Cameroun : interdiction d’une manifestation contre la vie chère à Douala

Le Sous-préfet de Douala 1er, Christophe Fofie Mbouedia, interdit un sit-in programmé par la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO) ce jeudi 21 octobre 2021.

 

 

 

La manifestation pour protester contre la vie chère devait se tenir ce jour devant la Délégation régionale du ministère du Commerce de Douala.

Le 18 octobre 2021, le Sous-préfet de Douala 1erChristophe Fofie Mbouedia a décidé de l’interdire. Le motif évoqué est « risques graves de trouble à l’ordre public ».

La Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO), organisatrice de ladite manifestation ne pourrait donc pas délivrer leurs messages contre le renchérissement de la vie dans le pays.

Ci-dessous la décision du sous-préfet.

Cameroun : une nouvelle manifestation anti-Paul Biya annoncée à Genève

Dénommée « Catcham II », l’opération initiée par une certaine diaspora vise à exiger le retour chef de l’Etat au pays dans un délai de 7 jours.

Rien n’arrête décidément ces membres de la diaspora, dont l’objectif affirmé est de dénoncer la mal gouvernance au Cameroun. Les condamnations des acteurs de la classe politique,  dénonçant l’outrage à la personne du chef de l’Etat et de l’institution qu’il incarne,  n’ont pas réussi à les dissuader. Ils annoncent une autre manifestation le 7 août prochain devant l’hôtel intercontinental de Genève où séjourne le couple présidentiel.

L’opération « Catcham 2 », vise principalement à demander le retour du président Biya au Cameroun dans un délai maximum de 7 jours. Afin notamment de mettre fin à la guerre dans les régions anglophones, libérer les prisonniers dits politiques, réviser le code électoral de manière consensuelle, et mener l’audit des 18 milliards mis en jeu pour lutter contre la Covid-19.

Le 17 juillet 2021 lors du « Catcham 1 »,  ces manifestants avaient bravé l’interdiction de manifester et sont descendus dans la rue. Ils se sont heurtés à la muraille de la police helvétique mobilisée autour dudit hôtel. Pas si sûre que les autorités suisses autorisent cette nouvelle opération.

Cameroun : les peines retenues contre 12 manifestants anti – Paul Biya à Genève

Suite aux manifestations anti-Biya qui ont eu lieu le 17 juillet 2021 dans la capitale Suisse, et qui ont fortement dérapé, des sanctions pénales sont tombées pour douze personnes.

Plusieurs groupes dispersés

 

  • Le Titre de l’article est de la rédaction 

Ebolowa: le sous-préfet interdit des manifestations du MRC et du RDPC

Les deux manifestations étaient prévues à la même date, aux mêmes heures et lieux.

Le sous-préfet de Ebolowa II interdit des manifestations de deux partis politiques, le MRC de Maurice Kamto et le RDPC du président Paul Biya, le 01er octobre. Une décision de André Francis Obam rendue publique mardi  évoque la coïncidence entre les regroupements des deux partis politiques. Ceux-ci étaient prévus « aux mêmes dates, heure et lieu ».

La situation, indique le sous-préfet, représente une « menace à l’ordre public » qui pourrait aboutir à des tensions, provocations et affrontement entre les deux camps ; répétant ainsi le scénario du 29 juin dernier qui avait opposé pro et anti Paul Biya dans la ville suisse de Genève.

Anfré Francis Obam appelle les forces de sécurité de la ville d’Ebolowa à veiller au respect de sa décision.

Article similaire : Manifestations des Camerounais en Suisse: le RDPC met la BAS en garde

Yaoundé : plusieurs interpellations en marge du procès de Maurice Kamto

Les forces de l’ordre ont procédé à une série d’interpellation ce vendredi après une manifestation tenue aux environs du Tribunal militaire où se déroulait le procès des militants et sympathisants du MRC.

C’est une journée peu ordinaire qui tire à sa fin dans la ville de Yaoundé. Une quinzaine de personnes ont manifesté dans les rues du quartier Elig-Essono ce vendredi en soutien au Professeur Maurice Kamto. Leur mouvement quelque peu timide a été rapidement maîtrisé par les forces de sécurité et de l’ordre déployées aux alentours du Tribunal militaire de Yaoundé. Plusieurs personnes ont été interpellées dont le responsable de la communication du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Sosthène Medard Lipot. Celui-ci a par la suite été relâché.

Au moins trois personnes ont été amenées dans des véhicules de la police ce vendredi, aux environs de 11h. Elles ont été embarquées au Carrefour Intendance, à quelques mètres du siège de l’Etat-major de l’armée de terre où est logé le Tribunal militaire de Yaoundé.  Il s’y tenait la première audience du procès opposant l’Etat du Cameroun à Maurice Kamto et ses soutiens pour des faits de rébellion.

Lire aussi : Affaire Maurice Kamto et Cie : Penda Ekoka s’évanouit en pleine audience

Le procès s’est ouvert ce 06 septembre sous haute sécurité, en présence de quatre-vingt-neuf sympathisants du MRC. Un important dispositif sécuritaire a été mis en place dès les premières heures de la matinée. La circulation était bloquée sur la route ralliant le Carrefour Intendance au carrefour Elig-Essono jusqu’en fin d’après-midi. Les piétons n’étaient pas non plus autorisés à y passer.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années a brièvement été inquiété après avoir été surpris en train de capturer des images du Tribunal militaire. Celui-ci se trouvait à l’étage, dans un magasin en face et filmait les mouvements dans l’enceinte de l’Etat-major lorsqu’il a  été aperçu. Des éléments de forces de sécurité habillés en civils sont entrés dans le magasin et l’en ont fait sortir. Il a été relâché une heure après, non sans avoir effacé les images de son téléphone.

Cameroun : retour au calme à Belabo après une journée de grève

La population de Belabo, région de l’Est du Cameroun, a mis fin aux mouvements d’humeur observés lundi contre les coupures d’électricité.

