Cameroun : la Commission pour la promotion du bilinguisme invite les institutions à respecter la loi sur les langues officielles

L’exhortation de l’instance que préside Peter Mafany Musonge concerne les institutions publiques et privées.

Les ministères de l’Education de base et des Enseignements secondaires organisent du 29 janvier au 02 février 2024 la semaine nationale du bilinguisme. Les cinq jours d’activités visent à promouvoir la pratique du français et de l’anglais au sein des établissements scolaires de la maternelle, du primaire et du secondaire. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Enseignements secondaires, Boniface Bayaola, a lancé les activités lundi dernier à Bertoua dans la région de l’Est.

La Commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme exprime son « soutien » et « ses encouragements » à l’endroit des deux ministères. Car « la stratégie qu’ils ont adoptée augure d’un avenir meilleur pour la promotion du bilinguisme qui est non seulement un patrimoine national et une fierté pour notre pays, mais également un socle de cohésion sociale et d’unité nationale ». Ainsi, dans un communiqué, cette commission invite les institutions publiques et privées à se conformer à la loi N°2019/019 du 24 décembre 2019 qui fait du français et de l’anglais des langues officielles d’égale valeur au Cameroun.

Cette loi a pour objet d’assurer « l’égalité de l’usage de l’anglais et du français dans les administrations et organismes publics et d’inciter les citoyens camerounais à s’exprimer en anglais et en français », précise l’article 5 alinéa 1 de la loi. De manière spécifique, elle vise « l’usage systématique des deux langues officielles comme langue de travail dans les entités publiques et les services ouverts au public ; garantir le droit pour tout citoyen d’obtenir les informations et les documents officiels dans la langue de son choix ; promouvoir l’enseignement du français et de l’anglais dans le système éducatif », explique l’alinéa 2 de l’article 5.  

Cameroun : le gouvernement lance la semaine nationale du bilinguisme

Deux ministères en charge de l’éducation lancent les activités relatives à la semaine de promotion des deux langues officielles ce 29 janvier 2024.

La cérémonie de lancement des festivités marquant la 19è édition de la semaine nationale du bilinguisme a lieu ce jour à la place des fêtes de Bertoua, capitale régionale de l’Est. « Bilinguisme, vecteur de digitalisation des enseignements pour la promotion des valeurs civiques et morales dans un Cameroun pacifique et émergent », c’est le thème de le 19è édition. Pour lancer les activités, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Enseignements secondaires chargé de l’Enseignement normal, Boniface Bayaola, séjourne dans la région de l’Est. Le gouverneur de la région Grégoire Mvongo l’y a accueilli le dimanche 28 janvier.

Après la cérémonie de lancement et jusqu’au vendredi 2 février prochain, le gouvernement et les acteurs de l’éducation vont mener des actions de sensibilisation. Ces dernières porteront sur l’importance de la pratique des deux langues officielles que sont le français et l’anglais au sein des établissements scolaires. Cette semaine qui se referme par la journée nationale du bilinguisme qui se célèbre chaque premier vendredi du mois de février, donne aussi l’occasion aux élèves de mener des activités dans leurs différents campus.

Consacrées par la révision constitutionnelle du 18 janvier 1996, les deux langues officielles (l’anglais et le français) sont héritées des puissances tutélaires de l’ONU, la Grande Bretagne et la France. Malgré la temps qui passe, la pratique de ces deux langues n’est pas la chose partagée de tous les Camerounais. La semaine nationale du bilinguisme est l’une des techniques permettant d’encourager les jeunes à pratiquer les deux langues. Dans certains établissements scolaires, la journée du mercredi est consacrée à la pratique du bilinguisme. Aussi, l’on note parmi les mesures, la création des établissements scolaires bilingues, l’instauration des cursus scolaires bilingues au secondaire. De même, l’Etat a procédé à la création le 23 janvier 2017, en pleine crise dite anglophone, de la Commission nationale pour la Promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Cependant, plusieurs Camerounais ont encore de la peine à utiliser les deux langues.

Cameroun : la lente descente aux enfers de Paul Georges Ntep

L’ancien grand espoir de 31 ans du football français, puis camerounais vient, contre toute attente, de s’engager avec un club vietnamien. Curieux !

Que devient Paul-Georges Ntep ? À l’évocation de ce nom, plusieurs choses reviennent à tout fan de foot qui se respecte. De ses débuts tonitruants à l’AJ Auxerre en Ligue 2 (16 buts, 5 passes décisives et de nombreux cassages de rein pour ses deux premières saisons en pro avec l’AJA), au Stade Rennais et cette fameuse saison 2014/15 où le natif de Douala éclabousse de tout son talent la Ligue 1 en marquant 9 buts et en délivrant 6 passes décisives). Une saison éblouissante qui lui ouvre d’ailleurs les portes de l’Equipe de France pour deux sélections, les seuls de sa carrière qui se passe par la suite avec les Lions Indomptables.

Les deux matches disputés par Ntep en équipe de France A étant non officiels, il est éligible à un changement de nationalité sportive. En octobre 2018, Paul-Georges Ntep intègre la sélection du Cameroun, en jouant deux matchs face au Malawi,  pour les qualifications de la Can 2019,  (victoire 1-0 et nul 0-0) Le 9 juin 2019 à l’occasion d’un match amical face à la Zambie (victoire 2-1) il marque dès la 2ème minute de la rencontre, inscrivant ainsi son premier but sous le maillot des Lions indomptables. Mais le puissant ailier qui bourda le Cameroun, à la veille du Mondial brésilien 2014, n’est plus que l’ombre de lui-même. Il est devenu un joueur médiocre.

Un zénith atteint très tôt pour ce prodige du foot à qui on prédisait un destin doré, mais n’a pas été épargné par les coups durs durant toute sa carrière, à en croire Footmercato. De Wolfsbourg, où des incompréhensions avec son coach lui font vivre un enfer, à un prêt mitigé à Saint-Etienne en passant par une expérience catastrophique en Turquie du côté de Kayserispor où il n’est pas payé et ne joue que 5 matches, rien n’a été épargné à l’ancien Auxerrois. Malgré une pige à Guingamp en L2 et une expérience de quelques mois à Boavista au Portugal, Paul George Ntep n’a plus disputé le moindre match professionnel depuis mai 2022.

Paul Georges Ntep n’a connu que 4 sélections avec les Lions

Rebond au Vietnam

Après avoir connu une carrière à la trajectoire sinueuse pour un paquet de raisons, Paul-Georges Ntep va s’offrir à 31 ans, après plusieurs mois passés loin des vertes pelouses, un étonnant rebond à plus de 10 000 km de Paris. Et c’est en V.League 1 au Vietnam qu’il va tenter de briller.

Pourtant à 31 ans, celui qui a deux tiges dans les pieds veut toujours prendre du plaisir sur le pré et n’entend pas mettre un terme à sa carrière. Ce crédo, qu’il avait expliqué dans une longue interview en mars 2022 accordée au site officiel du Tournoi Maurice Revello  (ex- Tournoi de Toulon) où il avait brillé en 2013 avec les Bleuets, n’a pas changé d’un iota. «Je ne me fixe plus de plans ou de projets. Je veux juste profiter de mon corps et de ma passion. »

Cette passion, l’odeur des vestiaires et les vertes pelouses, il va les retrouver. Selon nos informations, PGN va s’engager au Vietnam en V.League 1, du côté du Ho Chi Minh City  FC, six fois champion du Vietnam. Il sera l’une des principales têtes de gondole de ce championnat totalement méconnu. Un environnement très loin de Douala  qui l’a vu naître (29 juillet 1992) au sein duquel il pourra s’épanouir loin de toute pression et retrouver le fil d’une carrière faite de mauvais choix. Les mauvaises prises décisions sans lesquelles il serait en ce moment dans un top club européen et forcément un cadre au sein des Lions indomptables.

Basketball-JO Paris 2024 : le Camerounais Joël Embiid a l’embarras du choix

Sous quel maillot, Joël Embiid jouera-t-il les Jeux olympiques en 2024 ? Camerounais, Américains  et Français attendent toujours sa décision.

Joel Embiid est face à énorme dilemme. Maintenant que les Etats-Unis ont été battus en demi-finale contre l’Allemagne, vainqueur de ce mondial,  de   et même si leur compétition n’est pas encore terminée, tous les regards sont tournés vers Paris et les Jeux olympiques de 2024. Avec deux principales questions : la première concerne celle de l’effectif qui ira défendre les quatre médailles d’or remportées en 2008, 2012, 2016 et 2020. Alors, quel groupe en 2024 ?

« Je n’y ai pas pensé jusque-là car j’étais concentré sur la Coupe du monde. Mais une fois dans l’avion retour, Paris sera demain ! », annonce Grant Hill, le GM de Team USA, dans les colonnes de L’Equipe . « On va se préparer pour construire l’équipe des Jeux, et je pense qu’elle peut être composée de joueurs actuels. Il y aura des légendes encore en activité évidemment, des jeunes et des joueurs qui seront dans leurs meilleures années. Il faudra faire des choix, mais nous sommes persuadés que nous avons toutes les armes pour nous en sortir en France. »

La seconde, qui est en partie contenue dans la première, c’est celle de la présence ou pas de Joel Embiid. On le sait, depuis quelques mois, le MVP 2023, qui hésite toujours , a désormais la possibilité de porter le maillot américain ou français. A propos des Français, on lui a fixé une date-butoir.

« Il faut commencer à savoir et ce ne sera pas au mois de juin », avait ainsi expliqué Boris Diaw, le manager général de l’Equipe de France. « C’est clair que d’ici la fin de l’été, il va falloir se positionner pour savoir comment on peut travailler pour la suite. »

Côté Américain, pas d’ultimatum, et comme en octobre 2022, Grant Hill espère le convaincre de venir, surtout après une compétition où les Etats-Unis ont tant souffert à l’intérieur.

« Bien sûr. C’est un sacré talent », livre le dirigeant de Team USA. « Mais il y a aussi une chance qu’il ne joue pas, ou qu’il décide de ne pas jouer. C’est bien d’être jeune, d’avoir du talent et des options. C’est un gars intelligent, et il prendra la meilleure décision pour lui. C’est un jeune joueur… qui a le choix. On voudrait tous pouvoir mesurer 2,13 m, avoir moins de 30 ans et pouvoir choisir. Je pense que la situation dans laquelle il se trouve montre à quel point le reste du monde a envie de gagner des titres, combien certaines nations peuvent devenir des terres d’accueil pour joueurs talentueux. C’est une réalité pour Joel. »

Si la France et les Etats-Unis sont les plus insistants pour enrôler Embiid, rappelons tout de même qu’il ne faut pas totalement éliminer une 3e option. C’est évidemment le Cameroun, qualifié pour le tournoi pré-olympique. A ce sujet, en marge des finales nationales de handball au Cameroun, son père s’est longuement entretenu avec le ministre en charge des Sports.

 

Cameroun : les eaux minérales Brasseries en difficulté face à la concurrence

La forte concurrence sur le marché des eaux minérales au Cameroun met en difficulté le groupe Français Castel.

Après la cession de ses actifs en Côte-d’Ivoire, le groupe Castel envisage la même opération au Cameroun. « Dans 5 ans ou 10 ans, si un acheteur potentiel s’intéresse à SEMC, ce serait vous mentir que de dire qu’on ne vendra pas », a déclaré, dans une interview publiée au journal EcoMatin, Stéphane Descazeaud, directeur général de la Société anonyme des boissons du Cameroun (SABC).

A noter que, SEMC a été déclassé en 2016 par Sources du Pays qui commercialise les marques Ôpur et Supermont. Cette entreprise, revenue sur le marché après une éclipse de quelques années, avait clôturé cette année-là, avec environ 52% de parts du marché. Un leadership qui s’est conforté au fil du temps au point où la filiale de Castel a enchaîné trois années de pertes successives (-316 millions FCFA en 2016, -936 millions en 2017 et -799 millions en 2018).

« Aujourd’hui, la SEMC est dans un environnement de marché de l’eau qui est extrêmement concurrentiel. En réalité, l’eau est un business sans grande valeur ajoutée. Il s’agit d’un business de logistique et de transport. Chose qui ne s’arrange pas depuis l’augmentation du prix des carburants ».

 

Cameroun-Boxe : Carlos Takam bat aux points Tony Yoka

La marche était encore trop haute. Le Français Tony Yoka a été battu aux points par le Camerounais Carlos Takam samedi soir devant 5000 spectateurs au Zénith de Paris.

