Cameroun : l’artiste musicien Nkotti François est mort !

A 70 ans, le monument de la musique camerounaise qui  a célébré  ses 50 ans de carrière a rendu l’âme ce jour des suites de maladie.

Nkotti François vient de ranger sa guitare. La maladie n’a pas permis à cette légende du Makossa d’achever les activités de ses  50 ans de carrière célébrés cette année 2021. La première phase avait eu lieu à Douala et la deuxième devait se poursuivre à Yaoundé. Elle a été malheureusement reportée en raison de la pandémie du Covid-19.

Nkotti était chanteur, découvreur de talent, promoteur culturel (Festival Fomari), patron apprécié de ses collaborateurs, homme politique ( il fût maire de Bonaléa, près de Douala), cofondateur du groupe les Black Styl avec notamment Toto Guillaume. Leurs chansons  « Françoise », « Dube Lam » sont précieuses dans la discographie nationale. Parmi ses fils spirituels l’on compte par exemple : Belka Tobis, Claudia Dikosso et Martino Ngalle.

N’eut était le Covid-19, l’immense parcours de Nkotti François devait être revisité à travers la célébration de son cinquantenaire.  Au programme, il y avait entre autres  des soirées privées  à Douala et à Yaoundé, dédicace de l’ouvrage de l’artiste musicien intitulé :« On m’appelle Desto », préfacé par le ministre des Sports et de l’Education physique, le Pr Narcisse Mouelle Kombi. Etaient annoncés à ce cinquantenaire des artistes locaux et étrangers, la distribution des coffrets de tubes de Nkotti François composés d’un Cd, des conce new album, 1DVD clips vidéos, 2CD”best of Desto (Ekwada Mulema; Beyengue ba Desto; Musiki mwa Desto; Yetemba).

Le Comité d’organisation pourrait poursuivre l’organisation de cet évènement, mais ça sera sans Nkotti François mort ce 4 août 2021.

Un Togolais revendique la paternité du Makossa, rythme musical attribué aux Douala du Cameroun

Le producteur Gérard Akuesson affirme avoir créé, accompagné de Camerounais, le Makossa en France vers les années 60-70, lorsqu’il était encore à la tête du groupe Balubas, devenu plus tard “Los Makueson”. Bien avant les Toto Guillaume, Ekambi Brillant, Manu Dibango

 

Un créateur méconnu. C’est sous cet aspect que se présente Gérard Akuesson (71 ans), producteur culturel togolais, qui a célébré en fin d’année 2019 ses 65 ans de carrière dans le monde du showbizz. 

Dans un entretien rapporté par le média culturel togolais Rature, Gérard Akueson soutient être le précurseur du Makossa, rythme musical que l’on tend généralement à inscrire dans le patrimoine culturel du peuple Douala au Cameroun.

Gérard Akueson affirme avoir créé “le Makossa” avec un groupe créé en France “Balubas”, devenu plus tard “Los Makuesson” et qui comprenait un bassiste camerounais (Roger Manga), un soliste (Willy Pape) et un percussionniste sénégalais Issac N’baye.

Le Makossa de Gérard Akueson mélangeait “deux rythmiques” d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique de l’Est. La musique avait été baptisée Makossa, en fusionnant les noms de “Manga” et “Akuesson”, selon le récit du promoteur. 

“J’ai créé et enregistré deux EP [Extended Play, mini-album avec des titres de longue durée triés pour montrer le potentiel de l’auteur, NDLR]. Quand j’ai créé le MAKOSSA, j’ai fait une tournée en Côte d’Ivoire, au Togo.. Cette tournée a fait beaucoup de bruit…”, déclare-t-il.

Le promoteur de la maison de production Akue éditions explique avoir ensuite été oublié après la sortie de Soul Makossa de Manu Dibango en 1972; et les productions d’autres artistes camerounais comme Toto Guillaume ou Ekambi Brillant.

“Je revendique le Makossa, j’étais le seul togolais accompagné par des musiciens camerounais”, soutient mordicus Gérard Akueson.

Nécrologie: Ebeny Donald Wesley a cassé sa pipe!

Le musicien camerounais est décédé de manière subite, lundi, alors qu’il célébrait la naissance d’un enfant dans sa famille.

Sa mort est survenue au moment où il s’est rétiré dans les toilettes pour se soulager avant de célébrer la naissance d’un enfant dans sa famille.