Le calme est revenu à Belabo, département du Lom et Djérem, et l’accès à cette localité est désormais rétablie. Les populations ont mis fin à la grève amorcée lundi pour dénoncer les nombreuses coupures d’électricité dans la ville.

La ville a été alimentée en électricité lundi, après plusieurs mois de délestages, et l’ordre est revenu à Belabo. Les barricades dressées sur la route ont été enlevées.

Des policiers avaient été déployés sur les lieux de la manifestation pour mener des discussions avec des frondeurs.

Les localités de la région de l’Est du Cameroun sont régulièrement privées d’électricité. Parfois, pour de longues périodes. Des mouvements d’humeur de ce type ont déjà été observés à Batouri, Bertoua, Belabo, entre autres.

Cameroun : manifestation des artistes à Yaoundé

Hier, lundi 17 septembre 2018, ils se sont rendus devant les services du Premier ministre pour exiger la restitution de leurs droits et le retour à l’ordre au sein de la corporation.  

Les artistes ne sont pas contents. Ils ont tenu à l’exprimer ce lundi 17 septembre 2018 à Yaoundé. Ils se sont retrouvés devant les services du Premier ministre aux environs de 11h, afin de réclamer la répartition de leurs droits d’auteur. De noir vêtus et munis d’affiches grand format, les artistes réunis au sein du collectif « Debout pour nos droits », sont déterminés à obtenir une meilleure considération des artistes au Cameroun.

Les artistes se plaignent notamment de n’avoir pas perçu leurs droits d’auteur, depuis une dizaine d’années, pour certains. Ils dénoncent la précarité et le dénuement dans lequel leurs collègues vivent leurs derniers jours. Bien déterminés à aller jusqu’au bout de leur logique, les artistes ont entonné l’hymne national, comme pour rappeler qu’ils servent le Cameroun au quotidien. Seulement, leur pays ne le leur rend pas.

Quelque temps après le début de la manifestation, les chefs de file de ce mouvement dont K-Tino, Jean-Pierre Essomè et Beko Sadey ont été convoqués par les services du Premier ministre. Il est question de négocier le retour au calme. Après quelques heures, les artistes invités à la table des négociations sont de retour avec une promesse, celle que les choses vont bouger dans le bon sens dans quelques jours. Suffisant pour disperser les artistes, qui n’hésiteront certainement pas à reprendre le chemin de la revendication si leurs attentes ne sont pas satisfaites.

Buea: des journalistes demandent la libération de leurs confrères anglophones

Les hommes des médias ont marché mercredi sous la houlette du SNJC. Ils demandaient la libération des journalistes arrêtés au plus fort de la crise dans les régions anglophones.

A Buéa, dans la région du Sud-Ouest, la célébration de la Journée mondiale de la liberté hier, mercredi 03 mai, n’a pas été ponctuée d’acclamation ou de conférences-débats sur l’affectivité de conditions adéquates à l’exercice de la profession, mais d’une manifestation pour dénoncer l’arrestation des hommes des médias détenus pour « avoir fait leur travail« .

Ladite manifestation, une marche pacifique, est l’œuvre du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) qui témoignait son attachement à la libération «immédiate» et «sans condition» des journalistes anglophones arrêtés pendant la récente crise socio-politique qui a secoué les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Ce sont entre autres Atia Tilarius (The Guardian post), Amos Fonfung (The sun), Thomas Awah Junior (Aghem Messenger), Mofor Ndong (Voice of the Voiceless), Hans Achumba (radio communautaire Jakiri), Tim Finnian (Life Time), Jean Claude Agbortem (site Camer Veritas) et Medjo Lewis (La Détente Libre). Aux yeux du SNJC, les faits qui leur sont reprochés sont tous liés à l’exercice de leurs fonctions. Autre point commun, ils sont dans l’ensemble accusés d’avoir tenus des propos susceptible «d’encourager la rébellion». Brandissant des pancartes donc, les manifestants portaient leurs messages «le journalisme n’est pas un crime», «libérer nos collègues», et ceux pour «une presse libre».

Un  tel évènement est de nature à remettre en doute les a communication du ministre Issa Tchiroma qui affirmait mardi, 02 mai, l’effectivité de la liberté de presse au Cameroun. «La plupart des médias donc définissent leurs lignes éditoriales et animent leurs contenus sans aucune intervention de l’État. En outre, la liberté d’expression présentée par ces médias est une preuve suffisamment forte pour démonter l’environnement libre qui prévaut dans le paysage médiatique camerounais, ainsi que la volonté du gouvernement d’autoriser la presse à s’exprimer sans aucune contrainte externe», avait-il déclaré.

 

 

 

 

 

 

 

Restriction au Cameroun des manifestations des partis politiques de l’opposition

Le Social democratic front en a fait, une nouvelle fois, l’expérience samedi. Sa marche de sensibilisation sur le fédéralisme et l’unité nationale qui devait se tenir samedi a été empêchée par les autorités

Au Cameroun, les partis politiques de l’opposition dénoncent les restrictions administratives autour de leurs manifestations publiques et réunions politiques après l’interdiction de rassemblements samedi et dimanche.

Dernier parti politique à s’en plaindre, le social democratic front (SDF), principal parti de l’opposition, n’a pas pu organiser une marche samedi, 04 mars, pour sensibiliser les populations sur le fédéralisme et l’unité nationale à Douala.

L’administration a évoqué le motif de trouble à l’ordre public, une décision récurrente des autorités administratives, que les partis politiques de l’opposition au Cameroun assimilent désormais à une restriction de leurs activités.

Le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour empêcher à Douala -capitale économique du Cameroun – la tenue d’une marche des militants du SDF.

Un jour avant, la marche avait pourtant été reportée par son organisateur, le député du SDF Jean Michel Nintcheu.