Le Camerounais Carlos Takam se savait très attendu ce 11 mars 2023, et il n’a pas déçu. Face au vétéran camerounais Carlos Takam, barbe blonde,  le Français Tony Yoka n’a pas réussi à trouver la bonne distance pour asséner ses coups et faire mal. Son adversaire, plus agressif et plus percutant sur ses directs, a pris de l’avance lors des cinq premiers rounds.

Ce n’est qu’à partir de la sixième reprise que le Français a semblé refaire son retard et réussi à toucher davantage. Yoka, l’arcade ouverte, passait à l’offensive lors des dernières reprises mais ne renversait pas le rapport de force. C’est bien Carlos Takam qui est désigné vainqueur sur décision partagée (96-94 Takam, 96-94 Yoka, 96-94 Takam). Avec ce revers, Tony Yoka voit s’envoler ses rêves de ceinture mondiale.

Pour repartir de l’avant, il aurait pu aller chercher un adversaire au pedigree modeste, mais c’est face à l’expérimenté Carlos Takam (désormais 40 victoires pour 7 défaites et un nul) qu’il avait choisi de faire son retour. Même s’il ne s’agissait pas du Carlos Takam des grandes années, celui qui mettait en difficulté Anthony Joshua ou Alexander Povetkin, le Camerounais constituait un adversaire très solide dans la catégorie. À 42 ans, il est en fin de carrière mais compte de sérieuses références sur son CV et représente toujours un danger sur le ring, avec ses 117,6 kg et son mètre 87.

« Je suis très déçu cette fois-ci parce que comparé à l’année dernière où je n’avais pas fait un bon camp d’entraînement, cette fois-ci ça s’est bien passé. Mais Carlos a aussi beaucoup travaillé et il a été le plus fort ce soir », a reconnu le poids lourd français après son combat.

Hommage : quatre clubs français pleurent le Camerounais Modeste M’Bami

Marseille, PSG, Sedan et Le Havre ont rendu un vibrant hommage au milieu camerounais décédé samedi dernier.

Le Camerounais Modeste M’Bami, ancien milieu de terrain du PSG et de Marseille est décédé à l’âge de 40 ans au Havre, a annoncé samedi l’agent sportif Franck Belhassen. « J’ai eu sa compagne, qui m’a confirmé la nouvelle », a indiqué à l’AFP Franck Belhassen, qui a ajouté avoir parlé samedi après-midi encore avec l’ancien joueur.

« Le PSG a appris avec une profonde tristesse le décès ce jour de notre ancien joueur Modeste M’Bami. Le club présente ses sincères condoléances à sa famille et ses proches », a écrit le PSG sur son compte Twitter . L’OM a également déploré « la disparition soudaine » de l’ex-Olympien, tout comme le Havre, qui a fait part de son « immense tristesse ».

« Triste nouvelle. Modeste M’Bami nous a quittés à l’âge de 40 ans… Il a porté les couleurs sedanaises pendant 3 ans [2000-2003]. Nous présentons toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches », a tweeté de son côté le club de Sedan.

Deux Coupes de France

Selon le quotidien sportif L’Équipe, l’ancien joueur a succombé à une crise cardiaque. M’Bami, né à Yaoundé, avait commencé sa carrière professionnelle à Sedan (2000-2003) avant de rejoindre des équipes beaucoup plus huppées comme le PSG (2003-2006) puis l’OM (2006-2009). Il a ensuite entrepris un périple qui l’avait mené en Espagne, en Chine, en Arabie Saoudite  et en Colombie.

Il avait terminé son aventure chez les pros au Havre (2014-2016), où il résidait depuis et dont le club a également rendu hommage à son ancien joueur sur les réseaux sociaux. M’Bami comptait deux Coupes de France à son palmarès, remportées avec le PSG (2004, 2006). Médaillé d’or olympique en 2000 et sélectionné à 38 reprises en équipe nationale, il avait également été finaliste de la Coupe des Confédérations en 2003 et finaliste de la CAN en 2008 avec les Lions indomptables.

 

Cameroun : pause dans la bataille Fécafoot-Le Coq Sportif

L’équipementier français a annoncé une trêve dans son différend avec la Fécafoot le temps de la Coupe du monde.

Rebondissement dans le litige qui oppose la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) au Coq Sportif. L´équipementier français annonce ce lundi qu´il fait une pause, le temps du Mondial, dans le différend qui l´oppose à l´instance présidée par Samuel Eto´o. « Nous ne mettrons pas les joueurs et le staff des Lions Indomptables dans une situation inconfortable avant et pendant cet événement. Ils doivent pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes pour faire vibrer le peuple camerounais », indique Le Coq Sportif dans un communiqué.

Si la firme française renonce donc à contraindre le Cameroun à porter ses tenues au Qatar, elle ne met pas un terme au contentieux. « Les procédures juridiques continueront par la suite », peut-on également lire.

Pour rappel, le tribunal de commerce de Paris a livré jeudi dans ce litige un verdict défavorable à la partie camerounaise. La juridiction parisienne a notamment ordonné le maintien des relations contractuelles entre les deux parties jusqu’à leur terme prévu, à savoir le 31 décembre 2023. La Fécafoot a depuis fait appel de cette décision.

La Coupe du monde au Qatar verra donc les hommes de Rigobert Song défendre les chances du Cameroun en maillots siglés One All Sport, équipementier totalement novice dans le football. Des tuniques dévoilées samedi en grande pompe à Yaoundé et à Douala. Le match judiciaire se poursuivra donc par la suite.

Cameroun : Joel Embiid a obtenu la nationalité française

Le pivot camerounais des Philadelphia Sixers Joel Embiid, qui avait entamé depuis plusieurs mois les démarches afin d’obtenir la nationalité française, a validé la procédure au 5 juillet.

L’information est du quotidien sportif français L’Equipe. Il faut se plonger dans les méandres du journal officiel de la République française pour en extraire une ligne perdue au milieu de centaines d’autres : le 5 juillet dernier, à l’occasion de la publication de deux décrets validés le 4 juillet, le pivot des Philadelphia Sixers Joel Embiid a été officiellement naturalisé français, sans avoir au préalable vécu un jour en France. Il possède simplement une maison, où ses parents peuvent passer des vacances.

Huit jours plus tard, l’information commence à peine à faire surface sur les réseaux sociaux. Elle rouvrira probablement les débats quant à la nécessité ou non de sélectionner l’intérieur en équipe de France pour les prochaines grandes échéances internationales (Mondial 2023 et Jeux de Paris 2024), sachant qu’Embiid ne prendra pas part à l’Euro 2022 (1er-18 septembre). Avec la perspective, sportive et alléchante, d’une association de « Big Men » au côté de Rudy Gobert.

Jusqu’ici, la Fédération française de basketball (FFBB) et le staff de l’équipe de France n’avaient que peu commenté la situation, attendant la fin des démarches et une officialisation. Le joueur, via son entourage, avait fait savoir que la procédure avait été engagée à la demande de la Fédération. Le passeport est désormais en poche.

Yannick Noah : « quand je perdais, j’étais le Camerounais, quand je gagnais, j’étais le Français »

Lors d’un entretien pour le magazine de la Une « Sept à Huit », le champion de tennis et chanteur est revenu sur sa carrière sportive.

L’ex-tennisman Yannick Noah s’est livré aux questions d’Audrey Crespo-Mara pour le magazine d’actualité dominical de la Une « Sept à Huit ». Lors de cet entretien, le champion et chanteur de bientôt 62 ans est revenu sur sa carrière sportive.

Il se souvient que« quand je perdais, j’étais souvent le Camerounais, quand je gagnais, j’étais le Français », dit-il, évoquant sa double origine. Interrogé pour savoir s’il s’est parfois senti plus d’un côté ou de l’autre ?

Yannick Noah répond : «Je suis toujours du côté de celui qui souffre », rappelant que le Cameroun a été colonisé. « Le blanc qui est là chez moi a colonisé le noir qui est là chez moi, ajoute-t-il. Bien sûr qu’à l’intérieur de moi, ça vibre.»

A noter que Yannick Noah sort le premier single de ce nouvel opus, « Back to Africa ». Il fera une série de concerts à partir 4 juin 2022. Le chanteur fera un stop pour trois dates exceptionnelles, les 12 , 13 et 14 décembre 2022 à l’Olympia à Paris. Sa tournée passera par Tours, Marseille, Lyon, Lille, Rennes ou encore Nantes.

 

Basketball : le camerounais Joël Embiid a entamé les démarches pour devenir français!

L’actuel meilleur marqueur de la NBA, en saison régulière, longtemps courtisé par la France, où il n’a aucune attache, s’est laissé convaincre pour se naturaliser, au grand désarroi des Camerounais.

Joël Embiid, (28 ans) camerounais pure souche, veut devenir français! La nouvelle a produit l’effet d’une bombe dans le paysage du basketball camerounais. La Fédération camerounaise de basketball ayant toujours espéré voir le pivot de Philadelphie défendre un jour les couleurs du vert-rouge-jaune.

Longtemps amadoué par la Fédération française de basketball, le cas Joël Embiid a divisé les français pendant un certains moments. Certains joueurs militaient pour sa présence avec les Bleus, mais d’autres comme Tony Parker, Evan Fournier et Edwin Jackson étaient totalement contre. Mais ça c’était en 2018, maintenant que le camerounais est devenu  l’un des meilleurs joueurs de la NBA, il fait désormais l’unanimité en France. Le Camerounais pourrait être élu MVP (meilleur joueur de la saison).

Joël Embiid, qui participe régulièrement à la All Star Game, est jusqu’ici une véritable fierté camerounaise. C’est important pour le Cameroun d’avoir un porte-drapeau comme lui ainsi que pour la jeunesse du basketball africain aussi. Approché plusieurs fois par la Fédération camerounaise de basketball pour disputer l’Afrobasket, le Cameroun est toujours confronté aux problèmes d’assurances, qui paraissent hors de prix pour la Fédération.

Dans l’actualité de Joël Embiid, les Sixers se sont qualifiés pour les play-offs 2022, en grande partie grâce à son pivot, qui tourne autour de 35 points par match cette saison.  Mais Embiid s’est  déchiré un ligament du pouce droit au premier tour face aux Raptors de Toronto  de l’autre camerounais de la NBA Pascal Siakam  (victoire 4-2 dans la série), dimanche dernier. Embiid continue néanmoins à jouer et doit se faire opérer une fois la saison terminée. Lors de la même série, Embiid souffre d’une commotion cérébrale et d’une fracture de l’os frontal au niveau de l’orbite droite.

Le style de Joel Embiid est simple. Sa grande taille, (2m13) lui permet d’être efficace en défense et sa mobilité est un point fort en attaque. Avant le draft 2014 de la NBA   il est comparé à la légende nigériane Hakeem Olajuwon et Tim Duncan  De plus, son tir à 3 points est efficace pour un pivot. Il est doté d’une puissance et d’une très bonne adresse sous et dos au panier (jeu au poste).

Dans sa vie privée, Joel Embiiid est Thomas Embiid (colonel de l’armée à la retraité, ancien international camerounais de handball) et Christine Embiid. Le 16 octobre 2014, au quartier Biyem-Assi, à Yaoundé, où il est né et y a grandi,  il perd son petit frère Arthur, alors âgé de 13 ans, renversé par une voiture. Un accident malheureux qui a bouleversé sa vie. Il a aussi une petite sœur Muriel Laurence.

L’enfant de Biyem-Assi est connu pour être très actif sur les réseaux sociaux. Le 8 juillet  il publie une vidéo de lui disant : « F*** LaVar Ball ! » (Père de Lonzo  Ball), cet incident lui vaudra une amende de 10 000 dollars de la part de la NBA   En 2018, certains tabloïds américains lui prêtent une relation avec le mannequin brésilien Anne Depaula. En 2021, Embiid et Anne Depaula ont eu un fils du nom de Arthur Depaula Embiid.

Cameroun : quand le bilinguisme s’impose aux enfants

L’instabilité socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest a causé de nombreux déplacements internes dans le reste du pays. Arrivés dans d’autres régions, le français s’impose aux ressortissants de ces régions.

Un samedi matin au quartier Melen à Yaoundé. Le climat est assez frais et les bruits récurrents des élèves qui vont à l’école est quasi inexistant. Il est 7H passées de treize minutes.

