Cameroun : route Kumba-Ekondo Titi, le ministre des Travaux publics évalue les progrès réalisés

Le ministre Nganou Djoumessi a annoncé de nouvelles mesures au cours d’une réunion d’évaluation qu’il a présidé le 14 février 2024.

 

Les travaux de la route de 60 km reliant Kumba à Ekondo Titi dans la région du Sud-Ouest vont connaitre une accélération. Cette accélération sera facilitée par les soldats du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) qui sont à pied d’œuvre pour sa réalisation.

C’est ce qui ressort d’une réunion d’évaluation qu’a tenu le ministre des Travaux publics le 14 février dernier au sein de son département ministériel. Conscient de l’importance du projet, le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, a souligné la nécessité de reprendre et d’accélérer le projet.

Depuis plusieurs années, le chantier routier a subi de nombreuses interruptions dues à la crise sécuritaire qui sévit dans la région du Sud-Ouest. Un constat souligné lors de l’examen de l’état d’avancement de la construction de la route.

Le projet de construction, qui a débuté en 2017, s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence du pays. Il fait également partie de la route Loum-Kumba-Ekondo Titi-Mundemba-Akwa-frontière du Nigéria. Le coût des travaux est estimé à 40 601 372 000 francs CFA.

 

Cameroun : 15 élèves et deux enseignants enlevés dans le Nord-Ouest

Leur enlèvement attribué aux séparatistes a eu lieu dans un établissement scolaire le 12 décembre 2023, informe le quotidien The Guardian Post de ce 13 décembre.

Le lycée technique d’Esau situé dans le département de la Menchum, région du Nord-Ouest a été le théâtre d’une attaque attribuée aux milices séparatistes dans la matinée d’hier. Des hommes armés ont pris d’assaut l’établissement scolaire au moment où les premiers cours de la journée se déroulaient dans certaines salles de classe. Ils se sont dirigés vers les salles où les élèves suivaient le cours.

Après avoir brutalisé des jeunes élèves, ces hommes armés ont kidnappé 15 d’entre eux, ainsi que l’adjoint au responsable d’établissement. Ils ont laissé plusieurs autres élèves blessés à l’établissement, rapporte le même journal.

Dans un communiqué, le préfet du département de la Menchum, Abdoullahi Aliou informe que vers 9h30 hier, « des terroristes armés ont attaqué le Lycée technique d’Esu dans l’arrondissement de Fungom. ils ont procédé au déshabillage des élèves, à leur torture, à l’incendie d’un bloc de deux salles de classe ainsi que le bureau du proviseur. Ils ont également enlevé le censeur M. Achuo Oscar BUH, le surveillant général M. KUM Julius MEH et huit élèves garçons ». L’autorité administrative ajoute que les élèves blessés ont été conduits au Centre médical d’arrondissement d’Esu. « Les huit élèves kidnappés ont été tous libérés suite à l’intervention des Forces de défense et de sécurité ».

Une fois de plus, l’éducation est la cible de certains protagonistes de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, laquelle dure depuis 2016. Durant ces sept dernières années, les établissements scolaires, des élèves, des enseignants subissent des attaques multiples des séparatistes. Ces derniers veulent imposer l’arrêt des cours dans les établissements scolaires, en particulier les établissements scolaires publiques.

Ils ont lancé leur mot d’ordre en 2017 demandant la fermeture des écoles et lycées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La riposte du gouvernement de la République appuyé par les Forces de défense et de sécurité a conduit à la reprise des cours après une année blanche. Mais, les séparatistes ont choisi de s’en prendre aux élèves, enseignants et parents qui bravent cette interdiction. C’est ainsi qu’ils ont abattu sept élèves à Kumba, trois à Ekondo Titi, etc. Plusieurs cas d’enlèvement d’élèves ou d’enseignants ont été perpétrés.

Cameroun-crise anglophone : début des travaux sur le tronçon Kumba-Ekondo Titi

Les travaux confiés au Bataillon d’Intervention rapide (BIR) ont démarré le 4 novembre 2022.

Le Bataillon d’intervention rapide a demarré les travaux sur le tronçon Kumba-Ekondo Titi le novembre dernier.

Les travaux en cours sur le terrain consistent au dégagement des emprises et au maintien de la circulation. Le projet de construction de la route Ekondo Titi-Kumba, dans la région du Sud-ouest, faisait partie du volet routier du Plan d’urgence triennal.

La route Kumba-Ekondo Titi fait partie des projets routiers (Babadjou-Bamenda, Ring-Road) localisés dans des zones en crise et qui ont connu de nombreuses péripéties dans le cadre de leur éxécution. Engagé dans ce chantier depuis 2016, le tunisien Sourobat a arrêté brusquement les travaux en 2018. C’était à la suite de la mort de Khaled Tinsa, l’un de ses ingénieurs.

A la faveur d’une décision du Chef de l’Etat, les travaux seront donc réalisés par le BIR, appuyé par une équipe d’ingénieurs du Ministère des Travaux publics. Le coût prévisionnel des travaux est de 40 601 372 000 F CFA, Budget MINTP, exercices 2022 et suivants.

Le projet a pour objectifs, la construction d’une route de 60 km, y compris la réalisation des aménagements connexes. L’axe Ekondo Titi-Kumba, d’une longueur de 60 kilomètres, est d’une importance capitale, tant sur le plan social, sécuritaire qu’en ce qui concerne le volet économique. Il s’agit en effet d’une section importante pour la viabilité de cette partie du pays, faisant partie de l’axe Loum – Kumba – Ekondo Titi – Mundemba – Akwa – Frontière Nigéria.

Cameroun : la variole du singe déclarée dans le Sud-ouest

Des cas de variole du singe ont été signalés dans les districts de santé de Mbonge et Kumba, a alerté, lundi 10 octobre, Filbert Eko Eko, délégué régional de la santé publique de la région du Sud-Ouest du Cameroun.

La variole du singe est une maladie virale en pleine expansion, apparue dans les années 70 en Afrique. Elle a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo sur un garçon de 9 ans, selon l’OMS.

Depuis cette date, des cas humains de variole du singe ont été répertoriés dans des zones rurales ou forestières de 11 pays africains, à savoir, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, le Nigeria, la République centrafricaine, le Congo, la RDC, la Sierra Leone et le Soudan du Sud.

« Des tests effectués dans le laboratoire du Centre Pasteur de Yaoundé au Cameroun le 8 octobre, ont confirmé des cas de variole de singe », a relevé le docteur Filbert Eko Eko dans une correspondance aux responsables sanitaires de la région afin de préparer une riposte contre la maladie.

