Cameroun : le Premier ministre assistera au couronnement de Charles III au Royaume-Uni

Joseph Dion Ngute va représenter le chef de l’Etat Paul Biya à la cérémonie qui aura lieu samedi 6 mai 2023.

Accompagné d’une délégation, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a quitté Yaoundé jeudi 04 mai 2023. Il sera aux côtés d’une centaine de chefs d’Etats et plus de 2 000 personnalités, tous invités à prendre part au couronnement de Leurs Majestés Charles III et son épouse Camilla. Il est le successeur de la reine Elisabeth II, couronnée il y a 70 ans et décédée le 08 septembre 2022 au château de Balmoral à l’âge de 96 ans. La cérémonie aura lieu samedi 6 mai à l’abbaye Westminster où ont eu lieu les précédents couronnements britanniques depuis 900 ans. Ce sera sous la direction de l’archevêque de Canterbury, chef spirituel de l’église anglicane, Justin Welby.

Outre le Premier ministre et sa suite, le Cameroun sera représenté au couronnement du roi Charles III et de son épouse Camilla par un détachement des Forces de défense. Des éléments de la Gendarmerie, de l’Armée de terre, de l’Armée de l’air et de la Marine nationale sont au Royaume-Uni depuis quelques jours. Ils s’entraînent aux côtés des armées du Royaume-Uni et des 33 autres pays du Commonwealth pour participer à la cérémonie de samedi.

Au total, 604 soldats venus de ces pays, dont les soldats camerounais, seront parmi les milliers de soldats qui accompagneront la marche du roi et de la reine. La procession s’ébranlera le matin du palais de Buckingham en direction de l’abbaye Westminster sur une distance de deux km. Charles III et son épouse seront installés sur un carrosse. Après le couronnement des deux, ils retourneront en Carrosse sur le même trajet. Puis, ils effectueront une apparition au balcon du palais en compagnie de la famille royale.

Cameroun : comment bonifier les accords de partenariat avec l’Union européenne et le Royaume Uni ?

Le ministre Alamine Ousmane Mey a défendu le projet de loi y relatif vendredi dernier, devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Avant son passage à la chambre basse du parlement, le Minepat  a, en concertation avec le chef de la délégation de l’Union européenne, défini les nouveaux axes de la coopération.

Selon le journal Ecomatin, le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, et le nouvel ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun, son Excellence Philippe Van Damme, ont co-présidés le 10 juin 2021, la réunion semestrielle du suivi du partenariat Cameroun-Union européenne. Rencontre au cours de laquelle plusieurs aspects ont été abordés par les deux personnalités, notamment la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique (APE), le plan d’action 2021, les priorités de programmation régionale et multi pays, la coordination du partenariat au sens du futur Accord Oeacp-UE.

Sur le point de la mise en œuvre des APE, il était prévisible que soit abordée la question du protocole commun sur les règles d’origine. Vu que cet aspect était à l’ordre du jour de la rencontre du comité APE Cameroun-Union Européenne, tenue du 26 au 27 avril 2021. Rencontre durant laquelle les deux parties affichaient des divergences sur les règles d’origine. « Il a été convenu qu’on allait essayer de régler l’aspect règle d’origine dans les meilleurs délais. Ceci a été confirmé par le Minepat aujourd’hui. On a plein l’espoir que ça pourra se régler rapidement et on pourra passer à l’étape suivante dans le cadre des APE », confie son Excellence Philippe Van Damme. Il est à noter concernant ce point que les négociations n’avancent pas depuis au moins 3 ans. Parmi les points de friction entre les deux parties : la règle de minimise qui fixe le seuil admissible des non originaires à appliquer par dérogation aux normes fixées pour chaque produit ; l’administration de la preuve d’origine.

D’après Cameroon tribune, en mars dernier, le Cameroun a ratifié l’Ordonnance portant prorogation, à l’égard du royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, des effets de l’accord de partenariat économique avec l’Union européenne. A présent le pays veut franchir une nouvelle étape de son processus d’instauration de facilité commerciales avec son partenaire britannique. C’est dans ce sens que le gouvernement a soumis à l’examen des députés, le projet de loi autorisant le président de République à ratifier l’accord étape vers un accord de partenariat économique bilatéral entre le Cameroun et le Royaume Uni de Grande Bretagne et l’Irlande du Nord.

Ce texte a été défendu vendredi 11 juin dernier devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale par le Minepat. L’accord en question vise à intensifier les relations commerciales et économiques entre les deux parties. Dans ce sens, les produits camerounais pourront accéder au marché britannique à taux préférentiels et en franchise de droit de douane, à l’image de l’accord de partenariat économique en vigueur avec l’Union européenne. Cette évolution était devenue nécessaire après la sortie du Royaume –Uni du bloc européen, à travers le Brexit.