 Esther, élève en classe de Form 4 (troisième) comme chaque samedi fait sa lessive. Elle décide alors de se rendre à la boutique pour acheter un détergent.

« Please I want omo » lance la jeune ressortissante de Wum dans le Nord-Ouest au boutiquier. À ce dernier de répondre « je n’ai pas Omo, le détergent là est devenu très rare et c’est même trop cher. Il n’y a que Madar et Sabar power ».

C’est face à cette confusion qu’Esther rectifie sa demande en précisant « tonton c’est de ça que je parle (en indiquant de son indexe au boutiquier ce qu’elle veut). Le truc de cinquante qu’on utilise pour tremper les habits », dit-elle.

Des pareils évènements, on en connaît. Récemment encore, on faisait état d’une situation aussi folle que problématique. La scène se déroule toujours à Yaoundé mais au quartier Warda sur l’avenue du collège La Retraite.

Un monsieur d’expression anglaise veut emprunter un taxi. Après plusieurs tentatives, il trouve une voiture disponible et donne sa destination dans la langue de Shakespeare : « foreign office ». Au chauffeur de répondre « Ce n’est pas sur ma route » (une distance pourtant située à moins de 500m sur une ligne droite).

C’est un autre passager qui rectifie le tir et faire la traduction. Il indique au taximan que forgien office fait référence au ministère des Relations extérieures.

Bilinguisme : plus qu’une nécessité

Ce sont de telles confusions qui ont permis à l’écolière d’apprendre malgré elle à communiquer en français. Lorsqu’elle arrivait à Yaoundé en septembre dernier, elle écoutait et parlait français approximativement.

Au fur et à mesure qu’elle butait dans ses échanges avec d’autres habitants du quartier, elle se retrouvait alors dans l’obligation de s’essayer en français.

Ne dit-on pas qu’à force de forger on devient forgeron ? Esther l’a bien compris. Pour se faire écouter, elle n’a pas le choix. Avoir recours au français n’est plus un choix mais une nécessité.

Même si cette situation paraît contraignante, elle nous explique qu’elle a tout son avantage. « La plupart de mes amis ici au quartier sont des francophones. Et pour échanger avec eux, je dois le faire en français. Mais quand je commets des fautes, ils rectifient. Et cela m’aide beaucoup même à l’école ou encore même quand j’accompagne ma mère au marché ».

Esther Kum, bilingue par contrainte

Esther Kum

En quittant son Wum natal, elle n’imaginait pas qu’elle pouvait un jour autant communiquer en français. Mais aujourd’hui, Esther est devenue la principale traductrice chez eux et à base de sa petite expérience, elle va jusqu’à aider ses cadets à s’exprimer un peu en français.

 

 

Environ 7 000 Français résident au Cameroun (sources parlementaires)

Par ailleurs, les auteurs d’un compte rendu de mission présenté début juillet au palais Bourbon estiment que les entreprises françaises (au nombre de 200) contribuent à 30% des recettes fiscales du Cameroun

 

La France compte des milliers de concitoyens installés au Cameroun et 200 entreprises, selon un compte rendu de mission – auquel a eu accès JournalduCameroun.com ce lundi – présenté le 1er juillet devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.

“Il y a 7 000 Français résidant au Cameroun et 200 entreprises qui apportent 30 % des recettes fiscales du pays”, relève dans ce compte rendu Didier Quentin (député Les Républicains, 5e circonscription de la Charente Maritime).

“Le premier contribuable au Cameroun est une entreprise française : la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC). Elle est la source de 15 000 emplois directs et de 35 000 emplois indirects, même si elle a actuellement quelques problèmes. Il y a d’autres entreprises françaises présentes comme Michelin. Cette dernière envisageait un moment de quitter le pays mais ne l’a finalement pas fait. La seule grosse entreprise française qui a quitté le pays est l’entreprise Rougier qui est spécialisée dans le bois transformé. La filiale de Lafarge continue ses activités même si elle est concurrencée par des entreprises nigérianes, marocaines et turques. Il y a aussi Bolloré avec un contentieux en voie de règlement. En effet, Bolloré a été évincé du terminal à conteneurs de Douala, selon le député.

Didier Quentin et Rodrigue Kokouendo (député de La République en Marche, 7e circonscription de Seine-et-Marne) ont effectué, du 14 au 17 janvier 2020, une mission au Cameroun pour le compte de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.

Diplomatie : Jean Yves Le Drian est au Cameroun!

Le ministre français des Affaires étrangères est arrivé au Cameroun ce mercredi pour une visite officielle de deux jours.

Le patron du Quai d’Orsay séjourne sur le territoire camerounais. Jean Yves Le Drian entame une visite officielle qui devrait le conduire à l’ambassade de son pays à Yaoundé, au Parlement camerounais, au Palais de l’Unité ainsi qu’aux côtés des organisations humanitaires.

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères devrait par ailleurs se rendre dans la cité économique du Cameroun afin d’y procéder à l’inauguration du 2e pont sur le Wouri. Ouvrage réalisé entre 2013 et 2017 sur financement de l’Agence française de développement (AFD), 143 milliards de FCFA.

Parlant du Cameroun au mois de mai, Jean Yves Le Drian a exprimé sa préoccupation quant à la crise dans les régions anglophones. Il avait par ailleurs réclamé la libération de Maurice Kamto, principal opposant du président Paul Biya au terme de l’élection du 7 octobre 2018.

Des avancées ont, depuis lors, été enregistrées dans la situation sociopolitique du Cameroun. Le gouvernement a organisé un grand dialogue afin de trouver des solutions aux différentes crises que traverse le pays, des prisonniers de la crise anglophone ont été remis en liberté ainsi que Maurice Kamto.

Et encore. Le 10 octobre dernier, à Lyon, le président Paul Biya a reçu les ovations de son homologue français pour la tenue du Grand dialogue. Emmanuel Macron  se dit disposé à accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre des résolutions du Grand dialogue national.

Une rencontre avec Maurice Kamto ? Rien n’est encore sûr. Le programme de la visite de Jean Yves Le Drian prévoit toutefois une rencontre avec les partis politiques représentés à l’Assemblée national.

 

 

Un autre Français retenu pour le film «Coup de foudre à Yaoundé»

Début octobre, Bastien Villette, 19 ans, s’envolera pour le Cameroun où il va participer en novembre au long métrage du réalisateur camerounais Mason Ewing

Il veut désormais se faire appeler Baba Wild. Bastien Villette, un jeune de Saint-Jean-le-Priche de 19 ans, s’est lancé dans une carrière d’acteur début 2015. Depuis, il collabore avec la société Mason ewing corporation, grâce à qui il a notamment tourné dans la série Mickey Boom, qui pourrait être diffusée à la télévision.

Cette année, il a passé six mois au Canada, pour participer au tournage du long-métrage «Orishas», un film axé sur la mythologie africaine. Dans ce film, il a donné la réplique en anglais. Sortie prévue en novembre. Outre-Atlantique, il a aussi eu un rôle dans un film d’horreur et doublé la voix d’un personnage dans un dessin animé.

«J’ai eu beaucoup de chance d’avoir autant de projets en si peu de temps. J’arrive à en vivre», confie l’acteur. Qui, début novembre, s’envolera pour le Cameroun. Pendant trois mois, il va endosser le rôle de Jessy, en vue d’une romance intitulée «Coup de foudre à Yaoundé».

« i Coup de foudre à Yaoundé » s’inscrit dans une saga de films romantiques comprenant : Coup de Foudre à Notting Hill avec Julia Roberts et Hugh Grant, Coup de Foudre à Manhattan avec Jennifer Lopes et Ralph Fiennes ainsi que Coup de Foudre à Bollywood avec Aishwarya Rai Bachchan et Martin Henderson.

La version camerounaise raconte l’histoire de Chris, un blanc qui croyait venir au Cameroun pour un Safari où il allait côtoyer des animaux sauvages et des hommes en déphasage avec la modernité. Mais la rencontre avec Rose Young, un top model camerounais d’une grande beauté va changer sa vie.

Un autre jeune français âgé de 19 ans a déjà été signalé pour le tournage du même film. Corentin Gaspart a décidé d’abandonner son BTS informatique pour rejoindre l’équipe de Mason Ewing à Yaoundé.

Bastien Villette dit Baba Wild
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Langues nationales au Cameroun: petits poèmes en éwôndô et en français

Par Enoh Meyomesse

Si nous ne faisons rien pour lutter contre la disparition accélérée en cours de nos langues nationales, effectivement, le Cameroun sera réellement un pays « bilingue » en 2100. Nous ne parlerons plus que le français et l’anglais, aussi bien dans l’administration que dans nos familles.

Pour le moment, par bonheur, nous demeurons encore un pays non pas « bilingue » ainsi que le clament tels des perroquets, c’est-à-dire sans réfléchir, les gens, mais plutôt « multilingues », car les Camerounais parlent plusieurs langues à la fois. Le plus petit locuteur de notre pays, parle l’anglais ou le français, correctement, et baragouine l’autre, et en même temps une autre langue, celle de la communauté nationale à laquelle il appartient. Parfois, il en rajoute une quatrième qu’il comprend, voire même parle également.

L’unique manière de maintenir en vie les langues héritées de nos ancêtres qui existent encore au Cameroun à ce jour – mais pour combien de temps ? – est de les pratiquer, c’est-à-dire, les écrire, les lire et les parler. Actuellement, nous ne les écrivons presque plus, en conséquence ne les lisons non plus, et les parlons de moins en moins, même dans les cercles familiaux. Et même, pour ceux et celles qui les parlent encore, ils le font en les truffant de mots français ou anglais, dans une bouillabaisse indescriptible. Exemple : « je dis que, tu m’as vu le mbôm là ? Manyaka ! Mbana loba, moi je see seulement o sengi ? » ; Ou bien « ma kad naa, tu ne peux rien, il est trop fort, a ne nnemne ngul, bebelà ». Désastre !!!!!!!

Ce recueil de poésie a été à l’origine composé en langue éwôndô. Par la suite, certains des poèmes qu’il comporte ont été traduits en français. Il s’agit ainsi d’un livre bilingue, éwôndô/français. Le but recherché en le rédigeant, a été de démontrer aux Camerounais qu’il est possible d’écrire de la poésie, et par conséquent de la prose, du théâtre, des essais, etc., dans nos langues nationales.

Yaoundé
Ô toi mon ami
tes pieds as-tu déjà promenés à Yaoundé
dis-le moi
si ton âme n’y a jamais été
que je t’y emmène
tu verras des autos nombreuses
comme des fourmis
elles arrivent de partout
elles repartent de partout
elles sont noires
elles sont blanches
elles sont rutilantes
elles sont déglinguées
elles sont étincelantes
elles sont crasseuses
elles sont magnifiques
elles sont dégueulasses
tu en verras
de toutes sortes
etc.

Ongôl’éwôndô
a môé wama
ye ô kùi ya fôà Ongôl’éwôndô
kad mà
ngë wò bëkig kùi à wôé
më ke ai wo
wo ye yen bemetôa ane sùluk
bànà bà sò à li bànà bà sò à li
bànà bà ke à li bànà bà ke à li
bànà bà vin
bànà bà vié
bànà bà fum
bànà bë ne mimkpwàmàn
bànà bë ne bitùk
bànà bë ne mimfùbàn
bànà bë ne mvid
bànà bë ne menën
bànà bë ne mebòd
bànà bë ne abeñ
bànà bë ne abé
wo ye yën bemetôa
kàn ése
etc.


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France: retenu pour tourner un film à Yaoundé, il pourrait abandonner ses études de BTS

Corentin Gaspart, 19 ans, va jouer un rôle important dans le film «Coup de foudre à Yaoundé» réalisé par le Camerounais Mason Ewing

«Prends ton passeport, tu pars en tournage à Yaoundé (Cameroun) à la fin du mois». En entendant la nouvelle, Corentin Gaspart, 19 ans, a eu du mal à croire que son rêve de cinéma allait se réaliser. «Depuis tout petit, j’ai envie d’être acteur, raconte le jeune habitant d’Auteuil. Début août, j’ai répondu à une annonce sur un site de casting. Il recherchait un jeune Français avec ou sans expérience. J’ai postulé.»

Derrière cette annonce se trouve un projet de film lancé par Mason Ewing. Le styliste aveugle, qui s’était fait connaître en créant le premier t-shirt en braille, est devenu producteur de films. Son prochain long-métrage s’appelle «Coup de foudre à Yaoundé». Corentin Gaspart y tiendra un rôle important.