Se référant aux cas confirmés dans les districts sanitaires de Mbonge et de Kumba à la suite tests de laboratoire effectués au Centre Pasteur du Cameroun le 8 octobre, il a invité ses collaborateurs à entreprendre une mobilisation générale pour une réponse urgente à la situation. Le délégué régional n’a toutefois pas précisé le nombre de cas enregistrés.

Très contagieuse, la variole du singe est transmise par les singes, les rongeurs, les rats géants de Gambie et les écureuils ou encore par les sécrétions humaines.

Cette maladie se caractérise par de la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse ou encore des courbatures. Elle s’attaque essentiellement aux enfants qui sont les plus vulnérables face au virus.

Plus largement, la maladie est transmise principalement par un contact étroit de peau à peau, avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient.

La période d’incubation de la variole du singe est généralement de six à 13 jours, mais peut aller de cinq à 21 jours selon l’OMS.

Non prise en charge, cette maladie peut même être mortelle. De quoi pousser les autorités camerounaises à lancer une veille sanitaire dans tous les districts de santé de la région.

Alors que plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai dernier en dehors des foyers habituels de la maladie, cette flambée des infections si inhabituelle soit-elle, reste « maîtrisable », a indiqué le 24 mai dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cameroun-Kumba : trois poseurs de bombes artisanales interpellés

Ils ont été arrêtés par les forces du maintien de l’ordre dans la ville de Kumba et présentés à la presse le 23 août dernier.

 

De sources médiatiques, ce sont trois jeunes hommes dont un ancien combattant séparatiste âgé de 21 ans, un ancien détenu âgé de 26 ans et leur compagnon de 25 ans. Ils se sont spécialisés dans la pose d’engins explosifs improvisés dans la ville de Kumba, chef-lieu du département de la Meme, région du Sud-Ouest. Selon le préfet de la Meme Chambarlin Ntou’ou Ndong qui les a présentés à la presse, ils seraient responsables de la pose récente des explosifs à « Platinium », « Speed break » et à d’autre endroits de la ville.

Leur arrestation a valu aux forces du maintien de l’ordre des reconnaissances et encouragements de l’autorité administrative. « L’autorité étatique camerounaise reste disponible pour sécuriser la population et faire sortir de la Meme tous ces méchants qui pensent pouvoir troubler l’ordre social. Félicitations aux forces de l’ordre », a déclaré le préfet qui n’a pas manqué de sensibiliser la jeunesse sur l’adoption des comportements responsables.

Les trois présumés poseurs d’explosifs vont dans les prochains jours s’expliquer devant la justice.

Cameroun-Crise anglophone : Médecins sans frontières ferme ses bureaux de Mamfe et Kumba

Cette fermeture prendra effet le 1er août, entraînant ainsi la fin des contrats de la majorité du personnel de l’association.

 

Médecins Sans Frontières a pris la décision de fermer ses bureaux à Kumba et Mamfe, dans la région Sud-Ouest du Cameroun.

Cette décision intervient quelque mois après la suspension fin mars des activités de Médecins sans frontières dans le sud-ouest du pays en raison de l’arrestation en décembre dernier de deux employés de l’organisation, puis en janvier de deux autres.

« Dans le contexte actuel, MSF ne peut maintenir son personnel sur place sans avoir de visibilité quant à sa capacité à reprendre des activités qui ne mettent pas en danger ses équipes, notamment sur le plan juridique », souligne l’ONG.

MSF travaille à la libération de ses quatre collaborateurs, détenus de manière injustifiée depuis décembre 2021 et janvier 2022. Si deux d’entre eux ont été libérés sous conditions en mai dernier, deux sont encore emprisonnés et tous sont encore sous le coup d’une procédure judiciaire, liée à leur engagement professionnel, qui consiste à fournir une assistance médicale sans discrimination ethnique, politique ou religieuse.

« Nous avons en ce moment quatre collègues qui sont en détention, deux ont été libérés en mai de manière conditionnelle, et deux sont toujours en prison à Buéa ; on attend la justice, ils vont aller devant le tribunal, ça va commencer maintenant en août, et dans cette situation, on ne peut pas garantir la sécurité pour nos collègues », a indiqué Gisa Kohler, directrice des opérations de MSF au Cameroun selon RFI.

Et après… on voulait négocier avec le gouvernement de manière à travailler sans risquer d’avoir des collègues en détention… Et juste qu’ici, on n’a pas réussi à le faire, et c’est pourquoi on voulait concentrer toutes nos forces et nos activités sur les libérations de nos collègues », a-t-il ajouté.

L’organisation continuera de travailler à la libération des employés de MSF et de poursuivre le dialogue avec les autorités, pour la mise en place de conditions permettant de mener les activités de l’association dans un environnement sûr et sécurisé.

MSF envisage de revoir néanmoins cette décision après le procès de ses employés et en fonction de ses échanges avec le gouvernement. L’association garde espoir dans la possibilité d’obtenir des autorités des conditions adaptées à son travail auprès des populations de la région, sans que ses équipes ne risquent de poursuites judiciaires.

Cameroun: elle dort nue entre son fils et sa belle-fille

Chaque nuit, après que le couple ait rejoint le lit conjugal, la mère de l’époux vient dormir au milieu du couple, très souvent en tenue d’Adam et Eve.

C’est une histoire assez incroyable. Mais, elle est vraie. Et elle se déroule à Kumba dans la région du Sud-Ouest. Il s’agit d’une belle-mère atypique. Cette dernière a récemment fait comprendre à sa belle-fille qu’elle ne peut pas la séparer de son fils.
Pour illustrer ses propos, elle a décidé de s’ immiscer dans la vie du couple à tous les niveaux jusqu’à la chambre conjugale. Face à cela, Ashu Delphine, la belle-fille, a tenu tête à son époux et sa belle-famille pour que les deux quittent la maison de la belle-mère et aillent dans un appartement. Mais, cela n’a pas suffit.
Quelque temps après leur déménagement, la belle-mère a décidé de les rejoindre. Le problème se pose lorsqu’un soir, la belle-mère laisse la chambre qui lui a été préparée pour venir se coucher dans le lit de son fils. Elle ne va pas se coucher au bout, mais plutôt au milieu du couple. Pire encore, elle le fait étant en sous-vêtements et parfois, en tenue d’Adam et Eve.
Écœuré par la répétition de cet acte, Ashu Delphine ira se plaindre auprès de son mari. Ce dernier rétorque en disant que c’est de cette manière qu’il a été élevé en tant que fils unique. Elle explique néanmoins qu’elle n’a jamais attrapé son mari en train d’avoir des relations sexuelles avec sa mère mais ce qui l’étonne le plus est qu’elle ne se rend jamais compte à quel moment sa belle-mère les rejoint au lit et ne le constate qu’à son réveil le matin.
Ashu va plus loin en pointant une responsabilité sur son conjoint, « je me suis réveillé ce matin et je l’ai encore trouvé dans notre lit. J’ignore comment elle l’a fait pour s’y retrouver car, j’ai bloqué la porte la veille. Je suspecte mon mari d’avoir ouvert la porte pour la faire entrer. Je n’ai pas manqué de lever la voix sur elle, lui demandant de quitter ma chambre pour que je puisse jouir de mon mariage et elle m’a dit que je ne peux pas me mettre au milieu de son fils et elle. »
L’épouse indique que ce comportement de sa belle-mère va jusqu’à créer ombrage à l’intimité du couple, « on arrive même à consommer notre amour à la maison. Désormais, lorsqu’ on veut partager un moment intime, il m’appelle à son bureau », se confie Ashu Delphine.
Source : The Guardian Post