Malgré cela, des voitures de police et de gendarmerie anti-émeutes, des gendarmes armes au poing, sans oublier des centaines de policiers, ont été déployés au lieu-dit « carrefour le pauvre« , au quartier Bepanda, point de chute de la manifestation que projetait d’organiser le SDF.

Les barricades ont été également érigées par les forces de l’ordre et de sécurité, le long de l’itinéraire que devait emprunter les manifestants.

Dès les premières heures de la journée, les alentours du domicile du député de l’opposition Jean Michel Nintcheu à Ndogpasssi, à Douala, ont été transformés en véritable forteresse.

Connu pour sa détermination à s’opposer aux mesures administratives, Jean Michel Nintcheu a préféré cette fois-ci se référer à la justice afin de mobiliser ses militants dans la rue.

Les restrictions administratives à l’instar de la décision du sous-préfet de Douala 5e, les partis politiques de l’opposition au Cameroun les enregistrent chaque année.

En cette année préélectorale, il y a déjà un signe d’agacement de ces derniers face à une administration qui paralyse leurs mobilisations sur le terrain.

« Les populations ont tendance à croire que l’opposition n’existe pas au Cameroun. Alors qu’en réalité, nous n’arrivons pas à nous mouvoir, à travailler, à expliquer notre programme d’action encore moins à revendiquer« , s’indigne Parfait Aloys Mvoum, président de la circonscription électorale de Yaoundé 4 pour le SDF.​

Lors de la journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars avec faste au Cameroun, les militantes du SDF de sa circonscription avait souhaité manifester contre les coupures intempestives d’eau.

« Le sous-préfet n’a pas autorisé cette manifestation pourtant déclarée en ses services comme le préconise la loi sur les libertés d’associations en vigueur depuis décembre 1990 au Cameroun, explique Mme Mvoum, ajoutant que « le pouvoir de Yaoundé est frileux en matière de manifestations publiques des partis politiques de l’opposition au Cameroun« .

Trouble à l’ordre public

Telle est la notion généralement reprise par les sous-préfets et préfets pour refuser aux partis de l’opposition, la possibilité de tenir certaines réunions.

En 2015, 2016 et début de 2017, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), un autre parti politique de l’opposition au Cameroun, a vu plusieurs de ses événements politiques interdits par les autorités administratives, parfois musclée comme le 29 mars 2016.

Sosthène Médard Lipot, conseiller du Président National du MRC, a été molesté par les forces de l’ordre ce jour-là. Sa photo à même le sol, en costume, a fait le tour des réseaux au Cameroun : « c’est une violation par le Cameroun de la charte de l’union africaine sur la gouvernance et la démocratie« .

M Lipot relate les faits.

« Nous avons été surpris que le sous-préfet vienne nous interdire de tenir une conférence de presse dans les locaux de notre siège. Il y a eu des arrestations de 60 personnes, de la brutalité, et nous avons été arrosés avec des canons à eau« , regrette-t-il.

Comme si la peine du MRC durait toujours, le conseiller du président revient d’une mission dans la ville d’Eseka où s’est produit un déraillement d’un train voyageur.

« Au motif que le sous-préfet n’était pas sur place, son adjoint a refusé de me remettre le récépissé de déclaration d’une manifestation publique que le MRC entend organiser le 23 mars prochain dans la ville d’Eseka« , révèle-t-il à VOA Afrique.

L’Union des populations du Cameroun (UPC), le plus vieux parti politique de l’opposition, passe aussi par les mêmes travers pour obtenir la tenue des réunions ou manifestations publiques. Le Président de l’UPC, Victor Onana, refuse de croire qu’il s’agisse là d’une simple coïncidence pour l’opposition camerounaise.

« Les sous-préfets sont plutôt des supplétifs du parti au pouvoir. Ce qui fait que les partis politiques de l’opposition au Cameroun sont assez maltraités. Même pour les grands partis comme l’UPC, il y a toujours des sous-préfets qui se croient obligés de restreindre nos activités. L’un d’eux a essayé de le faire tout récemment« , explique M Victor Onana.

Toutefois, depuis le retour de la démocratie en 1990, l’opposition et le gouvernement ne s’entendent pas sur les pouvoirs dévolus aux sous-préfets et préfets en matière d’autorisation des réunions et manifestations publiques au Cameroun.

Les spécialistes du droit pensent qu’il y a un sérieux problème d’interprétation de la loi qui se pose avec comme conséquences, des traitements inégaux des partis politiques au Cameroun.

« On peut effectivement constater qu’il n’y a pas symétrie entre le parti au pouvoir et les partis de l’opposition quand il s’agit d’organiser des réunions et manifestations. Le régime légal qui a été énoncé en décembre 1990, dans le cadre des lois sur les droits et libertés est un régime de déclaration« , précise le professeur Eric Mathias Owona Nguini, politologue enseignant à l’université de Yaoundé 2.

Il ajoute que le point de divergence repose dans « l’appréciation de ce que c’est que la déclaration ou alors l’autorisation. Les partis politiques de l’opposition estiment qu’il suffit de déclarer sa manifestation pour la tenir. Ce que réfute les autorités administratives« , explique M Owona Nguini.

 

Cameroun, manifestation de la diaspora patriotique à la Haye

Par Janvier Kingue

Des Camerounais de la diaspora, soutenus par certains activistes africains, sous la coordination du Mouvement de Février 2008 et du CODE, sont descendus dans les rues de la Haye en Hollande le week-end dernier.

La diaspora progressiste camerounaise de Belgique a manifesté dimanche 16 octobre 2016, dans les rues de la Haye. Ils répondaient ainsi à un appel du Mouvement de Février 2008, du CODE et de plusieurs autres associations solidaires aux revendications des Camerounais.

Le but poursuivi est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation actuelle du Cameroun et la détermination de Paul Biya, à vouloir s’éterniser au pouvoir.

