200 milliards de FCFA comme ressources à mobiliser sur les marchés bancaires extérieurs, destinés à l’apurement des restes à payer.

Programme économique : les conditions du FMI au Cameroun pour débloquer 45 milliards de F

Le FMI a bouclé la mission de la 4ème revue du programme économique et financier du gouvernement appuyé par l’Accord de Facilité élargie de crédit et du Mécanisme élargi de crédit.

Fonds monétaire international (FMI) ont annoncé ce 19 mai 2023, avoir trouvé un accord avec le gouvernement camerounais pour un décaissement de 55,2 millions de DTS, soit environ 73,8 millions de dollars (44,9 milliards de FCFA). Ceci se fera une fois que la revue sera formellement conclue par le Conseil d’administration du FMI en fin juin 2023.

Concrètement, le FMI a fixé des exigences aux autorités camerounaises si elles veulent accéder aux appuis budgétaires escomptés à l’issue de ladite revue. Celles-ci portent préalablement sur le dépôt au Parlement lors de la session de juin 2023, d’une loi des Finances rectificative, actuellement en préparation au niveau du ministère des Finances.

Celle-ci est adossée à la création d’un espace budgétaire dédié aux investissements productifs et au financement des dépenses sociales. Ce qui devrait se faire par une mobilisation accrue des recettes intérieures, non sans améliorer l’efficacité des dépenses, tout en renforçant la discipline budgétaire.

Cette nouvelle enveloppe portera à 624,9 millions de dollars, soit environ 380,4 milliards de FCFA, le volume des décaissements déjà effectués en faveur du gouvernement camerounais depuis la conclusion du programme en juillet 2021.

Pour le compte du Cameroun, il faut noter que, la reprise économique amorcée à la suite du choc de la COVID-19 se poursuit. La croissance est estimée à 3,7 % en 2022 et devrait atteindre 4 % en 2023, tandis que l’inflation en glissement annuel devrait se modérer, passant de 7,3 % fin 2022 à environ 5,9 % fin 2023.

Les autorités préparent une loi de finances rectificative pour 2023. « Elles ont souligné la nécessité de créer un espace budgétaire pour les investissements productifs et les dépenses sociales en mobilisant les recettes intérieures et en améliorant l’efficacité des dépenses, tout en renforçant la discipline budgétaire », a mentionné le FMI.

Cameroun-Covidgate : des ministres attendus au TCS

Plusieurs membres du gouvernement sont annoncés pour être auditionnés au Tribunal criminel spécial.

L’affaire de détournement de fonds alloué à la lutte contre la pandémie à corona virus au Cameroun semble prendre corps au Tribunal criminel spécial. De nombreux membres du gouvernement cités dans ce scandale financier passeront devant la juridiction compétente pour connaitre des détournements de 50 millions et plus. Ainsi a annoncé le journal en ligne Koaci, sans préciser ni le jour ni l’heure de passage.

Le web journal a tout de même cité quelques noms, à l’exemple de Malachie Manaouda ministre de la Santé publique, de Louis Paul Motaze ministre des Finances, de Alamine Ousmane Mey ministre de l’Economie, ou de Madeleine Tchuente ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Ils sont parmi ls membres du gouvernement cités dans les malversations financières en rapport avec les fonds Covid-19. Le rapport de la Chambre des comptes de la Cour suprême établit que ces personnalités sont impliquées dans la mauvaise gestion des 180 milliards prêtés au Cameroun par le Fonds monétaire international. Cet argent devait servir à la lutte contre la pandémie qui a fait son entrée au Cameroun en mars 2020 et fait près de 2 000 morts au pays.

Programme économique et financier : une mission du FMI au Cameroun

La mission du FMI conduite par Madame Cemile Sancak, a été reçue ce lundi 08 mai 2023 à Yaoundé, par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey.

Une mission du FMI a été reçu au ministère de l’Economie pour la 4ème revue du Programme Economique et Financier (PEF) conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour la période 2021-2024, appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et le Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC).

Les parties se sont entretenues sur les performances du Programme Economique et Financier (PEF) conclu avec le Fonds Monétaire International pour la période 2021-2024, appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et le Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC). L’évolution récente et les perspectives de l’économie camerounaise étaient également au menu des échanges.