«C’est une histoire d’amour mais je n’ai pas encore lu le scénario, précise-t-il. Il m’a prévenu des risques du métier d’acteur. Je sais que ce n’est pas facile mais je suis prêt à tout pour y arriver. C’est la chance de ma vie.»

Mason Ewing a été séduit par la personnalité de Corentin. «C’est une question de feeling, souligne-t-il. Je le trouvais humain, drôle, sympa. Il m’a aussi bluffé quand il a décidé de foncer. Je trouve ça génial. Mon but, c’est de montrer que rien ne peut empêcher de vivre ses rêves. Je l’ai fait travailler, il s’en est bien sorti.»

Corentin n’avait plus qu’à prévenir ses parents qu’il abandonnait son BTS informatique. Avant de devenir Leonardo Di Caprio, son modèle, Corentin va devoir apprendre le métier d’acteur. «Je vais travailler avec Vernice Klier, qui a été la coach de Vincent Cassel dans Black Swan».


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Jean-Alexis Mfoutou publie «Dynamique et perspective des français d’Afrique subsaharienne»

Publié aux éditions Publibook, cet ouvrage de 261 pages met en lumière l’influence du milieu sur la langue

L’ouvrage du sociolinguiste Jean-Alexis Mfoutou intitulé « Dynamique et perspective des français d’Afrique subsaharienne : ces mots qui ne veulent pas dire la même chose ici, là, là-bas » nous charme par la finesse des analyses, et nous dévoile un aspect essentiel du langage humain : sa ductilité. Il met en lumière l’influence du milieu sur la langue. Aussi, chaque fois qu’elle change de milieu, la langue change.

Et Jean-Alexis Mfoutou d’écrire : « La langue change : cela signifie que la langue et le lieu tangible ne font plus qu’un dans la tâche de vivre. Dans cette unité de la langue et du lieu tangible, nous découvrons le devoir majeur du langage humain : partager son existence avec le lieu tangible et même s’en nourrir. Il y a, en effet, péril pour la langue à vouloir se passer du lieu ou à vivre en des lieux qui ne se prêtent pas aux besoins de la langue. La langue et son lieu d’actualisation doivent s’écouter. Que deviendrait la langue, en effet, si elle n’écoutait pas le lieu où elle est parlée – au risque de n’être plus, au moins pour un temps, une langue pour personne ? » (p. 14)

Il y a autant de manières de parler une langue qu’il y a de lieux où cette langue est parlée. Et si Jean-Alexis Mfoutou parle non pas « du français d’Afrique » mais des français d’Afrique, c’est précisément parce que la langue française n’échappe pas à la règle. Partout, au Burkina Faso, au Sénégal, à Madagascar, au Tchad, le français hexagonal perd en chacun de ces lieux sa légitimité : la Norme n’y apparaissant plus que comme un leurre. Les conclusions de l’auteur sur les fluctuations de la langue sont tout à fait passionnantes : « C’est que des manières de parler différentes apportent chacune une dimension de l’humanité qui complète ce qui manque aux autres. » (P. 191)

Plus loin, Jean-Alexis Mfoutou écrit : « Dans son processus d’acclimatation, la langue – hautement contemporaine, écartant les esthétiques prestigieuses de la Norme – choisit de s’ouvrir à la pleine logique de ses locuteurs et de son lieu d’actualisation, s’avance sur cette ligne de crête exigeante où les ressources de l’« ici » et de l’« ailleurs » lui sont tout aussi nécessaires l’une que l’autre. » (P. 203).

C’est un ouvrage très bien écrit et très instructif. On l’apprécie page après page : un livre de 216 pages, paru aux éditions Publibook-Société des écrivains – Connaissances st Savoirs, à insérer dans sa bibliothèque à côté des « classiques ».


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Cameroun: des Français sur les traces du Mokélé-Mbembé

Michel Ballot, Fabrice Tortey, Martin Hoffert et Pascal Coquis entendent se rendre en janvier prochain en pleine forêt pour prouver l’existence de ce cousin africain du monstre du Loch Ness

Ce mardi (20 juillet 2016, Ndlr) de printemps, un projet commun les a rassemblés à Strasbourg. Autour de la table d’une brasserie se trouvent Michel Ballot, ex-avocat venu spécialement de la Côte d’Azur, Fabrice Tortey, pharmacien installé en banlieue parisienne, Martin Hoffert, architecte à Colmar, et Pascal Coquis, journaliste aux Dernières nouvelles d’Alsace à Strasbourg. En janvier prochain, avec deux autres compagnons d’aventure, le quatuor doit se retrouver en pleine forêt, aux confins du Cameroun et du Congo.

Un monstre du Loch Ness africain
L’objet de leur périple lointain s’appelle le Mokélé-Mbembé, « celui qui domine la forêt » en lingala, un dialecte bantou. De quoi s’agit-il†? D’une sorte de monstre du Loch Ness africain, de la taille d’un éléphant et à la silhouette de dinosaure avec une corne sur la tête. Son nom est apparu en 1913 sous la plume d’un officier allemand, mais l’éventuelle existence du mystérieux animal a été évoquée dès le XVIIIe siècle par des missionnaires occidentaux.

Comme son cousin écossais, beaucoup en parlent, quelques-uns disent l’avoir vu, mais personne n’a jamais apporté la preuve du sérieux de l’affaire. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. La créature a suscité moult expéditions, même si son habitat supposé se trouve dans une région du monde particulièrement inaccessible et inhospitalière, le bassin du Congo et sa forêt tropicale.

Depuis les années 1970, Américains, Africains, Japonais ou Canadiens s’y sont risqués, parfois avec de très gros moyens. En vain. À son tour, l’écrivain et naturaliste britannique Redmond O’Hanlon s’est aventuré sur les eaux du lac Télé, en République du Congo, que l’on dit fréquentées par le Mokélé-Mbembé. Il en a tiré un livre drolatique, O’Hanlon au Congo. Quelques créationnistes s’en sont également mêlés. Pour eux, dénicher un sauropode ayant traversé les âges reviendrait à remettre en cause la théorie évolutionniste de Darwin. Chou blanc, encore.

Michel Ballot, explorateur contemporain
Aujourd’hui, rien ne prouve que cet animal ne soit pas autre chose qu’un pur fantasme, voire un attrape-nigaud pour Occidentaux, alimenté depuis un siècle par l’imaginaire des Pygmées fréquentant ces forêts denses et marécageuses. « On ne peut pas totalement exclure que le Mokélé-Mbembé n’existe pas, reconnaît Michel Ballot, l’homme qui consacre désormais une partie de sa vie à sa recherche. Mais je crois à son existence, bien sûr ».

Ce quinquagénaire au crâne chauve n’a pas la réputation d’être un de ces chasseurs de dahu au cerveau embrumé par des visions fantasmagoriques. Son intérêt pour le « Mokélé », comme il l’appelle en initié, est né d’échanges épistolaires entamés en 1977 quand il était lycéen avec le zoologue belge Bernard Heuvelmans, considéré comme le fondateur de la cryptozoologie, la « science » des formes animales cachées, dont il a repris les méthodes. Il est désormais père de famille et n’a pas renoncé.

Ces investigations se sont longtemps résumées à un travail documentaire. Au fil du temps, il a accumulé tout ce qui avait pu être écrit à ce sujet. Puis, à compter de 2007, il s’est mis à aller régulièrement sur le terrain, après avoir abandonné sa carrière d’avocat. Il ne compte plus les séjours à l’extrémité sud du Cameroun, le pays de son épouse. « C’est un choix de vie que je ne regrette pas, dit-il. C’est très difficile matériellement, mais je suis satisfait. Au moins, j’essaye de réaliser quelque chose dans ma vie d’homme. C’est presque devenu un métier à plein-temps. »

« Des conditions de vie infernales »
Chaque année, Michel Ballot laisse donc durant plusieurs semaines ses deux fillettes et sa femme à Roquebrune (Alpes-Maritimes) pour aller retrouver les Pygmées Bakas. Il a commencé par recueillir leurs témoignages, de villages en villages. « C’est un travail de fond, explique-t-il. Il a d’abord fallu me faire accepter ». Ces scènes sont visibles dans le délicat documentaire tourné sur ses pas par Marie Voignier en 2010, L’Hypothèse du Mokélé-Mbembé. Il ne trouve rien, ses interlocuteurs lui répondent poliment en l’appelant « patron », mais son obstination et sa patience sont touchantes.

Explorant d’autres secteurs que ses prédécesseurs, le Français avance en pirogue ou à pied, sur des chemins ouverts à coups de machette. Il traque indices et empreintes, dépose des caméras-pièges pour espérer saisir une image, se fait dévorer par les mouches et les abeilles. « Les conditions de vie sont infernales pour un Blanc, constate-t-il. Le pire ennemi, ce sont les insectes. Mais je m’y suis fait, petit à petit. Les Pygmées m’ont appris ce qu’il fallait faire, ou pas. Sans eux, en forêt, vous êtes un homme mort. »

C’est aussi en leur compagnie qu’il a conforté ses convictions sur l’existence de l’objet de sa convoitise. « Il faut faire attention, modère-t-il. Quand un local parle du Mokélé-Mbembé, il peut juste faire référence à un animal qu’il ne connaît pas. Il y a aussi tout un côté mystique et imaginaire, qui fait partie de leur monde. C’est difficile de démêler ce qui relève du rêve et de la réalité. Mais des témoins nous racontent des choses qu’ils ne peuvent pas avoir imaginées. En plus, on retrouve les mêmes descriptions de la part de gens qui n’ont pas été en contact. Les témoignages historiques sont aussi très importants. »

Une zone de recherche grande comme le Luxembourg
En dehors de ces dires, Michel Ballot s’appuie sur la découverte d’empreintes sur un îlot dont il dit qu’elles ne correspondent à aucun pied connu. Mais il ne croit pas à la survivance d’un dinosaure, ni à une confusion avec un quelconque éléphant ou hippopotame. Il imagine qu’un grand mammifère amphibie, « plutôt longiligne avec un long cou », aurait pu trouver un biotope à sa convenance et se maintenir à l’écart des regards dans ce secteur isolé du Cameroun, grand comme le Luxembourg. « En forêt, vous pouvez être à trois mètres d’un animal et ne pas le voir », poursuit-il.

Les questions sur l’absence de dépouilles de la bête ne le déstabilisent pas†: « Là-bas, avec la chaleur et l’humidité, tout disparaît très vite. » Longtemps, Michel Ballot est allé sur place tout seul, guidé par des pisteurs locaux et soutenu par un mécène. Il s’entoure désormais d’une petite équipe de compatriotes qui participent au financement de ses expéditions. « Mais j’ai voulu revenir aux valeurs essentielles de l’exploration, avec le moins de moyens technologiques possible et peu de personnes, reprend-il. En forêt, il ne faut pas être bruyant. »

Lui qui ne se dit pas scientifique, juste « explorateur », « naturaliste » et « chercheur de terrain », avoue avoir eu des moments de « découragement ». Il a même failli tout arrêter en 2012, après être salement tombé malade en forêt. « Des personnalités très fortes m’ont aidé à repartir, ce sont mes locomotives », insiste-t-il, justement entouré d’une partie de ce « noyau dur » de passionnés rassemblés ce jour-là à Strasbourg.
Habitué à crapahuter en Afrique, Martin Hoffert en fait partie. « On rentre dans une dimension magique avec les Pygmées, raconte cet architecte alsacien. Quand on est sur place, on est transporté ailleurs. On est tout petit, on est tout seul, il n’y a plus que la nature. C’est paradisiaque. Et on se dit qu’on est peut-être à quelques mètres d’une créature extraordinaire. Depuis mon séjour sur place en janvier dernier, je pense chaque jour à ce qu’on a fait et à ce qu’on va faire. »

À ses côtés, Fabrice Tortey hoche la tête. « Quand on quitte le dernier village, on se retrouve dans la peau d’un explorateur du XVIIIe siècle », dit-il. Lui aussi est prêt à repartir en janvier prochain. À entendre parler les uns et les autres, on n’est pas forcément convaincu qu’ils trouveront un quelconque dragon. Mais on se dit que leur quête, même chimérique, est peut-être plus importante que le Mokélé-Mbembé lui-même.