Du carrefour Oude Waalsdorperweg 10 où est situé le siège du CPI, des manifestants portant des pancartes hostiles au pouvoir de Yaoundé, ont défilé avec des messages forts. « Paul Biya criminel », « ta cellule est ici à la CPI » « Soutien aux dictatures = immigration forcée », etc.

Sous un soleil battant, les Hollandais qui n’étaient pas habitués à ce genre de manifestation ont investi le parcours pour observer et filmer la scène qui créé des bouchons rendant la circulation presque impossible.

La manifestation a pris une autre dimension devant le siège de la CPI (Cour pénale Internationale). Les manifestants y ont abandonné à l’entrée, aux yeux des caméras présents un pagne du RDPC à l’image de Paul Biya avant de se livrer aux déclarations. Leurs interventions ont tourné pour l’essentiel sur l’échec du régime Biya au Cameroun, les assassinats divers, le coup d’Etat constitutionnel de Paul Biya.

Ils ont souhaité que les députés désertent l’Assemblée nationale afin de ne pas cautionner l’absence de Paul Biya sur le territoire camerounais depuis plus d’un mois. La cérémonie devant la CPI s’est achevée par l’hymne national du Cameroun suivi de deux séries de prière.

Lors de la manifestation des membres du Mouvement de février 2008 et du CODE à la Haye de ce dimanche, un manifestant s’est illustré à travers son discours qui a ému la presse internationale présente.


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RD Congo: l’opposition mobilise ses troupes dans un climat de violence

La journée de mobilisation des opposants au président Joseph Kabila aurait fait deux morts à Goma, selon l’ONU

La journée de mobilisation des opposants au président Joseph Kabila aurait fait deux morts à Goma, selon l’ONU. A Kinshasa, la police a dispersé une manifestation de quelques milliers de personnes qui s’étaient écartés de l’itinéraire autorisé, donnant lieu à des échauffourées.

Selon l’ONU, une policière et un manifestant seraient morts lors d’incidents qui ont éclaté lors de la manifestation d’opposants au régime à Goma, dans le Nord-Kivu. Interrogés par l’AFP, des responsables de la police ont démenti ces informations.

Trois coalitions d’opposants avaient appelé la population à descendre dans la rue sur tout le territoire de la République démocratique du Congo pour exiger la tenue d’une présidentielle avant le terme du mandat de Joseph Kabila, le 19 décembre 2016.

Les manifestants entendaient également dénoncer un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’État à se maintenir en fonctions si l’élection n’est pas organisée d’ici là, comme cela semble chaque jour un peu plus certain.

Une élection incertaine
La Constitution interdit à Joseph Kabila de se représenter. Ses détracteurs l’accusent depuis des mois de chercher à tout faire pour contourner cet obstacle et se maintenir au pouvoir.

Les autorités locales avaient autorisé la marche de l’opposition à Kinshasa mais au Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo, toute manifestation avait été interdite, tout comme à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est.

Une des plateformes de l’opposition avait appelé la population à braver ces interdits. A Lubumbashi, fief de l’opposant Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle ayant quitté le pays vendredi après des ennuis judiciaires, un déploiement massif des forces de l’ordre a dissuadé toute volonté d’attroupement, selon des journalistes de l’AFP sur place.

A Goma, capitale du Nord-Kivu, un correspondant de l’AFP a vu des policiers utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs regroupements de jeunes ayant dressé des barricades sur la voie publique.

« Il y a eu quelques échauffourées », a dit le porte-parole de la Police nationale congolaise, le colonel Pierre Rombaut Mwanamputu, mentionnant sans plus de précisions « quelques interpellations ».

2.500 manifestants à Bukavu
A Bukavu, capitale du Sud-Kivu, la manifestation autorisée par les autorités a rassemblé environ 2.500 personnes, selon le correspondant local de l’AFP, et s’est déroulée dans le calme.

A Kinshasa, ville de 10 millions d’habitants, quelque 5.000 personnes ont répondu à l’appel de l’opposition et manifesté pour demander « le respect des délais constitutionnels » pour la tenue de la présidentielle censée avoir lieu cette année, selon une journaliste de l’AFP. Des incidents y ont également été signalés, comme le confirme les photos publiées sur Twitter, par la journaliste de RFI sur place, Sonia Rolley.

Sur le site Africa243news, on apprend que la marche a été dispersée dans ville martyre de Beni, a-t-on appris des organisateurs. Le cortège a été stoppé au niveau de Tora. La police a utilisé les gaz lacrymogènes pour dissuader d’autres téméraires qui veulent se rassembler. Quelques membres de l’opposition seraient arrêtés. On cite l’assistant Tembo Akilimali de l’Union pour la nation congolaise.

Rien à négocier, on disperse
Le cortège, d’où émergeaient moult drapeaux de divers mouvements politique est parti vers 10H45 (09H45 GMT) de l’avenue de l’Enseignement, dans le nord de la capitale où plusieurs partis d’opposition ont leur siège, en scandant « Non à un troisième mandat » du président Kabila, ou encore « Telema ! » (Peuple « lève-toi ! » en lingala), « Kabila dégage ! », « Yebela ! » (Méfie-toi ! »).

La manifestation s’était éloignée depuis longtemps de l’itinéraire convenu lorsque la police a tiré des grenades lacrymogènes sur le cortège vers 11H45. Des pierres ont alors fusé de la foule vers les policiers, qui ont fini par charger pour disperser les manifestants.
« Ce n’est pas l’itinéraire, qu’est-ce qu’ils sont allés faire-là ? » a déclaré le colonel Mwanamputu, « dans ces cas-là, rien à faire, on n’a pas à négocier, on disperse ».

Vers 13H15, quelques centaines de jeunes hommes revenus au point de départ de la manifestation affrontaient de nouveau à coups de pierre les forces de l’ordre, qui tentaient de les disperser avec des gaz lacrymogènes.