Agé de 54 ans, Ebeny Donald Wesley était l’un des membres du trio qui a écrit les plus belles pages du makossa. La fameuse «équipe nationale du makossa» animée entre autres par Toto Guillaume, Aladji Touré, etc.

Son amour pour la musique commence très tôt, alors qu’il est encore inscrit à l’école primaire. A Bafang, Ebeny joue de la batterie dans la soirée et le matin il revêt avait indiqué l’artiste dans une interview accordée à une certaine presse locale.

Après son expérience extérieure, l’artiste pose ses valises au pays et produit des artistes locaux, dont Dina Bell. Vite, les magazines étrangers s’intéressent à ce noir qui produit de la musique africaine. Il reçoit une invitation des black cocus qui veulent le découvrir. Le producteur de renommée internationale Joe Adams, lui propose de jouer en live avec Lionel Richie. C’est un succès planétaire. D’autres collaborations suivront avec Stevie Wonder et autres.

Ebeny Donald Wesley a consacré les derniers projets de sa carrière à l’accompagnement d’artistes locaux tels: Dina Bell, Ndedi Eyango, Nkotti François, Ben Decca, Wes Madiko.

Altruiste, il savait profiter de la vie. Ebeny Donald Wesley a été le camarade de classe du regretté Joe Mboule de la Sil, à l’école catholique saint Jean Bosco, à l’actuel Lycée de Koumassi.

Le regretté Ebeny Donald Wesley
Droits réservés)/n

Nécrologie: le monde musical pleure Peter M’Pouly

Le corps sans vie du chanteur de makossa camerounais a été retrouvé à son domicile le dimanche 09 août à Douala

L’artiste camerounais Peter M’Pouly n’est plus. Le chanteur de Makossa des années 90 a été retrouvé mort à son domicile à Bonabéri, un quartier de Douala, le dimanche 09 août 2015. Les circonstances de son décès n’ont pas été déterminées jusqu’ici.

Né en 1967 dans la métropole économique du Cameroun, Peter M’Pouly a su trouver une place parmi les chanteurs camerounais de makossa avec plusieurs albums composés. De lui, on retiendra des titres comme «Coucou Doudou» de son album «Soul Samba» en 1991, «Lamizozo» extrait de son opus «Sex Market» arrivé sur le marché en 1993.

Passé par le Conservatoire de Paris, l’homme aux cheveux défrisés et boucle à l’oreille a été diplômé en musicologie. Un parchemin obtenu en France en 1989. La préparation de son album «Makossa branché» en 1986 compte des musiciens comme Ebeny Donald Wesley, Justin Bowen, Mbida Douglas, avec aux ch urs Jean-Claude Mbimbe, Douleur, Guy Lobe, etc. En 1991, il sera désigné meilleur disque de l’année et meilleur générique par la chaine de radio Africa N°1, grâce à son opus «Soul Samba».

Les albums «Africa la mal aimée», «Wala wala les choses de la vie» et «Maloko», l’auront également propulsé au sommet de sa carrière.

Peter M’Pouly, chanteur de makossa des années 90.
Droits réservés)/n

Salon international de l’agriculture: Des produits camerounais ont leur stand

Le poivre de Penja, le miel d’Oku, la makossa banana et une douzaine d’autres produits estampillés

Le Cameroun est présent au 50ème Salon International de l’Agriculture de Paris, Porte de Versailles, aux côtés d’une vingtaine d’autres pays participants. Il y est essentiellement représenté par la CDC, la Cameroon Development Corporation, deuxième employeur au Cameroun après l’Etat et producteur, entre autres de la makossa banana. Une douzaine de produits estampillés IGP, Indication Géographique Protégée, les premiers frappés du label qualité au titre de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle y sont exposés. A ce titre, le Cameroun présente deux de ses produits devenus célèbres, le poivre de Penja et le miel d’Oku, du nom de leurs localités d’origine, dans les Régions du Littoral et du Nord-Ouest du pays, respectivement.

Animations prévues
Vendredi, 1er mars 2013 : Le groupe « ngobi mulema », créé en 2010, devrait, dès 14 heures, présenter les danses « essewe » et « ambassi bey » et des chants « ngosso », danses, rythmes et chants, il faut le dire, proches du makossa, et pratiqués dans les régions du Littoral et du Sud-ouest du Cameroun, siège de la CDC pour la dernière citée.