Cameroun: la situation sécuritaire dans le Sud-Ouest préoccupe la présidence de la République

Le ministre en charge de la Défense en mission ce 09 novembre 2020 dans le chef-lieu de la région ainsi qu’à Kumba, avec le haut commandement militaire et les chefs de corps de sécurité

 

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, est en mission ce lundi dans le Sud-Ouest “sur très hautes instructions du chef de l’Etat, chef des forces armées”, selon un communiqué officiel du Mindef.

Joseph Beti Assomo se rend spécifiquement à Buea (chef-lieu de la région) et à Kumba (chef-lieu du département de la Meme, où des élèves ont été massacrés le 24 octobre) en présence du “haut commandement militaire et des chefs de corps de sécurité”.

La région anglophone du Sud-Ouest ainsi que celle du Nord-Ouest sont en crise depuis le quatrième trimestre 2016 du fait des vélléités sécessionnistes et de la gestion de ces dernières par les forces armées régulières.

Les groupes armés sécessionnistes estiment que c’est leur territoire et s’en prennent ainsi régulièrement aux membres des forces de défense et de sécurité, des représentants de l’administration publique et des civils qui ne partagent pas leur combat.

Cameroun: l’ultime hommage aux sept élèves assassinés à Kumba le 24 octobre

Le Premier ministre représente le chef de l’Etat à ces obsèques. Plusieurs membres du gouvernement également présents à Kumba ce 05 novembre.

Les sept élèves sauvagement tués Mother Francisca International Bilingual Academy de Fiango, à Kumba entament leur dernier voyage ce jeudi 5 novembre.

Une cérémonie officielle des obsèques a été organisée à Kumba. Elle est présidée par le Premier ministre Chief Joseph Dion Ngute, arrivé la veille dans la région du Sud-ouest. A ses côtés, plusieurs autres ministres : Nalova Lyonga des Enseignements secondaires, Laurent Serge Etoundi Ngoa de l’Education de base, Pauline Irène Nguene des Affaires sociales, Paul Atanga Nji de l’Administration territoriale et Marie Thérèse Abena Ondoua de la Promotion de la Femme et de la Famille.

Après cette cérémonie officielle, les dépouilles seront rendues aux familles pour inhumation. Quelques jours plus tôt, le ministre de l’Administration territoriale a reçu les familles à Kumba pour leur remettre une aide financière.

Les auteurs de la tuerie du 24 octobre dernier sont toujours en fuite. Le gouvernement a annoncé avoir tué l’un d’eux au cours d’une opération militaire. Des témoins évoquent une dizaine d’hommes venus à moto dans cette école où ils ont ensuite tué la plupart des élèves à la machette.

Tuerie de Kumba : le ministre Atanga Nji de nouveau sur les lieux du drame

Le patron de l’Administration territoriale a déposé sept bougies dans l’école où sept enfants ont été sauvagement abattus par des hommes armés non identifiés.

Ce 2 novembre 2020, le ministre de l’Administration territoriale s’est une fois de plus rendu à Kumba, région du Sud ouest du Cameroun, à l’école Mother Francisca International Bilingual Academy. Ceci, plus d’une semaine après sa première visite sur les lieux et après la tuerie qui s’y est déroulée le samedi 24 octobre.

Sur un banc encore imprégné de sang, le ministre de l’Administration territoriale a déposé et allumé sept bougies, en la mémoire des sept enfants tués par des hommes armés. Le ministre Atanga Nji dit être revenu sur instruction du président de la République pour réconforter les parents des victimes et aider les personnes endeuillées à donner une sépulture digne à leurs proches. Après quoi, il a présidé une réunion à huis clos avec les parents des victimes.

Kumba : les fondateurs de la Mother Francisca International Bilingual Academy toujours en garde à vue

La police veut déterminer la nature de la relation supposée qu’ils entretiendraient avec les groupes séparatistes armés.

Selon des informations relayées par la Cameroon News Agency, M. Samon Gabriel Shu, et Mme Judith Ayanu Fombindia sont détenus par la police depuis le 24 octobre dernier.

Les fondateurs de la Mother Francisca International Bilingual Academy de Kumba où sept enfants ont été sauvagement tués ce jour-là sont interrogés sur leurs liens avec les milieux séparatistes armés actifs dans la région du Sud-ouest du Cameroun.

La piste d’une vendetta de groupes séparatistes ne serait pas exclue par les enquêteurs. Les deux fondateurs seraient des financiers, volontaires ou pas, de la lutte sécessionniste d’après une source de sécurité citée par la Cameroon News Agency.

Le samedi 24 octobre, des hommes armés ont attaqué l’école, tuant sept élèves et en blessant 13 autres. Le président Paul Biya a décrété ce samedi 31 octobre Jour de deuil national pour les victimes.

Cameroun: “l’Eglise s’oppose à ce qui est en train de se passer” dans les régions anglophones (Évêque de Kumba)

D’après Mgr Agapitus Enuyehnyoh Nfon, la tournure des revendications des anglophones en crise sécuritaire a créé une grande tristesse, en particulier à Kumba où une attaque attribué à des groupes séparatistes a récemment ciblé des enfants dans une école

 

Mgr Agapitus Enuyehnyoh Nfon, évêque de Kumba (Sud-Ouest Cameroun), s’est félicité de la condamnation par le pape François de l’attaque qui a ciblé des enfants dans une école privée à Fiango, quartier de Kumba le 24 octobre dernier.