Deux dirigeants des trois grands partis de l’opposition s’étaient joints au départ de la manifestation : Ève Bazaiba pour le Mouvement de libération du Congo (MLC), et Vital Kamerhe, de l’Union pour la Nation congolaise (UNC).

Le parti historique de l’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’avait pas appelé à manifester mais était représenté par des adhérents de sa branche « Jeunes » arborant des portraits du vieil opposant Etienne Tshisekedi, en convalescence à Bruxelles.

Mercredi soir, le secrétaire-général de l’ONU, Ban Ki-Moon avait indiqué être « profondément préoccupé » par la situation politique au Congo, pays ravagé par deux guerres entre 1997 et 2003 et dont la partie orientale continue d’être déchirée par la violence de multiples conflits armés.

En RDC, la police a dispersé la manifestation de l’opposition à Kinshasa, le 26 mai 2016.
RFI/Sonia Rolley)/n

Tchad: une marche spontanée après le viol d’une jeune fille

Manifestation spontanée, ce lundi matin à Ndjamena au Tchad, de près de 500 jeunes après le viol d’une lycéenne séquestrée la semaine dernière par des fils de dignitaires du pouvoir

Manifestation spontanée, ce lundi matin à Ndjamena au Tchad, de près de 500 jeunes après le viol d’une lycéenne. La jeune fille a été enlevée, séquestrée et violée la semaine dernière, et cela par des fils de dignitaires du pouvoir. Malgré le tabou autour du viol dans le pays, ses proches et des militants d’associations de femmes ont donc battu le pavé ce matin du 15 février 2016, mais ils ont été dispersés par la police.

Ce lundi matin, c’est à l’appel de l’Association des femmes osant la réussite et le combat pour l’équité (Force), un regroupement de jeunes femmes cadres, qu’une manifestation devait avoir lieu devant le domicile familial de la jeune fille. Mais très vite, le groupe, qui portait des pancartes « Justice pour Zouhoura », « Je suis Zouhoura », a été pris d’assaut par des élèves qui manifestaient déjà depuis ce week-end leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Ce sont ces élèves qui ont décidé, plutôt que de faire un regroupement, de se lancer dans une marche.

La marche a duré plusieurs kilomètres allant du domicile familial de la jeune fille jusqu’aux abords du palais de Justice, avant d’être dispersée à coup de grenades. Un groupe d’élèves en s’enfuyant est tombé sur un véhicule de police et a attaqué le véhicule en question. La police a riposté faisant un blessé.

C’est la première mobilisation de ce genre de mobilisation pour telle affaire au Tchad. Et selon plusieurs témoignages de gens qui étaient dans la manifestation, c’est le fait que les violeurs ou les présumés violeurs aient diffusé les images sur les réseaux sociaux qui a poussé à ce ras-le-bol. Dans les rangs de la manifestation, on entendait : « Il faut mettre fin à cette impunité ». C’est peut-être pour cela que spontanément les organisateurs de la marche se sont dirigés en direction du palais de justice, ce qui voudrait dire que c’est un symbole fort.

La mairie Ndjamena au Tchad.
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Cameroun: semaine d’audiences pour les membres de l’Addec

Par l’Association pour la Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (Addec)

L’Association pour la Défense des Droits des Etudiant-e-s du Cameroun (Addec) porte à la connaissance de la communauté estudiantine et du grand public, que les audiences des membres du Conseil Exécutif National sont prévues pour la semaine du 25 janvier 2016 au tribunal de centre administratif de Yaoundé. Le président Batoum Thierry passera le mardi 26 janvier 2016 tandis que le secrétaire au logement Nana Clovis passera le vendredi 29 janvier 2016.

En effet, le lundi 16 janvier 2015 le Président de l’Addec prenait part à la sensibilisation des étudiant-e-s sur la vente illégale de la carte de l’étudiant-e lorsqu’il a été interpellé. Puis il a été incarcéré jusqu’à sa mise en liberté le 20 novembre 2015 pour une comparution libre. La première audience s’est tenue le 24 novembre 2015. Il est actuellement poursuivi pour « participation à l’organisation d’une manifestation dans un lieu ouvert sans autorisation dans le but d’inciter les étudiants à la révolte »après une plainte de l’UY1 signée du secrétaire général M. Jean Emmanuel Pondi.

Nana Clovis est par contre poursuivi pour « manifestation non autorisée dans un lieu public, appel au soulèvement et à la délinquance ». Après avoir été kidnappé sur le campus de l’UY1 et tabassé par un groupe de personnes en civil se réclamant de la « police campus » avec la bénédiction du recteur de l’UY1 M. Maurice Aurelien Sosso, il a passé ensuite six (6) jours en cellules (du 10 au 16 octobre 2014). Nana Clovis qui est poursuivi depuis sa sortie de cellule le 16 octobre 2014 après une plainte de l’UY1 signée du secrétaire général, se voit depuis lors trimbalé de renvoi en renvoi d’audiences. Sa dernière audience du 05 décembre 2015 a été une nouvelle fois renvoyée au 29 janvier 2016 soit plus de un an de report d’audiences.

Ces reports interminables d’audiences sont de tortures mentales aux quelles l’Addec attend une clôture des dossiers puisque vraisemblablement les dossiers seraient vides. En ce qui concerne nos camarades, ces tortures n’entacheront pas leur conviction et leur militantisme.


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Affaire Afrique media: la LCC annonce une manifestation devant le CNC

Par la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC)

Dans une correspondance adressée au Vice-Président du Conseil national de la communication (Cnc), ce jour, ayant pour objet : Levée de la suspension d’Afrique Médias avant le 30 Octobre 2015, le Président National de la Lcc, Delor Magellan Kamseu Kamgaing, dénonce cet acharnement et demande à Peter ESSOKA, de respecter ses propres textes, en ordonnant le retrait des scellés, avant le vendredi 30 Octobre 2015.