Du lac Télé aux chutes de Nki
Les recherches de Michel Ballot se concentrent sur la partie sud-est du Cameroun, dans le secteur des chutes de Nki frontalières avec le Congo. Ses prédécesseurs s’étaient plutôt intéressés aux eaux du lac Télé. Située dans le nord-est de la République du Congo, cette vaste pièce d’eau a peut-être été creusée par la chute d’un météorite.
C’est là, dans les années 1950, que des pêcheurs locaux auraient capturé et tué un Mokélé-Mbembé. Avant de le dépecer et de le cuisiner, ce qui expliquerait qu’aucune trace de ce fait d’armes n’ait été conservée.

Michel Ballot avance en pirogue ou à pied, sur des chemins ouverts à coups de machette où il traque indices et empreintes.
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Serge Bell: «j’ai manqué de légitimité en tant qu’entraîneur de cette équipe»

L’ancien entraineur de basketball d’origine camerounaise revient sur les circonstances de son éviction du club français Union Boudy Villeneuve Pujols. Entretien

Débarqué «sans trop d’explications» selon ses dires, du club de basket français, Union Boudy Villeneuve Pujols (UBVP), l’entraîneur d’origine camerounaise (37 ans) nourrit un sentiment d’amertume d’autant plus grand que l’équipe dont il avait la charge, cette saison, s’est joliment maintenue pour son retour en Nationale.

Que s’est-il donc passé pour en arriver à cette situation ?
Le gros souci, c’est que j’ai été le coéquipier de certains l’espace de deux saisons au moins. J’ai manqué de légitimité en tant qu’entraîneur et coach de cette équipe. La situation était parfois tendue et complexe à gérer. Il m’a fallu prendre du recul avec quelques joueurs. Ensuite, les deux recrues qu’ont été Cédric Gary et Guillaume Noubissi sont arrivées avec une autre vision du basket. Une vision que je n’ai pas. Au fil du temps, je me suis vu reprocher la nature des entraînements que je proposais et tout s’est enchaîné.

C’est-à-dire.
Il y a eu un travail de l’ombre effectué notamment par Guillaume Noubissi pour faire venir Cyril Marboutin, une fois que celui-ci a été démis de ses fonctions à Marmande. Lors de nos trois derniers matches à domicile, Marboutin était dans les tribunes. Je dois dire que ça m’a interpellé. J’ai alors demandé des explications. Les réponses étaient évasives du type : «Rien n’est fait», «Tu t’imagines des choses». Son nom commençait cependant à circuler jusque dans le vestiaire.

C’est d’avoir été viré qui te pose problème ?
Non, pas d’avoir été viré. Seulement de la manière dont j’ai été viré. Des joueurs ont décidé de mon éviction, qui ne faisaient pas partie du groupe de la saison dernière. Personne ne se bousculait au moment de succéder à Julien Tarozzi en Pré-Nationale. Comme par hasard, le club est redevenu attractif en N3.

En dépit de bien des avatars, vous avez accompli une belle saison.
C’est vrai que nous avons réussi de gros matches. Et pourtant, Louis Lazare, notre 2e meneur, se blesse (ménisque) avant la reprise. Puis Jonathan Chevalier s’esquinte une épaule et me fait part de son souhait de ne plus évoluer en poste 4 mais en poste 3 uniquement alors que nous avions monté l’équipe selon un schéma différent. Enfin, Adil Abbassi rencontre un gros problème de mollet qui l’a tenu éloigné des terrains durant deux mois et demi. Bref, nous n’avons pas été épargnés. Malgré tout, on s’est accroché pour finir dans le ventre mou du championnat (NDLR : 8e de la poule D avec un bilan équilibré à savoir 11 victoires et 11 défaites).

Quel a été le rôle des dirigeants de l’UBVP dans cette affaire ?
Ceux de Villeneuve n’ont pas été très présents, je dois le dire. Alors que ceux de Boudy m’ont beaucoup soutenu. Il m’est arrivé de me sentir seul pour gérer l’équipe. Il y a des domaines où j’ai dû intervenir qui n’étaient pas de mon ressort. Mais passons.

De quelle manière se présente l’avenir désormais ?
Je vais me consacrer aux jeunes des écoles autour de Boudy. Je suis salarié du club de Boudy après avoir été celui de la mairie du village. Pour l’instant, je n’ai pas envie de coacher des seniors à un niveau régional ou national. Les dirigeants de Boudy m’ont proposé d’entraîner les deux équipes majeures de l’association qui figurent en département, la saison prochaine, et je coacherai les garçons.

Que retires-tu de cette expérience au sein de l’Union ?
J’ai passé 4 saisons contrastées mais qui auront été formatrices. Je regrette l’épilogue de cette authentique aventure humaine car je n’ai pas forcément vu arriver ce qui m’attendait. Fin avril, j’ai perdu ma mère qui était très malade. Ma tête n’était donc pas au basket. Je me suis rendu une quinzaine de jours au Cameroun. Aujourd’hui, la page de l’UBVP est tournée.


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Cameroun: les jeunes invités à participer à un concours littéraire

Dans le cadre dudit concours, les camerounais âgés d’au moins 30 ans au 31 mars 2016 doivent rédiger des nouvelles en français ou en anglais sur un minimum de dix pages

Les candidats au concours de littérature qu’organise le ministère camerounais des Arts et de la Culture (Minac) doivent remplir une fiche d’inscription qu’ils vont retirer dans les délégations régionales du département ministériel cité.Les candidats au concours de littérature qu’organise le ministère camerounais des Arts et de la Culture (Minac) doivent remplir une fiche d’inscription qu’ils vont retirer dans les délégations régionales du département ministériel cité.

Selon le Minac, Narcisse Mouellé Kombi, il s’agit à travers ce concours, d’inciter les jeunes camerounais à se lancer dans la création littéraire. Il est aussi question de donner la possibilité aux jeunes talents de se faire connaitre.

Le genre littéraire retenu pour ledit concours est la « nouvelle ». Les candidats âgés d’au moins 30 ans vont, après rédaction des dix pages exigées, déposer deux exemplaires dans les délégations régionales du Minac.

Il est question pour les candidats de rédiger en français ou en anglais un court récit dont l’intrigue est centré sur l’évolution psychologique du personnage central. La nouvelle qui peut varier entre 3 à 50 pages, se caractérise également par son dénouement ou « chute » qui force souvent le lecteur à procéder à une réinterprétation de l’histoire lue.

Les lauréats recevront leurs récompenses au cours du Salon du livre prévue du 02 au 06 juin 2016 à Yaoundé.

Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture.
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La France octroie 360 millions de F pour les réfugiés au Cameroun

Cette enveloppe est dédiée à la prise en charge des réfugiés et des déplacés de guerre installés dans le pays

Le gouvernement français a débloqué une enveloppe de 360 millions de Fcfa pour la prise en charge des réfugiés et des déplacés de guerre installés au Cameroun, a-t-on appris de la représentation diplomatique française au Cameroun.

Au sortir d’une audience au ministère des Relations extérieures, l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon, a révélé que le gouvernement français « vient d’accorder au Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr), un nouveau don de 360 millions de Fcfa, pour l’assistance aux réfugiés et déplacés » installés sur le territoire camerounais.

L’instabilité sociopolitique que connaît la Centrafrique depuis 2013 a entraîné un important nombre de réfugiés au Cameroun, poussant les autorités du pays, avec l’appui du Hcr, à aménager une dizaine de sites dans la région de l’Est, frontalière de la République centrafricaine.

Toutefois, le plus gros contingent de réfugiés arrivé au Cameroun ces derniers mois vient du Nigeria, du fait des exactions de la secte islamiste Boko Haram qui a contraint des populations à se réfugier au Cameroun sans oublier des déplacements internes causés par les exactions des terroristes à l’Extrême-nord du Cameroun.

Officiellement, plus de 300 000 réfugiés étrangers séjournent actuellement sur le territoire camerounais, dispatchés dans plusieurs camps dans les régions de l’Est et l’Extrême-Nord, respectivement frontalières à la Centrafrique et au Nigeria.


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Il y’a 100 ans, les Allemands quittaient le Cameroun

Après de longs mois de combats contre l’armée allemande, les troupes alliés, françaises, britanniques et belges, étaient victorieuses au Cameroun.

« Le Cameroun conquis« . Dans son édition du 24 janvier 1916, le journal « Le Petit Parisien » s’enthousiasme pour cette victoire française et britannique sur le continent africain. « Les opérations militaires entreprises depuis le début des hostilités, de concert avec l’Angleterre pour chasser les Allemands du Cameroun et faire tomber cette riche et importante colonie entre les mains des alliés, touchent à leur fin », peut-on lire dans un petit article en deuxième page.

Il faudra pourtant attendre le 19 février et la reddition de la garnison allemande de Mora, dans le nord du pays, pour que la conquête du « Kamerun », sous administration allemande depuis 1884, soit complète. Dans ses mémoires, « La conquête du Cameroun », le général Aymérich, commandant des troupes françaises, raconte ce dernier épisode en rendant même hommage à ses adversaires : « Cette poignée d’hommes intrépides avaient tenu pendant 18 mois, sur leur rocher. (.) Ils avaient repoussé victorieusement plusieurs attaques de vive force et subi de longs bombardements à obus explosifs. Elle avait bien mérité les honneurs de la guerre, qui lui furent d’ailleurs accordés sans aucune hésitation ».

Il faut dire que cette campagne en terre africaine ne fut pas simple. Elle a duré plus d’un an et demi. Au Cameroun, les premières hostilités sont déclenchées quelques jours seulement après le début du conflit en Europe. Le 5 août 1914, des troupes venant d’Afrique équatoriale française s’emparent ainsi de deux têtes de pont des Allemands : Bonga, sur le fleuve Congo, et Zinga sur son affluent l’Oubangui. Ces deux postes avaient été cédés par la France à l’Allemagne en 1911 après la crise d’Agadir et les accords du congrès de Berlin.

Pour certains, ces rivalités coloniales ont été l’un des déclencheurs de la Première Guerre mondiale. Selon le lieutenant-colonel Rémy Porte, historien et spécialiste de la Grande Guerre, cette explication est cependant à nuancer. « Les années qui précèdent la Première Guerre mondiale sont marquées très largement par un apaisement des tensions coloniales, quels que soient les belligérants », estime l’auteur de « La conquête des colonies allemandes (1914-1918) ». « Il y a eu l’Entente cordiale entre les Français et les Britanniques en 1904, puis des accords bilatéraux germano-britanniques et franco-allemands qui ont ensuite canalisé les ambitions des uns et des autres, territoire par territoire ».

Des troupes constituées de soldats indigènes et de porteurs
Mais ces traités sont bien vite oubliés. Loin des champs de bataille européens, le Cameroun devient lui aussi un front secondaire. Les alliés décident d’attaquer la colonie allemande de façon concentrique. Un corps expéditionnaire franco-anglais est créé pour s’emparer du littoral, tandis que des colonnes nationales, françaises, britanniques et belges, tentent d’encercler par les terres les forces du Kaiser. Ces troupes sont constituées principalement de soldats indigènes originaires des colonies voisines encadrés par des officiers de la métropole. « Côté français, les bataillons de tirailleurs sont relativement bien formés car c’est sur eux que s’est appuyée la colonisation française depuis la fin du XIXe siècle », souligne Rémy Porte. »Côté britannique, c’est un petit peu moins vrai car le développement des troupes coloniales est plus récent. Avant la guerre, ils avaient surtout des missions de douaniers et de garde-frontières ».

Ces soldats sont aussi accompagnés par des milliers de porteurs qui assurent le transport du matériel de campement, de la nourriture ou encore des munitions dans des conditions très difficiles. En pleine forêt équatoriale, sur des pistes traditionnelles ou en suivant les fleuves et rivières, ils souffrent sous le poids d’énormes charges. « Personne ne s’en préoccupe, ils ne sont même pas officiellement enregistrés car ils ne sont pas des combattants au sens propre. Ils sont souvent réquisitionnés d’office en traversant les villages. C’est une espèce de non-dit historique », constate l’officier historien. Des centaines d’entre eux meurent pourtant au cours de cette campagne militaire, sans qu’un bilan ne puisse être établi.

Une progression difficile
Sur le front, Douala tombe sans grande difficulté dès le 27 septembre 1914 et les Allemands se replient vers l’intérieur et prennent Yaoundé comme capitale provisoire. Alors que les Britanniques progressent assez rapidement à l’Ouest avec les prises notamment de Victoria (actuellement Limbé) et Buéa à l’automne, l’avancée se fait ensuite beaucoup plus lentement. Pour Rémy Porte, cette situation s’explique par un manque de coordination entre les différentes armées : « Les distances sont énormes et ce n’est pas facile d’avoir des liaisons. Chaque commandant de colonne mène aussi un peu sa guerre comme il l’entend. Il va falloir deux conférences franco-britanniques successives pour que l’on arrive à une conception interalliée ».