Samedi, 2 mars 2013 : Le groupe « les esprits du ben skin de Paris » occupera la scène pour l’animation dès 14 heures également, suivi à 14h30 de l’arrivée de la délégation officielle de l’Ambassade du Cameroun sous la conduite de M. Jean Joseph Atangana, Ministre Conseiller et Chargé d’Affaires par intérim. Puis ce sera la visite du stand Cameroun, avec une présentation aux officiels de banana makossa, en présence de nombreuses stars de la culture camerounaise comme Manu Dibango, Charlotte Dipanda, Richard Epesse et Toto Guillaume. Le groupe « Les esprits du ben skin de Paris » est un ensemble de dix musiciens traditionnels camerounais basés dans la capitale française, groupe créé en novembre 2012 et qui a pour principale activité la promotion du rythme musical appelé « ben skin ».

Dimanche, 03 mars 2013, jour de la clôture du Salon, « Les Bantous sounds » monteront sur scène dès 14 heures, pour démontrer tout leur talent d’instrumentistes dans la mise en valeur des sons et rythmes du Cameroun, en tant que groupe de trois balafons interprétant essentiellement des mélodies du terroir.

Le Cameroun est présent au salon international de l’agriculture
Gaby Photos)/n

Charlotte Dipanda, la figure montante du Makossa

Avec sa voix séduisante, suave et sensuelle, la jeune artiste camerounaise fait l’unanimité auprès de ses pairs

Née un 16 juillet à Yaoundé, la lady a commencé à psalmodier en famille: tout le monde chantait à la maison, c’était normal et avant moi, ça n’avait pas éveillé de vocation quelconque relativise Charlotte qui a été élevée par sa grand-mère à qui elle a dédié son premier album Mispa. «Mispa» est le prénom de ma grand-mère. Elle m’a tout donnée. Elle est décédée un an avant la sortie de l’album.Charlotte a arrêté ses études en classe de seconde pour entrer dans le monde musical car, la musique l’attirait plus et elle ne se voyait pas épanouie dans un métier autre que celui-là. La jeune camerounaise a commencé par être choriste en studio et sur scène. Elle a accompagné les plus grands tels Manu Dibango ou Rokia Traore avant d’intégrer la chorale Gospel pour 100 voix avec laquelle elle s’est produite dans les Zéniths de France aux côtés d’artistes comme Axelle Red. En 2009, elle décide d’entamer une carrière solo et sort l’opus Mispa. Ce 1er album est enregistré à Paris avec Guy N’sangue, remplissant parfaitement son rôle de réalisateur, il a su comprendre l’univers acoustique qu’affectionne la jeune femme et donner à l’ensemble une jolie cohérence. Penchant par moments du côté du makossa en passant par l’afro beat ou le Cap-Vert. Avec ce projet, elle a sillonné les scènes de l’hexagone et a été propulsée au rang de vedette au Cameroun avec une série de concerts (mboa tour) qu’elle a donné. Sa route croise alors celle d’un «grand frère», un camerounais, bassiste d’exception et chanteur de renom Richard Bona qui la prend alors sous son aile et lui fait l’honneur d’ouvrir ces concerts. Parallèlement, Charlotte garde au chaud ses nouvelles compositions.

Après plus de 200 concerts, il est temps pour elle d’offrir à son public une deuxième uvre musicale Dube L’am, c’est l’album de la maturité. Il est né pendant ma tournée nationale «mboa tour» en 2010 confie-t-elle. On ne change pas une équipe qui gagne, Guy N’sangue est à nouveau de la partie. L’album est alors tout chaud, prêt à être lancé sur le marché du disque au Cameroun le 5 décembre 2011. On retrouve la même sobriété que sur Mispa avec une touche en plus, celle de l’expérience. Ce disque teinté d’émotion nous emmène en voyage au détour des mélodies. Un savant mélange de traditionnel, de jazz et d’acoustique avec des textes en douala, bakaka et français. Deuxième d’une fratrie de quatre (Stéphane, Solange et Victoire), l’auteur de coucou est mère d’un garçon Jadi âgé de six ans, pour lui, elle veut être une maman présente et affectueuse. Côté alimentation, la diva déclare: j’aime la nourriture de mon pays. J’aime particulièrement l’okok et le couscous avec toutes les sauces. En couple, Charlotte n’a d’intention amoureuse que pour sa «moitié», il n’y a plus de place pour les prétendants, je sais qu’il y a des admirateurs. J’essaye d’établir une barrière. Lorsque l’un d’eux insiste trop, je le remets tout simplement à sa place. Dans mon c ur il n’y a plus de place disponible. Il n’y en a que pour mon homme. Je suis fidèle et j’y tiens révèle-t-elle.