“J’aimerais remercier le Saint-Père pour cette condamnation car elle va toucher de nombreux cœurs. Beaucoup de personnes savent que l’Église s’oppose à ce qui est en train de se passer et les gens du diocèse de Kumba se sentent vraiment consolés par les mots du Saint-Père. La situation ici brise le cœur. Depuis l’attentat, les gens sont tristes, les enfants ne vont plus à l’école, les enfants sont en deuil, les parents sont en deuil”, a déclaré l’évêque, cité par Radio Vatican ce jeudi.

Le chef de l’Eglise catholique s’est en effet dit mercredi, 28 octobre, “très déconcerté par un acte aussi cruel et insensé”. L’attaque a été attribuée par le gouvernement à des groupes séparatistes. Elle a fait sept morts (des enfants âgés de 9 à 12 ans) et des blessés graves parmi des élèves qui étaient en classes à l’école privée “Mother Francisca International Bilingual Academy” de Fiango (un quartier de Kumba).

La crise sécuritaire dans les deux régions anglophones du Cameroun avait débuté au quatrième trimestre 2016 par des protestations d’avocats et d’enseignants anglophones, dénonçant la prépondérance du français au détriment de l’anglais dans les institutions des deux régions. Au fil des mois, en fonction des mesures prises par le gouvernement, ces protestations ont gagné en intensité, passant à des villes mortes, attaques ciblées contre le personnel administratif, policier et militaire; et aujourd’hui à des actes de guérilla et de terrorisme de la part des partisans d’un Etat indépendant anglophone.

Cameroun : Paul Biya, ni à Kumba ni à Brazzaville

Que ce soit aux côtés des victimes de la barbarie perpétrée samedi sur des élèves, ou encore auprès de ses pairs de la sous-région pour la célébration des indépendances des pays francophones, le chef de l’Etat n’a pas jugé utile de se montrer.

Il s’est une fois de plus caché derrière de simples tweets — arrivés sur le tard — pour se montrer concerné par ce qui s’est passé à Kumba durant le week-end. C’est en effet deux jours plus tard que le président Paul Biya informe son peuple qu’il a « appris avec une grande tristesse l’horrible assassinat de plusieurs élèves de l’école Mother Francisca International Bilingual Academy de Kumba ». Une sortie lente et tardive qui va provoquer un commentaire railleur du professeur Patrice Nganang. « Le tweeteur de Biya est un fonctionnaire. Il ne bosse lui pas le week-end », a posté ce pourfendeur du régime de Yaoundé.

Plus tôt dans la journée du lundi, le quotidien Emergence constatait avec effarement au sujet de ce massacre : « Même pas un tweet du président de la République ! ». A l’indignation suscitée par la tuerie brutale de sept élèves de cette école, a succédé l’indignation de l’insensibilité dont fait montre celui qui se laisse présenter à souhait comme le « père de la nation ». Une fois de plus, Paul Biya se réfugie dans son palais et porte l’émotion nationale émanant de ce drame sur ses « très hautes instructions ».

Car c’est bien sur ses « très hautes instructions » qu’il se fera représenter — sans doute encore au travers d’un portait datant de novembre 1982 — par une délégation ministérielle qui elle aussi prend tout son temps pour se rendre aux côtés des familles des victimes et autres survivants. Ceci, à l’effet de leur apporter le « réconfort du chef de l’Etat ». En attendant, lesdites personnes affectées devront se contenter de la « compassion particulièrement émue » de madame la première Dame, relayée par son illustre époux et transmise par la froideur d’un télégramme officiel adressé au gouverneur de la région du Sud-ouest.

Si les Camerounais n’en attendent pas tout à fait d’avantage venant de leur leader, il reste qu’ils ne s’habituent guère d’une telle insensibilité qui braconne sur les terres du mépris. Les populations n’auront pas non plus droit à une visite du numéro 2 de l’exécutif, dépêché à Brazzaville pour représenter Paul Biya pour qui rien ne justifie qu’il abandonne les ors de son palais.

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute représente en effet le président de la République du Cameroun aux célébrations marquant les indépendances des pays francophones au Congo-Brazzaville. Il n’a pas non plus daigné honorer de sa présence son homologue congolais Denis Sassou Nguesso qui l’a formellement invité à cette grande rencontre.

La délégation ministérielle qui se rend ce mardi 27 octobre à Kumba auprès des victimes est composée du ministre de l’Education de Base et de sa collègue des Enseignements secondaires. Délégation conduite par le truculent et controversé ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui s’est fait une spécialité de rendre présent l’éternel président absent.

Attaque de Kumba : point sur la situation des blessés

Des blessés graves, parmi la douzaine enregistrée, pris en charge gratuitement dans des formations sanitaires publiques de la région du Sud-ouest.

Ebongo Zachaeus Nanje, délégué régional du ministère de la Santé publique pour le Sud-ouest, fait le point sur les admissions suite à l’attaque armée d’un établissement scolaire à Kumba. « Il faut signaler le cas de cet enseignant de sexe masculin de 37 ans qui a un hématome optico-fascial qui nécessite une prise en charge psychosociale. Sinon la plus part qui sont à Kumba nécessitent plutôt une prise en charge psychosociale et des soins médicaux modérés ou légers », diagnostique ce médecin contacté par la Crtv.

Ce responsable ajoute ce « cas d’une fille de 15 ans qui doit être prise en charge de façon chirurgicale et un garçon de 10 ans avec une plaie ouverte abdominale ». Ils ont été référés à l’hôpital régional annexe de Buea, la grande ville de la région du Sud-ouest du Cameroun.

Samedi un peu avant midi, des hommes armés ont fait irruption dans une école dans les environs de la ville de Kumba. Une opération punitive qui s’est soldée par la mort de six élèves : quatre sur le coup et deux autres qui vont décéder plus tard des suites de leurs blessures. Cette attaque a provoqué une vague d’indignation à travers le pays. Les autorités de la région assurent que la prise en charge de quelque 14 blessés est entièrement gratuite.

Cameroun/Massacre de Kumba: un leader ambazonien établit un lien avec l’exposition du corps du “general Ayeke”

Le corps de ce combattant sécessionniste avait été paradé dans la ville, a relevé Tapang Ivo Tanku, dans une publication faite en demandant aux parents de garder leurs enfants à la maison

 

Y a-t-il un lien entre l’exposition du cadavre de Ayeke Lestico dit “major general Ayeke” – présenté par l’armée camerounaise à Kumba (Sud-Ouest) le 13 octobre – et l’assassinat d’enfants dans une école privée de Kumba le 24 octobre ? C’est ce que semble établir Tapang Ivo Tanku (photo), dans une publication faite sur l’une des pages Facebook qu’il anime samedi. 