Si non face à ce qui précède et en phase avec l’esprit de la Loi N° 90-55 du 19 décembre 1990, portant régime des réunions et des manifestations publiques au Cameroun et la Loi cadre N°2011/012 du 06 mai 2011, portant protection du consommateur au Cameroun, 100 consommateurs, membres de la Lcc, munis de leurs postes téléviseurs, de leurs cartes de membres et vêtus de noir, manifesteront pacifiquement vendredi 30 Octobre 2015, de 9h00 à 10h précises, devant le siège du Cnc au quartier bastos, à Yaoundé. Manifestation qui se répètera chaque semaine jusqu’à l’obtention de la levée de la suspension de la « chaine du peuple ».

En effet, suite à la correspondance du ministre de la Communication, demandant de lever la suspension d’Afrique Médias, le délai de cette mesure étant arrivé à expiration, depuis le 05 Septembre 2015, le Cnc utilise, selon la Lcc, des arguments discutables, pour maintenir les scellés sur les installations de la dite chaine de télévision, très regardée par des consommateurs, membres de cette organisation.

La Ligue Camerounaise des Consommateurs, dénonce cet acharnement demande au Cnc de respecter ses propres textes, en ordonnant le retrait des scellés. Si non il fallait mentionner dans la Décision, qu’il s’agissait d’une suspension à durée illimitée, au lieu de préciser qu’elle courait jusqu’au 05 Septembre 2015. »

Delor Magellan Kamseu Kamgaing, président national de la Ligue camerounaise des consommateurs (Lcc).
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Des milliers de manifestants à N’Djamena pour le soutien à l’intervention tchadienne au Cameroun

C’était samedi en présence du Premier ministre

Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à N’Djamena à une marche de soutien de la population à l’armée tchadienne, déployée au Cameroun contre le groupe islamiste nigérian Boko Haram, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les manifestants, dont le Premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet, ont parcouru environ 5 km entre la mairie de N’Djamena et la place de Nation, au centre de la capitale, brandissant des drapeaux tchadiens et scandant en français et en arabe des slogans comme: « Boutons hors de notre territoire les forces du mal »; « Nous apportons notre soutien à l’armée »; « Le peuple tchadien soutient les frères camerounais et nigérians dans le combat contre le terrorisme »; « Tous derrière le Président Déby et les forces de défense et de sécurité pour relever les défis de paix et de sécurité en Afrique », pouvait-on lire sur une grande banderole.

Le Premier ministre a exhorté les Tchadiens à être unis derrière leur armée pour la paix et la stabilité en Afrique. « La marche de ce matin est un signal fort, un avertissement à Boko Haram et surtout une marche de paix pour protéger nos intérêts vitaux, pour protéger notre économie, pour protéger la sécurité du Tchad », a déclaré le chef du gouvernement, ajoutant que des marches similaires étaient organisées dans d’autres régions du pays.

Le pays est aussi fortement menacé par Boko Haram. « Notre soutien à travers cette mobilisation est important pour galvaniser le morale de nos troupes qui vont au front », a quant à lui dit à l’AFP le député Ouchar Tourguidi, chef de la majorité parlementaire.

« Nous marchons pour la paix et la sécurité chez nos voisins, mais aussi pour dire non à la secte Boko Haram qui empêche les activités économiques entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad », a estimé le maire de N’Djamena Ali Haroun.

L’armée tchadienne a commencé vendredi à se mettre en mouvement vers le Cameroun voisin pour livrer bataille à Boko Haram qui y multiplie les incursions depuis ses bases du nord-est du Nigeria.

Plusieurs convois sont partis de N’Djamena dans la journée en direction du sud après que l’Assemblée nationale eut autorisé vendredi l’envoi de troupes tchadiennes pour combattre au Nigeria et au Cameroun Boko Haram. Le groupe islamiste a lancé une offensive d’envergure en janvier dans le nord-est du Nigeria, occupant notamment la localité de Baga, sur les rives du lac Tchad

Les Tchadiens sont descendus dans les rues pour dire non à Boko Haram
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Sénégal: Abandon de la révision constitutionnelle après la pression de la rue!

Les manifestants, des jeunes pour la plupart, ont affronté les forces de l’ordre pendant plusieurs heures dans la journée

Le calme est revenu progressivement hier jeudi 23 juin, au soir à Dakar, après de longs heures de heurts, notamment aux abords de l’Assemblée nationale, entre forces de l’ordre et manifestants hostiles à un projet de révision constitutionnelle. Les manifestants, des jeunes de l’opposition pour la plupart, ont affronté les forces de l’ordre durent plusieurs heures dans les rues de la ville, répondant aux grenades lacrymogènes par des jets de pierre. Le président de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), Alioune Tine et deux autres personnes ont été blessés. Plusieurs véhicules et des maisons des partisans du pouvoir ont été incendiés.

Les quelques milliers de manifestants rassemblés devant le portail de l’Assemblée se sont dispersés pour la plupart peu de temps après l’annonce du retrait de ce projet de loi, qui visait à modifier la Constitution pour permettre d’élire en même temps un président et un vice-président sur un ticket, avec possibilité d’une victoire dès le premier tour avec 25% voix. Le président Abdoulaye Wade a décidé d’abandonner le projet controversé de réforme en prenant en considération les préoccupations des députés et après avoir pris bonne note de toutes les réactions, a expliqué son ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. En début de soirée le jeudi 23 juin, quelques centaines de personnes demeuraient sur les lieux, de même que le dispositif des forces de sécurité. Dans la ville, une timide circulation avait repris en soirée. Des rues étaient jonchées de pierres, d’ordures renversées et de divers débris non calcinés dans les feux allumés par endroits par des groupes de jeunes en colère. La situation semblait apaisée dans l’ensemble, à l’exception de quelques courses-poursuites par endroits entre une poignée de manifestants récalcitrants et des policiers des forces anti-émeutes, comme sur l’avenue Georges Pompidou, dans le centre-ville.