Charlotte Dipanda estime avoir franchi un pallier avec son nouvel album
Journalducameroun.com)/n

Sergeo Polo remet le Makossa au goût du jour

Avec ses mélodies langoureuses et mélancoliques, Sergeo Polo est aujourd’hui l’artiste camerounais qui fait l’unanimité par-delà les générations

Le président de Deïdo à Paris, le roi Polo XVIII, tels sont les noms que Sergeo Polo s’est auto-attribué pendant plus de quinze ans de carrière musicale. Originaire de la région côtière du Cameroun, Mpollo Serge de son véritable nom est un artiste fier de ses origines Je suis un Sawa. Pour être plus précis, j’ai une ascendance Ewodi (Nkam) par ma mère et Batanga (Océan) par mon père. J’ai passé une grande partie de ma vie au quartier Deido où j’ai été élevé par mes grands-parents (maternels). Ensuite, je me suis envolé pour la France où je réside actuellement. Je suis marié et père d’une petite fille, Larissa à qui j’ai d’ailleurs dédié une chanson certifie Sergeo Polo. Doté d’une puissance vocale phénoménale riche en nuances qui lui permet de chanter sur tous les registres et d’un style plein de fraîcheur, débordant de vitalité, son succès est assuré par des textes fouillés et savamment écrits qui parlent de ses propres expériences, de la vie quotidienne ou de celles des autres en mettant un accent particulier sur les maux qui minent la société africaine lorsque j’écris mes chansons je m’inspire généralement des situations dont il m’a été donné d’être le témoin et qui, au demeurant, sont le reflet de notre société. Si des thèmes comme la jalousie, l’amour ou la souffrance apparaissent souvent au c ur de mes compositions, c’est davantage en raison de leur emprise sur notre quotidien. Ce qui peut donner le sentiment d’une similitude de vue avec mes aînés révèle le président de Deïdo à Paris.

Il est le pur produit de l’école du cabaret J’ai commencé à chanter lors des concerts scolaires alors que j’étais au collège. Lorsque j’ai arrêté mes études en classe de terminale, je me suis pleinement investi dans la musique. C’est ainsi que je me suis produit pendant plusieurs années dans des cabarets, ce qui m’a ensuite donné l’opportunité d’accompagner certains grands noms de la musique camerounaise tels que Eboa Lotin, Sallé John, Ben Decca, Tchana Pierre et beaucoup d’autres affirme le roi Polo XVIII. Il a baigné dans cet environnement pendant une décennie jusqu’à la sortie de son premier album «Le mari d’autrui». Cet album en duo avec Njohreur, paraît en novembre 1996 et connaît un succès fulgurant sur l’ensemble du continent africain. Depuis lors, Sergeo Polo est resté au sommet de son art avec la sortie de ses autres albums: «Carton rouge en novembre 1998 et «Georgie» en novembre 2000. Ce mois décidément semble lui porter bonheur puisque lui-même né à Douala un 14 novembre 1970. En novembre 2002, il enregistre sous le label JPS Productions la «Chicotte de papa». Cet album qui réunissait les plus grands noms de la musique camerounaise (Guy Nsanguè, Aladji Touré, Conty Bilong, Manulo .), un opus qui a battu le record des ventes et lui a permis d’être désigné meilleur artiste de l’année 2003 et auréolé d’un disque d’or. La même année il signe un autre duo avec le légendaire chanteur de Makossa Guy Lobè sous le titre «Cocktail», sorti en CD et DVD. «Le prisonnier», album sorti en novembre 2005, s’inscrit dans la même lancée et lui permet de se maintenir aux cimes de la musique camerounaise, puisqu’en mars 2006, il se voit une fois de plus honoré par le public camerounais qui lui permet, en votant majoritairement pour lui, d’être désigné meilleur artiste masculin de l’année 2005 lors des «Canal d’or» organisés par la chaîne de télévision Canal 2 International. Pour tout couronner, la Grande Chancellerie des ordres nationaux lui décerne le titre de Chevalier du mérite camerounais.