“Le Cameroun prétend contrôler Kumba, car le corps du général de division Ayeke a été exposé au cœur de cette ville. Le Cameroun est responsable de ces décès […]”, a affirmé ce partisan de la sécession des régions anglophones qui mobilise pour “l’Ambazonie” à l’étranger.

We had warned that all schools are not safe to be re-opened, and that parents have the responsibility of tightening the…

Publiée par ABN TV sur Samedi 24 octobre 2020

Ayeke, combattant séparatiste qui s’était établi une notoriété dans le département du Lebialem (région du Sud-Ouest), a été pleuré par de nombreux partisans des sécessionnistes anglophones. Il a été tué au cours d’une opération menée par l’armée autour de Besali, dans l’arrondissement de Wabane, au Lebialem, avant le transport de son cadavre par hélicoptère jusqu’à Kumba.

Le gouvernement a accusé les sécessionnistes qui rêvent d’instaurer un Etat d’“Ambazonie” dans les deux régions anglophones du Cameroun d’être les auteurs de l’attaque barbare qui a pris pour cibles des enfants d’une école privée (Mother Francisca International Bilingual Academy de Fiango) à Kumba le 24 octobre, faisant six morts – d’enfants d’âge compris entre 09 et 12 ans – et 13 blessés graves. 

Ces sécessionnistes, à l’instar d’un de leurs leaders comme Tapang Ivo Tanku, réfutent cette responsabilité.

Cameroun/Massacre de Kumba: des terroristes qui prétendent protéger tout en massacrant (député)

L’honorable Lawson Tabot Bakia, député RDPC de Kumba-Centre urbain, estime qu’il ne faut pas permettre à nouveau à des “voyous” de saboter l’année scolaire

 

“Attaque ignoble”, “exécution sommaire barbare”. L’honorable Lawson Tabot Bakia, député RDPC (parti au pouvoir) de Kumba-Centre urbain, ne manque pas de qualificatifs pour décrire ce qui s’est passé à l’école privée « Mother Francisca International Bilingual Academy » de Fiango, à Kumba (Sud-Ouest) samedi 24 octobre. Dans cette école, “j’ai vu quatre cadavres de jeunes camerounais, certains avec des crânes complètement ouverts”, s’est indigné le député dans une publication faite samedi. 

“Les habitants de Kumba doivent désormais dénoncer ces terroristes qui prétendent les protéger tout en les massacrant au quotidien”, a affirmé Lawson Tabot Bakia, s’alignant sur la position du gouvernement qui attribue aux sécessionnistes la responsabilité du massacre perpétré samedi matin à Kumba.

“De quoi étaient coupables ces enfants ? [six de 9 à 12 ans assassinés samedi et 13 grièvement blessés, NDLR]”, a questionné le député. 

“Nous ne permettrons plus à des voyous de ruiner à nouveau l’avenir de nos enfants […] de saboter notre année scolaire”, a-t-il affirmé, assurant que l’ambiance “sereine” prévalant à Kumba avait permis le retour en classes – depuis le 05 octobre – de plus de 10 000 élèves des sections élémentaire et secondaire.

“Le maire de la ville de Kumba, les maires des communes de Kumba 1er, 2e et 3e et moi-même avons pris l’engagement de payer les factures des blessés lors de l’attaque et d’apporter une aide financière aux familles qui ont perdu leurs enfants”, a ajouté l’honorable Lawson Tabot Bakia.

Cameroun/Crise anglophone: les Etats-Unis et l’UE demandent de respecter le droit des enfants d’aller à l’école

Sortie faite après l’attaque et l’assassinat de plusieurs élèves dans une école privée à Kumba (Sud-Ouest) le 24 octobre

 

L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique et la délégation de l’Union européenne au Cameroun ont condamné l’attaque perpétrée par une bande armée contre une école privée à Kumba (région anglophone du Sud-Ouest) samedi, résultant en l’assassinat de six élèves âgés de 09 à 12 ans et l’hospitalisation de 13 autres pour blessures graves. 

“Cet acte odieux et méprisable montre un dédain envers les vies innocentes qui représentent l’espoir d’un avenir positif. La violence doit cesser dorénavant et les enfants devraient pouvoir exercer leur droit d’aller à l’école sans craindre pour leur sécurité”, a réagi l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun dans un communiqué.

“Cette attaque constitue une violation du droit international sur les populations civiles. Les responsables devront répondre de leurs actes”, a souhaité de son côté la délégation de l’Union européenne.

Le gouvernement accuse les groupes armés partisans de la sécession du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’être à l’origine de cette attaque, voulant saper la dynamique de la reprise des classes – depuis le 05 octobre – dans ces deux régions. 

Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Cameroun, Matthias Z. Naab, a relevé dans un communiqué que la rentrée scolaire cette année avait vu une plus grande participation des élèves dans les deux régions anglophones contrairement aux années antérieures.

Cameroun/Massacre dans une école à Kumba: un possible crime contre l’humanité, selon l’ONU

La violence contre les écoles et les élèves est inacceptable en toutes circonstances, a dénoncé samedi le coordonnateur résident du système des Nations unies au Cameroun

 

L’attaque perpétrée contre des élèves de « Mother Francisca International Bilingual Academy » de Fiango, à Kumba (Sud-Ouest) samedi, est “la pire atrocité depuis la reprise des classes le 05 octobre 2020 qui a vu plus d’élèves du Nord-Ouest et du Sud-Ouest retourner à l’école”, a dénoncé le 24 octobre dans un communiqué Matthias Z. Naab, coordonnateur résident du système des Nations unies au Cameroun.

“La violence contre les écoles et les écoliers est inacceptable en toutes circonstances et peut constituer un crime contre l’humanité s’il est prouvé devant un tribunal”, a averti Matthias Z. Naab; invitant les autorités camerounaises à mener une “enquête approfondie” devant cette “tragédie”.

L’attaque du 24 octobre à l’école privée Mother Francisca International Bilingual Academy a été menée par des hommes armés qui ont abattu six enfants âgés de 09 à 12 ans – soit cinq filles et un garçon -, et blessant grièvement 13 autres, selon le bilan présenté par le gouvernement.

Le préfet du département de la Meme (dont Kumba est le chef-lieu), Chamberlain Ntou Ndong, a accusé hier les “ambafighters” (combattants séparatistes ambazoniens) d’être les auteurs de cette attaque qui a ciblé des “enfants innocents”.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont l’objet de velléités insurrectionnistes depuis le dernier trimestre 2016, velléités qui ont conduit à la formation de groupes armés contestant l’autorité des pouvoirs publics dans ces régions et promouvant la mise sur pied d’un Etat anglophone dénommé “Ambazonie”.