Surprise de la France
La France s’est dite surprise que cette réforme constitutionnelle, présentée à moins d’un an du premier tour de la prochaine présidentielle, n’ait pas été précédée d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs politiques du pays. Jusqu’à présent, la démocratie sénégalaise fait figure d’exemple sur le continent africain. C’est un patrimoine auquel les Sénégalais sont à juste titre attachés et qui doit être préservé, a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. L’ambassade de France au Sénégal a, de son côté, invité les Français à limiter leurs déplacements. Sur ce fond de violences, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a donc dû renoncer in extremis au seuil minimum de 25% des voix pour élire un ticket présidentiel, disposition parmi les plus décriées du texte, qui s’apparentait selon ses détracteurs à une man uvre pour supprimer le second tour de la présidentielle. C’est le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, qui a fait cette annonce aux députés. Selon le gouvernement, le projet prévoyait dans sa version initiale de modifier la Constitution pour permettre aux Sénégalais d’élire simultanément, dès la présidentielle de février 2012, un président et un vice-président sur la base d’un ticket qui, pour l’emporter, devait ainsi obtenir au premier tour au moins 25%. Alors que la majorité, plus une voix est requise dans le système électoral actuel. L’élection présidentielle sénégalaise est prévue le 26 février 2012.

Un jeune jette un pneu dans un brasier
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Ngaoundéré : Le campus numérique francophone et le club francophonie main dans la main

La cérémonie de clôture des manifestations de la journée de la Francophonie a eu lieu le 20 mars 2010 dans la salle des fêtes du lycée classique et moderne de Ngaoundéré

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), née des cendres de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) il y a quatre décennies, a fêté ce 20 mars 2010 ses 40 années d’existence. Un âge qui témoigne d’une période durant laquelle les frontières de cet espace ont été repoussées. En gagnant toujours plus de peuples et de nations à sa cause, elle exprime la diversité constitutive et créative du monde, pour reprendre les propos de Son Excellence Abdou Diouf. La francophonie revêt ainsi deux dimensions fondamentales: d’une part, c’est une communauté d’échanges culturels ayant pour socle le partage d’une langue. D’autre part, c’est aussi un dispositif institutionnel de solidarité politique, économique et technologique. C’est pourquoi on ne parlera plus simplement d’une communauté linguistique, mais de communauté de valeurs avec de multiples objectifs clairement définis à atteindre.

C’est ainsi que l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) apparaît comme l’opérateur direct de la Francophonie institutionnelle pour la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur depuis 1989. Ne pouvant rester en marge de cette grande célébration, le Campus Numérique Francophone (CNF) de Ngaoundéré a lancé une série d’activités depuis le début du mois de mars par l’organisation de deux séminaires de formation.

Le premier s’est tenu en partenariat avec l’Amicale des femmes de l’université de Ngaoundéré (AFUN) en prélude à la célébration de la 25e édition de la journée internationale de la femme. Le second, une formation qui avait pour thème, «le développement des sites web à l’aide de SPIP». Un système de publication pour l’Internet partagé qui a vu la création de nombreux sites web. Une formation au terme de laquelle les meilleurs sites ont été primés et pourraient avec un petit soutien être hébergés.

Le second n ud des activités a été l’organisation de deux conférences-débats dont la première qui était organisée en collaboration avec le club francophonie du Lycée classique et moderne de Ngaoundéré avait pour thème «Mieux connaître la francophonie». La seconde avec le thème «Les opportunités offertes par l’AUF» avait pour cadre l’amphi 150 de l’ENSAI à l’Université de Ngaoundéré. Pour mettre un terme à toutes ces manifestations, la cérémonie de clôture a eu lieu le 20 mars 2010 dans la salle des fêtes du Lycée classique et moderne de Ngaoundéré en présence du Pr. Lucien Dieudonné Bitom, représentant le recteur de l’Université de Ngaoundéré. Etaient présents, le proviseur du Lycée classique et moderne de Ngaoundéré, le responsable du Campus Numérique Francophone de Ngaoundéré, la coordinatrice du club francophonie du Lycée classique et moderne de Ngaoundéré et le Professeur César Kapseu, expert de l’AUF. Ils ont eu droit à une série d’allocutions, à la lecture du mot du Secrétaire général de la Francophonie, des poèmes des élèves du club francophonie du Lycée classique et moderne de Ngaoundéré et la présentation du meilleur site web développé lors de la 2e formation. Cette cérémonie était accompagnée d’une remise des prix et des attestations aux participants et aux formateurs.

Fin des travaux à Ngaoundéré
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Togo: Répression d’une coalition de l’opposition à Lomé

Les forces de l’ordre ont dispersé une manifestation interdite de l’opposition togolaise qui conteste la réélection du président Faure Gnassingbé

L’Union des forces du changement (UFC) de M. Fabre et trois petits partis de l’opposition avaient appelé la population à protester contre les résultats «frauduleux» de l’élection du 4 mars, par une marche à travers les rues de Lomé, la capitale togolaise. A peine une centaine de personnes s’était mobilisée que, la manifestation interdite par le gouvernement a été dispersée par les forces de l’ordre mobilisées à cet effet. Une nouvelle marche a été programmée pour le samedi 13 qui est un jour non ouvré. Elle sera suivie d’un meeting à la place de l’indépendance. L’opposition entend ainsi maintenir la pression populaire, contre la réélection de Faure Gnassingbé crédité à 60,92% des voix contre 33,94% pour le principal opposant Jean-Pierre Fabre.

Dans la même journée du mardi 9 mars, une dizaine de membre de l’opposition a été interpellée au motif qu’elle serait de la «branche armée des contestataires» Dans un communiqué rendu publique, la coalition de l’opposition togolaise annonce qu’elle va bientôt nommer son Premier ministre et former son gouvernement en signe de protestation contre les résultats de la présidentielle du 4 mars. Pour certains militants, la lutte pour la prise de pouvoir sera quotidienne. C’est ainsi que les affrontements avec les soldats de la Force Spéciale Election Présidentielle 2010 se multiplient dans les quartiers populaires de la capitale Lomé.