L’accord d’étape précède un accord définitif qui reste quant à lui à négocier. Celui que les députés examinent depuis vendredi dernier définit le cadre des affaires, la coopération pour le financement et le développement des règles d’origine, l’appui à la mise en œuvre des règles liées au commerce, les droits de douane sur les produits originaires du Cameroun, les mesures antidumping et compensatoires, le renforcement des capacités et l’assistance technique, entre autres.

Cameroun : arrivée de 391 200 nouvelles doses de vaccin AstraZeneca

Offertes par la Grande-Bretagne, elles sont arrivées à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen le 17 avril 2021,  réceptionnées par le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie.

391 200 doses vaccins AstraZeneca ont été reçues samedi soir  à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen. Offertes au Cameroun par la Grande Bretagne dans le cadre de la facilité Covax, qui est un mécanisme mondial de partage des risques pour l’achat groupé et la distribution équitable de futurs vaccins contre la COVID-19

Cette  cargaison de vaccins avait été promise au président Paul Biya le  25 mars dernier lorsqu’il recevait en audience au Palais de l’Unité,  James Duddridge, ministre pour l’Afrique au ministère britannique des Affaires étrangères. Il avait indiqué que le Cameroun bénéficierait bientôt de ce dispositif dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.

Après la réception de ces vaccins, le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, a annoncé d’autres cargaisons de vaccins, encourageant la population à se les laisser administrer.  « Le Cameroun recevra des doses de vaccin suffisantes pour couvrir environ 20 %  de sa population cible. Notre pays recevra en totalité 1  752 000 doses de vaccin AstraZeneca avant la fin du mois de mai 2021. Je voudrai encourager les populations à se faire vacciner contre le Covid-19. J’en appelle à la responsabilité de tous et de chacun dans le strict respect des mesures barrières qui demeurent en vigueur dans notre pays » a déclaré le Ministre de la santé publique.

Crise anglophone : la Grande Bretagne refuse de remettre en cause la réunification du Cameroun

La Haute cour de justice de la Queen’s banch division, en Grande Bretagne, s’est prononcée sur une plainte déposée devant elle, au courant de l’année 2017, par  Makweley Lysongo, activiste séparatiste.

Dans sa plainte, l’activiste anglophone remettait en cause la légalité du référendum de 1961 par lequel le Southern Cameroon se rattachait à la République du Cameroun. Makweley Lysongo appelait ainsi la juridiction anglaise à rétablir l’accord de tutelle qui unissait la Grande Bretagne aux deux régions du Cameroun britannique.

Makweley Lysongo accusait la Grande Bretagne de n’avoir pas joué pleinement son rôle dans la protection des peuples du southern Cameroon, tel que prévu dans son mandat de tutelle reçu des Nations unies.

Ses griefs résident dans le fait que ce pays a résilié sa tutelle sans qu’aucun traité n’ait été signé pour assurer la protection des peuples du Southern Cameroon. Toutes choses qui auraient favorisé la marginalisation de leurs descendants et occasionné, dans une large mesure, la crise anglophone et son lot de violences depuis octobre 2016.

Makweley Lysongo appelait également la justice anglaise à poursuivre l’Etat du Cameroun pour violation des droits de l’Homme dans les deux régions anglophones du Cameroun. cette grief à l’encontre du Cameroun a obtenu un avis défavorable de la Haute cour de justice de la Queen’s banch division. Selon elle, « L’allégation du demandeur n’est pas pertinente ». 

La Haute cour de justice s’est alors déclarée incompétente pour se prononcer sur ce sujet, d’autant plus qu’il amène à juger des actions de l’Onu. Cela dépasse son cadre légal.« L’obstacle insurmontable qui s’oppose aux arguments du demandeur est que (quelque soit les mérites ou les torts de cette question historique) la cessation de la tutelle était régie par les résolutions et les processus des Nations unies. Les questions ont été approuvées par l’Assemblée générale des Nations unies.  Le plébiscite ayant eu lieu, il a été mis fin à la tutelle conformément au plan de l’Onu », ont souligné les juges anglais.

Hydrocarbures : la Grande Bretagne se positionne dans l’exploitation du gaz au Cameroun

Le britannique New Age et ses partenaires ont reçu l’aval de l’Etat camerounais de la réalisation d’une plateforme dans le champ gazier d’Etinde (Sud-Ouest).

Après le Hilli Episeyo, une nouvelle unité flottante de liquéfaction du gaz naturel devrait entrer en activité au large de la ville de Limbé, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, au cours de l’année 2023. Le consortium anglais NewAge a, en effet, signé une convention le 8 juin dernier avec le gouvernement camerounais en vue du développement de cette infrastructure au niveau d’Etindé, sur un bloc gazier couvrant une superficie de 2 316 km² dans l’offshore camerounais.