Crise anglophone: les forces de sécurité libèrent 24 otages à Kumba

Vingt-quatre élèves kidnappés dans la matinée du 21 janvier ont été libérés plus tard, en fin de journée.

Les forces camerounaises de défense et de sécurité ont libéré 15 enfants qui avaient été capturés dans une école privée de la ville de Kumba, région du Sud-Ouest, mardi matin.

Mis à part cette libération, les forces de sécurité ont neutralisés deux combattants séparatistes a confirmé mardi le préfet de la Mémé, Chamberlain Ntou’ou ndong.

Plusieurs munitions ont été récupérés en même temps que  du chanvre indien et des gris-gris, souligne l’autorité qui a par la même occasion salué l’intervention des forces de sécurité et de défense.

Kumba : 20 combattants séparatistes abandonnent les armes

Les concernés rejoignent ce mercredi le centre de désarmement et de démobilisation de Buea, dans la région du Sud-Ouest.

Une vingtaine de jeunes engagés dans des conflits en faveur de la création d’un Etat indépendant en zone anglophone ont déposé les armes cette semaine.

Les ex-combattants ont été reçus mardi, 17 décembre, par le préfet de la Mémé, Chamberlin Ntou Ndong. Ils intègrent ce jour le Centre de désarmement, démobilisation et réintégration de Buea.

Cette nouvelle série de démission vient gonfler les chiffres de combattants repentis, quelques 300, enregistrés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis le début des opérations de désarmement le 30 novembre 2018.

Chamberlin Ntou Ndong appelle les séparatistes toujours actifs dans les brousses à  déposer volontairement les armes.

Lire aussi : Grand dialogue : le passage remarqué des combattants repentis

Crise anglophone : la ville de Kumba prisonnière de la guerre des « villes mortes »

Pour forcer les populations à défier le Lockdown des sécessionnistes, les autorités imposent elles aussi des villes mortes aux habitants.

C’est à qui va imposer les « villes mortes » les plus rudes de façon à pousser la population à défier le camp d’en face. A Kumba, dans la région du Sud-ouest Cameroun, le gouvernement et les séparatistes se livrent à une éprouvante guerre psychologique sur les habitants.

Après un week-end où les populations ont été contraintes par la force publique à rester chez elles, c’est au tour des séparatistes, ce lundi 9 septembre de menacer toute personne qui contreviendrait au « Lockdown » en vigueur chaque début de semaine.

En effet, le préfet de la Meme Chamberlin Ntou’ou Ndong, a pris un arrêté interdisant toute activité dans la ville de Kumba à partir 07 septembre 2019. Les motos à usage commercial, les taxis et autres véhicules du transport interurbain sont interdits de circuler dans le département de la Meme dans la région du Sud-ouest du Cameroun.

Lire aussi :: Crise anglophone : le préfet de la Meme décrète deux jours de » villes mortes » 

Ainsi tous les marchés, magasins commerciaux, stations-service devaient restés fermés jusqu’au dimanche 08 septembre 2019. L’interdiction est levée depuis ce lundi 09 septembre.

Cette interdiction s’est accompagnée d’un fort déploiement des forces de sécurité et de défense dans la ville tout le long du week-end.

Et pour contraindre la population à défier le « Lockdown », l’opération de verrouillage imposée par les séparatistes ce lundi 9 septembre, le sous-préfet de l’arrondissement de Kumba I annonce qu’une vente publique de denrées de première nécessité sera organisée au marché central de la ville.

Sauf qu’en face, les exactions et les représailles des séparatistes contre tous ceux qui ne respectent pas le Lockdown rebutent les habitants à sortir de leur domicile.

Dans la ville de Kumba, le marché central était désert et les rues étaient déserts dans la mi-journée du lundi 9 septembre.

Crise anglophone: le préfet de la Meme décrète deux jours de « villes mortes »

Les commerces seront fermées et les véhicules de transport en commun sont interdits de circulation du 7 au 8 septembre. Le préfet de la Meme a pris cette mesure le 05 septembre dernier en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans la localité.

A partir de demain, 07 septembre 2019, tous les marchés, magasins commerciaux, stations-service seront fermés. Les motos à usage commercial, les taxis et autres véhicules du transport interurbain sont interdits de circuler dans le département de la Meme dans la région du Sud-Ouest. La mesure s’entend jusqu’au dimanche 08 septembre 2019.

L’interdiction sera levée le lundi 09 septembre. La décision prise par le préfet du département de la Meme, Chamberlin Ntou’ou Ndong se justifie par le contexte d’insécurité qui sévit dans la zone et à Kumba, en général.

Les véhicules des autorités administratives, des forces de l’ordre, les ambulances, les cortèges funéraires , les véhicules privés et les pharmacies ne sont pas concernés par la mesure.

Le préfet appelle toutes les administrations à veiller au respect de cette décision et précise que les contrevenants à cette mesure feront face à la loi.

Tribunal: Ayuk Tabe promettait des primes à ceux qui tuaient policiers et militaires (témoignage)

Le Procès des leaders anglophones au Tribunal militaire de Yaoundé a donné lieu lundi à l’audition des témoins du ministère public qui indexent Ayuk Tabe dans l’escalade de la violence en zone anglophone.

Il n’y a aucun doute pour l’adjudant-chef Dieudonné Mboutou, l’un des témoins de l’accusation. Julius Ayuk Tabe a joué un rôle primordial dans la flambée des violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à la mi-2017. Il aurait initié un projet de proclamation de l’indépendance de l’ambazonie qui aurait été précédé d’une vague de violence.

« L’escalade de a violence a commencé à se ressentir à partir de la désignation de Monsieur Ayuk Tabe comme président de la République virtuelle d’ambazonie. L’apogée de la violence a été instaurée par lui après l’échec de la proclamation de l’indépendance. C’est à ce moment que, d’après les renseignements, les combattants ont commencé à bénéficier d’un financement venant d’Ayuk Tabe », raconte Dieudonné Mboutou.

Il se souvient qu’avant cet évènement, les tensions s’étaient exacerbées dans les deux régions concernées autour de la rentrée scolaire de septembre 2017. Les combattants sécessionnistes étaient passés à l’acte, sévissant parmi les forces de sécurité et de défense ainsi que parmi la population civile pour empêcher la reprise des cours.