Le roi Sergio Polo de Deido à Paris
Journalducameroun.com)/n

En 2008, sur la demande d’Orange Cameroun, il sort un mini album «On est ensemble» qui accompagnera désormais tous les événements organisés par cet opérateur de téléphonie mobile et les Lions indomptables. Deux ans plus tard, «Amour à Deux, Amour à Vie» est sur le marché. Produit par ses soins sous son label SP Association titre de l’album qui a été réalisé par Toto Guillaume et qui a connu la collaboration des artistes africains de renoms: Barbara Kanam, Landry Ifouta et Mirage Supersonic. Ce dernier opus, savant cocktail de rumba, de zouk, de Makossa dans lequel il développe les thèmes de l’amour, du pardon, est aussi une exhortation à la protection de Dieu. Du fait que ses chansons ont été adoptées par le public, il s’est investi d’une lourde responsabilité vis-à-vis de ses fans d’où l’appellation Roi Polo XVIII qu’il justifie Ce nom traduit simplement le fait que, plus que jamais, je travaille pour le public, je suis soucieux de contribuer au bonheur des gens, des couples, des familles. Je voudrais que ma musique continue à illuminer le quotidien de tous. C’est ma mission, et ce n’est donc pas de la prétention.

L’artiste sur scène devant une foule de fans
Journalducameroun.com)/n

Lancement à Paris de la banane 100 % camerounaise  » Banana Makossa »

L’évènement haut en couleurs et en musique a eu lieu à Bercy. Retour sur la soirée

C’est dans les salons vénitiens des pavillons de Bercy que la makossa banana a été présenté au public. Dans la salle, de nombreux invités et journalistes, mais aussi l’ambassadeur du Cameroun en France, Lejeune Mbella Mbella, une forte délégation de la Cameroon Development Corporation parmi lesquels Namata Elangwe, Président du conseil d’administration de la société ainsi que Henry Njalla Quan, Directeur Général. La soirée était présidée par Jean Nkuete, Vice premier ministre, ministre de l’agriculture et du développement rural

De nombreux invités
JJEWONG/ARAS)/n

La CDC produit déjà des bananes, mais celles ci sont gérées par la multinationale Delmonte qui s’occupe de sa mise en condition et de sa vente. La société camerounaise a voulu offrir à voir et à manger une marque de banane qui se réclame 100 % camerounaise.

Henri Njalla Quan et vice premier ministre Jean Nkuété
JJ. EWONG/ARAS)/n

La partie musicale était assurée par Manu Dibango et sa « bande ». Henri Njoh, Pierre Didi Tchakounté, Charlotte Dipanda… ont donné du ton dans un mini spectacle live de haute facture. le directeur de la CDC s’est permis de danser le tube de la soirée Makossa banana

« Makossa banana », star de la soirée
JJ. EWONG/ARAS)/n

La CDC produit de la banane, de l’huile de palme, du caoutchouc naturel et elle produisait aussi du thé, mais cette branche de la production a été privatisée. La Cameroon Development Cooperation (CDC) est l’une des toutes premières entreprises camerounaises. C’est le premier employeur du pays et l’un des principaux exportateurs.

Henry Njalla Quan sur scène
JJ. EWONG/ARAS)/n

« Nous voulons que la marque Cameroun circule dans les grandes surfaces dans le monde »

Interview d’Henry Njalla Quan, Directeur Général de la Cameroon Development Corporation

Depuis quand est produite la makossa banana ?
Nous sommes à sa première récolte. Ça fait 9 mois que nous sommes sur le produit dans les champs et samedi, les premiers containers vont partir du Cameroun pour l’Europe

On a une grande réception pour une nouvelle variété qu’on nous présente comme étant 100 % camerounaise. La CDC ne produisait pas de bananes avant ?
Si, on produit de la banane. Chaque fabricant de véhicules a plusieurs marques pour un même produit. Nous devons marquer notre présence dans le marché en apportant des innovations et des changements positifs pour garder nos clients. La CDC produisait de la banane, mais à un moment donné, la production avait chuté. Il y’a une vingtaine d’années, la CDC a signé un contrat d’achat de bananes avec la multinationale Delmonte grâce à laquelle la production de bananes au niveau de la CDC a repris.