Ledit consortium, composé de NewAge (37,5%); du russe Lukoil (37,5%) et de la compagnie britannique Bowleven (25%), a annoncé avoir engagé les opérations de forage dans deux puits du champ depuis le mois de mai. Selon leur planning, la construction de l’unité flottante qui permettra de liquéfier le gaz naturel au large de Limbé débutera en 2019, dans un chantier naval en Chine.

Elle sera livrée quatre ans plus tard, et entrera immédiatement en activité dans la région du Sud-Ouest. La production attendue est évaluée à plus de 30 000 barils de condensat par jour et 1,3 million de tonnes métriques de gaz naturel liquéfié chaque année, sans compter le gaz domestique. Etinde contiendrait selon des chiffres du site Energie-média, des réserves de l’ordre de trois trillions de pieds cubes de gaz (84,95 milliards de m3 de gaz).

A terme ce sera la deuxième usine du genre au Cameroun après la mise en service, au large de la cité balnéaire de Kribi, dans la région du Sud du pays, du méthanier reconverti baptisé Hilli Episeyo.

La crise anglophone débattue au parlement britannique

Le sujet a été évoqué ce 15 mai 2018 lors des questions orales au gouvernement de ce pays.

Jessica Morden, député britannique du parti des travaillistes (opposition), a soulevé la question de la crise anglophone ce mardi au parlement de Grande-Bretagne. Dans une série de questions adressées à Mme Harriet Baldwin, ministre d’Etat en charge de l’Afrique, la députée a sollicité des éclairages sur la situation sur le terrain et les mesures prises par les dirigeants anglais.

Dans sa première préoccupation, Jessica Morden a demandé « quelles discussions récentes le gouvernement britannique a eu avec la partie camerounaise sur la situation des violences dans le pays». Harriet Baldwin est alors revenue sur la visite qu’elle a effectuée au Cameroun en février dernier. Une visite qui l’a notamment conduite dans la ville de Buea, où elle a eu l’opportunité d’échanger avec un certains nombre d’acteurs. Elle a également affirmé avoir rencontré le premier ministre Yang Philemon au cours du sommet du Commonwealth en avril dernier.

La réponse n’a visiblement pas satisfait Jessica Morden, qui est revenue avec une autre question. « Un citoyen camerounais qui a demandé l’asile ici a souligné la violence et la brutalité continue commises par le gouvernement dans les régions anglophones, ainsi que la crise aiguë des réfugiés qui en a résulté. Que peuvent faire les ministres pour aider à mettre en place un processus efficace visant à régler les problèmes et à mettre fin à la violence?», a-t-elle demandé.

Harriet Balwin, comme en février lors de son passage au Cameroun, a insisté sur le fait que seul un « dialogue inclusif» pourra apporter une réponse définitive à ce problème. « Il y a des violences dans les deux camps et nous sommes extrêmement préoccupés par cette situation. Nous encourageons non seulement le gouvernement, mais aussi tous les Camerounais à participer à un processus de dialogue inclusif. C’est une année électorale et les élections doivent avoir lieu sans que les gens n’aient recours à la violence», a-t-elle ajouté.

Lors de sa visite au Cameroun, Harriet Baldwin avait souligné l’attachement du gouvernement britannique à soutenir l’intégrité territoriale et l’unité du Cameroun. Elle avait également affirmé que la crise anglophone était une affaire strictement interne et qu’elle ne pouvait qu’être résolue par les Camerounais eux-mêmes.

 

Nkumbe Ekaney désigné juge des tribunaux de grande instance en Grande-bretagne

D’origine camerounaise, il a été sélectionné à l’issue d’un concours organisé par l’une des instances juridiques britanniques.

Conformément à la tradition du système juridique du Royaume-Uni, le Judicial Appointments Commission a organisé un concours qui ciblait les éminents avocats, afin de sélectionner 21 juges adjoints de leurs tribunaux de grande instance (deputy high court judges). Le verdict vient d’être rendu et, parmi les nommés, figure un avocat d’origine camerounaise, Nkumbe Ekaney.

Né au Cameroun, Nkumbe Ekaney a passé ses années de formation au Cameroun, puis au Royaume-Uni. Nkumbe Ekaney est spécialisé dans le droit de la famille. Il défend régulièrement des affaires ayant  trait aux négligences chroniques, aux abus sexuels, aux blessures physiques et émotionnelles grave entraînant la mort d’enfants.

Sa mère, Ndolo Ekaney, est elle aussi avocate, exerçant au Cameroun.