A l’approche du 1er octobre 2017 pourtant, souligne ce témoin, les combattants avaient redoublé d’ardeur. « Nous avons eu le renseignement que les manifestations observées étaient en prélude à la proclamation de l’indépendance de la République virtuelle d’ambazonie. Monsieur Ayuk Tabe devait personnellement se rendre au Cameroun par avion pour installer son pouvoir à  Buea. A cet effet, des stocks importants de drapeaux ont été saisis ainsi que des effigies à son nom et des photos. Plusieurs membres des forces de l’ordre ont été blessés, du matériel détruit, la majorité des axes routiers ont été barricadés.

Leur objectif final n’ayant pas été atteint, c’est-à-dire la prise de tous les centres de commandements et leur contrôle, la tactique de ces personnes a changé. Les ordres d’Ayuk Tabe sont allés jusqu’à promettre des primes à ceux qui tuaient des éléments des forces de sécurité. Les montants variaient suivant les corps d’appartenance et étaient connus de toutes les populations. La capture d’un membre des forces de sécurité devait être suivie d’une torture jusqu’à la mort. Ces actions visaient à banaliser les forces de sécurité dans toute la zone », raconte le militaire.

De nombreux hommes en uniformes ont perdu la vie dans ce contexte raconte l’adjudant-chef Dieudonné Mboutou. Il est lui-même une victime des combattants séparatistes.

« J’ai perdu plus de 70% de l’usage de mon bras »

Dieudonné Mboutou a été blessé dans une attaque à Kumba le 9 octobre 2017 alors qu’il menait une patrouille commandée par sa hiérarchie. Des hommes en motos s’en sont pris à eux aux environs de 21h. « Nous avons pu nous nous rendre compte qu’il  s’agissait de tireurs équipes d’armes de guerre de type Kalachnikov. Après leurs tirs, notre véhicule a été perforé sur toute sa longueur. Nous n’avons enregistré aucun mort mais deux blessés graves dont un maréchal de logis fracturé des deux jambes et moi-même. J’ai écopé d’une fracture au bras droit, toute la chair a été soufflée ainsi que le nerf et la grosse artère.

Nous avons été transférés à l’hôpital de de district de Kumba avant d’être interné à l’Hôpital militaire de Douala où nous continuons à recevoir des soins jusqu’à ce jour. Malgré tous les soins reçus, le diagnostic montre que j’ai perdu plus de 70% de l’usage de mon bras droit.

Suite à mon attaque, la nouvelle qui est parvenue à mon père dont j’étais le fils unique, l’a conduit dans un comas dont il ne s’est plus jamais ressorti », raconte l’adjudant-chef Dieudonné Mboutou, debout, à quelques mètres de Julius Ayuk Tabe qu’il a formellement identifié.

Cameroun : des présumés séparatistes relâchent une trentaine de civils

Les personnes enlevées sur la route Buea-Kumba mardi dernier ont été libérées après avoir été dépouillées.

Les passagers enlevés le 15 janvier par des hommes armés non identifiés sur l’axe-lourd Buea-Kumba ont été relachés. Des sources contactées par l’agence AFP ont déclaré que les personnes kidnappées ont été libérées après avoir été dépouillées de leur téléphone et de leur argent ».

Ils ont été enlevés mardi dernier par des hommes armés qui ont attaqué leurs bus près de la localité d’Ediki à quelques kilomètres de Buea, région du Sud-Ouest Cameroun. Avant de les emporter, les ravisseurs avaient récupéré leurs cartes nationales d’identité.

Depuis octobre 2017, les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest sont en proie à une révolte armée d’anglophones réclamant l’indépendance.

Les enlèvements par rançon et les extorsions ont proliféré dans les deux régions, ainsi que des attaques contre les forces de sécurité. Des actes de destruction des infrastructures publiques ainsi que des incendies criminels visant des bâtiments publics et des personnalités de l’Etat.

 

Enlèvement de Kumba : ce qui s’est passé le 20 novembre dernier

Au moins dix personnes ont retrouvé la liberté mardi après avoir été enlevées quelques heures plus tôt dans un établissement d’enseignement secondaire de la ville de Kumba. Le préfet de la Mémé présente le récit des évènements de la journée d’hier.

L’enlèvement de dix personnes à Kumba (département de la Mémé), mardi, est survenu aux heures de classe. Des individus armés se sont introduits au lycée bilingue « Lords » et en sont repartis avec neuf élèves et un enseignant du lycée, rapporte le préfet de la Meme, Ntou Ndong.

« Une fois saisi, le préfet qui était en plein état-major a interrompu sa réunion de sécurité pour mettre les forces de maintien de l’ordre derrière eux. Chose qui a été faite et à une heure tardive, les équipes ont pu libérer trois des élèves. Les équipes ont neutralisé deux de ces assaillants, détruit leur base et les motos qu’ils utilisaient pour commettre des forfaits dans la ville. Sans avoir dormi, ces mêmes équipes sont redescendues sur le terrain pour aller à la recherche des autres assaillants qui étaient en fuite, ainsi que des élèves », raconte-t-il.

Les autres otages ont été abandonnés en cours de route par les assaillants en fuite. « Quand ceux-ci se rendus compte que les hommes en tenue étaient derrière eux, ils ont abandonné ces élèves et leur enseignant pour fuir. Les enfants ont rejoint leurs familles respectives y compris l’enseignant qui a été blessé au niveau du pied. Il y a reçu une balle.  A ce jour, tout le monde a été libéré grâce à la bravoure de nos forces de maintien de l’ordre et de sécurité ».

Ces ex-otages sont les seules personnes à avoir été kidnappées au cours de cette tragédie, apprend-on du récit du préfet. Hier, cependant, celui-ci avait confirmé qu’une vingtaine de personnes étaient concernées par ce kidnapping. « Les équipes sont retournées sur le terrain ce matin, elles ont surpris ces gens en train d’enterrer leurs victimes d’hier. Elles ont profité pour neutraliser le chef d’équipe et une autre personne. On a encore récupéré cinq armes. Donc hier on a pu récupérer, au cours de cette opération, neuf armes, on a neutralisé quatre de ces malfaiteurs et on a également pu détruire leur campement, où ils avaient l’habitude de conduire des innocents »,conclut Ntou Ndong qui appelle, par la même occasion, les populations à redoubler de confiance à l’égard des  autorités camerounaises.

 

 

 

Crise anglophone : libération de neuf élèves capturés mardi à Kumba

Dans la ville de Kumba, région du Sud-Ouest, dix élèves et un responsable du Lycée bilingue Lords ont été remis en liberté mercredi, après plusieurs heures de captivité.

Une opération de l’armée camerounaise a permis la libération de onze otages dans la ville de Kumba (région du Sud-Ouest), dont neuf élèves et un responsable du Lycée bilingue Lords. Les concernés avaient été enlevés dans la journée de mardi alors qu’ils se trouvaient dans l’enceinte dudit établissement.