Selon l’agenda de la mission, plusieurs autres sujets dignes d’intérêt étaient relatifs à la politique de fixation des prix et subventions aux produits de grande consommation ; La SND30, politique budgétaire et stratégie d’endettement à moyen terme ; la priorisation, l’évaluation, la maturation, la mise en œuvre et le suivi des projets d’investissement, entre autres.

Au sortir de l’audience, Cemile Sancak a indiqué qu’un accent a été mis sur les conditions nécessaires à prendre pour le développement du secteur privé en particulier et sur l’économie camerounaise en général. Elle a aussi affirmé que dans le cadre du cadrage macro-économique, les autorités camerounaises travaillent sur une loi de finances rectificative du budget 2023. S’agissant de la loi de finances 2024, le Cameroun travaille sur plusieurs réformes pour améliorer la collecte des recettes, l’efficacité de la dépense publique et le renforcement de la gouvernance, entre autres.

Cameroun-émergence 2035 : Alamine Ousmane Mey présente la trajectoire économique

Le ministre en charge de l’Economie assiste aux réunions de printemps 2023 du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monétaire international (FMI) se tiennent en présentiel du lundi 10 avril au dimanche 16 avril au siège du GBM et du FMI, à Washington.

Selon le ministre, la modeste croissance du Cameroun face aux pressions mondiales, ne lui permettra pas d’atteindre ses objectifs d’émergence en 2035. Alamine Ousmane Mey a exposé la trajectoire économique du pays lors d’une conversation avec Julian Pecquet, correspondant Washington/ONU pour Jeune Afrique et Africa Report.

Un « changement de paradigme » est en cours dans la planification économique du Cameroun, a expliqué le ministre de l’Economie, alors que le pays continue de tirer les leçons des perturbations de la pandémie de COVID-19 et des pressions de la guerre en Ukraine.

Le gouvernement camerounais veut « profiter de la situation pour réorganiser ses capacités de production pour pouvoir produire plus localement, couvrir la demande nationale et exporter davantage dans cet environnement ». À un niveau plus large, l’Union africaine s’emploie également à « intégrer et commercer davantage entre les pays » afin de promouvoir la résilience et l’isolation des crises mondiales au niveau continental, a expliqué Ousmane Mey.

Dans le même temps, a-t-il déclaré, les facteurs de stress que le changement climatique impose à l’Afrique, même si le continent contribue le moins à la pollution mondiale, sont étroitement liés aux objectifs économiques du Cameroun. Le ministre a noté que «la durabilité, la résilience et l’inclusion » doivent être au premier plan de l’agenda des institutions monétaires internationales.

Ces questions éclairent la position du Cameroun à l’approche des réunions de printemps, a expliqué le ministre, qui s’attend à ce que les pourparlers se concentrent sur « l’avenir des institutions de Bretton Woods« , les « réformes » et les « défis mondiaux« .

En particulier sur le thème des réformes, il a salué les « initiatives de suspension du service de la dette » qui ont été introduites en 2020 dans le cadre commun du Groupe des Vingt pour alléger le fardeau du Cameroun en temps de crise. « C’est certainement quelque chose que nous devrions inclure dans la réforme de l’architecture financière à l’avenir« , a-t-il déclaré.

Cameroun : le nouveau patron de la DGI prend fonction ce jour

Roger Athanase Meyong Abath sera officiellement installé ce mercredi 5 avril à Yaoundé.

Nommé par décret présidentiel le 20 mars dernier, Roger Athanase Meyong Abath prend fonction ce 5 avril. Il remplace Modeste Mopa Fatoing, détaché depuis janvier dernier au Fonds monétaire international (FMI).

Diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam), puis de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), Roger Athanase Meyong Abath était jusqu’à sa promotion, le chef de l’inspection des services des impôts à la direction générale des impôts.

Il arrive à la tête de la DGI dans un contexte marqué par un besoin d’accroissement des recettes fiscales, dans l’optique de permettre à l’État de satisfaire ses besoins de trésorerie de plus en plus croissants. En effet, depuis quelques années, l’État doit faire face à d’importantes dépenses sécuritaires, en raison de la lutte contre Boko Haram et la crise sociopolitique dans les régions anglophones du pays ; gérer une masse salariale dont l’accroissement menace l’équilibre budgétaire, faire face aux subventions des carburants à la pompe ; poursuivre les investissements, etc.