Les réactions de l’extérieur
De part le monde, ce sont des appels au calme qui sont lancés par la communauté internationale. L’Union africaine confirme la réélection du président sortant et appelle au calme au sein des partis de l’opposition et de la population. Le Secrétaire général des Nations unies quand à lui a pris note des résultants de la CENI. Un peu plus de 120 observateurs internationaux avaient été déployés sur place pour examiner le déroulement du scrutin. Ils ont bien constaté que l’élection a été libre et transparente, malgré «les plaintes concernant l’authentification des bulletins de vote et la centralisation des résultats». En effet, la principale accusation de l’opposition réside dans le fait que la Commission électorale nationale indépendante aurait agit sans «respecter la procédure de vérification et de validation des résultats qu’elle s’est elle-même donnée.» Elle aurait ainsi ouvert la porte à de nombreuses fraudes, qui créditent et confortent la victoire du candidat du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), Faure Essozimna Gnassingbé.

Face à face populations – forces de l’ordre
afrik.com)/n

Cameroun: Les employés de la Camerounaise des eaux en grève

Après quelques jours de tension, les revendications n’ont pas encore trouvé de solution

C’est depuis le 30 avril 2009 que les employés de la Camerounaise des eaux (CDE) ont pris d’assaut les locaux de la direction régionale à Yaoundé. Et jusqu’à ce jour, 5 mai 2009, leurs revendications n’ont pas trouvé de suite. Les autorités font comme s’il ne nous voyait. Depuis que nous avons entrepris ce sit-in, aucune de nos revendications n’a eu de suite, explique Antonia Anga, vice présidente pour le Mfoundi de la fédération nationale des syndicats de l’électricité et de l’eau du Cameroun (Fennteec).
Ces derniers revendiquent le paiement immédiat et intégral de la dette sociale de l’entreprise, qui s’élève à plus de 2 milliards de francs Cfa. Les congés non payés sont inclus dans cette somme, précise un employé de la CDE qui ajoute que près de 2000 personnes en tout ont été spoliées dans le cadre de la privatisation de l’ancienne société nationale des eaux (Snec) au profit des repreneurs marocains. Les grévistes parlent aussi de la révision de la convention collective d’entreprise de la Camerounaise des eaux, qui est vieille de 40 ans, et ils déplorent le report fréquent des élections des délégués du personnel.

Pour l’instant, c’est une grève pacifique que l’on observe. Ils font un sit-in de 7h30 à 16h, tous les jours dans les locaux de la direction générale de Yaoundé. Aucune casse, aucun bruit. Ils sont assis à même le sol, en groupe. Ce sont quelques cartons accrochés au portail ainsi qu’une banderole qui porte les revendications des grévistes qui montrent leur ras le bol. Les grévistes assurent d’ailleurs que si rien n’est fait dans les jours qui viennent, ils vont passer à la vitesse supérieure, c’est-à-dire procéder à la suspension de la distribution de l’eau dans les ménages. Par contre, du côté des responsables, la tension n’est pas perceptible. Ait Bella Mohamet, délégué régional de la Cde a déclaré que tout avait été réglé et qu’ils n’attendaient plus que les confirmations de paiement de la part de Cameroon water utilities corporation (Camwater), mais d’après la vice présidente de la Fennteec aucun paiement n’a été fait, contrairement aux déclarations de la hiérarchie dans la presse. Nous sommes en contact avec le Littoral et nos collègues affirment n’avoir pas été payés.

La camerounaise des eaux est le nouveau gestionnaire des activités d’exploitation et de distribution de l’eau au Cameroun. Elle est la société qui a remplacé la Snec qui a laissé place à une structuration bicéphale entre la Société publique de patrimoine Camwater, chargée des investissements sur les infrastructures de production, et le fermier CDE qui devient la nouvelle interface client. Société de droit camerounais, La Camerounaise des eaux a été constituée par des entreprises marocaines. Il y a une entreprise publique du secteur de l’eau potable (ONEP), un groupe spécialisé dans la réalisation d’ouvrage dans ce secteur et un bureau d’études. C’est donc l’entité camerounaise de ce groupement qui va exploiter l’eau potable dans 115 villes du Cameroun dans lesquelles la Snec était déjà présente. Les missions de la CDE étaient donc claires: améliorer la qualité de l’eau distribuée, mais aussi et surtout améliorer la qualité du service en limitant, entre autres, la durée des interruptions de service. Elle avait aussi pour mission de veiller au bon fonctionnement des installations.

Dès ses débuts, la hiérarchie de la Cde a dit accorder une place importante à ses ressources humaines. Mais aujourd’hui, l’on comprend mal comment une grève puisse durer plusieurs jours sans aucune réaction de sa part. Cette grève intervient après celle observée en mars 2009. Et cette fois, les manifestants espèrent trouver une solution à leurs revendications.

Image d’illustration
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Répression de la manifestation des membres de l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs

Quelques photos

Mercredi dernier, les membres de l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) ont entrepris une marche pour protester contre les détournements de fonds et de tracteurs alloués aux groupements des intérêts collectifs (gic) exerçant dans la filière maïs. Détournements dont sont coupables les responsables du ministère de l’agriculture et du développement rural (minader). Peu avant le début de la marche, des bidasses ont sauté sur les manifestants pour les réprimer sévèrement. Nous vous livrons ici quelques photos exclusives des scènes de violence ayant émaillées ladite manifestation.

Bernard Njonga, président de l’ACDIC
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Les manifestants cernés par les forces de police armés de matraques


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Un manifestant blessé à la tête à la suite de violents coups de matraques


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Un manifestant grièvement blessé à la tête est conduit à l’hôpital


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Joseph Marie Eloundou, manifestant, est embarqué par des policiers


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