Ils ont été kidnappés en même temps qu’une dizaine de leurs camarades, selon un premier bilan avancé mardi par le préfet de la Mémé, Ntou Ndong.  D’autres sources officielles avancent le nombre de 10 otages.

C’est le deuxième enlèvement de masse qui survient dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis la survenue de la crise anglophone, en novembre 2018. quatre-vingt-deux personnes, dont 79 élèves et  trois responsables du collège presbytérien de Bamenda avaient été kidnappés, de nuit, par des individu non identifiés.

 

 

Cameroun: deux personnes tuées pour avoir voté à Kumba

Au moins deux personnes ont été tuées par des hommes armés à Kumba, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Elles auraient ainsi été punies pour avoir voté dimanche dernier.

Ngoh Gilbert a été traîné hors de chez lui le 10 octobre, autour de Barombi Kang, un quartier de Kumba, avant d’être brutalement assassiné, ont déclaré des habitants.

Le corps d’un autre résident, Emmanuel Akateh, a également été retrouvé à Kumba le jour même où il aurait été tué pour avoir voté, ont déclaré des habitants.

Les populations de Kumba affirment que le nombre d’électeurs à se rendre dans les bureaux de vote dimanche dernier était faible. Quelques jours avant, des menaces anonymes avaient été adressées à des personnes qui comptaient sortir voter. Tous ceux qui ont osé braver cet « interdit » ont été considérés comme des traîtres.

 

Sud-Ouest : un véhicule de la gendarmerie fait un mort à Kumba

L’incident s’est produit le lundi 25 juin au lieu-dit « Fiango market ».

Au moins une personne a été tuée par un pickup appartenant à la gendarmerie nationale à Kumba, ville du département de la Meme (région du Sud-Ouest). Selon les témoignages recueillis sur les lieux, ledit camion a percuté un conducteur de moto sur son engin, en se rendant dans une base pour transporter des éléments sollicités en renfort.

Les faits se sont produits non loin de l’un des plus grands marchés de la ville : le « Fiango market ». Quelques heures plus tôt, des hommes armés non identifiés avaient envahi cet espace de vente, chassant les commerçants présents, et saisissant le motos des usagers au motif que cette journée était « ville morte ».

Alertés, les éléments de la gendarmerie sont descendus sur les lieux pour rétablir l’ordre. Ce qui a donné lieu à des affrontements entre les forces de sécurité et les assaillants. Face à la résistance de ces individus, un pickup s’est précipité pour chercher des renforts. Sur son chemin, ledit véhicule a percuté un homme à moto et son passager, avant de terminer sa course dans un mur.

Le conducteur de la moto est mort sur le champ. Le passager, blessé, a été conduit vers une des formations hospitalières de la place. Suite au drame, les populations en colère ont voulu incendier le véhicule de la gendarmerie. Mais la prompte réaction d’autres membres des forces de sécurité en faction les en ont dissuadé.

 

 

 

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Produits de première nécessité : inflation dans les marchés de la ville de Kumba

La situation préoccupe les populations comme les autorités administratives.

La ville de Kumba, capitale économique de la région du Sud-Ouest, connaît une hausse sans précédent des prix des produits de base dans les marchés et autres espaces commerciaux. Face à cette situation, le préfet de la Meme, Chamberlin Ntou’ou Ndong a convoqué, le vendredi 22 juin, une réunion regroupant des responsables des forces de sécurité, le délégué du gouvernement de la ville de Kumba, les maires, le délégué départemental du commerce et celui de de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, ainsi que les bouchers et les directeurs des principaux marchés de ladite ville.

Au cours de ce meeting, le préfet Ntou’ou Ndong a affirmé que la question de l’approvisionnement de la ville en biens de consommation est préoccupante et qu’elle doit être examinée au plus vite, pour éviter une pénurie. Il a dénoncé la surenchère qui est faite sur les produits dans les marchés, et a appelé les différentes parties prenantes de la chaîne à prendre des mesures pour remédier à cette situation.

Selon les chiffres communiqués au cours de cette réunion, le sac de riz de 25 kg serait passé de 18.000 à 25.000 francs CFA ; la bouteille de gaz oscille entre 10.000 et 20.000 francs CFA contre 6500 francs CFA sur le reste du territoire. La bougie coûte désormais 150 francs, et le poisson frais est introuvable dans la ville, depuis qu’un camion de Congelcam, principal fournisseur de cette denrée, a subi une attaque.

« La hausse des prix est inévitable dans la situation dans laquelle nous sommes, mais nous ferons le nécessaire pour les réguler », a affirmé le délégué du commerce Janet Bokwe. A sa suite, le délégué de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales a déclaré que la situation est très difficile pour les commerçants de produits animaliers, et que les populations devraient se tourner vers des aliments pouvant remplacer le rôle des produits d’origine animale.

Au sortie de la réunion, les différents acteurs ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour enrayer le phénomène de la hausse des prix dans les marchés du département.

 

 

Région du Sud-Ouest : la ville de Kumba privée d’électricité depuis cinq jours

Les raisons de ce « blackout » sont toujours inconnues. La ville est paralysée.

La ville de Kumba, chef-lieu du département de la Meme dans la région du Sud-Ouest, n’est pas approvisionnée en énergie électrique depuis cinq jours. Cette situation, cumulée au fait que des doutes planent sur la sécurité des voies de sortie de la ville, crée une ambiance de ville morte dans la ville.

Joint au téléphone par journalducameroun.com, un habitant raconte : «Nous sommes au cinquième jour sans électricité à Kumba et nous ne savons même pas quand cela va revenir parce que personne ne nous informe de ce qui se passe, nous sommes confus ». Rendue à l’agence Eneo de la ville, la même source indique qu’aucun responsable ne souhaite s‘exprimer sur le sujet.

L’absence de courant affecte cette ville, considérée comme le poumon économique de la région du Sud-Ouest. Les opérateurs économiques disent subir de lourdes pertes. Ceux disposant de groupes électrogènes se sont lancés dans une nouvelle activité : la recharge des appareils électroniques. « On charge les téléphones à 200 francs CFA pour 30 minutes », a rapporté un habitant à journalducameroun.com.

La ville de Kumba est isolée de la capitale régionale, Buea, depuis le week-end dernier. Des groupes armés ont bloqué l’axe reliant les deux villes pendant plusieurs heures, avant l’intervention de l’armée. Malgré cette intervention de l’armée, la circulation entre lesdites villes est toujours timide, en raison de la peur qui règne du côté des chauffeurs.