L’historien souligne aussi « une véritable résistance et détermination » de la part des soldats allemands, qui « ne lâchent du terrain que très difficilement ». Au Nord, ils tiennent ainsi pendant plus de cinq mois à Garoua, alors que la ville est assiégée.
Mais à la fin de l’année 1915, la situation bascule. La supériorité numérique des alliés finit par payer. « Les Allemands n’ont pas non plus de possibilité de réapprovisionnement et de renouvellement des effectifs. À chaque fois qu’un de leur lieutenant ou capitaine meurt, c’est une perte définitive, alors que les Français font venir des hommes du Dahomey (actuel Bénin) ou du Sénégal », décrit Rémy Porte. En janvier 1916, les forces de l’Ouest, de l’Est et du Nord se rejoignent enfin à Yaoundé, tandis que les Allemands se réfugient vers le Sud et la Guinée espagnole (aujourd’hui Guinée équatoriale).

« Le souvenir de ceux qui sont morts là-bas »
Alors que la Première Guerre mondiale est loin d’être terminée, les empires français et britanniques se partagent déjà le Cameroun en deux zones d’influence. Les Français occupent la plus grandie partie à l’Est, tandis que les Britanniques obtiennent deux poches limitrophes du Nigeria. Cette partition est entérinée en 1919 lors de la Conférence de Versailles, où il devient un territoire sous mandat de la Société des nations dont l’administration est confiée aux deux puissances.

De par ce découpage territorial, la Grande Guerre a ainsi eu de lourdes conséquences sur le Cameroun, jusqu’à son indépendance en 1960. Dans la mémoire collective française, cette campagne militaire a en revanche laissé peu de traces, à l’image d’autres théâtres éloignés comme le Front d’Orient ou les Dardanelles. Selon des propos rapportés par le journal l’Humanité en mars 1916, Gaston Doumergue, le ministre des Colonies, avait pourtant déclaré que « l’honneur sera grand pour tous ceux qui ont si courageusement combattu au Cameroun pour le triomphe des Alliés et pour la grandeur et la gloire de la France » qui « conservera le souvenir de ceux qui sont morts là-bas pour elle ».

Un v u pieux qui n’a pas été exaucé. Les ouvrages sur cet épisode de la Première Guerre mondiale ne sont pas légions comparés à ceux sur les combats de Verdun, le chemin des Dames ou la Marne. Les archives d’époque, qu’elles soient écrites ou photographiques, ne sont pas non plus très exhaustives. Dans ses mémoires publiés en 1933, le général Aymérich constatait déjà le « silence » et « l’oubli » autour de ce pan de notre histoire. « Lorsque des millions de soldats versaient leur sang pour défendre le sol national, qui pouvait songer à la poignée de gradés coloniaux et de tirailleurs indigènes, dont le sacrifice obscur s’accomplissait au c ur de l’Afrique, à plus de 5 000 kilomètres de la Métropole ? », avait-il alors résumé avec amertume mais réalisme. D’après le « Manuel à l’usage des troupes employées outre-mer » publié en 1934, ce « sacrifice obscur » a représenté  » 630 tués ou morts de maladies et plus de 1 000 blessés » parmi les colonnes françaises au Cameroun.


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Neurochirurgie: des spécialistes français à l’Hôpital général de Yaoundé

Trois des quinze opérations programmées au cours de leur mission au Cameroun, qui s’étend jusqu’au 17 octobre prochain, ont eu lieu lundi

Le bloc opératoire N° 5 de l’Hôpital général de Yaoundé (HGY) a reçu du monde lundi matin, 13 octobre 2015. Etudiants, infirmiers, médecins et spécialistes en neurochirurgie y ont effectué un premier parcours sans faute. Le Pr. Jean-Rodolphe Vignes et son équipe à laquelle se sont joints les Pr Eyenga et Eloundou et le docteur Bello, membres de la Société camerounaise de neurochirurgie, ont en quelques heures, sauvé un jeune garçon d’une tumeur royale 3e temps. Une opération bien compliquée si l’on s’en tient aux déclarations du chef d’équipe. Le même patient reviendra au bloc dans la semaine pour une deuxième opération. Ce sera, cette fois, pour une malformation de la colonne vertébrale.

Deux autres enfants ont également été opérés hier. Une grande fierté pour leurs parents. «C’est un rêve qui se réalise pour moi. Je n’aurai jamais eu des millions de francs qu’on demande en temps normal pour ce type d’intervention», a déclaré Géneviève K., la mère d’un des patients.

La troisième mission humanitaire de neurochirurgie et de neurologie pédiatrique du CHU de Bordeaux à l’Hôpital général de Yaoundé a innové. Elle s’attaque aux cas lourds. «L’Hôpital général de Yaoundé doit pouvoir réaliser des interventions de plus en plus compliquées», a déclaré le Pr. Vignes. Pour une première fois au Cameroun, ces interventions, les plus complexes, se font par caméra. «C’est génial ce que nous vivons ici depuis ce matin. Je dirai que ces spécialistes venus de Bordeaux sont des super hommes», souligne une étudiante de la faculté de médecine de l’Université de Yaoundé I.

Jusqu’au 17 octobre 2015, les membres des Associations Téo Aquitaine et Téo 2004, vont encore démontrer leur savoir-faire à Yaoundé. C’est dans la continuité du travail initié avec le CHU de Bordeaux et l’Hôpital général de Yaoundé. Si cette mission humanitaire est très active au Cameroun, il faut souligner que c’est avec le concours du maire de Bordeaux, Alain Juppé et de son adjoint Pierre de Gaétan Njikam Mouliom, d’origine camerounaise.

Au bloc opératoire lundi à l »Hôpital général de Yaoundé, le Pr. Vignes au centre et ses collaborateurs.
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Boko Haram: la mentalité du colonisé, l’autre acteur du conflit

Par Paul Daniel Bekima

Demandez à un citoyen ordinaire du monde la relation qui existe entre d’une part les multinationales, la politique étrangère des pays dits riches, la science politique telle qu’enseignée dans les universités occidentales, les institutions et organisations internationales, les medias occidentaux, les ONG, et d’autre part, la pauvreté, la misère, les guerres, les coups d’état, les leaders impopulaires, certaines endémies en Afrique ainsi que, l’émigration de masse et la mentalité arriérée, et écoutez sa réponse.

Que ce citoyen réponde par un: «je n’en voie pas un» ne devrait pas être étonnant, car bien qu’il y ait un rapport direct dans ce sens ci que les premiers produisent les deuxièmes, ce rapport est tellement bien dissimulé par des outils sophistiqués qu’il n’est pas évident pour le commun des mortels de l’identifier correctement.

Toute cette structure de dissimulation mise en place par les puissants s’écroulerait, si la fondation ou le fondement qui lui permet de rester en place était détruit, et cette fondation est la mentalité de colonisé que beaucoup d’africains continuent de porter en eux. Le maintien de cette mentalité par les uns et sa destruction par les autres est donc l’enjeu du conflit d’abord culturel puis politique et économique sans merci que se livrent les prédateurs et les partisans de l’Afrique libre.

C’est dans le cadre de ce conflit qu’il faut évaluer la situation de l’Afrique aujourd’hui et saisir la dynamique qui soutend les activités des prédateurs. Ces derniers ont de l’expérience, les moyens et essayent de s’adapter aux situations en fonctions des réalités du terrain, ils utilisent ce que l’on appellerait en informatique des algorithmes adaptatifs, mais leurs objectifs restent les mêmes. Il est donc question pour les africains d’observer ces prédateurs dans leurs manigances afin de les contrer, mais aussi et surtout d’anticiper leurs mouvements. C’est ce décryptage des actions des adversaires de l’Afrique que nous allons essayer de faire en utilisant l’exemple du conflit contre Boko Haram.

Les 3 véritables entités du Conflit de Boko-Haram
Pour une bonne compréhension des enjeux de ce conflit il est judicieux de commencer par considérer séparément et sans un ordre précis les acteurs présents qui sont: les pays riverains, les prédateurs et les trouble-fêtes, mais surtout le choc de 2 mentalités: l’une positive qui représente l’africain décomplexé, l’autre négative et dont Boko-Haram n’est qu’une triste manifestation.

Les 2 Afriques
Des évènements récents sur l’étendue du sol africain ont mis en lumière deux Afriques qui coexistent sur le continent: une nouvelle Afrique décomplexée et qui prend ses responsabilités en trouvant des solutions africaines aux problèmes africains. Cette Afrique émergente qui effraye tous les prédateurs vient d’être révélée au monde par la coalition du bassin du lac Tchad où quatre pays avec l’appui de leurs voisins et frères ont pris sur eux la lutte contre un groupe terroriste.

La deuxième Afrique quant à elle est la vieille Afrique, celle que les media occidentaux adorent, cette Afrique timorée, misérable, peu confiante en elle et dont l’étalage dans les medias a amené l’opinion publique occidentale conditionnée à se demander si le monde en général ne vivrait pas mieux sans ce boulet aux pieds du monde. C’est cette 2eme Afrique qui pose problème car elle est le point d’encrage, c’est-dire le socle sur lequel s’appuient les oppresseurs pour mener à bien leurs opérations de contrôle de l’Afrique. A quoi ressemble cet africain que nous qualifions de captif de la colonisation?
C’est celui qui dans le cas du Cameroun par exemple a de la sympathie pour des gens qui ont massacré environ 400 000 de ses concitoyens (10% de la population de l’époque) et qui appellent incitateurs à la haine ceux qui dénoncent ce génocide.

C’est lui qui a accueilli avec enthousiasme la mort de Kadhafi donnant ainsi un sacré coup de frein au rêve du Fond Monétaire et à la Banque Africaine que ce dernier voulait mettre en place. C’est le même qui aujourd’hui continue de célébrer Sarkozy, alors que ce dernier, noyé dans les problèmes de justice est loin d’être une référence morale.

C’est celui qui fait des victimes les coupables et des coupables les victimes; Areva non seulement confisque l’uranium nigérien mais en plus l’exploite à ciel ouvert empoisonnant ainsi tout l’environnement. Dans cette histoire, le colonisé donne tort au Niger et raison à Areva.

C’est celui qui, même dans sa relation avec le Tout-Puissant, adopte la représentation de Dieu servie par une autre culture et méprise celle de ses ancêtres et appelle leurs cultes du sacré, activité satanique.

C’est celui qui comme dernièrement en Afrique du Sud, est prêt à découper à la machette son frère venu chercher une vie meilleure, mais qui n’ose même pas questionner les positions de privilège qu’occupe l’oppresseur qui est venu le déposséder de ses terres.
C’est celui qui comme le ministre camerounais de l’agriculture, Lazare Essimi Menye saute dans le premier avion en direction de Florence (Italie) afin de soumettre le problème de la transformation et de l’exploitation de la farine de manioc aux chercheurs de l’Université de cette ville qui eux ne connaissent pas grande chose du manioc, mais qui en même temps évite de parler aux chercheurs camerounais qui eux maitrisent le manioc et ont écrit des tonnes d’articles et de thèses sur le sujet de sa transformation et de son exploitation.

L’on peut multiplier à l’infini des exemples d’activités du colonise captif. Même le football n’est pas à l’abri.

Voilà en quelques mots l’outil qui permet aux prédateurs de maintenir une domination sans partage sur le continent africain. L’on ne peut vraiment dire combien le visionnaire Steve Biko avait raison lorsqu’il déclarait : « L’arme la plus redoutable entre les mains de l’oppresseur est la mentalité de l’opprimé ». C’est cette mentalité qui donne un avantage incroyable au bourreau dans la dynamique proie-prédateur, et le bourreau ne se fait pas prier pour l’utiliser à fond, en multipliant les actes qu’un esprit aussi confus que celui de son captif ne peut comprendre.

Le cas de Boko-Haram
Voilà un groupe d’illuminés qui se réclament d’un islam authentique (soit dit en passant que l’islam n’est pas une religion africaine) et dont le nom se traduit par l’éducation occidentale est un péché, et qui dans leur confusion mentale ne voient pas la contradiction entre ce qu’ils prétendre être et qui ils servent, ils ne se posent même pas la question de savoir quelle éducation produit les armes qu’ils retournent allègrement contre leurs vrais semblables.