Originaire de Nguelemedouka dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est, Roger Athanase Meyong Abath aura donc la lourde tâche de poursuivre les réformes engagées depuis une dizaine d’années par son prédécesseur, et de maintenir la forte collecte des recettes de l’État.

Financement : le Directeur général adjoint du FMI est au Cameroun

Kenji Okamura, Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) effectue une visite de travail au Cameroun depuis ce 14 mars 2023.

Cette visite intervient au lendemain de l’approbation des conclusions de la troisième revue du Programme Economique et Financier du Cameroun par cette instance internationale.

Le numéro 2 du FMI a rencontré hier 15 mars plusieurs autorités parmi lesquelles le ministre des finances et celui de l’économie. « Nous avons d’abord parlé du programme économique et financier du Cameroun soutenu par le FMI et le fait qu’il y a quelques semaines, le conseil d’administration du FMI a approuvé la 3e revue dans le cadre de ce programme économique et financier », souligné Okamura.

Le ministre des Finances Louis Paul Motaze précisait que les échanges avec les autorités nationales visent à « explorer de nouvelles perspectives de dialogue dans l’optique du financement des projets prioritaires inscrits dans notre stratégie nationale de développement, la SND30 ». En effet, les besoins globaux de financement de la SND30 sont estimés par à 88 000 milliards de FCFA sur la période 2023-2030 dont 9670 milliards pour les 68 projets du Plan d’investissements prioritaires 2023-2025.

A noter que, le FMI a approuvé la troisième revue du Programme Economique et Financier du Cameroun, une somme de 46 milliards de Fcfa sera allouée au Trésor Public came-
rounais. Un appui qui correspond au respect des engagements financiers de cette institution dans le cadre du programme économique et financier conclu en 2021 avec le Cameroun. Ce nouveau décaissement va porter à plus de 240 milliards de Fcfa le total des appuis du FMI au titre de ce programme depuis 2021.

Cameroun : le FMI approuve un nouveau prêt de 45 milliards de F

C’est la conclusion de la troisième revue du programme en cours d’exécution entre les deux parties depuis 2021.

Selon un communiqué du Fonds Monétaire International (FMI) rendu public hier, 8 mars 2023, le Conseil d’administration de l’institution financière internationale a achevé la 3ème revue de son Programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) le Mécanisme Elargi de Crédit (MEC) pour le Cameroun. Selon ce communiqué du FMI, cette revue, qui avait débuté le 5 janvier 2023 à Yaoundé, s’est achevée par l’approbation par le Conseil d’administration du FMI, des conclusions de la mission réalisée au Cameroun par son équipe au titre de cette revue, et notamment par la validation des efforts du gouvernement camerounais, à respecter ses engagements dans le cadre de ce Programme.

Toujours selon le communiqué du FMI, cette approbation emporte acceptation par le même organe, d’un nouveau décaissement de 55,2 millions de DTS (Droits de tirage spéciaux), soit environ 73 millions USD, soit encore environ 44,9 milliards Fcfa, au taux de change BEAC (taux à l’achat de ce 9 mars 2023) de 1 USD pour 614,4796 Fcfa.

Ce qui porte à 317,4 millions de DTS, soit environ 420 millions USD, soit encore un peu plus de 258 milliards Fcfa, le montant total des décaissements déjà accordés par le FMI au Cameroun dans le cadre de ce Programme conclu le 29 juillet 2021. Pour rappel, le FMI s’était engagé à accorder au Cameroun, en cas de respect par ses autorités de leurs engagements contractuels dans le cadre de ce Programme, un montant total de 483 millions de DTS, soit environ 689,5 millions USD, soit encore environ 423,7 milliards Fcfa (au taux de change BEAC actuel à l’achat).

A la lecture du communiqué du FMI, cette issue heureuse est le produit des efforts du gouvernement camerounais et de l’indulgence des dirigeants du FMI. selon le FMI en effet, son Conseil d’administration a adopté des dérogations de non observance par les autorités camerounaises de deux critères de performance : le Cameroun n’aurait pas respecté, fin décembre 2022, la cible retenue dans le cadre de cet accord en matière de déficit primaire hors-pétrole, qui se serait dégradé de 3,9% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2021, à 4,5% du PIB en 2022, du fait, souligne le FMI, de la hausse des subventions aux produits pétroliers.