Quels sont les termes de votre accord avec Delmonte?
La société s’appelle Delmonte fresh. Ils achètent et traitent les fruits. On a donc un contrat appelé « Banana fresh agreement ». ils traitent tout ce qu’on produit à ce niveau là. Le contrat avec Delmonte ne souffrira pas avec l’arrivée de Makossa banana. Mais nous avons voulu que la marque Cameroun circule dans les grandes surfaces dans le monde.

De nombreux directeurs généraux d’autres bananeraies étaient parmi les invités ce soir. Quels sont les rapports de la CDC avec les autres bananeraies dans le monde ?
Nous ne sommes pas des sociétés concurrentielles, mais complémentaires. Une seule société ne peut satisfaire aux besoins du monde. On a voulu les associer au lancement de la banane de notre pays.

Aujourd’hui, on parle de changements climatiques. Est-ce que vous ressentez ses effets dans les plantations d’hévéa, de banane ou de palmiers à huiles ?
le changement climatique n’épargne aucun coin du monde, que ce soit dans l’agriculture ou les autres aspects de la vie. Nous avons besoin de pluies et de soleil pour nos plantations. Et ceci dans un rythme donné. Nous constatons des petits dérèglements. Cette année, nous avons eu plus de pluie. Elle s’arrête d’habitude vers fin octobre. Mais jusqu’à présent, il continue de pleuvoir et ça nous cause des petits soucis notamment dans la récolte du caoutchouc. Quand on fait la collecte de latex, s’il pleut, tout ce qu’on récolte est lavé par la pluie et c’est une perte de production. Notre grande difficulté vient du fait qu’on a des produits différents. On peut vouloir la pluie pour les bananeraies, mais la maudire à cause de la récolte des latex. Il nous faudra quelques années pour confirmer les changements qu’on constate car ils peuvent être passagers.

Pourquoi Makossa comme nom de baptême ?
Quand un enfant naît, les parents lui donnent un nom selon le sexe et les noms des membres de la famille. Vous avez vu comment le makossa fait bouger tout le monde. Vous avez vu notre emblème avec les pagaies, c’est une source d’énergie propre. Des gens sur la pirogue sans moteurs, le rythme de pagayeurs donne la force à la pirogue. Le rythme de makossa donne la joie aux danseurs. En plus, il ne faut pas aller dans une école de danse pour savoir danser le makossa. Rires.

Donc vous dansez bien le makossa ?
Je n’ai jamais dansé devant un miroir, donc je ne sais pas si je sais danser ou non. Rires.

Henry Njalla Quan lors du discours de lancement de « Makossa banana » à Paris le 19 novembre
JJEWONG/ARAS)/n

La crise mondiale a touché tous les secteurs de l’économie notamment l’agroalimentaire. Et ceci dans tous les pays du monde. En tant que chef d’entreprise, vous l’avez ressenti ?
Absolument. Nous sommes producteurs, mais aussi consommateurs. On consomme les intrants : les engrais, les outils et autres. L’un des produits qui a beaucoup souffert dans mon entreprise c’est le caoutchouc. L’industrie automobile était parmi les premiers secteurs à chuter, ça veut dire que les pneumatiques se vendaient moins. En produisant le caoutchouc, nous avons eu du manque à gagner. On constate une reprise. Dès les premiers signaux de la crise, on avait revu notre plan d’action en évitant de mettre les gens au chômage. Mais on a tout de même enregistré des pertes.

Vous êtes l’une des rares entreprises au Cameroun à avoir développé autour des plantations, écoles, centre médico-social, maisons des personnels. vous vous considérez plus comme chef de village ou chef d’entreprise ?
ça dépend de la définition du village. Notre activité mène à donner la belle vie aux villages riverains. Et c’est ce que nous faisons.

Un mot sur cette soirée pour terminer
J’ai vu les gens sourire et danser. Est-ce que c’est Manu Dibango qui les rendait heureux ? Est ce que c’est la makossa banana qui les rendait fiers ? Je suis un chef d’entreprise et c’est les chiffres de la consommation qui me permettront de juger. Nous allons mettre en place un observatoire. Mais en attendant, c’était une belle soirée et je suis heureux.

Henry Njalla Quan et le vice premier ministre Jean Nkuete
JJ. EWONG/ARAS)/n

Charlotte Mbango en route pour le dernier voyage: les photos de la levée de corps

La mise en bière a eu lieu ce mardi 16 juin à l’hôpital du Kremlin Bicêtre!