Passons maintenant aux pays riverains du bassin du lac Tchad.

Les pays riverains du Bassin du Lac Tchad
Que se passe-t-il dans cette zone qui soit de nature à attirer l’attention des maitres du monde?

-Le Cameroun a un président en fin de règne qui montre des velléités d’indépendance et embrouille le processus de transition de pouvoir; il y a donc un risque énorme de voir le pouvoir tomber entre les mains des nationalistes. En plus l’on aurait découvert dans la partie Nord de ce pays d’immenses gisements de pétrole et d’uranium qui sont des matières premières stratégiques.
.Le Niger est l’hôte des plus grands gisements d’uranium au monde, et il a commis «l’erreur» de vouloir en tirer un meilleur profit de ses richesses en essayant de renégocier les contrats d’exploitation de ce minerai par la société française Areva. Il a en plus commis le «péché» de vouloir faire jouer la carte de la concurrence chinoise.
.Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique et il est immensément riche, son économie étant devenue depuis peu la 1ere d’Afrique. Sa grande population et son pouvoir financier pourraient le rendre incontrôlable par les prédateurs, il est donc nécessaire de le fragmenter en petites entités étatiques comme on l’a fait au Soudan.

-Le Tchad qui au départ n’était pas directement visé est riche en pétrole et a à sa tète un président aussi en proie à de grosses velléités d’Independence qui en plus ne mâche pas ses mots lorsqu’il est question de fustiger le comportement de ses alliés français.
Passons aux prédateurs et trouble-fêtes
Les Maitres du monde
.Les Etats-Unis cherchent à établir des bases militaires en Afrique depuis qu’ils ont compris que ce continent pourrait devenir l’arbitre de la compétition que leur livre la Chine ; il est donc question pour eux, à défaut de chasser la Chine d’Afrique, au moins de limiter son avancée. C’est dans le même esprit qu’Obama a initié les accords de commerce trans-pacifiques.
.La France: si ce pays perd l’Afrique, il ne s’en remettra peut-être jamais, c’est aussi simple que cela. Le bassin du lac Tchad est essentiel à son maintien en Afrique, c’est la raison d’être de la base militaire Barkhane, et du balai diplomatique des officiels français dans les capitales africaines et surtout à Yaoundé (Cameroun).

Qu’en est-il de la Chine?
Ce pays comme tous les autres a compris que l’accès aux matières premières africaines était essentiel à son rayonnement, mais contrairement à ses concurrents, elle a adopté une approche intelligente et habile qui consiste à établir des relations gagnant-gagnant.

Au rang des « trouble-fête », l’on peut citer la Russie et la Turquie, la 1ere ayant une dent à régler avec ses adversaires de toujours, qui n’ont fait qu’exacerber la tension avec Moscou à travers leur rôle dans le problème Ukrainien. Le 2eme pays quant à lui a vécu comme une humiliation sa non-intégration à l’union européenne, et avec la situation actuelle au Moyen-Orient il veut s’affirmer comme un acteur majeur dans la conduite des affaires du monde.

Il est maintenant question d’expliquer le rôle de Boko-Haram dans la guerre de prédation.

Boko-Haram comme instrument de déstabilisation et de conquête.
Sur le sujet des stratégies de conquête utilisées par le prédateur, beaucoup de livres ont été publiés mais à notre avis l’auteur qui traite le mieux la question est John Perkins, car contrairement à des universitaires qui font des constructions théoriques sur le sujet en s’appuyant sur des hypothèses plus ou moins plausibles, John Perkins est un homme de terrain qui décrit la réalité concrète en s’appuyant sur son expérience personnelle d’ancien agent en première ligne dans cette campagne de banditisme. Ses 2 livres sur le sujet: Confessions of an Economic Hit man et Hoodwinked sont fortement recommandés. Dans ces livres, il décrit différents scenarii et outils qui ont pour finalité de mettre en captivité les pays riches en ressources stratégiques.

Nous pouvons citer dans le désordre: la dette, les changements de régime, le contrôle des successions au pouvoir, la création et le financement des rebellions armées et des groupes terroristes, des assassinats. L’ordre dans lequel ils procèdent dépend de la situation; dans certains cas l’on peut commencer par des actes de bienveillance et finir par la violence, dans d’autres cas l’on peut commencer directement par la violence, au cas où elle ne mord pas, enchainer avec des actes de bienveillance pour éventuellement revenir à la violence.

Dans le cas qui nous concerne, le 1ere phase de violence n’a pas réussi à obtenir les résultats voulus par les envahisseurs qui font maintenant semblant d’être gentils.

Prenons par exemple le Cameroun et regardons ce qui s’y passe depuis peu.

Quelques actes de bienveillance
Mars 2015: le Japon débloque une aide de 9 milliards de francs CFA pour les refugiés au Nord-Cameroun, ces fonds sont gérés par le HCR, le PAM, Le PNUD, l’UNICEF.
Avril 2015: L’agence spatiale Airbus Defense & Space veut s’installer au Cameroun
Avril 2015: Automobile : Volkswagen s’installe au Cameroun
Mai 2015: Les Etats-Unis offrent 20 milliards de francs CFA au Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad pour la lutte contre Boko-Haram.
Mai 2015: La chambre de commerce du Canada promet un don de 1 milliards 250 millions à Synergie Africaine.
Nous ne reviendrons pas sur les actions de la France, nous vous referons plutôt à l’article de Gabriel Makang: France-Cameroun: Les Attitudes Coupables de la France, mais nous ne pouvons pas ignorer les hallucinations d’un illuminé nommé Jean-Louis Borloo qui du jour au lendemain s’est découvert des vertus messianiques au point de prendre sur lui la responsabilité d’électrifier l’Afrique toute entière alors qu’on ne lui connait aucune action d’éclat lors de son passage au gouvernent, ni même à la tète de la mairie de Valenciennes.
Beaucoup de lecteurs se posent probablement la question de savoir quels intérêts certains pays précités en particulier le Japon et l’Allemagne ont dans cette affaire. Ces deux pays n’ont peut-être pas un intérêt direct, mais sont membres de la trilatérale (www.trilateral.org) et comme tels sont appelés à rendre par (loyauté au groupe) des services aux autres membres.

La commission Trilatérale fut officiellement créée le 1er Juillet 1973 à Tokyo sur proposition de David Rockefeller. Elle regroupe en son sein entre 300 et 400 personnalités influentes recrutées en Europe de l’Ouest en Amérique du Nord et l’Asie Pacifique; le tout bien encadré par le groupe Bilderberg et le Council of Foreign Relations. Son but officiel est de Promouvoir et construire une coopération politique et économique entre ces trois zones clés du monde. Mais pour beaucoup d’observateurs avertis comme l’universitaire Gérard Soulier, le vrai but de cette commission est de préparer la constitution du gouvernement du Nouvel Ordre Mondial.
D’après l’universitaire Olivier Boiral, cette commission s’active en réalité à protéger les intérêts des multinationales et à « éclairer » avec ses conseils les décisions des dirigeants politiques de ce monde.
C’est donc dans le cadre de cette stratégie d’endormissement que l’on nous envoie des gens de prime abord insoupçonnables, exactement comme les terroristes l’ont fait par le passé pour déjouer la vigilance des services de police (voir le livre de Charles Villeneuve: Histoire Secrète du Terrorisme: Les Juges de l’Impossible), afin de nous faire tomber par manque de vigilance dans le piège tendu.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de cette situation?
I. Pour les Africains
Il est clair que les matières premières africaines bon marché (ou gratuites) sont indispensables aux industries occidentales et leur puissance qui en dépend d’ailleurs ; vu sous cet angle nous ne pouvons pas compter sur leur aide pour nous tirer d’affaire. Ou avez-vous déjà vu un prédateur (dominant) donner à sa proie (dominée) les armes de sa libération, surtout si ceci signifie la perte de ses privilèges?

Les africains ne peuvent donc compter que sur eux-mêmes sur leurs partenaires naturels les Afro-descendants (avec lesquels il faudrait établir sans délais des relations solides), et sur un jeu habile d’alliances de circonstance pour se tirer d’affaire. Les aides et les programmes d’assistance ne sont que des enfumages.

Le transfert de technologies tant promis par l’occident n’est qu’une illusion. L’Afrique doit ouvrir et financer ses propres centres de recherche, afin de contrôler ses ressources et son destin.
Réduire les facteurs de vulnérabilité, en décentralisant la gestion, car l’hypercentralisation du pouvoir est un puissant outil entre les mains des prédateurs.

II. Pour les Français
res plus de 50 ans d’exploitation sans partage de l’Afrique francophone, il est temps de tourner la page, les modèles de gestion anciens ont vécu et sont aujourd’hui dépassés. La France doit se rendre à l’évidence qu’elle n’aura jamais plus accès gratuitement aux matières premières des africains et ne confisquera plus jamais leur argent dans son trésor publique car même la domination à hauteur de plus de 80% de ces économies par les entreprises françaises prendra fin dans le court terme. Il vaut mieux prendre les devants, en s’asseyant avec les africains afin de discuter sérieusement du futur du franc CFA et des accords de défense. Si la France ne le fait pas, tôt ou tard les africains le ferons et probablement en leurs termes en écartant la définitivement la France.

III. Pour les américains
Il est temps que les américains mettent en place leur propre politique africaine et qu’ils cessent de dépendre de la France dans la conduite de leurs affaires sur ce continent. L’Amérique a sous sa main une carte-clé à savoir la population Africaine-Américaine. Plutôt que de garder diviser les membres d’une même famille de part et d’autre de l’Atlantique, il est temps qu’elle (Amérique) commence à favoriser leur rapprochement. Si elle le fait et adopte la philosophie chinoise dans ses relations avec l’Afrique, elle en sortira grande gagnante, car même les problèmes qu’elle rencontre avec sa population noire trouveront une solution. De toutes les façons, avec les nouvelles cartes géopolitiques qui se dessinent, elle aura à décider qui, de la France à bout de souffle ou de l’Afrique unifiée lui sera le plus utile. Une erreur de décision va sceller le sort de la compétition avec la Chine.

Conclusion
Au moment où de nouvelles cartes géopolitiques sont entrain d’être dessinées, les ressources naturelles africaines sont une fois de plus au centre de toutes les man uvres, car selon les belligérants, celui qui va les contrôler dominera le monde. Mais cette fois-ci la situation s’annonce différente, car une nouvelle mentalité africaine est entrain de s’épanouir. Cette mentalité qui caractérise l’africain décomplexé doit être cultivée, car ce n’est qu’à travers elle que les africains pourrons de nouveau jouir d’une grande liberté et mettre leurs ressources au service du bien être de leurs populations et éventuellement apporter au monde une seconde humanité. Au rythme où vont les choses, la planète en a terriblement besoin.


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Le 20 mai au Cameroun, une  »fête » pleine de controverses

Par MbouaMassok, leader nationaliste panafricain

Le 20 mai, à son origine en 1972 inconstitutionnelle, est devenu depuis 1984 totalement illégale. En effet, la partie du Cameroun dit Français est indépendante depuis le 1er janvier 1960 sous la dénomination de  »République du Cameroun ». Alors que la partie du Cameroun dit Anglais est indépendante depuis le 1er octobre 1961 sous la dénomination  »Soutern Cameroon ». Ce jour 1er octobre 1961, les deux parties du Cameroun/Cameroon, alors devenues des pays distincts, décide par un acte politique, de fondre en un seul pays sous la dénomination de République Fédérale du Cameroun.

D’après les fondateurs de cette nouvelle république, scellent de manière définitive, l’existence de la république nouvelle, par une formule introduite dans la constitution d’avance écrite à Foumban, interdisant formellement de revenir de quelle que manière que ce soit, sur la forme fédérale de l’Etat ainsi constitué.  »République du Cameroun ».

Sur l’inconstitutionnalité du référendum du 20 mai 1972
En contradiction caractérisée de la constitution d’alors, le Président Ahmadou Ahidjo fait tenir au Cameroun, un référendum qui justement touche la forme fédérale de l’Etat et accouche la République Unie du Cameroun. Le soin n’est même pas pris, à la rigueur, de consulter distinctement chaque partie prenante afin que le résultat de la consultation reflète la démographie de chacune des parties francophone et anglophone; et que si le OUI à la réforme du fédéralisme venait à être obtenue, qu’il ne soit pris en compte que si des deux côtés, ce OUI l’emportait distinctement d’au moins 51%. Ce qui n’a pas été le cas.