De plus, toujours selon le FMI, le gouvernement camerounais aurait été amené toujours en fin décembre 2022, par les contraintes de gestion de trésorerie de fin d’année, à accumuler des arriérés de paiement de sa dette extérieure, échouant ainsi au respect d’un de ses critères de performance acceptés dans le cadre de cet accord. Mais rassure, le FMI, le gouvernement camerounais aurait à ce jour, apuré ces nouveaux arriérés, se conformant par la même occasion à son engagement.

A en croire le site enjeuxeconomiques, le FMI a donc décidé d’approuver ces dérogations en raison de l’action corrective engagée par les autorités camerounaises pour se conformer à leurs engagements sur ces deux critères, mais aussi en raison de la durée très limitée de l’inobservation de ces critères par le Cameroun.

Le communiqué du FMI ajoute que le Conseil d’administration du FMI a décidé d’approuver des dérogations d’application de trois critères de performance (qui n’ont pas été précisés dans le communiqué) échus en fin décembre 2022 pour lesquels les données ne sont pas disponibles, «alors qu’il n’existe pas de preuves que ces critères n’ont pas été respectés», souligne le communiqué du FMI.

Selon la Directrice générale adjointe du FMI, Antoinette Sayeh, «les performances du Cameroun dans le cadre de ce Programme sont mitigées. Deux des six critères quantitatifs de performance de fin décembre 2022 n’ont pas été atteints, de même que trois des cinq cibles d’indicateurs de fin juin et fin septembre 2022». «Alors que d’importantes avancées ont été réalisées dans la mise en œuvre des réformes structurelles longtemps reportées, les progrès restent à la traîne dans certains domaines clés», poursuit la dirigeante du FMI.

Le Cameroun a encore pris 45 milliards de FCFA du FMI

C’est le Conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods qui a approuvé le 8 mars 2023 la 3e revue de son programme économique et financier.

Le Conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods vient d’approuver la 3e revue de son programme économique et financier avec le Cameroun. Cette approbation est aussi un accord pour un nouveau décaissement d’un montant de 45 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, au titre d’appui budgétaire.

Selon le ministère de l’Economie, « cette enveloppe porte à plus de 240 milliards de FCFA le total des appuis du Fonds au titre de ce programme depuis 2021 et va déclencher le versement des contributions des autres partenaires techniques et financiers ».

Cette troisième revue intervient également à quelques jours de l’arrivée au Cameroun du Directeur général adjoint du Fonds monétaire international.

Pour mémoire, appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC), le programme économique et financier triennal (2021-2024) entre le Cameroun et le FMI a été approuvé le 29 juillet 2021 à Washington. Il donne lieu à des appuis budgétaires d’un montant total de 689,5 millions de dollars (près de 375 milliards de FCFA). Ceux-ci sont progressivement décaissés sur une période de 3 ans, au fur et à mesure de l’approbation des différentes revues du programme.

Cameroun : les syndicats veulent augmenter les prix des transports

Une vingtaine de syndicats de ce secteur ont adressé une correspondance au Premier Ministre, Joseph Dion Ngute à cet effet.

Les syndicats ont écrit au premier minisstre chef du gouvernement. L’objectif est de réclamer une revalorisation des tarifs dans leur secteur d’activité, après l’augmentation des prix des carburants à la pompe survenue dans le pays depuis le 1er février 2023.

« La position des Syndicats des transports routiers relative aux mesures d’accompagnement suite à l’augmentation dss prix des carburants à la pompe », tel est l’objet de cette correspondance.

« Sans un débat contradictoire avec les syndicats des transports routiers, le gouvernement a décidé de l’augmentation des prix des carburants à la pompe. (…) Réunis ce jour à la bourse du travail de Messa, les syndicats (…) ont convenu, pour être en capacité de supporter les charges supplémentaires inhérentes à la hausse du super et du gasoil, d’exiger l’augmentation des prix des transports routiers… », ont-il écrir au chef du gouvernement.