Ils étaient nombreux: famille, amis, collègues chanteurs, fans de la première heure… Tous venus rendre un hommage à la Chanteuse Charlotte Mbango. Après une courte messe, l’émotion était à son comble. Elle est décédée le 2 juin au centre hospitalier universitaire du Kremlin-Bicêtre situé dans le Val-de-Marne, près de Paris. Elle avait été transportée de Dublin en Irlande où elle résidait depuis un an et demi.

L’autre temps fort du deuil de la chanteuse à Paris, c’était dimanche lors de la messe à l’église St Denis dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Y ont pris part l’ambassadeur du Cameroun en France, son Excellence Monsieur Mbella Mbella, de nombreux chanteurs au rang des quels Toto Guillaume, Grace Decca, Yves Njock, Jacques Djéhim, Sam Mbendè, Sissy Dipoko, Moni Bilè, Manulo Nguimè, Douleur, José Ko, Sergio Polo, JR Nelson, Ruth Kotto, Narcisse Enoumedi, Richard Epéssè, Esso Joëlle…

CHU du Kremlin Bicêtre
Jean Pierre Esso / Okabol.com)/n

Elle laisse une fille nommée Chris Audrey et une petite-fille. Choriste dès l’âge de 9 ans, elle participa d’abord à de nombreux concerts scolaires et évolua avec les groupes negro spirituals. Partie pour Paris, elle entre dans le circuit musical via son cousin Joe Mboulé, et démarre une carrière en accompagnant des artistes de renom international comme Manu Dibango. Détentrice d’une maîtrise de marketing, Charlotte Mbango se lance dans une carrière solo et arrive sur la scène musicale en 1987 avec un album intitulé « Nostalgie ».

Grande prêtresse du makossa, elle marque de son empreinte ce genre musical emblématique du Cameroun, notamment avec le fameux « Konkai makossa », signé Guy Lobé. Un tube, qui lui vaut un disque d’or en 1988 remis par le couturier Paco Rabane. Charlotte Mbango enregistra aussi un album gospel. Elle a reçu le Tamani d’honneur lors des Tamani d’or à Bamako en 2003.

Les photos ici!

Levée de corps de Charlotte Mbango
Jean Pierre Esso / Okabol.com)/n

Musique : Franck Bell, le grand retour

L’artiste vient de commettre un album qui regroupe les chansons qui ont marqué sa carrière musicale

Chaque fois que je passais dans la rue les gens me demandaient toujours à quand un nouvel album. D’autres me demandaient où ils pouvaient trouver mes anciennes chansons. J’ai donc jugé utile de les leur offrir dans un support d’où la naissance de ce CD qui pourra aussi inspirer de nouvelles générations d’artistes.
Franck Bell

« On remet ça » c’est le nom de baptême de cette uvre de l’artiste camerounais Franck Bell. Certains observateurs pourraient même la qualifier de « best of », puisque l’artiste y a réédité toutes les chansons phares de son répertoire. Démarche bien explicable : «chaque fois que je passais dans la rue les gens me demandaient toujours à quand un nouvel album. D’autres me demandaient où ils pouvaient trouver mes anciennes chansons. J’ai donc jugé utile de les leur offrir dans un support d’où la naissance de ce compact disc qui pourra aussi inspirer de nouvelles générations d’artistes. » Nous confie l’artiste que nous avons rencontré au centre culturel français de Yaoundé le 13 janvier dernier. On remet ça est donc une uvre dans laquelle on retrouve des chansons à succès comme « mbapè na yabé ndé », « mutopéda mudi » ou encore « dubé longo » « olumba olumba » etc. La remise sur le marché discographique de toutes ces anciennes chansons est- elle un signe d’essoufflement ou d’un manque d’inspiration ? L’artiste réponds à cette question par un constat : « la mort lente du vrai makossa était programmée à cause de l’influence des rythmes étrangers, il fallait donc offrir au public ces chansons qui vont leur rappeler la belle époque du makossa originel ».