Sur l’illégalité de la République du Cameroun né en 1984
En 1984, par une simple loi voté par les Députés Rdpc, le remplaçant du Président anticonstitutionnelle Ahidjo, Nous nommons Biya Paul, la République du Cameroun est; par ladite loi, instituée. En quoi, cette république est-elle illégale? Il y a une notion en droit connue sous le terme  »parallélisme des formes ». Elle voudrait que c’est l’autorité qui institue une règle qui, seule, ait le pouvoir de changer sa décision ou, à la limite, ce pouvoir peut revenir à l’autorité supérieure.

Et dans le cas d’espèce, relevons que la République Unie du Cameroun est instituée par un référendum qui, parce que relevant justement de la suprême légitimité du peuple, est au-dessus de toute autre structure de décision dans un pays. Sur cette base, au risque de nullité, une décision prise par une loi ne peut se substituer à celle dont le support est le référendum. Une autre, celle référendum.
La démarche intellectuelle ci-dessus nous permet de nous étonner de voir des gens étonnés de constater que depuis 1984, certains de nos concitoyens équilibrés de la zone anglophone, se considérant abandonnés en chemin, réclament à cors et à cri; à juste titre nous le soulignons, la reconstitution d’un Etat anglophone distinct de la  »République du Cameroun » actuelle dont le maître d’ uvre, l’élève de l’autre, est tout simplement revenue sur l’appellation dont portait à son indépendance, la partie camerounaise devenue indépendante le 1er janvier 1960.

Le 20 Mai au Cameroun, une fête sans contenu avéré
Il nous est dit que le 20 mai, les Camerounais fêtent l’avènement de la  »République Unie du Cameroun » née du référendum inconstitutionnelle de 1972. Or depuis 1984, cette République Unie a, illégalement, cessé d’exister. D’où la question: que fête-t-on donc au Cameroun, depuis 1985, le 20 mai de chaque année?

La réponse que je partage avec nombre de mes cohéritiers est: RIEN. Et qu’un peuple entier soit mobilisé un jour entier pour RIEN n’est-ce pas seulement débile? Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun.
Humblement et en tout patriotisme.


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Cameroun : On célèbre le bilinguisme

C’est à la faveur du lancement de la 9ème édition de la semaine nationale du bilinguisme et de la 11e édition de la journée mondiale du bilinguisme.

Le 03 février 2014, a été lancée à travers les différentes régions du Cameroun, la semaine nationale du bilinguisme. Pour être en harmonie avec le rêve d’émergence du Cameroun à travers sa Vision 2035, les autorités en charge de l’enseignement ont choisi, pour cette neuvième édition, le thème : « Bilinguisme un atout pour un Cameroun émergent ». Des classes d’expérimentation d’un enseignement spécialisé bilingue ont été mises en place à l’instar de l’Enieg bilingue de Yaoundé, du lycée bilingue de Nkol Eton et du lycée bilingue d’Etoug Ebé, toutes dans la région du Centre. Au lycée d’Etoug Ebe, une source officielle a témoigné dans Cameroon Tribune d’une certaine qualité des élèves bilingues. «Les élèves des classes bilingues font preuve d’une extrême intelligence et de créativité. Résultat, nous avons enregistré 98% de réussite au Bepc session 2013 », indique-t-elle.

Outre les classes bilingues, de nombreuses initiatives institutionnelles sont mises en place pour encourager les Camerounais à parler les deux langues. Des centres linguistiques pilotes sont ainsi subventionnés par l’Etat pour résorber le déséquilibre dans l’usage de l’anglais et/ou du français. Indépendant depuis le 1er janvier 1960, et ayant hérité d’une double administration britannique et française, l’Etat a en effet adopté deux langues étrangères, le français et l’anglais, comme étant ses deux langues officielles. Cette configuration permet au Cameroun d’appartenir à la fois à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et au Commonwealth.


Afrique Renouveau ONU / Ernest Harsch)/n

Cameroun: Un convoi militaire français sur la voie ferrée sème la panique à Yaoundé

En partance pour Bangui pour l’opération «Le sangaris», le convoi est passé par Yaoundé ce matin effrayant les populations qui pensaient déjà à la guerre dans leur pays

Un convoi militaire français qui traversait le centre ville de Yaoundé ce matin 4 décembre, par voie ferrée a semé la panique parmi les populations qui ont vécu la scène. Un monsieur, apparemment la quarantaine bien sonnée était près à descendre du taxi qui le transportait pour son lieu de travail. A peine a-t-il vu le train chargé de chars français et dont certains étaient estampillés « Croix rouge » qu’il s’est écrié mon Dieu la guerre arrive déjà au Cameroun ? Que se passe t-il en ce moment à Yaoundé ? Une autre dame placée non loin du lieu dit Rond Point de la Poste centrale a tout simplement dit d’ une voix forte je savais que le Cameroun ne peut pas échapper à la guerre. Du coup, toutes les attentions étaient portées sur la voie ferrée pour observer de près le passage de ce train spécial qui avait deux types de wagon : les wagons portes-chars près une dizaine et les wagons portes-passagers, environ cinq. Dans ce dernier, on pouvait voir des soldats français et dont certains jouaient aux stars en saluant du geste de la main au passage de leur wagon les plus courageux des curieux qui les observaient.

Plus de peur que de mal à la fin, ce convoi militaire français apprend-on, est envoyé en mission pour ramener la sécurité et restaurer la paix en République centrafricaine. Des sources indiquent que près de 400 militaires et des journalistes français y sont embarqués pour cette opération militaire baptisée lundi 2 décembre par le président français François Hollande et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian « Le sangaris » qui est un papillon rouge vivant dans les forêts de la Centrafrique. Depuis le départ de François Bozizé de la présidence de la RCA, chassé par les rebelles de la Séléka, ce pays limitrophe au Cameroun est plongé dans le chaos avec des conséquences sur la population Camerounaise, surtout de la région de l’Est. La nécessité de renforcer la présence militaire internationale dans ce pays d’une superficie de plus de 622 000 Km² devient alors impérative. Des sources internationales révèlent aussi que le secrétaire général de l’Onu pourrait présenter d’ici le mois de mars son plan d’opération pour l’envoi des casques bleus en Centrafrique. C’est le feu vert que l’on attend depuis des mois explique-t-on à Paris. Ces soldats français épaulés par une force africaine pourront donc entrer en action et tenter de sécuriser la RCA plongée dans le chaos par les bandes armées de la rébellion Séléka depuis mars 2013. En attendant le compte à rebours qui sera engagé à Bangui, la France qui accueille un sommet des pays d’Afrique les 6 et 7 à Paris pourrait toutefois attendre la fin de cette réunion internationale pour démarrer le gros des opérations. Ce sera sans doute autour du 7 ou du 8, confie un diplomate de haut rang français.

Image d’illustration
montesquieuvolvestre.com)/n

Cameroun: Un Français disparaît dans la Benoué

Cela fait une semaine que Claudio Catinan, volontaire de Planet Urgence, a été emporté par les eaux de la Bénoué, à Garoua

Recherches
Claudio Catinan, volontaire français de l’ONG Planet Urgence a disparu lundi 17 décembre dernier dans un cours d’eau au Parc National de la Bénoué dans la région du Nord Cameroun. Le Consul Honoraire de France à Garoua, que nous avons joint au téléphone raconte : Claudio était volontaire de Planet Urgences, avec d’autres autres volontaires, ils étaient en mission du 10 au 24 décembre 2012, chargés des actions sociales dans les villages environnants. Lundi dernier (17 décembre, Ndlr), en compagnie de deux volontaires, il est allé vers ce cours d’eau et a été happé par le courant C’était vers le campement du buffle noir, au parc national de la Bénoué. Cinq minutes, rien. Dix minutes, le Français n’est toujours pas remonté. A la grande surprise de ses compagnons. Les minutes passent, ensuite des heures et toujours pas une remontée du Franco-romain. C’est ainsi que ses camarades lancent le cri de détresse. Toutes les autorités de Garoua sont saisies. Le consul de France à Garoua, Pierre Barbier, avec ses collaborateurs, descendent sur les lieux sans suite. Les forces de maintien de l’ordre de la région lancent plusieurs recherches à l’endroit de ce dernier, sans aucun résultat. Le Consul honoraire nous informe que des cérémonies traditionnelles ont eu lieu, à la demande du Lamido de Rey Bouba, mais le corps n’est toujours ni remonté, ni arrivé à l’aval du cours d’eau. Des gendarmes, ainsi que des volontaires de l’Ong sont postés près du cours d’eau en espérant que le corps sera visible, des demandes de fouille par des plongeurs professionnels ont été faites, et nous attendons

Choses anormales
Toutes les recherches lancées donc depuis lundi le 17 décembre 2012 restent infructueuses. Des supputations fusent de part et d’autre. Sur le terrain, l’on apprend qu’il y a des choses anormales qui se passent autour de ces eaux au campement du buffle noir du parc national de la Bénoué. « Nous entendons souvent les gens parlers ici sans les voir. On entend les gens souvent prier Allah waobar », raconte l’un des employés du parc. « Claudio n’est pas la première personne à se disparaître ici, il est le troisième si j’ai bonne mémoire, il y a plusieurs autres qui étaient entrés dans l’eau comme lui et qui ne sont jamais revenus », ajoute Ibrahima, cuisinier du campement. Les autorités administratives, traditionnelles ainsi que les forces de maintien de l’ordre de la région du Nord sont à bout de souffle dans leurs recherches.

C’est ce cours d’eau de la Bénoué, dans le Nord Cameroun, qui a emporté le français
Wikipédia)/n

Français assassiné à Yaoundé: Un suspect inculpé

Le Doyen de la faculté de l’université où Eric de Putter était professeur a été mis en détention provisoire, après une audition chez le juge en charge de l’affaire

L’information est donnée par Radio France Internationale (RFI) ce mercredi 22 août 2012. Elle laisse entendre que le doyen de la faculté protestante où Eric de Putter enseignait a été arrêté et placé en détention provisoire. « C’est à l’issue d’une audition chez le juge chargé d’instruire l’affaire que le doyen de l’université où enseignait Eric de Putter a été interpellé et placé en détention provisoire» fait savoir un reportage sur cette affaire. C’est la deuxième interpellation qui est faite dans le cadre de ce meurtre. Le 14 août dernier, le quotidien « Le Jour », apprenait qu’un suspect principal, un pasteur centrafricain, avait été arrêté. Etudiant à l’université protestante où enseignait Eric de Putter, on lui prêtait d’avoir commandité la mort du jeune professeur, sur la base de la vengeance, sa thèse ayant été rejetée par le jeune professeur français. Un argumentaire qui avait été confirmé par l’encadrement de la faculté. Quoi qu’il en soit la piste d’un règlement de compte semble se préciser dans l’assassinat de ce jeune professeur de théologie.

La mort d’Eric de Putter était survenu alors que quelques autres expatriés avaient été soit cambriolés, soit tués. «Il y a une insécurité dans les grandes villes mais il n’y aucun élément qui permette d’affirmer que les Français sont en danger au Cameroun ou qu’on s’en serait pris à M. De Putter du fait qu’il était Français», avait déclaré avec tempérance, l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain. Pourtant même s’il s’agit d’un règlement de compte, le mobil risque d’être un point d’ombre pour les enquêteurs. Le français a été tué alors qu’il s’apprêtait à quitter définitivement le Cameroun, donc pouvait ne plus représenter un danger pour le ou les commanditaires. Selon la thèse officiellement admise aujourd’hui, Eric de Putter 31 ans, avait été retrouvé poignardé à son domicile en plein c ur du campus de l’Université protestante d’Afrique centrale de Yaoundé le 8 juillet 2012. Les témoignages de ses proches ont rapidement fait savoir que le volontaire se sentait menacé. Selon ces mêmes sources, il entretenait des rapports tendus avec les responsables de l’établissement protestant en raison de ses dénonciations sur la gestion de la faculté. Originaire de Fourmies dans l’Avesnois, au nord de la France, M. De Putter avait passé deux ans au Cameroun, où on compte près de 80 volontaires de solidarité internationale. Son retour était prévu pour cle mois de juillet. Il a laissé une femme originaire du Cameroun et, apprend-on, un enfant.

Le français Eric de Putter aurait été victime d’un règlement de compte
Le Parisien)/n