D’après les Syndicats nationaux des transports routiers du Cameroun, le coût de transport devrait  être porté à 300 FCFA le jour, et à 400 FCFA, la nuit. Soit des augmentations respectives de 50 FCFA et 100 FCFA. Et pour ce qui est des « dépôts et courses », les syndicats optent pour la formule du « gré à gré ». Tout comme les prix relevant des moto-taxis. S’agissant du transport interurbain, ces acteurs proposent une hausse de 16 FCFA le kilomètre sur les prix habituellement appliqués.

Pour mémoire, depuis le 1er février 2023, les prix de certains produits des hydrocarbures ont été revus à la hausse. Ainsi, le prix du « Super » se fixe désormais à 730 FCFA à la pompe. Celui du « Gasoil » est évalué à 720 FCFA.

 

 

 

 

Cameroun : deux cadres nommés pour remplacer Modeste Mopa à la DGI pendant 20 jours

Le Ministre des Finances a signé ce 30 janvier 2023, une note de service portant désignation à titre intérimaire du DGI pendant deux courtes périodes.

Du 1er au 20 février 2023, deux hauts-cadres de l’administration fiscale vont tour à tour présider aux destinées de cette institution pour des périodes respectives de 10 jours.

Dès le mercredi 1er février prochain, Mariamou Kassimou  ABA va remplacer Modeste Mopa Fatoing, pendant dix jours, cumulativement avec ses fonctions de Directeur du recouvrement des valeurs fiscales et de la curatelle. Ensuite, du 11 au 20 février, Roger MEYONG ABATH, actuel Chef de l’Inspection des Services des Impôts, assure à son tour les fonctions de DGI.

«L’intérim susvisé cesse d’avoir effet dès la nomination d’un titulaire au poste de Directeur général des Impôts», précise Louis Paul Motaze.

Modeste Mopa Fatoing, a quitté Yaoundé pour Washington aux Etats-Unis où en sa qualité de nouvelle recrue du Fonds monétaire international (FMI), il occupera pendant trois ans le poste de Chef du secrétariat du TADAT, qui est un outil d’ évaluation diagnostique de l’administration fiscale.

En poste depuis 10 ans, Modeste Mopa Fatoing qui occupait jusqu’au 25 janvier 2023 la fonction de directeur général des Impôts, a été mis à la disposition du FMI pour une durée de 3 ans.

Finance : le FMI décaisse plus de 45 milliards de F en faveur du Cameroun

Les services du FMI et les autorités camerounaises ont conclu un accord au niveau des services pour la troisième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit le Mécanisme élargi de crédit pour le Cameroun.

Un nouveau décaissement du FMI en faveur du Cameroun. Les services du FMI et les autorités camerounaises sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques économiques pour conclure la troisième revue du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

Le Cameroun aura accès à un financement de 55,2 millions de DTS (environ 74,6 millions de dollars des EU) une fois que la revue sera formellement achevée par le Conseil d’administration du FMI en début mars 2023.

en effet, une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Mme Cemile Sancak, la Chef de mission pour le Cameroun, a séjourné à Yaoundé du 5 au 18 janvier 2023 et a tenu des réunions virtuelles du 19 au 27 janvier 2023 afin de mener des discussions sur les progrès accomplis sur les réformes et les priorités politiques économiques des autorités dans le cadre de la troisième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

« La mission a conclu un accord au niveau des services avec les autorités camerounaises sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l’approbation de la troisième revue du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC). La conclusion de la troisième revue par le Conseil d’administration du FMI prévue en début mars 2023 permettrait le décaissement de 55,2 millions de DTS (environ 74,6 millions de dollars des EU)« , souligne l’organisme.

Par ailleurs, « les perspectives économiques pour 2023 sont favorables, bien que soumises à des risques et vulnérabilités considérables, en particulier du fait de l’environnement économique externe. La croissance économique devrait s’accélérer à 4,3 % en 2023, tandis que l’inflation devrait rester autour de à 6 % à fin 2023« .

Ce nouveau décaissement du FMI en faveur du Cameroun porte  à 262,781 milliards de FCFA, le financement déjà reçu dans le cadre de ce programme approuvé le 29 juillet 2021, sur les 375 milliards prévus dans le cadre du Programme appuyé de la FEC et du Medc.