Franck Bell entame sa carrière musicale comme la majorité d’artistes camerounais, dans les concerts scolaires. Après sa rencontre avec Salle John et du guitariste Nguimé Manulo il participe à la réalisation de l’album « Juventus » de Axel Muna. Cette expérience l’amène à enregistrer son tout premier disque en 1983. Malheureusement cet album qui aura bénéficié de la contribution des « gol den sounds », (devenus Zangalewa,) passera inaperçu au Cameroun faute de promotion. En 1990, Franck Bell sort son deuxième album baptisé « Maléa », les conseils. Cet opus arrangé par tom yom’s (de regretté mémoire) avait aussi bénéfié des contributions de Salle John, feu Kotto Bass, et Richard Bona. En 1996, il offre à ses fans un autre album « hommage » où l’on retrouve des tubes tels que « mutopéda mudi et « olumba olumba ».Talla Jeannot Keng godefroid, kotto bass, Jimmy Eitel y apporteront leur savoir et leur savoir-faire.


Journalducameroun.com)/n

La musique de Franck Bell est une fusion entre makossa, essewe, ambassybey, slow et salsa. L’artiste véhicule des messages de paix d’amour et voudrait promouvoir la culture sawa qu’il a d’ailleurs valorisée lors de ses différents voyages en côte d’ivoire et au Ghana entre 1977 et 1978.

C’est le 18 avril que Franck Bell voit le jour à Bonanjo-Bali dans le canton Bell à Douala. Fils de feu Njembele Moulabi Jean et de Wondje Eboumbou Rose, actuellement établie en France, le jeune Franck fait ses études primaires à l’école publique de Bali et de Bonamouang à Douala, sanctionnées par l’obtention d’un CEPE en 1966.C’est au lycée Bilingue de Buea puis au collège Technique de Muyuka et au collège CPFO de Douala qu’il poursuit ses études secondaires, sanctionnées par un BEPC, en 1973 un CAP en mécanique, et un CAP en Bâtiment. Franck Bell est par ailleurs styliste modeliste.IL reste encore marqué par la séparation avec son épouse, la mort de son père et de ses deux frères en 2001.Des douleurs qui le poussent à travailler d’avantage pour la revalorisation de la musique camerounaise, minée par la piraterie, un fléau qu’on peut éradiquer « par la vente de proximité des uvres dans les grands carrefours et les marchés sous la supervision des agents du ministère de la culture et de la Société Camerounaise de l’Art Musical( SOCAM) »dit l’artiste. Franck Bell qui prépare actuellement une tournée pour le Ghana en mars prochain, compte offrir aux mélomanes une autre uvre qui mettra en vitrine, ce makossa d’antan que l’on continue à fredonner avec un air de nostalgie.


Journalducameroun.com)/n

Nouveau: Deeyona dans le paysage musical

la belle fait son entrée avec un album qui parle d’amour de Dieu et de rêve!

Son premier album WE NDE DOLO qui signifie TU ES MON AMOUR grésille et brule avec des morceaux très entrainants et énergiques comme » Wendé Ndolo », « Respet and Rever ». Son style est très évolutif et elle n’a pas peur de prendre des risques. Camerounaise bilingue de par ses origines anglophones et anglaises, Deeyona a choisi le Duala, langue du makossa au Cameroun pour chanter dans ce premier album qui parle d’amour mais aussi de Dieu et de rêve.

En somme, un album qui reflète réellement sa personnalité


nep-production.com)/n
Regarder Diana Ross,Michael Jackson,Lionel Richie,Aretha Franklin,Billie Holiday,Madonna,Mbilia Bel,The Three Degrees sur scène m’a donné envie de faire partie du jeu
Deeyona

Plus qu’une vocation, chanter faisait également partie de son éducation. Elevée par des parents Catholiques Romain qui allaient à l’Eglise tous les dimanches, dès l’âge de 6 ans elle fut membre de la chorale de l’école church’s junior choir, elle chantait à l’Eglise tous les dimanches. Les premiers temps de son éducation furent aussi régis par la religion catholique où chanter était une obligation à l’école. Elle faisait aussi partie de la school choir, d’une troupe de danse et de théâtre. J’ai fait des compétitions dans tous ces domaines et gagné de nombreux concours de talents. Mon père a su remarquer mon talent et m’a acheté de nombreuses cassettes vidéo de l’étranger pour m’encourager. En effet nous n’avions pas de chaines de télévision au Cameroun. Regarder Diana Ross,Michael Jackson,Lionel Richie,Aretha Franklin,Billie Holiday,Madonna,Mbilia Bel,The Three Degrees sur scène m’a donné envie de faire partie du jeu.

Pour écouter l’album Cliquez ici!


nep-production.com)/n