Cameroun : Modeste Mopa laisse le redressement fiscal pour retourner au FMI

Une note signée le 25 janvier 2023 par le Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh annonce le transfert du DG de la DGI au Fonds monétaire international.

« J’ai l’honneur de vous faire connaître que monsieur le président de la République a marqué son très haut accord pour le détachement de M. Mopa Modeste Fatoing auprès du Fonds monétaire internationale, pour une durée de 3 ans », indique la correspondance envoyée le 25 janvier 2023 au secrétaire général des services du Premier ministre, Magloire Séraphin Fouda.

Après 10 ans à la Direction générale des Impôts (DGI), Modeste Mopa Fatoing retourne au FMI à Washington, où il a été débauché. Né le 15 mars 1975 à Guidiguis, dans le Mayo-Kani, région de l’Extrême-Nord, Modeste Fopa Fatoing est le plus jeune directeur général des impôts au moment où il accède à cette fonction en 2013, à l’âge de 38 ans.

Grace aux nombreuses réformes qu’il a mises en place, notamment la digitalisation des services, qui a réduit de manière substantielle le contact entre les agents du fisc et les contribuables, il a fait progresser au fil des années les recettes fiscales. Rien que l’année dernière, l’administration fiscale camerounaise a collecté 2 426,5 milliards de FCFA entre janvier et novembre 2022. Un chiffre en hausse de 410 milliards en valeur absolue, et 20,3% en valeur relative par rapport à 2021.

En dix ans Modeste Mopa a apporté une nouvelle image à la fiscalité camerounaise. Entre autres, il ya la digitalisation des services, qui réduit au maximum le contact entre les agents du fisc et les contribuables ; la création ou la réorganisation des structures spécialisées pour le suivi des PME et grandes entreprises ; le transfert de la collecte de certaines taxes aux entreprises (compagnies aériennes et d’assurances) ; la montée en puissance du Mobile Money dans le paiement des impôts.

En chiffre, c’est sous son mandat que le Cameroun a franchi pour la première fois la barre de 2 000 milliards de FCFA au cours de l’année 2022. Selon les données officielles, au cours de la décennie 2010-2019, ces recettes ont cru de 127,2%, passant de seulement 855,7 milliards de FCFA à 1 944,4 milliards de FCFA, en hausse de 1 088,7 milliards de FCFA en valeur absolue.

Cameroun : la subvention des carburants quitte de 700 milliards F à 350 milliards F

En 2023, l’Etat va reduire l’enveloppe alloué à la subvention des prix des carburants. Plus simplement, ces produits coûteront plus chers à la pompe.

La loi de finances 2023 a prévu une enveloppe de 350 milliards de FCFA pour la subvention de la consommation des carburants (super, du gasoil et du pétrole lampant) au coursde l’année 2023. Ceci représente la moitié des près de 700 milliards de FCFA consacrés à cette dépense en 2022.

«Les subventions vont se poursuivre. Avec des enveloppes moins importantes ou plus, l’avenir nous le dira» a confié le Directeur général du Budget Cyrille Edou Alo’o, dans une interview accordée à Cameroon business Today.

Concrètement, les près de 775 milliards de FCFA injectés en 2022 par le Cameroun dans la subvention des produits pétroliers, gaz domestique compris, est le triple du coût estimé (250 milliards de FCFA) de la reconstruction de l’unique raffinerie du pays (Sonara).

Il faut dire que cette lourde subvention est contestée par le FMI. Selon un communiqué de l’institution publié à la suite des consultations avec les autorités camerounaises conduites dans le pays, du 15 au 29 juin 2022, une suppression progressive desdites subventions contribuerait à un renforcement substantiel du mécanisme de transfert de fonds destinés à l’investissement public.

Selon le FMI, l’impact de la hausse actuelle des prix internationaux du pétrole sur le budget du Cameroun reste mitigé, car l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants à la pompe estimées à 2,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,5% en 2021.

« L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement », a constaté le FMI, qui tablait par ailleurs sur des perspectives économiques positives en 2022 dans lesquelles l’économie camerounaise devrait croître de 3,8% avec une inflation moyenne à 4,6% et un déficit de la balance courante de 2,1% du PIB.